ARNAUD SEGLA
Le Cri de la Calebasse
I. Arôme antique

« J’ai fait un paquet de mes mots et je voue le Livre. »
Prose
Catalogage avant publication de Bibliothèque et Archives nationales du Québec et Bibliothèque et Archives Canada

Segla, Arnaud, 1978-, auteur
Le Cri de la calebasse / Arnaud Segla
Sommaire: 1. Arôme antique — 2. Perles d’exil — 3. Oasis à l’orient
— 4. Noir mystère.
Comprend du texte en anglais.

ISBN KDP:9781791673154 (vol. 1)

I. Segla, Arnaud, 1978- . Arôme antique. II. Segla, Arnaud, 1978- . Perles d’exil. III. Segla, Arnaud, 1978- . Oasis
à l’orient
. IV. Segla, Arnaud, 1978- . Noir mystère. V. Titre.

PS8637.E445C74 2018 C
848′.6 C2018-940659-3

PS9637.E445C74 2018

Dépôt légal
Bibliothèque et Archives nationales du Québec, 2018 Bibliothèque et Archives Canada, 2018

Maquette et mise en pages: ASSOUKA
Photo de couverture © mavoimages
Conception couverture: Sullyvan Aguiar Paterson
admin@thewisemencouncil.com.
 

“Chaque Homme est important
aux yeux de Dieu”

A la mémoire de mon père

Aux nombreux internautes qui m’ont soutenu pendant ces années de composition.

Aux muses qui s’en amusent. A la première qui y a cru.

A la mémoire de ma mère

ASSOUKA

Ce livre est une invitation au repas, au divertissement.
Venez tremper votre cœur dans l’une des calebasses, y goûter la saveur, en ressentir la fraîcheur et espérer rassasier les faims de l’âme…

Installez-vous dans mon diwan et mettez-vous à l’aise.

Table des matières

Table des matières 7
Avant-Propos 15
Du projet en ligne au livre 15
Préface à la collection 17
Introduction 22
Préambule 24
RaCONTE 25
Le Messager 26
A l’un, prêtre et amis* 29
La fourmilière (Là je niaise) 33
La goutte de tendresse 37
Ne tarde plus 39
A deux dimensions 42
Multirécidiviste par coupure 44
Le bédoum* 46
Des vies des âges et des mois 49
Le père Noël est une super chérie 52
Pourquoi le teckel est tel quel 54
Danse! 55
Le prince et le commerçant 57
Rencontre 62
Les trois hyènes 65
La Faucheuse et le Fauché 68
Veiller au grain 71
Le fou et la montagne 72
La porte 73
La Rose et le Caméléon 75
L’oiseau en cage 86
Ah! 87
Jugement premier 90
L’odeur des pensées 93
L’initié qui voulait se marier 94
Sous l’arbre du pâle Labeur 99
PROSE À HIC 105
Point d’encrage 106
Il ne faut qu’un B 107
Quatre saisons 108
Quand tout tombe 111
Le soleil n’a jamais cessé de briller 112
L’allié né 114
Un silence tu 114
Hé Jah ! 116
L’ingrat titube 118
Le bonheur avorté de mains 120
Instrument sans accord 121
A visage découvert 123
Je souffre de ma Aine 124
Micro culture 125
Notre ancêtre l’Égo-loi 128
Hune encore inaccessible 130
Il faut qu’eux 132
Belles mais tissées 134
Croix ou croit pas, on y croît quand même 135
Le choco 137
Nappe phréatique 138
On sème 139
« Devination » 140
Le Pro 141
Maillon en fusion 142
Frise sans motif 143
Décompte à faire 144
Ah chiche! 146
La colique anonyme 147
SOS rats et cynisme 149
Savoir épicer son menu 151
Mal à dire 153
Pour l’amour de l’eau en trop 155
Artifices et feux 157
Mes dialyses de nouvelles 159
Face à la mère* 160
Rose y croit toujours 162
Une crise hume haine 163
Mettez-vous à l’aise 165
Défaire le monde 167
Le Cyclope 169
Soif de femme 171
Si seulement 173
Comme passion 175
Solides huttes 176
Crucial fiction 178
Curriculum évidé 179
Pains perdus 181
Je suis blanc 182
Silence 184
Ma terre, semeur! 185
Ah fric! 188
Invitation 190
Cesse pour un temps 191
Art triste et cris vains 192
Le temps qui passe 193
Hébétudes 194
J’ai rêvé 195
Mon credo pour toi* 196
Mon eau tonne 197
Si, nous étions dieux (e-dieux) 198
Metro-presse-yeux 199
Sectes commerciales 199
Le reflet 200
Sous l’orage 201
Mon frère 201
A toi qui me crains 203
J’aurais aimé te dire 205
Your Body, your home 206
Le repentir d’Aymar Mite 207
Force et courage habiteront ton cœur 208
Une terre pour l’immigré 209
L’Homme en fils 212
L’enfant de papier 213
Série culture 214
Errance sédentaire 215
Enfance d’éternité 216
Le fils du savoir 217
La chaîne des héros 218
Mi colores 219
Évocation 220
Soyez toujours prêts ! 221
Et si on osait vraiment 223
L’art de l’« a-guère » 224
La peau, logis du « Suis-idées » 225
Y croire dur comme faire 227
MaO 229
Femme ne pleure plus 229
Édith 230
PENSÉES 231
Première rasade 232
Sodabi 234
Césure 235
Émergence 236
Échange 237
Salutation 238
Libation 240
Ivresse 240
Bénédicités 241
Agapè 242
Aumônes 243
Prière contemporaine païenne 245
Monologue 246
A QUOI ÇA RIME? 249
Le Gospel des artistes 250
Le Cyber fan 253
Écologie analogue 257
La matrice 260
Fermée pour travaux (pas suffisant pour tous) 263
L’Abel province 269
Dans notre Collection 272
Collection Développement économique : 273
Collection Identité ethnique : 278
Collection développement durable : 280
Avant-Propos

« Toute ma vie, je me suis cherché sans me trouver. Je ne saurais me définir moi-même »Amadou Hampaté BA

Du projet en ligne au livre

Initialement projet, qui se voulait commun, de construction d’un témoignage par les textes, “The Hope’n House Project” devient “le Cri de la calebasse”. Cette redéfinition du contenant n’affecte pas le contenu encore moins le but poursuivi, il a juste recentré l’édition des textes sur un seul des auteurs initiaux: ASSOUKA.

Que trouvais-t-on alors sous cette nouvelle appellation? Les textes de l’ancien site y étaient presque tous présents, ainsi qu’un nombre important de nouvelles compositions qui s’enrichissaient régulièrement. Ce livre vit et témoigne de son époque par des yeux critiques, amusés, coléreux et épris. L’invitation reste ouverte à l’inconnu qui se sera arrêté sur un mot et, voulant prêter une phrase, léguera un paragraphe. Laissez donc s’imprimer la voie qui chemine en vous vers l’inconnu, votre inconnu qui sommeille en vous, celui d’un écrivain, d’un lecteur, d’un actif etc. pour être prêt à répondre à cette interrogation du Fils du savoir (Prose à hic):

“Penses-tu trouver un jour ce qui te cherche?”

Préface à la collection

Le village se meurt. Les cris et les chants ne rythment plus les nuits de clair de lune. Jeunes gens et jeunes filles ne s’égayent plus sur le sable fin des bords du lac Ahémé. Pauvreté et misère les jettent sur les routes des grandes villes, voire sur les mers et les océans où ils espèrent atteindre l’occident, leur eldorado. Les voix des vieillards s’éteignent, eux qui sont les dépositaires des histoires, légendes et autres traditions de nos villages. Du coup, les enfants sont privés des contes et devinettes, ces exercices de l’esprit qui leur permettent de puiser des leçons de sagesse pour leur conduite dans la vie.

Face à cette “descente aux enfers” de notre patrimoine culturel, un cri, jailli des profondeurs de “KANONGBO”, la Grande Calebasse, nous interpelle et nous invite à une nouvelle vision de la situation pour que ce patrimoine ne disparaisse définitivement, ou à tout le moins ne sombre pas dans l’oubli.

“ENTREZ”, nous dit la Grande Calebasse. Que découvrons-nous? L’auteur y évoque les heurs et malheurs de notre vie quotidienne: l’impossibilité d’un Amour et d’un Bonheur parfaits, la quête initiatique et le respect de la Tradition, dont regorgent nos contes, inépuisables sources d’inspiration, et cela, depuis la genèse de l’Univers…

Cependant, l’auteur du ” Cri de la Calebasse” ne reste pas indifférent aux conditions socio-économiques du monde moderne. Dans sa révolte, il jette un regard critique sur notre époque pour dénoncer les injustices sociales, le sort réservé aux immigrés, ces ballons flottants, ballottés au gré des vents, secourus in extremis par La Croix Rouge, ” Une terre pour l’immigré”; l’esclavage et la colonisation, la dépendance des pouvoirs publics africains vis à vis de leurs anciennes puissances colonisatrices, “Mon frère”. Il appelle la jeune génération à une nouvelle vision, pleine d’espoir, de la société africaine.

Prose et poésie brossent avec humour et gravité les conditions sociales des pauvres gens victimes du racisme originel fondé sur la couleur de la peau, et cela depuis la genèse de l’Univers par “D’Yeux” l’ETRE SUPREME, qui a fixé à tout jamais le destin de chaque peuple. ” Jugement premier” Le “Cri de la Calebasse” puise donc sa sève dans l’histoire de l’Afrique traditionnelle et du monde moderne.

Aussi, ASSOUKA exhorte-t-il le lecteur à une prise de conscience pour la valorisation et la sauvegarde de notre patrimoine culturel, de même qu’à une prise en charge de notre destin en tant qu’Africains, responsables du devenir de notre continent.

Le ” Cri de la Calebasse” s’inscrit dans cette nouvelle vision du monde et plus particulièrement de l’Afrique; ce livre est un “témoignage”, écrit l’auteur; il veut par cemoyen témoigner de son époque car, ” la place réservée aux contes dans notre vie moderne diminue de jour en jour”.

Il est donc temps qu’une action vigoureuse et dynamique s’engage dans cette perspective avant qu’il ne soit trop tard. Par la publication de ce premier ouvrage, ASSOUKA prend un pari ou plutôt s’engage dans un combat ” pour que les déracinés puissent construire leur identité autour d’une richesse universelle: Sagesse et Tradition”.

Il reste à souhaiter que d’autres jeunes écrivains s’engagent dans la même lutte afin que la situation faite à l’Afrique dans le concert des Nations devienne meilleure et comme l’écrit SARTRE: ” Parler, c’est agir… l’écrivain “engagé” sait que dévoiler c’est changer et qu’on ne peut dévoiler qu’en projetant de changer”*. J’appelle ce changement de tous mes vœux.

Feu Noël SEGLA
Professeur de lettres

* J P SARTRE, Qu’est-ce que la littérature? p 30

Introduction

La vie c’est tout mais aussi peu de choses. En tout cas moi je me la raconte dans ce livre. Dans des mots de tous les jours, dans les maux de toutes sortes de gens. Pas de style, pas de genre mais pour une danse qui s’invite une fois de plus. Je fais le compte de la vie jusqu’à lors et je le conte pour tous. Des évènements auront marqué ce parcours contemplatif et pour ceux dont les écrits publiés ici ne manqueront pas réveiller de douloureux souvenirs, je partage cette réflexion avec eux en guise d’apaisement :

« J’adhère malheureusement à un courant de pensée qui invite à ne pas accumuler les blessures, les tragédies etc. pour en faire des médailles et négocier un quelconque « Paradis ». On croit en un pardon réel et profond car on a tous été bourreau un jour. Cette Miséricorde permet de garder le positif des leçons issues des situations vécues et de repartir sans amertumes avec la sensation de toujours avoir un sens à son existence. Mais ce type de pardon demande du temps mais à vrai dire du courage pour tout lâcher et ne pas y revenir. Du coup les mots que j’écris deviennent « insignifiants » eux aussi car je ne viendrai sûrement pas pour un plaidoyer ni pour me venger de qui que ce soit. J’espère juste que certains comportements seront mieux contrôlés à l’avenir pour éviter ces gâchis. »

ASSOUKA

Préambule

Hessivi était née prédisposée à la peur. Elle avait traversé l’enfance au rythme des brimades et des moqueries. Un soir de pleine lune où elle était de corvée de vaisselle près du lac de son village, elle vit, soudain, un passage s’ouvrir dans la berge et la vieille calebasse KANONGBO lui apparaître.

Les articles de cette collection de livres reprennent ce qu’elle lui dit:

RaCONTE

« Le rire est meilleur que la prière pour le salut de l’âme »Henry GOUGAUD*

Et si la vie m’était contée…

Contes pour enfants, contes philosophiques, contes didactiques… Les contes tiennent une grande place dans nos sociétés traditionnelles. Véritables puits de sagesse, ils rythment la vie des hommes de l’enfance à l’âge adulte. La place qui leur est réservée dans notre quotidien diminue cependant de jours en jour. Pouvoir en lire ou en composer devant son ordinateur est la marque qui fait de vous un dépositaire de ce siècle.

*extrait de Bélibaste, Edition Seuil 1982

Le Messager

Un Messager du Souffle Suprême arriva sur la Terre pour y séjourner dans l’air du temps.

Par une brise légère, il s’échoua sur le rivage de l’enfance humaine innocente dans sa cruauté touchante. Les doux bambins tentèrent alors de l’attraper et de l’enfermer pour en faire un ballot dans leurs jeux de découverte du monde.

Échappant par la bouche de leurs fantaisies louches, il se réfugia chez les adolescents se languissant d’expériences interdites et d’identités empruntées. Allant vers du décor, et non vers la pleine source de leur origine, ils s’éloignaient de leur cellule où le sang perdait dès lors de son écarlate rayonnement. Le souffle court, le Messager dû refuser de se faire l’hôte de cette cellulose humaine ôtée de sa sève pure et vivifiante.

« Il n’y a pas d’Amour sans Feu », se dit-il et cherchant dans l’Amour ce qu’Il avait quitté en venant dans cette ère. Il fut embrasé par divers feux et manqua même d’oxygène. Bien malgré lui il se consumait à leur vue, voyant en leurs cœurs le siège de sa Béatitude, il dû se contenter hélas que de poumons rejetant un gaz artificiel car bionique voire narcotique. Ces feux de cœurs brulant à s’époumoner pour des valeurs fausses faites d’effluves stéréotypées ou modélisées, de brouillards givrant la spontanéité et la Providence, en fumées aveuglantes et éphémères.

N’y voyant plus rien de ce sens, le Messager ne put que craindre pour son Essence. Finir en encens dans une pratique culte ou dans un cocon « in » qui mélange universel et traditions « extradées » selon la force des bourses « d’immondialisation ». Le Souffle qui avait animé le néant jadis, s’expulsait des Palais chargé d’invectives ou des narines pour servir d’attention à l’esprit insatisfait de sa liberté de voyager et de fuir le conformisme.

De dépit, ne comprenant plus ce Monde où le Naturel était tant hors la loi, il supplia le Souffle Suprême de le ramener dans son immensité bienfaisante. Nul ne peut aspirer au Souffle si celui-ci ne s’est offert au Soupir divin. Mais voilà Dieu patiente encore et retient son Souffle avant l’extinction de la poudre du Temps.

Le Messager, dans la douleur mais l’acceptation humble de sa condition d’exilé inadapté aux murs de sa prison « temps-horaire », chercha l’isolement et la vie intérieure où résonnent les battements justes et bons d’un Amour offert librement. Il trouva alors une Calebasse près d’un lac « à Aimer ». Mais un jour que la jeune Hessivi sepromenait près de ce lac, un être réel se fit messager d’une vie qui s’oublie sous le poids du besoin quotidien de réalisation hâtive et provisoire. Le récit qu’il lui fit invite ici les Hommes à reprendre conscience de leur nature profonde et originelle, de la simplicité et de l’Abandon à un Amour qui nécessite ni force de sédition ni combat de séduction. La Vérité de l’Intuition et de l’Intention produisant un fruit reconnaissant pour la Graine mue puis sacrifiée.

A l’un, prêtre et amis*

Suivant une étoile éclairant plus que la grande CROUS et toutes les autres constellations du firmament se reflétant sur le bord de l’eau.

Je l’ai rencontré dans une Paillère, étable entourée de bêtes HLM et recevant les glorieux futurs bergers de nos sots si étaie. Il me semblait plus bâillonné qu’emmailloté mais quand même près de la mangeoire. Sans mages ni hommages mais en homme sage. Les futurs meneurs d’hommes, encore brebis galeuses et souvent à découvert, vivaient de l’aumône des cœurs de piété : repris de justesse, multi récits dits vite, mâles fêteurs cherchant la foi là où ça marcherait sans blesser ni faire honte.

Voyant l’image d’Eve en Gilles (le Saint), par ces yeux, et ses sens cachés, Les ardents ex « Eject ! », se mirent à lire et ressortirent de leur « tombeau de 9 m2 », espaces confinés des cités. Une mémoire vive et une intelligence renouvelée de ceux qui savent maintenant lire dans « l’interligne ».

Alors Jacques a dit à l’un de rire, mais le cœur était plutôt au message : cette passionnante bonne nouvelle aux jeunes. Hélas n’ayant pas ri, le bavard ayant donc perdu, se retrouve vite avec ceux qui jacassent des maux de pis dépits. Quelle merveille ! Moi, un peu perdu dans la litanie des siens : Agnès, Michel, Daniel, Jeanne, Vincent….Ce serait une coquille si je ceins Jacques du groupe. Ce cher docteur émérite en bonne humeur.

Qu’en est-il alors de celui qui s’est voué entièrement à l’Un ? Impressionné par son grec, où nul ne l’a envoyé se faire voir. On en mangeait alors en grand nombre pensant ainsi se rendre soi-même à l’Ain.

L’anagramme donnerait à son nom, la force de celui qui se vainc au quotidien dans les donjons de sa vocation. Ça sert… Ne lui parlez pas d’ennéagramme vous finiriez corsaire ou au Rosaire.

L’Esprit a des lois, dit-on sans les mots « est-ce que… ». L’inspiration demande aussi la relaxation. Alors genoux flexions tous les matins en pénitences de bonne maintenance et voile pour la pause à force de révéler. C’est beau d’être prêtre et prêt à recueillir les cœurs naufragés ! Avant qu’il ne lève à nouveau les voiles pour une mission d’enseignement, ou qu’il ne les gonfle encore, il jette de l’encre dans les régions pharisiennes prises toujours dans les embouteillages des « bisous » futés de prévoyance. Mais l’imbécile de narrateur voyant alors le doigt tâché sans voir l’écrit scruté, s’enhardit de citer le Maître en infinie gratitude de sages gestes:

L’homme leur répondit : « C’est bien là, en effet, l’étonnant : que vous ne sachiez pas d’où il est, alors qu’il m’a ouvert les yeux ! Dieu, nous le savons, n’exauce pas les pêcheurs ; mais si un homme est pieux et fait sa volonté, Dieu l’exauce. Jamais on n’a entendu dire que quelqu’un ait ouvert les yeux d’un aveugle de naissance. Si cet homme n’était pas de Dieu, il ne pourrait rien faire »

Jean 9,30-33

*Ecrit en hommage au père Alain D.

CROUS : Centre Régional des Œuvres Universitaire et Scolaires (organisme français de la vie étudiante)

HLM : Habitation à Loyer Modéré

La fourmilière (Là je niaise)

Il était une fois, une belle fourmi Reine étincelante, je dirais même rayonnante de lumière qui voletait innocemment dans un Ciel tout aussi beau. Un essaim de fourmis mâles toutes puissantes dans l’habit noir de la séduction passait par là. Comme toujours, ils voulaient jouer du dard et prendre possession en violant l’espace aérien. La belle accepta l’agression et dans l’ultime échange poussa un cri qui la sépara du mâle agresseur. L’onde de choc de ce cri fit tomber le mâle sur le sol, déchu et puni de son méfait. L’essaim prit alors fait et cause pour le Chef et s’attaqua à la Reine. Heureusement, Elle fut défendue par de solides fourmis soldats venus à la rescousse et dont le corps d’élite protégeait le palais. Ils déjouèrent le Chef des assaillants, lui coupèrent ses ailes et le condamnèrent à errer sur le sol à jamais. La belle regagna alors son royaume et s’y enferma. Voyant qu’elle allait procréer, la Reine et sa garde, prépara un univers pour ces futures créatures à naître fruits d’un Amour d’Innocence. Vint le jour, où elle enfanta des couples de fourmis ouvrières fertiles et pleines de vie à qui elle donna la tâche d’aller sur le sol, dans l’espace préparé pour elles autour de la fourmilière, s’approvisionner en Amour car ils en vivaient plus que de nourriture.

Une fois sur ce sol, le Chef des assaillants déchu fut déçu de voir des progénitures si ridiculement petites, sans ailes et n’ayant pour autre désir que de travailler pour la Reine. Se sentant humilié de ne pas voir de futurs guerriers issus de sa graine, mais de simples serviteurs fidèles, il décida de se venger. Il planifia de leur faire perdre le chemin de retour vers la fourmilière en les rendant dépendantes et errantes sur le sol alentour. Elles ne pourraient plus ramener des vivres d’Amour ni de la joie de vivre.

Les années passèrent et peu de fourmis arrivèrent à revenir malgré les nombreux messagers et guides envoyés pour elles et censés leur remontrer la voie du retour. La Reine, dans un autre sacrifice d’Amour, chargea le meilleur officier de son corps d’élite de ramener les fourmis errantes à elle.

Au fait, avez-vous remarqué comme les fourmis aiment à se suivre les unes derrière les autres aveuglément quitte à courir à leur perte. Enfant on s’amuse parfois à mettre de l’eau sur ce parcours mystérieux pour perdre les suivantes. Oui, ça s’appelle avoir la mauvaise graine mais on en guérit la plupart du temps en se faisant aussi asperger d’eau par un homme en blanc. Chacun à son tour !

L’officier d’élite mis en place un plan simple pour réussir sa mission. Il savait que le Chef des assaillants faisait tomber la pluie pour effacer le chemin guide. Il devait le retracer et faire revenir les fourmis avant la prochaine pluie comme elles avaient coutume de le faire. Il s’entoura de soldats sûrs et leur expliqua sa stratégie mais surtout leur rappela les enseignements pour ne pas se perdre et se protéger de l’eau. Ils sortirent et se mirent à rassembler les fourmis et dans une chaîne solidaire balisée par les soldats. Ils les ramenaient une à une. Le Chef des assaillants se voyant perdre la partie, attaqua la petite troupe d’élite avec ses anciens collègues qui avait aussi perdu leurs ailes depuis. Il reconnut l’officier qui lui avait coupé les ailes et fonça sur lui. L’officier ouvrit à nouveau ses mandibules et attendit la charge. A l’issu d’un pénible combat, les assaillants furent mis en déroute malgré également de nombreuses pertes dans la troupe d’élite. Les fourmis regagnèrent vite la fourmilière car au loin l’orage s’annonçait déjà. Dernier coup bas du Chef des assaillants qui avaient crié son incantation magique avant de rendre l’âme.

La troupe rescapée fut reçue avec les honneurs et dans la gloire et on fêta longtemps cette victoire. Depuis ce jour, les fourmis ont repris leur va et viens et rentrent docilement tous les soirs s’abriter dans la fourmilière où la joie de vivre est de retour. Quelques fourmis druides et fourmis gardes se relayent aux portes de la fourmilière pour veiller au grain et déjouer les conspirations de ces tannants* d’assaillants, éternels mauvais perdants. C’est « fourmi-dable » tout de même un petit conte qui démantibule les mandibules !

*fatiguant (au Québec)

La goutte de tendresse

La tendresse et l’Amour sont des dons et ceux qui en sont privés en sont aussi les vrais conscients.

Un serviteur du Roi avait puisé toute la nuit pour des voyageurs assoiffés.

Tant et si bien qu’au petit jour, le puits était vide. Pris de soif à son tour, après son effort nocturne, il se mit à chercher un de ceux qu’il avait aidé pour une petite goutte vitale.

Les voyageurs prévoyants se gardaient bien ouvrir leur outre et lui recommandait de passer outre, si ce n’est d’aller se faire…

L’assoiffé ne reconnaissant plus les visages pleins d’amitié de la veille, se serait même contenté d’un peu de salive tant sans corps s’était altéré.

Voyant le puits au loin et les étuis si proches mais condamnés dans un viatique antipathique et économique, il choisît d’aller boire sa dernière goutte de tendresse au fond de ce même puits qu’il avait vidé de sa source gratuite et rafraîchissante.

Mais voilà, qu’assis sur la margelle, pour se préparer à faire aussi son “sot”, une rosée, une bruine, une pluie, une averse, une tempête… Un déluge emplit son cœur. L’inondant d’assez d’eaux vives pour offrir sans compter sur les chemins où les conforts côtoient les efforts pour mériter la même goutte tendresse : un regard, un sourire, un pardon, une attention, un sacrifice… une simple attitude humaine au-delà de ses propres soifs et blessures.

Le serviteur vit toujours et vivra jusqu’à la dernière goutte avant sa mort (désolé si c’était déjà écrit sur la palissade). Il attend alors sur quel chemin retrouver les cœurs pris dans la gangue d’une réalité où tout le monde doit pouvoir avoir sa place : embrasés et embrassés.

Ne tarde plus

Le chemin qui t’a vu partir, Belle, chargée de ta jarre cuite en Terre

Vers ce puits abondant de l’Eau qui abreuve famille, bête et village

Au détour de l’horizon brumeux de ces matins sans foi ni avenir

Qui se finissent au crépuscule par l’inquiétude de l’Amant déjà voué

Et voilà la nuit du doute qui tombe et empli les cœurs preux mais désavoués

Car ce soir un Lion a rugi après avoir succombé à sa mortelle blessure

La piqûre du Scorpion resté trop longtemps dans l’angle mort de son cœur

Déjà sa tanière se vide de sa vie incomprise pour libérer enfin son esprit

L’Amant lui, résolu, attend et se prépare pour le deuil ou le dernier combat

Celui de sa vie, celui qui a toujours donné un sens à ses pas providentiels

Il prépare l’arc et la flèche pour l’adversaire ou son propre sacrifice ultime

Alors ne tarde plus, car son sort ne tient plus qu’à ce coup de fil déjà chargé :

Plonger dans l’obscurité pour te délivrer de la gangue des idées dans l’inconnu

Ou attendre l’aube pour être le puits de larmes de Celle qui est tombée à l’eau

Ne crains pas de revenir annoncer le bris de la jarre car la Source te le pardonnera

Ce soir le village retiendra son souffle et priera pour le retour de la Servante source

A deux dimensions

Finalement sont-ils presque tous les deux pareils?
Comme deux gouttes d’« Ô ose! »
Deux 30, de gré parallèles, pour des latitudes de saison mais qui se tempèrent en corps et encore
Un pays aux riz, gin bénin et une île à E.T. satellite, où une même culture fait son cinéma
d’un « Je veux rentrer maison » mais en passant par son cœur. Ça fait rêver un si long voyage!
La langue l’intéresse comme elle, par vocation et désir cru contenu par pudeur et douleur.
Elle en saigne, il est Cri. Les mots toujours des maux. On les lâche, en lâche et on fuit dans ses pensées bien pansées.
Pas drôle des paroles sans actions! Un art Nô qui se joue sur une simple scène de leurs vies de conquêtes.
Mais il est dit, viens ce jour tremblant d’envie pour des lèvres où le « non » peut être dit.
Il redécouvrira la sensation de naître enfant devant elle puis peut être homme à ses côtés.
La joie d’être la proie d’une flèche à laquelle on a déjà succombé, feignant la bravoure.
C’est paire due d’avance, dit-on, mais le destin a des chemins où ne marchent que les desseins courageux, passionnés, d’ardeur suave et en gemme.
Deux lamas se cracheraient dessus, mais d’eux à Lima s’évalueraient à postillons ris.
On jauge en sages, on freine les élans de passage, tandis que passent de nombreux âges.
Un jour, un inconnu à « femmer » frappe à la porte d’une auberge d’amour encore en plan.
Il est reçu par le miroir, major d’homme, qui lui montre ses peurs, faiblesses et ses doutes
Que faire? Il souhaite le séjour de cette demeure où se couler dans des fondations sincères.
Alors je dis, viens le temps où il tentera de briser la glace par Amour de ce sacrifice à l’Inconnu.
Car ce qui compte à ses yeux : le vrai, le simple, bâtir un Commun avec trois fois rien.
Se connaître, se dire, renaître et, qui sait, séduire…Tranquillement, dans le respect mu, tu, pour elle.

Multirécidiviste par coupure

Gardé sous haute surveillance dans les prisons les plus sûrs.
Ce malfaiteur rêve de liberté, de détournement et d’évasion fiscale.

Il accumule alors les signes de bonne conduite et de discipline.
Puis le juge décide et s’écarte pendant que le geôlier fait le code magique de sa cellule.

Une fois relâché, il se coule dans une poche et se fait liquide.
Il vagabonde longtemps sans autre destin que d’être à nouveau détenu.

Malgré quelques courts séjours à l’ombre, il ne se décourage pas.

Il reprend vite ses arnaques, trafics d’influence, corruption et bien sûr proxénétisme.

En groupe ou rarement seul.

Hélas, toujours pris la main dans le sac, il rejoint vite ses amis au pénitencier.

Le Directeur content de les revoir, les mets de suite aux travaux forcés

Jusqu’à la prochaine évasion ou libération conditionnelle

Son profil est mis à jour.

Nom : De Banque (il est noble)

Prénom : Billet

Age : variable selon l’impression (« aux Billets nés, la valeur n’attend point le nombre d’années »)

Lieux de Naissance : Banque Centrale
Casier fiduciaire ? : Oui

Signe particulier : matricule tatoué

Le bédoum*

(Se prononce bedoum, l’accent n’est pas grave car là, même le français oublierait sa langue)

Oooooooooooh le bédoum! Si tu ne connais pas laisse déjà et passe à un autre texte. On va parler entre initiés ici. Une tradition africaine qui se décline sous plusieurs noms mais constante en plaisir dans les panses et les dépenses. Que d’adeptes à travers les générations, les lieux, les foyers et les moments. Art « mastical » où on s’envoie des boules d’énergie encore toutes chaudes pour le goût du risque. Non! Pour le gout seulement. Sucre, Papier et surtout « l’hule » sont les armes du crime parfait. Bon ok il faut aussi le litre de C… Mais pas de pub cadeau ici, on ne boit pas le café avec eux.

Ooooooooooooh le bédoum! Tout un concept! Les cotisations aux récréations où les palmipèdes règnent en maître risquant même l’étouffement pour frustrer les êtres trop honnêtes. Il y a les éternels participants qui promettent leur contribution au conditionnel futur. Certains se reconnaissent déjà. Les aigris, nombreux comme toujours, choisissent de snober les coriaces compétiteurs pour le « pain au sanduche ». Le sage quant à lui, se cache pour finir le précieux paquet essuyant huile et sucre pour une innocence présentable. L’amitié et la solidarité c’est important, toi aussi!

Phénomène social, il règne tout le jour avant l’arrivée au crépuscule du brochettes-bananes encore plus crapule. La crise aidant, l’apparition du “Bébédoum” déclencha des “Tchouoooo” en série sans rien enlever au plaisir sinon les mains trop rapides des paquets devenus de poches. Ô Bédoum! Les résidents en sont comblés et la diaspora accablée. Vraima!

Il aura suffi d’une « Maman gâteau » missionnaire, accablant toujours le cadeau, pour convertir les cœurs, les ventres et l’argent du pain (qui sera bourré sans regrets ni peur de la bastille). Voici donc toute la richesse du mélange de culture qu’on fait frire hélas quand les huiles locales s’échauffent. Aaaaaaaaaaah Tant pis! Le bédoum traverse le temps et les pays quand même. Tant il y aura du blé pour le produire et le consommer.

Bon, pour les lecteurs à la curiosité aiguisée, autrement dit pointue, qui ont voulu lire quand même. J’espère que vous aurez saisi au moins un bédoum (25 francs) de cette histoire sinon vous pouvez aller à la quête de la précieuse recette ou des détentrices du secret alchimique qui attire toujours une migration de pèlerins de la famille des palmipèdes (Palmes, Plongeons, Apnées, et gésier extensible)

Vraima!

*Certains termes et expression sont issus de l’influence des expériences de vie au Gabon pays d’Afrique centrale.

Des vies des âges et des mois

D’Yeux voulu donner un visage à sa plus belle créature terrestre: l’aigle. L’homme jaloux du choix de D’Yeux rouspéta avec véhémence pour avoir un visage avant les autres. D’Yeux accepta finalement de faire son visage en premier. Il mouilla de l’argile et moula un visage à l’homme. Il lui déconseilla d’aller se mirer s’il ne voulait pas que son expression change à tout jamais. Il le mit en garde ainsi contre ses pensées qui pourraient influencer l’opération. L’homme sortit tout content de l’Atelier Divin et compagnie et se dirigea tout content vers le point d’eau le plus proche oubliant l’importante recommandation.

Les yeux ronds d’impatience il se pencha sur le lac et resta un moment sans réagir. Encore plongé dans sa contemplation de lui-même, il ne vit pas ces nouveaux organes se mettre à changer. Les yeux déjà ronds d’impatience, devinrent globuleux d’étonnement. Le nez bien qu’épaté, déclara en avoir vu d’autre mais écarquilla tout de même les narines pour mieux se voir. Les lèvres se bombèrent fier de s’admirer. Avant que ces lèvres l’y pu prononcer, la langue et la bouche, en chœur crièrent « comme nous sommes bizarre ». Les oreilles dès les fantaisies de ses collègues se redressèrent pour faire face à la surface d’eau et voir le spectacle. Le visage entier s’obscurcit, d’un noir de peur à la vue de cette étrangeté. Comme cela ne suffisait pas au malheur de l’homme, La glaise finit à ce moment de sécher immortalisant l’expression du bel effronté. L’homme horrifié alla se montrer à D’Yeux qui semble-t-il, n’avait rien vu venir.

D’Yeux voyant le résultat ne put qu’exprimer son mécontentement : « Ah ben bravo ! Tu resteras comme ça le temps que ta descendance évolue par métissage avec d’autres visages. C’est une chance que je n’ai pas encore créé ta conjointe, D’Yeux seul sais ce que vous pourrez encore m’inventer tous les deux… ». L’homme rassurant répondit « N’aie crainte D’Yeux, quoi qu’elle fasse ce sera pour ma pomme ». L’homme resta donc ainsi avec son portrait tiré et Il mit des vies, âges et des mois à faire évoluer son visage de génération en génération. On n’en trouve encore de nos jours qui sont mécontent de ce tour que leur a joué le premier homme mais ne dit-on pas qu’on mérite le visage dont on a hérité ?

Le père Noël est une super chérie

Il était une fois Dame Noëlle, une jeune femme élevée aux petits plaisirs de la vie, mais qui était follement amoureuse de Nicolas le saint. Ce dernier, pour rester saint et ne point s’attirer les foudres du grand Patron, choisit de ne point se lier à la belle. Dans sa colère et pour se venger du refus du bon Nicolas, Dame Noëlle décida de devenir elle aussi un homme et de voler, à Saint Nicolas, la place qu’il occupe dans le cœur des enfants. Elle trouva un bon chirurgien aux Amériques où tout est possible et surtout un fabricant de boisson pour financer son opération. Le fabricant lui fit promettre en échange de ne boire que de cette boisson pour le restant de ces jours. Ce qu’elle fit au point où, aujourd’hui, elle a arrêté de passer par la cheminée tant son embonpoint devient une mauvaise note. En quelques années elle réussit donc à concurrencer Saint Nicolas dans le cœur de nos jeunes amis et à rendre les parents rouges de stress devant le blanc d’idées. Alors, Le bon Nicolas lui proposa de se partager le territoire d’influence afin que les parts de marché puissent rester stables et que tous deux soient appelés « la Paire Noël ». Folle de colère face à cette tentative de PACS, Père Noëlle, saisit une paire de chausson nette et la lança à Saint Nicolas qui, fort heureusement, réussit à l’esquiver (exercice dans l’air du temps des séances de presse de certains hommes politiques…). Depuis ce jour Père Noëlle et Saint Nicolas se font concurrence dans le cœur des petits. Pour nous les moins petits qui avons passé la date de péremption pour ces contes de Noël (un peu tordus parfois) nous préférons nous délecter de ces comptes qui n’en finissent pas. Gros ou pas, Homme ou pas, il ne demeure pas moins que pour beaucoup de famille, le père Noël est souvent une “super chérie”…

Pourquoi le teckel est tel quel

Il n’y a pas si longtemps de cela le premier teckel vivait paisiblement dans le foyer d’un jeune couple qui usait leur amour sans compter. Le teckel était alors un tout petit chien aussi mignon qu’un chihuahua (du moins pour ceux pour qui le « mi-gnon » va si bien). Quand notre jeune couple eut fini d’user tout l’amour dont il disposait, ils commencèrent fort naturellement à se disputer et très vite à se détester. Pour éviter d’aller trop loin dans les offenses, ils décidèrent de vivre séparément et de se répartir les biens. Arrivé au chien ils se remirent à se disputer. L’un tirait le bassin l’autre le museau. Au bout de 3 heures de cette gymnastique canine, ils se rendirent compte du drame : ils avaient allongé la pauvre bête. Plus question de la garder dans l’état, fallait faire quelque chose pour elle. Ils se mirent d’accord pour la vendre tel quel. Chaque acheteur voyant l’athlète demandait au pauvre toutou « t’es d’quel race toi ? » la pauvre bête ne savait comment répondre autrement que par des aboiements de supplication : elle ne voulait semble-t-il pas défendre son titre dans une autre dispute. Finalement un jeune couple américain et débordant d’amour eux aussi trouva notre cher toutou « hot » et décida de l’acheter tel quel. L’histoire ne dit pas comment le « hot-dog » fit son apparition dans cette contrée mais je sais que si vous y demander à avoir un « chien saucisse » on vous apportera un teckel tel quel.

Danse!

Il était une fois, à l’époque où régnaient le vide et l’obscurité dans tout l’univers, un Sage solitaire vivait et méditait à l’état de pensée. Du fait du vide aucun son ne s’entendait et personne ne se voyait du fait de l’obscurité. Un jour, il fit un songe où il vit comment créer un instrument de musique. C’est ce qu’il fit à son réveil. Il décida de l’essayer. Lorsque la première note sortit le vide se remplit d’une essence créatrice pure dans toute la matrice où il se trouvait. On entendit ainsi ce premier son et les êtres manifestés prirent conscience de leur existence parce qu’ils pouvaient entendre. Puis à la deuxième note, la lumière s’installa révélant les couleurs et donnant une fonction aux yeux. Au troisième son, ils se mirent à parler et à sourire. Au quatrième ils se touchèrent et connurent la chaleur de la connexion. Au cinquième, les créatures prirent gout à la connaissance. Puis vinrent le sixième, le septième, le huitième… Il ne pouvait plus s’arrêter de jouer et créait des sons aussi mélodieux les uns que les autres. Alors les arbres créés se mirent à cogner leurs branches pour battre la cadence « 2, 3, 5 6 7 – 2, 3, 5 6 7… ». Les insectes créés commencèrent à chanter « ki ki kri, ki ki kri… ». Il se mit à pleuvoir et les gouttes tombant sur les feuilles et le sol faisaient « pa ta koum ! ». Les êtres se mirent alors à bouger puis à danser et l’univers se mit à danser lui aussi en tournant sur lui-même. Depuis ce jour on ne cesse plus de danser dans l’univers et la nature ne cesse de chanter et de jouer. Entends-tu encore ce son ? Danses-tu encore à l’accord de son Essence ?

Le prince et le commerçant

« Attention un conte arrive !

-Qu’il vienne ! »

Le conte s’élance loin, loin, loin, pour s’abattre sur un jeune prince en âge de se marier mais qui n’arrivait pas à faire son choix.

Il venait d’éconduire discrètement une courtisane qui lui offrait la fraicheur et l’innocence de son amour.

Mais son attitude de célibataire ne plaisait plus au roi son père. Celui-ci décida d’organiser une cérémonie afin qu’il fasse son choix et se mette enfin à tenir son rôle de successeur du trône. Une fois de plus, hélas, il ne put se décider. Le roi dans sa grande colère décida de le bannir du royaume jusqu’à ce qu’il ramène la princesse que le peuple attendait tant.

Il en souffrit beaucoup et son désir de réhabilitation devint une obsession. Dans son pénible exil, Il était d’humeur changeante.

Un jour qu’il était plongé dans ses soucis, il vit une jeune fille dont la beauté et la grâce illumina un soleil d’été dans son cœur. Il en resta pétrifié. Cela ne pouvait être qu’elle, celle qu’il attendait et espérait. Malheureusement pour lui, elle était déjà promise à un riche commerçant de la contrée.

Il décida malgré tout d’aller à la conquête de son cœur.

Avec l’aide de sa dernière courtisane qui l’avait suivi, toujours par amour, dans cette lointaine terre d’exil, il fit connaître ses intentions à la belle. Ils décidèrent de se rencontrer en secret. Ils se plurent comme s’ils avaient toujours vécu ensemble.

Bien évidemment il était hors de question pour le commerçant de laisser partir sa future huitième épouse ne fut ce même pour un prince déchu.

Les deux antagonistes demandèrent audience au père de la fille pour qu’il juge l’affaire. Ayant écouté les faits des deux bouches, il prit une longue pause puis dit ceci : « Pendant la journée on me court après, le soir on me fuit et la nuit j’efface les traces de vos pas » Celui qui résoudra cette énigme je lui attribuerai ma fille pour qu’il fasse son bonheur. Sur ces mots, il leur donna huit jours.

Un jour que le jeune prince se promenait la tête basse plongé dans ce nouvel obstacle à son bonheur. Il arriva sur la place du marché après que celui-ci se soit tenu. Il vit une vieille infirme à la tête chenue qui fouillait les tas restes laissés par les commerçants. Le prince prit pitié et lui offrit de lui payer de quoi manger.

Il l’a mis au dos et marcha en direction d’une gargote réputée pas très loin de la place du marché. La vieille s’enquit de son air si triste. Il lui confia alors son problème. Elle sourit et continua paisiblement à manger. Ayant rempli tous les recoins de son estomac, la vieille infirme mit un peu de tabac dans sa pipe et lui dit : « Vois-tu mon fils, le temps est un ami bien difficile à apprivoiser, on l’aime, le déteste mais il finit toujours par nous faire oublier. Je te souhaite beaucoup de bonheur avec ta bien aimée ». Le prince sourit et son cœur s’allégea.

Le temps passa et le huitième jour arriva. Les deux prétendants arrivèrent au coucher du soleil au domicile de la belle. Le rougeoiement du ciel était d’une beauté ce jour-là. Ils furent accueillis par le père en habit blanc. Il donna la parole au commerçant.

Le commerçant s’éclaircit la voix et tenta de se rappeler ce que lui avait dit son marabout: « J’ai compris l’énigme, il s’agit de moi. Tu me reproche de t’avoir négligé ces derniers jours. Je m’excuse et je suis prêt à te couvrir d’or pour m’en excuser. »

Le père écouta et donna la parole au prince.

Celui-ci déclara « la réponse de l’énigme est le temps. Jeune on lui court après pour vite grandir et réaliser ses rêves, vieux on le fuit pour ne pas mourir trop vite et à notre mort il efface progressivement notre souvenir de cette Terre »

« Ayaaaaaaahhhhhh mon fils tu as vu juste !!!» S’exclama le père. « Il faut du temps pour construire cette sagesse, ma fille t’appartient. C’est dit! »

Le commerçant avec grande noblesse de cœur reconnu son erreur et sa trop grande culpabilité.

Au retour de son fils, le roi fut émerveillé par le choix de son fils et célébra les noces sans plus attendre.

Le prince écrivit ceci sur le sol de sa cour :

« Si tu as l’humilité et l’amour dans ton cœur, la sagesse n’est pas très loin »

« Le petit conte est fini

Le petit conte s’en va »
Rencontre

L’homme marchait paisiblement depuis un certain temps déjà.

L’enfant s’adressa spontanément à lui:

« Ou vis-tu?

-Je vis Ici et Maintenant, répondit l’homme.

-C’est loin d’ici ?

-Non c’est ici et maintenant.

-Pourquoi y vis-tu ?

-Pour vivre en paix et en réalité.

-En as-tu besoin ?

-Oui pour vivre sagement et ne plus souffrir.

-Penses-tu y vivre longtemps ?

-Aussi longtemps que je pourrai

-Y vis-tu seul ?

-Oui mais on est plusieurs.

-Tu vis seul mais à plusieurs ?

– Je vis seul mais entouré d’êtres aimants.

-Ou sont-ils maintenant ?

-Ils sont ici dans mon cœur.

-Alors tu vis dans ton cœur ?

-Maintenant oui.

– Donc Ici et Maintenant c’est dans ton cœur ?

– Si tu veux. Mais n’as-tu pas des devoirs à faire ?

– C’est ce que je fais ici et maintenant. »

Sur ces mots, l’enfant déploya ses ailes et s’envola.

Les trois hyènes

Trois hyènes se baladaient dans la savane en se disputant pour savoir laquelle des trois méritait d’être la plus idiote.

Chemin faisant elles rencontrèrent l’Oncle Alotro le lézard qui dorait paisiblement au soleil. Elles lui dirent ceci: « Oncle Alotro, toi qui passe ta journée à méditer au soleil et à observer le monde d’en bas, peux-tu nous dire laquelle de nous trois est la plus idiote ? » L’Oncle Alotro hocha la tête trois fois et se lécha les lèvres puis il rentra dans son trou et revint avec trois calebasses. L’une était rempli d’eau, l’autre d’huile de palme et enfin la troisième était vide. Il leur demanda de lui dire laquelle des trois calebasses contenait du lait de poule.

La première hyène haute éminence dans les sciences et la « conne essence » rationnelle, démontra que : « Le lait de poule est contenu dans la calebasse rempli d’eau car l’eau est une constituant chimique principal du lait de poule qu’on obtient par mélange d’eau et de poudre de lait lyophilisée » (« lofin lisé » en langage de la savane).

Admiratives devant tant de bêtise les deux autres rirent en chœur.

La deuxième hyène maître incontestée des sciences occultes et versée dans l’art de l’abus de spiritueux alitée, pris la parole « le lait de poule, est le symbole de la fertilité tout comme la calebasse est celui de la matrice porteuse. Le lait de poule étant mystique, il se doit d’être invisible à l’œil des néophytes comme vous. Moi je vois le lait de poule dans la calebasse vide. Je le vois au nom de D’Yeux, je vous jure. »

Un tonnerre de rires accueillit cette prise de parole. L’oncle Alotro secoua la tête de dépit mais ne dit mot, assistant stoïque au spectacle.

Enfin la troisième hyène leader politique se dressa sur son séant déjà affaissé et assura « Camarade hyènes, Honorable Oncle Alotro, le lait de poules est l’huile contenue dans cette calebasse que voici. Elle fut recueillie au prix d’un combat que l’Oncle ici présent a su mener auprès d’une poule qui allaitait encore ses poussins. Croyez-moi, il n’y a que les huiles pour reconnaitre le lait. Vive les huiles du parti et vive le lait impartis. Je vous remercie »

Les rires des autres fusèrent ponctués par une frénésie de pets en grappe.

L’oncle Lézard dit finalement « Chères sœurs, je ne puis vous départager car je ne suis qu’un saurien
– Mais bien sûr! Tu ne sais rien ! » Répondirent-elles en chœur et éclatant d’un rire béat que l’écho refusa même d’imiter. Les trois ex-æquo s’en allèrent heureuses de se sentir si « bêtes » pour une fois. On les entend d’ailleurs rire encore et toujours dans les hautes herbes de la savane africaine.

La Faucheuse et le Fauché

Un fauché couvert de dettes et qui devait même des fonds de conserves aux rats vivants chez son voisin, se trouva nez à nez avec la faucheuse, cette célèbre machine à trépas.

« Ton heure est venue mon pauvre ami, il est temps de quitter ton existence misérable. Es-tu prêt à payer pour ton passage ?

– Je n’ai point le sous. Qu’il me soit permis de quitter cette terre honorablement. Pour le passage de mon âme je veux bien t’emprunter le prix de ma souffrance ici-bas.

– Pour ta triste âme je ne peux t’offrir qu’un sou symbolique, siffla la Faucheuse sur un ton quelque peu magnanime. Es-tu prêt à partir à présent ?

– Maintenant que je suis riche de ce sou, je peux passer avec toi. Cependant comment puis-je te rembourser cette somme si je ne vis plus ? »

Bien que fonctionnaire à l’emploi garanti et au salaire enviable, la Faucheuse n’en est pas moins cupide sous ses traits indéfiniment absents. Elle réfléchît une éternité puis dit :

« Je veux bien récupérer mon sous symbolique qui alourdit déjà ton corps famélique pour te laisser une chance d’acquérir le droit de ton passage par tes propres moyens.

– Tant mieux et, bien que cela me semble quelque peu diabolique, je ne souhaite pas encore rejoindre le royaume des reliques ».

Le marché fut conclu.

Le Fauché ayant pris gout à une certaine richesse se mit à amasser du bien en malles dans l’espoir inavoué de faire aussi payer à la Vie le prix de sa mort.

La Faucheuse quant à elle, continua à frapper visant pendant un temps les familles riches et aisées ayant omis, dit-on, de méditer en chameau au défi de l’aiguille. Ceci créa très vite une inflation aux portes de l’au-delà. La Faucheuse fut vite remplacée par une collègue qu’un éminent lobby capitaliste et bourgeois avait su placer.

La Faucheuse prit donc sa retraite dans un monastère pas très loin de notre univers d’où elle pouvait observer les allers et venues des barques des passeurs d’âmes. Un abîme insondable séparait alors la Cité céleste des multiples Univers manifestés.

De son refuge, elle vit, un jour, la barque du Fauché chavirer trop plein qu’elle était du prix de son passage. L’âme et le contenu de son offrande furent perdus à jamais et la Vie s’employa à effacer progressivement le souvenir d’un Fauché initialement si maigre qu’on l’aurait utilisé pour coudre les poches débordantes de ceux auquel il finît par ressembler.

Veiller au grain

Un grain de folie à moitié ceint
S’entendit dire qu’il devait mourir
Pour l’obole et en parabole.
Nul ne donnait chair de sa peau,
Et pour que fleur se fasse,
Il devait quitter la surface.
« Pour qu’à jamais je ne m’efface
Et que pour vous je trépasse,
Une part du fruit je veux pour ma besace »
déclara-t-il plein d’audace.
« Qu’est-ce donc ce grain sans raison ! »
S’exclamèrent-ils à l’unisson.
Et pour avoir voulu mettre son grain de sel,
Le grain risqua d’aller à la volaille.
Convaincu du risque encouru,
Il se résolut à sauter dans le trou.
Saisons passèrent et floraisons avancèrent.
La plante honteuse offrit son fruit :
Un tas de grains complètement fous,
Tous ceints et sauf votre respect, un peu gâteux.
On les jugea impropre à la reproduction
Et l’affreuse poussée fut confiée au meunier
Qui, dans son art, en fit poudre et canon de démence.
Lorsque l’âne se dirigea vers la boulangerie,
Les flancs chargés de la besace mortuaire,
Indigne héritage un temps réclamé,
Il était mentionné :
« Le fou qu’on croit avoir semé, retrouve toujours son chemin »

Le fou et la montagne

Un fou se tint au pied d’une montagne et se mit à la houspiller. « Qui es-tu pour me barrer la route ? ». « Crois-tu que ta taille me fait peur ? » ajouta-t-il. Puis, il saisit une pierre sur le chemin et dit : « tient voilà un de tes petits. Vois comme je le surpasse » il posa la pierre devant lui et l’enjamba. Fier de lui il saisit une autre pierre et fit de même, puis une autre… Tant et si bien qu’au bout du compte il se trouva de l’autre côté de la montagne. Ne voyant plus la montagne il se retourna et lui dit « si j’avais été assez grand pour t’enjamber, je serai passé de l’autre côté ». Puis il se dirigea vers le fleuve.

La porte

Une femme rendît l’âme et arrivée au seuil du paradis, elle vit une énorme porte avec la mention « En es-tu digne? ». La porte était faite d’une seule pièce d’un miroir à travers lequel elle pouvait contempler sa vie passée. Elle revit son cancer, ses disputes avec son mari, son premier mariage, son travail avilissant et stressant, ses études, son adolescence… Elle estima qu’elle ne méritait pas d’entrer et baissa la tête. Elle se retourna alors pour partir et se retrouva comme par enchantement au beau milieu de l’Éden. Et La Voix dit « ton cœur t’a sauvé »

Un homme mourut à son tour et se trouva à son tour devant sa porte-miroir. Il vît sa réussite en affaires, son hypocrisie polie, ses rôles religieux et ses bonnes œuvres ostentatoires, ses conquêtes féminines, sa belle voiture, sa maison, et tous les autres objets qui renforçaient son égo. Fier de lui et persuadé qu’il méritait le paradis, il se mit à tâter la porte et à chercher un moyen pour l’ouvrir et entrer dans sa gloire. Au moment où vous lisez ces mots, il est toujours en train de chercher…

Quel enfer!

La Rose et le Caméléon

Première partie du conte écrit en collaboration

Partie I

Dans un coin de savane africaine vivait un Caméléon solitaire. Il s’était retiré du monde pour se mettre à l’abri de la méchanceté et des autres animaux. Se promenant un jour près d’un étang il tomba sur une rose qui lui dit : « Voici que je vois un beau caméléon. Où vas-tu ainsi mon bel ami la tête basse et l’air si triste ? ». A ces mots le caméléon ne peut s’empêcher de rougir. « Voici une bien belle couleur. Elle te va bien » Ajouta la Rose « Reste donc auprès de moi pour me protéger de tous ces insectes qui m’envahissent du matin au soir ». Le Caméléon lui dit calmement « Dame Rose, reine de toutes les fleurs, ta beauté est sans pareil et ce sera un bonheur pour moi d’être à tes cotés pour te protéger même si tes épines me font si peur ». Lorsque Dame Rose entendit les douces paroles que le Caméléon lui dit, elle se mit à rougir et devint rouge, rouge, d’un rouge flamboyant au point que sa beauté atteint le summum de la perfection. Mais Dame Rose ressentit du chagrin aussi car ses épines empêchaient le Caméléon d’être à jamais à ses côtés. Elle se mit à penser jour et nuit, sans manger et sans dormir au moyen de retenir le Caméléon mais rien ne lui venait en tête. Pourtant par une belle matinée, elle fut témoin d’une scène et trouva peut-être le remède à tous ces maux. Voici ce qu’elle vit :

Assis seul au milieu d’un banc de sable, le Caméléon priait. Il leva les yeux au ciel et dit « Être suprême, toi sans qui rien ne peut exister, je me tiens devant toi avec mon tourment. Mon amour pour Dame Rose est ma nouvelle raison de vivre. Tu nous as créés avec des destins différents mais toi seul peux nous unir à jamais. » A ces mots, un rayon de soleil vint éclairer le caméléon et au même moment un Papillon doré vint se poser sur la rose qui n’avait rien perdu de la scène. N’écoutant que l’appel de son cœur le caméléon se mit en marche vers le point d’eau où Dame Rose vivait. C’est alors que le miracle s’opéra…

Un immense jet de lumière envahit l’endroit où se trouvait alors le Caméléon, une lumière semblable à celle que l’on peut imaginer du Paradis, pure, intense et éblouissante. Le Caméléon, devant tant de lumière, ne put distinguer dans un premier temps, l’être de lumière qui était apparu et qui se tenait devant lui. Pourtant, après un court instant de confusion, le Caméléon reprit ses esprits et son regard se posa sur ce personnage irréel qui avait la particularité d’avoir de grands yeux d’une couleur miel et une longue barbe qui lui descendait jusqu’aux genoux. Pendant ce temps, Dame Rose, apeurée par cette apparition semblait hypnotisée et son regard ne cessait d’appeler le Caméléon. L’Être de lumière se rapprocha davantage du Caméléon et lui dit ces mots: « tu as imploré l’aide de Dieu et me voici, moi, son représentant. Chaque être est unique mais l’amour a besoin de preuves et les épines de Dame Rose ne sont pas un obstacle à votre union car je dispose d’un remède. Écoute! Dans un pays lointain dont voici la carte, il existe une montagne que l’on appelle la montagne Ofòton. Là-bas, habite un vieil homme depuis mille ans, retrouve-le et il saura t’indiquer le chemin et le moyen de concrétiser ton union avec Dame Rose ».

L’Être de lumière disparut aussitôt laissant le Caméléon perturbé par cette apparition et cette nouvelle mission qui s’offrait à lui. Qu’allait-il donc faire? Lentement le Caméléon reprit ses esprits. Il ramassa la carte qui se trouvait à ses pieds et s’avança vers la rose sa dame pour prendre congé. « Ma belle rose, voici que je dois partir. Mes pensées resteront auprès de toi. Prends courage; je trouverai le moyen de nous unir avant l’arrivée de la mauvaise saison. ». Entre deux sanglots Dame Rose lui répondit « Va, mon beau Caméléon. Mon amour t’accompagne dans cette épreuve. L’espoir de notre future union réchauffe la sève qui m’emplit. ». Le Caméléon se rapprocha de la Rose pour lui poser un baiser mais ses épines l’en empêchèrent.

Le Papillon doré qui jusqu’ici était resté discret se posa à deux pas du Caméléon. Le Caméléon lui dit « mon pauvre ami, il y a quelque temps je n’aurai fait qu’une bouchée de toi mais tu es si beau et mon cœur ne vit plus que pour l’Amour de Dame Rose. Envole-toi beau Papillon ». Le Papillon s’envola mais vint se poser sur le dos du Caméléon. Il lui dit : « Ton âme est pure Caméléon, tu m’as épargné la vie et vu en moi un être d’une grande beauté. Pour te remercier je vais te conduire au pied de la montagne Ofòton ». Le Caméléon se demanda comment un être si frêle pourrait le transporter; mais soudain le Papillon se mit à grandir, grandir, grandir pour atteindre la taille d’un aigle. Le Caméléon entre ses pattes, le Papillon prit son envol vers la contrée lointaine où se trouvait la montagne Ofòton et l’étrange vieil homme qu’il devait trouver.

Partie II

Le vol fut une merveille pour le Caméléon qui découvrait le monde vu de haut. Il aurait aimé prendre la couleur de l’air mais son cœur restait absorbé par sa quête et le désir de voir se réaliser l’impossible. « Reste serein, ami Caméléon, nous avons tous un chemin à suivre dans ce monde et quand vient le moment d’y avancer, seul l’acceptation nous permet de ne pas perdre le guide » Le Papillon géant parlait encore quand la cime de la montagne émargea des nuages. « Voici la montagne Ofòton, je vais te laisser dans le village qui s’abrite sur son flanc ». Lorsque le Papillon eut repéré un champ isolé pour se poser discrètement, il le survola et posa délicatement le Caméléon au bord du chemin. « Va à présent ton destin est entre tes mains! Je ne serai pas loin pour te ramener à l’étang » il prit congé et s’envola à nouveau. Il disparut à la vue du Caméléon. On n’aurait pas su dire s’il s’était éloigné ou avait pris sa taille normale loin dans les airs. Le Caméléon quitta des yeux le ciel et mit en marche vers le village. C’était jour de fête. On fêtait l’arrivée de la récolte qui promettait d’être abondante cette saison-là.

Sur la place du village les hommes et les femmes se succédaient dans le cercle de danse au son de tambours martelés frénétiquement par des musiciens en transe. Un vieil homme aux allures de patriarche semblait présider la cérémonie et siégeait sur un tertre en retrait de la scène. Les nombreuses amulettes qu’il portait fit penser au Caméléon qu’il devait être un homme de sciences et sans doute celui qui devait l’aider. Lentement comme à son habitude le Caméléon contourna le cercle de danseur en évitant de se faire voir. A peine approchait-il du trône du vieil homme que celui-ci lui parla en pensée : « Ah c’est mon ami le Caméléon. Tu as fait vite. Je ne pouvais pas être sûr que mon apparition se serait manifestée en si peu de temps auprès de toi. Je t’attendais mais le moment n’est pas venu ni le lieu propice à ton initiation. Va m’attendre dans ma case que tu trouveras près du fromager du village. »

Laissant le tumulte de la place du village, le Caméléon alla se rafraîchir et dormir un peu en attendant son hôte. Il avait confiance et savait qu’une étape importante de sa vie allait être franchie. La nuit était déjà bien avancée quand le chien du maître le réveilla : « Debout l’ami, le maitre t’attend pour te montrer la solution à ton problème ». A ces mots un Hibou hulula et vint chercher le Caméléon pour le poser à la cime du fromager. « C’est ici que je consulte pour les animaux. Je prends cette forme pour vous être accessible. Tu vas voir on y sera bien pour discuter. Parle-moi encore de ta quête. » Le Caméléon sans perdre une minute rappela les faits et conclut ainsi « Elle est à présent ma raison de vivre et je ne sais ce que je deviendrais si je ne pouvais m’unir à elle. ». Le Hibou ouvrit grand les yeux et battit les ailes dans une série de hululements caverneux. « Sais-tu que votre union est contre nature et qu’elle demande un grand sacrifice pour que cela puisse être réalisé? Une créature végétale ne peut vivre avec une animale. Nous devons vous trouver un terrain d’entente et de commune existence. Après t’avoir initié je te donnerai un élixir qui vous unira pour toujours mais tu ne dois pas te plaindre du résultat car ton but est de t’unir à elle par tous les moyens. ». Le Hibou invita le Caméléon à entrer dans un coin de l’arbre creusé par des écureuils jadis et qui servait de case de consultation pour petit animaux. Là il reçut les secrets d’une science qui lui servirait dans sa vie. Le Hibou lui remit l’élixir en lui demandant d’en verser au pied du rosier et d’en boire également pour créer le sort bénéfique. Après tout cela, Il siffla et le Papillon dans sa robe de nuit apparut toujours aussi grand. Il prit le Caméléon entre ses pattes et se dirigea vers l’étang. « Attend les premiers rayons du Soleil avant d’agir » rappela le Hibou en se dirigeant vers sa case de vieil homme.

Les deux voyageurs arrivèrent tard au bord de l’étang. Le caméléon remercia le Papillon et prit place près du rosier pour finir la nuit. La rose dormait à pétale fermée et ne savait pas que son amant était revenu cette nuit-là. Elle fut la première à se lever baignée de la rosée et de la couleur bleu de l’aube. « Mon Caméléon tu es de retour. Comme c’est bon de te revoir. Parle-moi. Dis-moi si tu as pu trouver une solution. » Le Caméléon cligna des yeux puis les roula dans tous les sens pour reprendre conscience de là où il se trouvait. Voyant le jour se lever, il saisit l’élixir et demanda à la rose de lui faire confiance car il avait le remède à leur dilemme. Sans plus attendre, il versa quelque goutte à la racine du rosier et bu le reste. Il s’évanoui aussi tôt.

A son réveil une belle femme était couchée nue à ces cotés et lui-même s’était transformé en homme à fière allure. Il était allongé près de l’étang. L’ancien Caméléon tout content de voir qu’il pouvait à présent s’unir à Dame Rose. Elle était tout aussi heureuse et il lui adressa la parole « Qu’il est bon que nous soyons devenus des Hommes car nous pouvons à présent nous aimer comme eux ». A ces mots Dame Rose éclata en sanglots. Elle n’avait rien comprit à la phrase du Caméléon. Le sort avait changé les corps mais leur avait donné des langages différents. Elle ne put le lui expliquer elle non plus mais il comprit la parole du Hibou et se rappela son enseignement nocturne. « Ne crains rien, nous apprendront à communiquer avec des mots plus tard. Viens dans mes bras que je puisse te consoler car ce langage est universel. » Ils ne purent se retenir de mêler leurs langues dans un geste d’abandon à la Providence qui les avaient fait se rencontrer et révéler ainsi leur destin fait d’un refus de l’impossible.

La savane parle encore de ce couple d’inconnus qui apparut un jour près d’un point d’eau et dont l’Amour et l’histoire se contait à présent dans les contrées où les sages trônaient les soirs de clair de lune.

L’oiseau en cage

Un oiseau vivait dans une cage près de son maître. Un jour, il appela celui-ci et lui dit: « Maître pourquoi me gardes-tu captif, loin du bonheur de mes pairs? J’aimerais connaître l’ivresse du ciel baigné de lumière, croiser les bandes de moineaux tumultueux. » Le maître ouvrit, non sans tristesse, la porte de la cage.

Le lendemain, l’oiseau appela à nouveau son maître et lui dit: « Maître pourquoi me gardes-tu captif, loin du bonheur de mes pairs? J’aimerai connaître la majesté de l’aigle, voler plus haut que le vautour. »
Le maître, le cœur lourd retira la cage.

Le jour suivant l’oiseau appela encore son maître et lui dit: « maître pourquoi me gardes-tu captif, loin du bonheur de mes pairs? J’aimerai être aussi mythique que le Léviathan, voguer tel l’albatros. » Le maître lui dit « ne vois-tu pas que tu es libre de t’envoler? » L’oiseau répondit « Je ne peux m’envoler car ton amour entrave mes ailes. Je ne veux te faire souffrir aussi longtemps que tu m’aimeras. Toi seul peux me libérer. »

Le maître exaspéré remit l’oiseau dans sa cage et ferma la porte violemment. Le lendemain l’oiseau était parti pour toujours.

Ah!

Ah! était né sans sexe ni cheveux ni pilosités. Sa mère le voyant ne put s’empêcher d’exprimer son étonnement. Tout le village réagit de la même façon à la nouvelle de sa différence « Ah!? » Se dirent-ils. Ah! Se demanda: « Ah?! Est-ce si grave? »

Quittant son village pour devenir adulte, Ah! vit les siens souffrir dans l’immensité de la ville, leur ayant demandé pourquoi ils supportaient tant de misère, ils répondirent « Ah! Que veux-tu? Ainsi sont faites les choses ». Ah! Se dit à lui-même « Ah? Faut-il donc se soumettre? »

Ah! Demeura perplexe. Tant de souffrance et d’ignorance lui faisaient de la peine. Ah! Si seulement ils avaient été un de ces peuples puissants… A quoi bon s’en faire puisque tout avait un sens! Ah! l’avait déjà remarqué et évitait de se faire inutilement du souci.

Ah! vieillit fort heureusement et était un puits de sagesse pour les fous de cette vie. Ah? Est-il si sage qu’on le dit? Un digne imbécile se mit en tête de se comparer à Ah!. Il vint à Ah! pour lui demander « si tu es si sage dis-moi quel est ton sexe? » A cette question Ah! ne put s’empêcher de rire. « Ah Ah Ah Ah Ah » répondit l’écho dans cervelle vide de l’imbécile. « Ah Ah Ah Ah » firent les gens tout autour. Quand Ah! pu s’arrêter, Ah! répondit « Ah! Je ne sais pas. » L’imbécile goguenard lança « Ahah! Tu vois? » « Ah Ah Ah Ah! » Jubila-t-il en s’en allant. « Ah Ah Ah Ah » s’esclaffa Ah! le voyant s’en aller.

La veille de la mort d’Ah!, Ah! réunit les siens. Il leur dit « Ne craignez pas ce que vous êtes mais plutôt de ne pas devenir ce que vous devez être ». Personne ne comprit. « Je parle de notre mort » rajouta Ah!. « Aaaaaaaaaaah! » s’exclamèrent-ils. « Ah! Que la mort est crue elle! » Se dit Ah!.

A l’instant de sa mort Ah! comprit le sens de la Vie et s’exclama « Aaaaaaaaaaah! »

Entendant ce long râle les gens se dirent « Ah! nous a quittés. Ah que la mort est cruelle! »

Ah! C’est la vie!

Jugement premier

« Mon nom est « D’yeux » car je vois tout de mes yeux et qu’il vaut mieux « D’yeux » qu’Hune pour juger de haut. Je suis Celui qui était avant même d’être, tel un étaie avant d’hêtre. Mes petits hommes verts venez! Approchez! Vous êtes verts pour que je vous voie mieux et vouvoie mieux. Approchez que je vous donne votre couleur de peau définitive et la terre qui vous revient. »

« Vous d’abord! Approchez! Vous n’avez cessé de me créer des ennuis pendant ma création et de chercher à dominer les autres. Je vais donc vous faire blanc comme la Mort. Qu’on puisse vous voir venir et vous voir dans la pénombre. Vous changerez de couleur à toute occasion et chercherez toujours à dominer tous les autres hommes. Vous continuerez à vous bagarrer et à user de votre intelligence pour nuire à mon jardin la Terre. Vous habiterez le nord dans le froid propice aux idées nouvelles. Allez! Hors de ma vue! »

« D’yeux » fit une pause pour changer ses lentilles car il était mal vu de ne voir imparfaitement ne fût-ce que d’un seul œil pour un tel jugement.

« Vous aussi approchez! Vous n’avez cessé de faire la fête et de vous faire avoir par ceux qui sont maintenant en blanc comme le linceul que je ne peux pas porter. Comme vous semblez vous complaire dans ce rôle de souffre-douleur, je vous fais noir comme la naissance et mon pied. Je me reposerai sur vous le moment venu. Vous habiterez les régions de la paresse, de la nonchalance et de la primauté. Tout ceci vous maintiendra dans la pauvreté, l’appât du gain facile et la corruption. Allez disparaissez! »

« Ah ha mes amis les rieurs! Vous n’avez cessé de rire et de vous moquer de ma création à tel point que vous avez bridé vos yeux! Je vous fais jaune comme mon rire pendant vos moqueries. Je vous fais fertiles mais sans grande étamine. Allez où vous le voudrez car rien n’arrêtera votre commerce. Votre force sera votre solidarité. Haha ha ça vous fait rire ? Allez oust !! »

« Vous aussi venez! Vous vous êtes bagarrés et amusés pendant toute la création. La couleur noire étant déjà prise je vous attribue le rouge comme le sang qui va couler par votre faute et par celle des autres. Vous habiterez sur le flanc de la terre (allez savoir où ça se trouve!) avant qu’on ne vous découvre à la poudre tonnante et étonnante pour vous. Vous saurez métisser votre culture de gré ou de force. Allez ! Dehors ! »

« Vous autres qui n’avez pas eu de couleur négociez avec les premiers pour un métissage spirituel intéressé car passé cette nuit, ceux qui seront toujours verts resteront ici avec moi dans mon uni vert. Il me reste un peu de bleu pour les plus orgueilleux. »

Au nom de « D’yeux » il faut une morale à cette histoire. Donc que tu sois blanc, noir, jaune, rouge voire bleu c’est le même « D’yeux » qui t’a peint selon ton mérite et dans sa sainte myopie. Soit fier de ce que tu as car d’autres sont resté verts de ne rien avoir.

L’odeur des pensées

Un vieux sage avait l’habitude de méditer près d’un fumier. Un voyageur passant par-là lui demanda « pourquoi méditez-vous près de ce fumier? » Lentement le vieil homme sourit et répondit « je respire le parfum des roses alentour ». Le voyageur indigné insista « l’odeur ne vous gêne-t-elle pas? » Le vieil homme sans quitter son sourire lui dit « Mieux vaut ne pas penser à un fumier qu’avoir un fumier en guise de pensées. » Là-dessus il se tut et reprit sa méditation.

L’initié qui voulait se marier

Un jeune Initié en âge de se marier vint trouver son père et lui dit « Père donne-moi ta bénédiction car je m’en vais chercher une femme » Le père lui dit « Mon fils, les femmes sont des gazelles dures à capturer et à apprivoiser. Nous ne sommes hélas pas très riches mais prends ce sac. Il contient du miel, de l’encens et deux boules de karité. Ils pourront t’être utiles dans ta quête ». Le fils pris le précieux paquet et pris congé de sa famille.

Il marcha pendant longtemps et arriva dans un premier village appelé « ma famille d’abord ». Dans ce village les femmes en âge de se marier répondaient aux prétendants: « plais à ma famille d’abord ». Le jeune initié rencontra une femme qui lui dit comme de coutume: « ma famille d’abord ». Il se présenta à celle-ci et dit « voici du miel pour votre fille à qui je rendrai la vie plus douce que jamais ». On lui répondit « Pauvre fou nous ne sommes pas dans le besoin au point de manquer de miel. Va-t’en! ».

Le jeune reprit son chemin et arriva au village appelé « Mon tourment est trop fort ». Il rencontra une vierge dont la vertu avait secrètement déjà servi et lui promit de prendre soin d’elle et de ne pas révéler son secret. « Prends cet encens pour tes prières et accepte ma main pour te conduire ». Elle lui répondit « Mon tourment est trop fort je ne serai jamais heureuse. Ne m’en veux pas, va-t’en! ».

Il reprit son chemin et arriva à la cité nommée « Tout recommence ». Dès l’entrée de la ville, il rencontra une femme qui lui dit « J’aime ton exotisme et tu me plais jeune étranger. Viens je vais te présenter à mes parents ». Il fut bien accueilli et put fréquenter la jeune femme avec l’accord de la famille. Un jour cependant, ne se sentant pas heureuse, celle-ci se mit en colère contre lui sans explications. Il lui offrit son miel pour l’apaiser. Revenue à elle, elle regretta son emportement et culpabilisa. Il lui donna son encens pour qu’elle puisse prier ». Il l’aimait déjà. Quand elle eut fini elle voulut se faire belle pour se promener à son bras. Il prit son karité et en fit du beurre et le lui donna pour sa peau. Elle en fut ravie. Mais le lendemain elle se mit à nouveau en colère, regretta, pria puis voulut paraître heureuse. Elle recommença ainsi jusqu’à ce que le jeune soupirant n’ait plus rien à offrir. Dans sa colère la belle lui dit « Tout recommence malgré toi. Tu ne me rends pas heureuse. Va-t’en ».

Dépité et se sentant plus ruiné que réellement pauvre, l’Initié reprit le chemin du retour pour avouer son échec à sa famille. En route il rencontra un jeune enfant qui semblait triste. Il lui demanda alors : « quelle peine portes-tu ainsi pour que tes yeux soient si éteints ». L’enfant répondit : « Ma sœur est malade et nous ne savons que faire pour la guérir ». L’initié accompagna l’enfant auprès de la malade. Ses yeux que son voile laissait apparaître se perdaient dans l’infini. La voyant ainsi, l’Initié lui demanda ce qu’elle avait. Elle répondit entre deux sanglots: « Ma famille d’abord n’a rien compris puis mon tourment a été trop fort et tout a recommencé malgré moi. » Surpris, l’initié confia à son tour « Le miel n’est jamais assez doux, l’encens ne purifie plus et le karité n’est pas assez beau face à l’appétit de l’égo ». A ces mots, la malade se sentit contrite et le mal la quitta à la surprise générale de l’assistance. « Tu m’as délivrée d’un sort que j’endurais depuis des années.

– les mots de ma bouche ne m’appartiennent pas toujours, répondit l’Initié.

– viens que je te présente à ma famille car je souhaite vivre le reste de mes jours à tes côtés. »

En chemin, La belle raconta qu’elle était l’unique fille d’une famille noble. Elle s’était isolée pour épargner la honte de son mal à sa famille. Toute jeune, elle fut destinée à se consacrer au service d’un cloître traditionnel de son village. Adolescente voulant vivre comme les autres filles qu’elle fréquentait alors en ville, elle refusa de rejoindre son village à l’issue de sa formation. L’oracle lui prédit alors qu’elle souffrirait d’un grand mal tant qu’elle ne se réconcilierait pas avec Sa Tradition.

Le père de la fille se réjouit de retrouver à la fois son enfant guérie mais aussi un héritier rompu aux arts traditionnels. C’est donc à la tête d’un imposant cortège que l’initié vint présenter lui aussi sa future épouse à sa famille. Le mariage fut célébré avec faste et joie sincère.

Voyez-vous, les leçons reçues au cours de la vie servent le moment venu malgré nous et dans un dessein qu’on ne saisit pas toujours dans l’instant.

Sous l’arbre du pâle Labeur

Les grands et très grands chefs vivants au-dessus du reste de leur corps, se réunirent en grande pompe autour du vieux Baobab qui les avait tous vu naitre et perdre la tête. Le moment était grave et le problème sérieux : où trouver assez à manger pour eux et pour les constants invités ?

Les greniers étaient presque vides, les parents des invités n’envoyaient plus la pension aussi souvent, le maïs planté ne produisait plus aussi vite et les graines rebelles, échappées au gré du vent, ne revenaient plus se poser sur le sol pour y germer; enrichies. C’était dur !

Ils avaient bien essayé de changer d’invités. Les nouveaux contribuaient un peu plus aux tâches ménagères avant de proposer leurs propres produits nettoyants, décapants et bon marché mais pour un liquide, informel et local, saké. Mais toujours avec le sourire. Les premiers voyant le risque de quitter la chambre d’amis pour la natte du corps de garde, jurèrent de dévoiler toutes les infidélités des chefs au grand jour. Au final, baisers d’amis, réconciliation, chambres doubles, mais toujours rien à manger. L’hospitalité devient une tradition pesante.

Les cultures encore pas assez matures ni génétiquement modifiées se laissaient bercer par leurs vents. Les innovations et réajustement de col ou de tirs ne semblait pas avoir grand impact : programme BM-w comme tracteur pour chants de laboure, partenariats éternels pour régner en armes et conséquences sur la conscience des jeunes pousses; un arrosage de FMI-cide pour les fourmillements du souterrain et autres parts à sites; le « Niais pad » version tropicale du Thinkpad de l’id. BM pour tout développer mais en projet, sans oublier ce rêve de tasse mini à fric pour coordonner les battú (Mais enfin ! Pour l’Union, voyons grand !). Le plus décevant reste l’un, « Terre nette », dont le flot devait irriguer encore plus le sol pour le fertiliser. Hélas, des rigoles se créaient pour recueillir le précieux liquide et enraciner l’ivraie dans les champs désormais étouffés et résignés. Auto-suffisants et « Ali menteurs », les chefs n’y voyaient qu’un léger problème technique que l’un des invités règlerait solidairement avec une propension à tout réparer. Pensions en vue !

La communauté des invités s’inquiète tout de même. A force de penser et de panser pour nous, on a raté « l’histoire » ou, disons, plusieurs de leurs épisodes. Alors le scénario change : on dirait que les grands chefs et les très grands chefs deviendraient les méchants, Les invités seraient les amis des cultures locales seulement. On grefferait des souches de qualité pour en faire des invités culturels exemples de graines modifiées. A la place des grands chefs, des plus petits, qui cacheraient moins le soleil mais feraient toujours de l’ombre aux cultures (c’est épouvantail!). Il ne faut pas qu’elles grandissent trop vite, elles pourraient nous dépasser. La Réforme passerait alors comme une série brésilienne culte dans un composte télévisé. Comment alors continuer à manger avec ces invités qui changent de jeu, de visage, de mondiale aliénation, de fonds de pension… C’est la crise ! On a faim !

Les chefs prennent la parole, tour à tour, Joe Hodo, Yovo Vivi et Chi-noix Vivi (ce sont des cousins), Cajou Vivi, Ago Kèlè, Midou Gbè, Mi Wazo, Evo Bi, Adan Gbo Mi… tous de beaux palabreurs mais pas une seule solution concrète.

Alors la Voix du vieux Baobab se fit entendre :

« Chefs de ce monde, il est temps de prendre soin de vos cultures car vos invités les déracinent pour mieux les manipuler et souiller le sol ancestral. Que vos têtes rejoignent votre corps pour diriger et non se repaitre. Peu d’entre vous n’ont la dignité d’être invité ailleurs. Comment espérez-vous alors promouvoir vos cultures ailleurs ? Leur mondialisation est un « chacun pour soi » où ils s’allient pour dominer et où vous vous mettez en dépendance pour une nouvelle ère d’esclavage. Nous, Baobab, nous voyons passer les saisons et les générations. C’est pourquoi il est temps de faire quelque chose pour cette terre dont nous serons fiers de transmettre l’histoire selon la voie de notre tradition. Il n’y a plus d’invités maintenant, plus de pensions méritées mais des concurrents habiles et rusés. Relève tes cultures, arrose-les, mets des guides sûrs et sages ainsi que des épouvantails pour les nuisibles. Ménage ton sous-sol et les fruits seront abondants pour vous tous, unis. L’heure de la reconquête a sonné, ceins-toi la hanche, bande ton arc au cas où, mais accroche-toi à ta charrue. Tu devras produire de l’intelligence, de la fierté, de la santé, de la richesse. A la naissance on ne nous mettait pas dans des berceaux loin du maternel mais au contact de la chaleur humaine du corps de nos parents et de nos ancêtres. Notre terre n’est pas simple relique de l’humanité mais bien la Vie des origines. Cessons de nous faire bercer par cette humanité artificielle et intéressée qui nous aime endormis. Comme notre Mère nous a mis au dos pour travailler, mettons-nous en marche, portant le fruit de nos efforts et en Lui tenant fermement la main afin qu’Elle traverse les siècles, sans cannes, ni affaissement, le regard haut vers notre Créateur qui a eu, un jour, un projet pour chaque peuple. L’heure a à nouveau sonné pour notre peuple »

Qui que tu sois, où que tu sois, lève-toi et bats-toi dès maintenant !

PROSE À HIC

« J’m’en fous si je ne réponds pas à la demande… je suis pas là pour dire aux gens ce qu’ils veulent entendre »Kerry JAMES.*

Cela prose-t-il un problème?

Le Verbe est un don magnifique offert à l’Homme. Utilisé à bon escient il peut opérer des changements étonnants à l’esprit et au corps. Plus prosaïquement il soulage à la fois l’auteur et le destinataire du discours. Qu’elle soit dure, choquante ou émouvante son expression (le Verbe) est le vecteur des relations entre les Hommes. Pouvoir s’exprimer a, pour certains, été l’objet d’un combat, d’une souffrance. Profitons-en donc avant que le Verbe ne se fasse cher…

*Album « si c’était à refaire… », ALARIANA, WEA music 2001

Point d’encrage

J’ai jeté l’encre et roulé la feuille entamée
Car les mots me viennent trempés de larmes
J’ai vu l’Âme d’un Monde qui se meurt
J’aimerai leur dire qu’ils se perdent depuis trop longtemps
Mais Qui suis-je pour en parler qu’ils n’ont pas déjà tenté de semer ?
Le Bien se range de nos jours pour être commode aux malles
Le Métier d’Homme ne tisse plus d’étoffe d’amour et de courage
Et on étouffe sous des « habits* » tirés d’un antique patron
A quand le Réveil des Consciences contre les connes essences ?
L’encrage du papier rustre ne tâche plus le buvard déjà ivre
Je remonte alors l’ancre et confie la dérive au Timonier
L’éclosion vient quand on ose briser ses coquilles même portées en Co-liés
Mais si déjà tu ne manques pas d’air, d’où te viendra le flaire pour le faire ?
Ose quitter ce Temps poreux qui t’absorbe, pour l’Ultime point d’ancrage !
Ramené à bon port par l’usage de l’ultime mot nié si souvent : Miséricorde.

*habits (ici en anglais) = habitudes en français

Il ne faut qu’un B

B, C’est la note de passage quand on a visé le A
L’Intra était déjà douloureux mais au final c’est un autre enjeux
La session s’achève sur une cession sans succession d’émois chauds de taie
Je coule alors dans ma matière préférée qui sans le A n’a plus de sens
Retrouver les eaux d’origines pour un neuf moi à concevoir
Lutter à mains nues contres ses adversaires internes et plaquer des épaules sur le sol du Père dû
Je laisse tout aller pour que je ne commette plus d’ellipses
Mais si le Ciel m’accorde de recroiser cette courbure hors saisons et révolutions
J’en contemplerai, reconnaissant, le périgée , l’apogée et, qui sait, le foyer
Il nou fo kimbé pour passer cette matière dans laquelle Un a souffert dans des cœurs pro digues
C’est toujours facile de faire des liens quand tout ce qui ne tue pas rend la métaphore
Certains savent maux dire quand d’autres s’obstinent à bénir… leurs dires

Quatre saisons

Oui nous avons vécu les quatre saisons
Elles ne furent pas d’un air « Vive la vie »
Marquant les terres, les cultures, les êtres et les avoirs
Dans une prévision Météo-rites d’un retour aux comptoirs
Les déplacements d’airs et courants marins triangulaires
Précipitaient ailleurs l’ondée d’un sang de couleur
Ultra-violée sur une couche d’Ausone peu noble

Voilà, nous y sommes. Les quatre saisons sont passées
Les Hommes y ont pensé mais certains n’ont pas pansé
Pourtant le Temps file toujours et les saisons s’enchaînent
Certains demeurent sans chaînes et d’autres sont libéralisés :
Pouvoir vivre des séismes tant qu’on ne fait pas de vagues
Ces quatre saisons ont marqué certes, mais le climat change
On ne reconnaît plus les nouvelles saisons mais on s’y adapte indifféremment
Hiver est rude et on se couvre. Été est froid et on s’exile aux îles
Ces mêmes îles qui connaissent cyclones et cycles clones

Alors les quatre saisons, comment les changer dans notre Nature?
Vit-on une suite à rythme éthique ou encore géométrique?
Quatre saisons d’accord mais je veux maintenant changer d’ère
Lutter pour ma Culture et mes Fruits en respectant notre Terre
Dans une Éternité où la saison se dit « lue! » dans le Grand Livre de la Vie

Quand tout tombe

Il n’y a pas de « Cons » bas qui ne puissent être menés un jour à « Bien »
Il n’y a rien que « D. » fît, qu’Il ne t’ait permis de relever jusqu’au bout
Il n’y a pas de Rats vains que tu ne puisses combler par ton Pardon
Il n’y a pas de Paix chère qui ne puisse être racheté par l’Abandon
Il n’y a bien peu Heurts quand on peut adoucir avec un tampon d’Amour
Il n’y a pas de Rêve parti dont on ne peut s’éveiller en ayant tout réalisé
Il n’y a pas d’Âme-ours que tu ne puisses apprivoiser par ton Humilité

L’échec ne paie pas de suites, il ne fait que transférer de la valeur à ton Capital
Alors prends courage et avance en confiance dans l’adversité et la peine
Il y aura toujours un fond rebondissant à heureux sort quand tout semble tomber

Le soleil n’a jamais cessé de briller

De sa naissance, au premier jour de la Vie
A ta création et ton départ du Jardin ravi
Il a éclairé le pas de tes descendants
Et la submersion de leurs antécédents

Il a brillé dans les prophéties et plu aux Élus
L’Homme naturel lui a sacrifié son vierge dévolu
Les eaux du Jourdain ont scintillé de ce Qui a été dit
Et son deuil a accompagné le Cri dans l’après midi

Il a mis en lumière, les martyrs, les génocides, les guerres
Les esclavages, les holocaustes, les colonies et autres fruits amers
Tu es né sous ses étoiles et a grandi les idées dans ses lunes
Il a donné jour aux amitiés et aux douloureuses rancunes

Dans les sombres intempéries et les brouillards, il illumine les Anges
Que cette Terre tremble, brûle ou dévie, ferme est la force de sa phalange
La peine de ton cœur, l’égarement de ton esprit ou le mal de ton corps
Ont besoin d’un de ses rayons d’Amour pour construire ton réconfort

Quel que soit la faute obscure ou la haine capitale qui t’entraînent à l’ombre
Sa lueur d’espoir brillera dans tes yeux pour la grâce de cette peine ambre
Car le soleil n’a jamais cessé de briller sur notre Monde
Et quand il arrêtera, tu seras toi-même blancheur qui inonde

Réchauffe alors ton cœur et irradie l’angoisse des astres qui demeurent dans la nuit

L’allié né

Parfois j’aimerais quitter l’essaim de mes pensées
Ne plus entendre le bourdonnement de la susceptibilité
Et à nouveau ne plus craindre la piqûre de l’anxiété
Pourtant que j’aime tant entretenir ce nuisible nuage!
De croire multiple l’unique agresseur avec qui j’ai traversé les âges
Je n’ose plus quitter ce bourreau familier auteur de ce mirage

Un silence tu

Après le tonnerre, l’écho du vide imprègne la conscience d’un coup
A quand la prochaine clarté et cet air qui détonne sous la pression?
J’ai attendu et espéré ce son, sans ouïr les gouttes de mes bruits intérieurs ruisseler sur mon toi
Tranquillement mon horloge intérieure se tue, j’ai dû perdre sa petite aiguille
Celle qui m’indiquait le tant passé des vérités de mon existence un temps péremptoires
A quoi bon attendre une autre foudre quand le silence éclaire déjà l’orage?
Cet éclair m’aveugle, je l’avais plus revu. Il m’arrache les mots de la bouche et j’en perds ma voie.
Alors c’est clair, je me rends au guide qui suivra mes pas intérieurs pour plonger dans une vie plus intime
Cette tempête inonde mon refuge et en fait la source du déluge d’un désir insoupçonné
Je laisse donc la comète aller et apprécie paisiblement le chant de l’Espace.

Hé Jah !

Hé Jah ! Je T’écris avec le cœur incandescent et la main tremblante, moite et dupée.

Je T’élève ma reconnaissance et mon admiration car Tes seuls mots m’ont soutenu.
Jah Bless !

J’ai profité malgré moi des beaux rayons qui servaient d’auréole à Ton cœur Ô si net.

Hélas beaucoup d’entre eux ont réfléchi sur le diamant fragile et en vers de mon âme avant de le transpercer de façon claire et lucide.

L’éclat du bris a rendu le tesson plus douloureux pour le reflet de ces perles souillées tel des âmes d’oursins ceints. Certes épique mais pas plus sain.

Blessures bénies pour faire grandir l’amitié simple des blessés discrets qui ont voulu saisir l’idylle pure.

Mais qui pardonneront et se reconstruiront pour laisser une chance à leurs rêves de continuer la nuit avec des pinces charmant leurs cœurs.

L’âme des Ancêtres d’une famille où le nom est déjà grandeur réclame alors ce sacrifice.

Refaire naître la Paix comme une eau fraîche versée sur un espace floral luxuriant d’espoir : servir les autres

Car quand la respiration de la vie a été une suite hésitante entre expiation, inspiration et puis expiration de dégonflé,

La plus infime des attentions fait renaître le feu d’une âme à l’agonie par manque d’envie et fatigue de ne toujours voir que poses et tifs dans des apparences qui rendent nul le Nèg’hâtif.

A Toi le mérite, quand l’homme hérite du désir de repartir conquérir une nouvelle citadelle aimante et dépouillée.

Celle de son propre cœur pour un bénéfice qui sublime le don de soi pour panser l’impensable : servir les autres

Jah blesse… mais n’abandonne jamais.

L’ingrat titube

Mes amis, mes bons amis et haine-amis précieux
Comme elle a changé mon image dans vos miroirs à mémoires de thèses
Vous ne reconnaissez plus votre propre reflet dans mon regard
J’ai changé la glace et les fins films de métal à l’allure mignonne qui déraisonnent
Je vous aime toujours autant, et vous suis vraiment reconnaissant de votre temps
Pourtant mon Hydre intérieure est ivre d’une nouvelle Liberté saine de sacrifices
Mou « rire » de vous avoir sans vous mériter, solidaires sans lits d’air feint et fiels traits
Que nos liens soient rendus à leur innocence de l’enfance et grandis de l’âge sans raisons
Que dire du rêve d’une Commune ôtée de son hypocrisie, jalouse et médisante
Un règne d’Attila où seul empire l’obstination de garder prix aux niés d’antan
De la mire je m’offre alors aux regards des incertains de me voir partir de ma vie
Je saute alors dans le vide, providentiel dans un ciel où atterrit, éprise, l’âme éprouvée
Je vous aime sans temps, et vous suis vraiment reconnaissant d’en faire autant
Mes amies, mes bonnes amies et haine-amies précieuses

Le bonheur avorté de mains

Fait tabou depuis un bout, ou ce qui en reste du moins : « l’avorte et mens!»
Le droit de refuser la vie sans changer les plans de ses chairs « en vie »
Désirs et plaisirs sans crainte du déficit humain inhumé sans relent
Certes les cas servent de bouclier pour forger la loi en fer; un enfer de faire
Les extrêmes qui juste y firent la brèche dans le cri de la « mort râle »
Le confort s’installe, quand les responsabilités se disent solvables
La berceuse se chante au crématorium pour accompagner les Feu :
Ce pou bel, mort pion d’un échiquier qu’il subit innocemment
Si tu me lis, sois reconnaissant des conditions qui t’ont sauvé la mise
Si tu as mollie, aie une pensée pour ce « qu’en sert? » retiré de ton sein
La bonne heure est à portée de main, un simple amour est fait mère
Un don qui pour maints tenants dérange luxe, luxure chez d’Ur êtres
Quand une vie à deux saine, vaut mieux que l’avis d’adieu qui saigne

Instrument sans accord

Simple Instrument dans une Création parfaite dont la symphonie est Éternelle,
Il a joué un long mi qui a tenu la note une bonne partie d’une vie sans réelle portée
Le Compositeur qui, un jour, a saisi la côte, peut faire renaître l’harmonie d’un fa réel
Croire que sur ce sol, un mi fa, joué en duo peut engendrer une partition en Être-Aimé

Ce doré mi fa est un art pour celui qui le rêve et y croit, mais une inconnue à son si
Seul le Compositeur choisit les combinaisons, unir en point d’orgue ou en double croche
Si do ré soient-elles pour certains ou, là, fa ré mineur pour d’autres aux cœurs perdus,
L’instrument s’abandonne juste à la caresse du Musicien qui sait faire vibrer l’impossible

La Note ose ainsi prendre vie et se questionner : est-ce donc là mon unique note prochaine?
Cette prochaine à aimer plus que soi et qui suivra tout, des mies aux mannes intérieures?
Cherchant son Phare, elle médite le même Fâ ancestral ou Jah net aux Pensées si saines
Pour gravir les coteaux nus et quérir, humble, les ports au Prince en défiant les mers sœurs en écume

Du cours de danse aux accords enracinés, recréant la rencontre des cultures disséminées,
Au respect des unions sans mi, elle, note, vit la douleur d’un cactus dans le secret de son jardin
En attendant l’éclosion d’une fleur sans épine semée par une danse à la connexion sucrée
Hélas un point ne peut s’ouvrir par quête ou aumône, seul. Car par lui tout débute ou met fin.

A visage découvert

Posée discrètement sur l’œil de mon attention volage et errante
Tu as réveillé en moi l’attrait d’unions et des points d’interrogation
Mais que te dire dans un lieu où les inconnus ne se livrent pas?
La rencontre reste alors sur le seuil des regards où habite l’hésitation
Oser dire, sourire et espérer ouïr ou se réjouir d’un échange d’émotions
Tu resteras à jamais dans la mémoire éphémère de mes velléités censurées
Le métro, mais bien trop, prive encore de la plénitude d’un contact providentiel
Belle d’un soir mais rêves des jours qui se suivent,
Regrets saisonniers mais timidité dans mon éternité
Qui étais-tu? Où aurais-je pu m’installer en toit pour te bâtir un ciel?
Nos chemins différents emportent les pas des abandons auxquels on s’adonne
Bien trop souvent…

Je souffre de ma Aine

Ça ne tient pas que du domaine médical mais j’abuse de ce champ lexical
L’origine probable vient des coups reçus très tôt dans la croissance de l’être
A trop accumuler de pics, la tension s’y concentre et hérite des mots prononcés
Quand ça sert, le camp sert d’avertisseur, symptôme de violence, mais le rhum attise la douleur
Alors j’explose à en perdre haleine sur ce personnage de passage dans mon âge
Ma Aine trouve alors écho dans le corps de l’autre qui résonne et amplifie le mal
Malgré les thèses doctes, croire qu’une prothèse ne taise cet héritage contagieux
Et ne calme mon besoin d’un baume qui protège et soulage les inflammations connues :
L’autre différent, l’imperfection, la faiblesse, la blessure, la trahison, la honte, l’orgueil….
Parait-il qu’une liqueur d’Amour, de Pardon et de Simplicité suffirait à guérir sans mal?
J’abandonne à ma Aine, mon séant et tout ce sur quoi je m’assois par pure peur
Pour vivre d’un déhanché qui tranche dans un bas sain, tolérant et ouvert à l’accueil

Micro culture

Ma Culture ne pousse plus, que donnera la récolte?

Certes je ne suis pas un incapable mais Monsanto plaide non coupable
Les graines sont nombreuses et pleines de promesses menteuses
Elles se désintéressent du Soleil qui brûle et de la pluie qui rafraîchit
Du vent qui murmure les lois que le sage écrit dans le sable
Ma Culture s’initie, s’enracine profondément et donne l’arbre sous lequel le village se réunit
Elle se transmet et vit dans le froid de l’harmattan et les pluies de l’hivernage
Ma culture ne pousse plus, et la famine pointe à l’horizon
Car les graines oublient leur nature qui est d’être en harmonie avec la Terre

Elles préfèrent le blanc blafard et bluffant de l’éclairage de serre
Qui crée par tant d’artifices, des conditions de vies illusoires
Elles ignorent la maladie et le manque, protégée qu’elles sont par le plastique et les hormones
Du coup, elles portent un fruit stérile et standard qu’on brade indifféremment au hasard des envies
Ces transes de génies restent fébriles et sans identité mais Monsanto plaide non coupable

Ma Culture ne pousse plus, le chant des paysans se tait
Les graines n’ont pas connu les saisons et le contact avec les animaux
Leurs racines sont si peu profondes qu’elles s’arrachent et se mêlent aux sables comme à l’argile
La terre qui les accueille ne les reconnaît pas toujours et même ses vers rechignent à partager leurs rejets
De cette aire souffle un vent qui ramène les moins utiles aux sources du courage
Mais là, ces graines luttent pour rester en surface et ne pas sombrer dans la masse terreuse
Que restera-t-il alors pour ensemencer l’étendue du champ, transmettre ma culture à travers le temps ?

Ma culture ne pousse plus, l’herbe afflue et étouffe le pas sage.
Cette ivraie, la seule vraie selon eux, s’égrène en chapelet et recouvre tout en temps de jachère
Elle change la terre qui agonise en une glaise éveillée qui promet encore au serf une dîme déjà chère
Ma culture ne pousse plus, Monsanto plaide non coupable, mais que faire de plus quand le grain ne meurt…

Notre ancêtre l’Égo-loi

L’Égo-loi a su résister à la colonie Rom’haine de façon irréductible
Et même si, vers saints, j’ai ri ton risque de te voir abdiquer devant ces arts destructeurs
Je demeure moi aussi ton vassal depuis des ères qui prennent l’espace du temps
L’Égo-loi sévit dans l’esprit de mon élite osant sceptres corrompus pour asseoir leur pouvoir
On commence pour voir puis on pourvoit la descendance d’un pouvoir infini
Qui sont alors nos anses-êtres à saisir? L’Égo-loi ou le négro-Roi vendeur? Ou encore l’Égo-negro néo Roi qui fait loi de l’aisance-être?
Rien en tout cas pour rendre la Cruche-à-avoirs préhensible quand la goutte d’eau, dans son firmament, refuse de participer à cette vase instituée
Je m’y perds parfois dans un système où ceux qui dirigent servent les go, l’égo ou autres Lego de richesses et de vanité
Que faire alors pour s’en sortir? Attendre la fin de ce monde? Perdre sa vie pour simplement changer de mord?
Les révolutions prennent du temps, alors attendons que la Terre tourne ces Ronds dodus pour offrir aussi les nôtres sans sacrifice
Ces Arts de la parole ont désarmé jadis l’Égo-loi en chef, alors écoute et médite sur ce dont ton enfant héritera
Notre vrai Ancêtre le « Go! »-Loi nous voulait dans l’action simple et quotidienne du résistant à l’oppression
Car chaque « Go! » du départ vers un modeste changement est une muraille qui perd une brique d’orgueil
Ces « Go! » qui redessinent les fronts d’hier et redéfinissent l’Humain dans son rôle de serviteur régissant la Terre
La Liberté est au prix des « Go!» courageux, désintéressés, volontaires, martyres et motivés
Notre Ancêtre un jour le loua. Un «Go! » qui fit un « Big Bang » disent-ils, mais qui demeure à jamais la seule Loi
Ainsi donc, Notre Ancêtre le « Go! »-Loi veut fédérer tous les peuples en attente d’un nouveau départ, fait d’Équité, d’Amour et de Paix

« Go! »

Hune encore inaccessible

Hune de plus en plus proche mais toujours pas de terre en vue
La soif du Marin solitaire lui fait prendre la mer pour son haut séant perdu
Hune qui dévisage l’horizon sans encourager le désir d’un commerce mari-intime
La peur de la déception retarde l’ascension vers la rencontre d’un même Projet
Le souvenir de l’amer, des mirages qui ont laissés des traces et de l’embrun dans l’ère

Guidé par les étoiles le Marin use la carte et le sextant pour l’heure
Hune fragile, livrée aux vents et ondées, espère la joie dans son cœur
Qu’elle puisse enfin porter leurs espoirs de voir la vie venir à eux
Que le preux désir qui pousse inlassablement le Marin vers sa Hune,
Le décide à lever les voiles et faire échec aux mâts lisses au Souffle

Que sur Terre et à travers les mères et les maires, chaque Marin veille et soigne sa Hune
Au gré d’un Amour sans larges ni armures qui meut tant les radeaux que les caravelles
Quand le péril menace la flotte entière, Hune seule suffit à garder le cap vers le Royaume

Il faut qu’eux

Écoute-moi bien

Il faut que tu arrêtes d’écouter ceux qui te disent quoi faire
Il faut que tu arrêtes de t’imposer trop de règles strictes et pas nécessaires
Il faut que tu prennes confiance en toi et fasses tes choix de façon sage
Il faut que tu évites de donner des conseils injonctifs dont tu n’es même pas sûr

Il est faux de croire que tout est systématique voire systémique
Car sur l’île des Faux-Que, on se mord les extrémités rigides sans cesse
Sans voir que les eaux permettent la découverte d’autres îles plus accueillantes

Il est souhaitable qu’on arrête de dire « il faut que »
Il est préférable de s’y mettre dès maintenant et de laisser fuir la pression qui annihile
Il est bien quand on s’accorde du lest pour lâcher ce avec quoi on est aux prises
Il est tellement mieux de vivre à l’aise en soi, le stress corrosif restant aux alentours
Je pense que tu commences à comprendre et à voir le Faux, qu’eux ils enchaînent

Nous quittons ensemble l’ile des Faux-Que qui nous a tenus longtemps en ligne
Pour découvrir et utiliser les « Taire » fertiles contre son conditionnement para naturel
Et partager la simplicité et les possibilités de l’imperfection humaine

Belles mais tissées

Hier la boule à zéro, bientôt la belle arbore une crinière fière
Miracle ou artifice, illusion de la séduction, ou beauté au pinacle?
Métissage d’apparences qui camouflent le manque d’attrait pour le profil sage
Novice dans l’art du décodage corporel féminin, tu ignores le vice
Hélas le tissé s’étiole un jour et dévoile la chevelure à demi nue et lasse

L’apparence est importante dans l’attirance c’est une belle évidence
Mais le choc avec le reflet réel peut laisser sur la paille l’œil qui se croit sans poutre
Au final, le désir de plaire devient un fardeau d’accessoires mis tout haut
On les aime belles, élégantes et féminines, alors elles tissent des toiles caméléons
Car l’e-pathétique rencontre dans leurs réseaux requiert un portrait sans écart

« Quand l’apparence d’exception devient routine, la peur du visage découvert fait cavaler le naturel »

Croix ou croit pas, on y croît quand même

As-tu entendu ce que disent ces religions ?
Elles parlent d’un Dieu unique qui est Amour
Pourquoi alors ces guerres et conflits qui sont légions ?

As-tu vu agir ces personnes qui se disent croyantes ?
Elles annoncent une Bonne Nouvelle de Rédemption pour tous
Pourquoi alors ces actions, pensées et paroles si blessantes?

As-tu ressenti cette solitude autour et dans le monde ?
Ils se disent frères et sœurs, enfants d’un même Père
Pourquoi alors ces divisions, divorces, isolements qui nous inondent ?

As-tu goûté la faim du pauvre moribond sans terre ?
Ils offrent un Pain et un Vin qui donne la Vie Éternelle
Pourquoi alors ces insuffisances, insatisfactions avec lesquels on nous enterre ?

As-tu senti l’odeur du vide dans ton quotidien ?
Ils y auraient un Royaume où même le grain de moutarde est précieux
Pourquoi alors vit-on la dépression, l’oppression dans nos états de biens?

On hérite ainsi de tant d’histoires dans l’Histoire pour des doctrines qui veulent régner en maître.
Autant ne croire alors en aucune religions, vivre spirituel et sans contraintes sur son être

Mais malgré tout cela, certains y croient, c’est bizarre. Est-ce donc ça la foi ?

« Non, ce n’est juste qu’une croix »

Le choco

Hum! Ton Choco là est fort!
On ne sait même plus s’il est noir ou blanc
Est-il importé ou fabriqué sur place ?
Parle encore que je sente sa douce senteur.
Laisses-moi deviner son origine :

Choco belge, inimitable

Choco français, l’authentique

Choco suisse, raffiné

Choco québécois, très remarqué

Choco d’Abidjan, trafiqué façon

En tout cas, quel que soit ton Choco,
N’oublie pas qu’il est tiré du caca o
Prends le donc avec un bon café noir qui maintient éveillé,
Pour que ta langue reste imprégnée des deux saveurs…
On est ensemble!

Nappe phréatique

Connaissez-vous le réseau souterrain d’eaux vives de jouvence ?

Elles coulent très profondément dans tous les cœurs mais au niveau « pur »

Plongez en vous et vous vous y retrouverez comblés tous ensembles

Rien de mystérieux mais une mystique d’abandon humble

«Thal* à sots» thérapie, bains debout, Âme-Âme tout y est gratuit

A toi de trouver Le Chemin de Vérité et bonne cure à Vie d’Éternité

* Désert du Pakistan

On sème

On sème énormément
Des graines d’attention dans le cœur de l’autre
Des pousses qui s’enracinent dans un quotidien fertile
Le jardin secret où les roses se coupent des épines

On sème passionnément
Produisant patiemment des fruits à chaque saison
De futures graines dans leur chair qui seront fécondes à leur tour
Les beaux champs qu’entameront les moissonneurs renouvelés

On sème à la Providence
Car Tout est Amour à perte de vue et l’ivraie n’a plus d’horizon

« Devination »

Si tu me trouves, tu me tue

Si je m’éclaire, tout doit être tu

Si tu me lis, dans la lie tu me bois

Si je t’éclaire, dans le cœur Il le voit

Ou suis-je ?

Le Pro

Je ne suis pas vraiment Pro « fait ci » ou Pro « fait ça »

Je me sens parfois Pro fêtes et j’amuse les insensés

L’impro. vise les cœurs en déroute à force de baliser

Le Pro sait qu’on peut lui faire de lâches critiques

Elles n’arrêtent pas le Pro, gré ou force du véridique

Dans les mots en jeu, ce Pro page du souverain Don jouant l’atour

Battit une cité aux murs faits d’Esprit, Pro fondement d’Amour

Maillon en fusion

Autrefois les martyrs ont mis le feu aux passionnels sacrifices

La foi, les causes, les idées et les libertés ont brûlé jusqu’à toi, fils

Maintenant, tu crains d’affirmer ton héritage riche et précieux

Tétanisé d’avance par la peur de la risée et du jugement de leurs yeux

Si eux, connaissaient l’enjeu du torrent et des flammes d’eau limpide

Par courage, ils humilieraient leur vie pour quitter l’insipide

Conformité, confort miteux, mythe des “Cons” forts et Justes faibles

A toi de choisir la taille de ton empreinte sur ce chemin de braises

Frise sans motif

Je suis émotif mais j’ai de bons motifs : les maux-sillons
Mal au cœur de ce qui se rend sensible à tout ce qui tâche son Amour propre
Mal à l’esprit de ce qui se mire dans le fantôme des pensées des autres
Mal au corps de ce qui réagit, à l’excès, aux réalités que le stress hante
Mal à vivre de ce qui viendrait de l’enfance ou offense parente et affective de l’adulte en manque
Mal à droit, tant qu’on s’autorise la faiblesse et l’imperfection en toute honnêteté
Oh miracle! Je n’ai plus de mots pour décrire ce cher tissu de mon songe
Les mobiles s’éteignent et l’illusion quitte la chair en laissant place au défi

Observe bien la richesse dont tu souhaites guérir pour le confort…
Et admire la profondeur d’une vie intérieure déjà habitée et « détachée »

Décompte à faire

Un “fi d’elle” osé et réussi en appelle deux, trois, quatre voire
cinq

Puis suffit d’elle, et voilà la nouvelle qui s’annonce et se plie en
quatre

Trahison, tentation, Insatisfaction ou déraison qu’on ne peut vivre à
trois

Détruire un foyer dans lequel on s’est engagé à voir bruler la flamme mais à
deux

Faire fi d’elle ou de lui, reste une irresponsabilité et un irrespect qui comptera devant l’
Un

Maintenant que tout est brisé, faut-il revoir ton portrait en mosaïque ou dire aux enfants que tu n’es plus comme un de leurs
« z’héros » ?

*

C’est fini.

Je ne peux décompter en négatif, vu ton crédit actuel et que tu t’es déjà mis à découvert.

Un jour, tu quitteras ton inconscience, tes jours de “bureaux” et tes messages de bourreau aux cent cœurs

« Ceux qui délaissent la moitié première, s’exposent ensuite à laisser filer le quart secondaire… et un jour le vide s’empare du reste »

Ah chiche!

Je suis né un premier joint
Le Big Bang qui a tout initié
Certains disent j’aurai pu recevoir l’insigne du cancer
Mais c’était encore un moi de printemps
J’ai grandi et cherché à être indépendant
Hélas dans cette vie on a souvent besoin d’aide
Face au stress et à la révolte contre le système

D’où je tire mon calme et mon détachement?
Pas de l’hérédité mais de l’amitié et des pots
Je suis adulte mais je pense avoir cinq piges au quotidien
Je ne veux plus être le mari de Juana et éviter sa famille si attachante
Dieu seul sait quelles séquelles elle, aura, laissé en moi
J’aspire à une nouvelle vie à présent et à avoir des descendants
Ça va être dur car je dois affronter la peur que je faisais partir en fumée jadis
Alors je m’éloigne chaque jour un peu plus jusqu’à ce que la mort nous sépare
Je suis né un premier joint, je reprendrai mon souffle le soir des Cendres.

La colique anonyme

Je m’appelle Turista et beaucoup me connaissent déjà ou eu des échos de moi.
J’accueille le voyageur imprudent, « file en tropique » et heureux de changer de vie
Malgré la peur de l’eau de là, beaucoup goûtent aux fruits défendus
Il est donc de mon devoir de les faire asseoir pour une réprimande pressante
Rien de trop méchant, rassurez-vous, mais j’insiste et répète les passages impérieux
Il est vrai que je m’emporte parfois avec certaines personnes plutôt faibles mais ainsi va la vie.
Je suis bénévole et il n’y a pas de tickets pour les caisses, ça ne rachète pas, mais pour le reste il y a visa… De sortie
Mon entreprise n’est pas près de couler car on nous paye généreusement en liquide. L’argent n’a pas d’odeur
On offre même le pourboire pour sauver certains qui ne peuvent négocier le cachet
Voilà mon nom est Turista, je suis contente d’être là et de partager mes dépendances qui « foutent la merde » et poussent à bout
J’ai décidé d’arrêter mais j’y arrive pas. Je compte sur votre soutien « in-défèque-tible »
Merci beaucoup pour votre attention et votre effort de rétention, vous pouvez vous rasseoir.

SOS rats et cynisme

Quoi magouille, qu’est-ce qu’elle a magouille?

Tu t’es vu, toi, quand tu n’as pas pu maquiller?

Toujours le même délit de « process ». C’est facétieux

C’est toujours les mêmes qui ont l’arrête et que l’on contrôle

Toujours les mêmes qui n’entrent pas dans les boîtes branchées. Casting « Enron’né »

Tu critiques ma « tire lires » mais tu caches bien ta caisse noire.

En bon corrompu, et j’aurai cru que c’était du Rats-Schisme

Tu analyses mon détournement de fond, en bon expert

Mais n’oublie pas la forme : Art tragique et tragédie à la « chèques pire »

Une corruption vol clanique ça se calme un jour, même si la bave en fusion demeure active

Le Naturel me pousse aux présents : « faut se lâcher ». Mais le FMI me retient : « pense à nos billets ». Encore un trafic illicite d’une réplique à pic de Ménélik

Finalement t’as de beaux œufs tu sais…Une poule aux œufs d’or qui endort le poulet

Que dira le Peuple quand il verra mieux magouille défaite?

Rien. Ils essayeront de me ressembler ou crieront pour qu’on change les têtes « in »

Alors « touche pas à mon pot » et « ni input ni sous-mises », collectivement dénonceront

Et un poing dans magouille. Ce n’est pas grave tant qu’il n’emporte pas tout.

Je mangerai bien un BAC-chiche pour me consoler, avec aussi un pot de vin pour faire passer le tout

Donc maintenant je me tais et j’arrête. Je tiens à magouille, moi.

Savoir épicer son menu

Je règne sur mon état, gère avec le regard cristallin car je suis tout sel
Je cherche une assiette complète mais fade à qui redonner du gout
Si elle est déjà quelque peu sucrée, je pourrai m’y accommoder
J’adopterai sa saveur et y jetterai mes petits grains de gemme
Ça me minerait de ne pas être épice sans l’aide d’une plantes aromatiques
Mais mes abus ne rendent pas vraiment services et certains cas sont hyper tendus
L’essentiel reste donc le plaisir de l’invité qui reviendra sans doute un jour
La langue, dans son palais, exultant de ce souvenir appétissant et réjouissant
Le Chef est à féliciter pour la recette de Génie mais c’est bien au sel à qui on le doit

Attention cependant au choix d’accompagnement!

A éviter
Cocktails de gin qui fait déborder la pauvre dame jeanne
Liqueurs à la passion qui fermentent trop vite et deviennent des décapants
Soda dit « idéal » aux céréales remodifiées, et autres atomes énergisants qui vous mènent inexorablement à la bière

Mon choix
L’eau en tasse, sans thé, car l’abus d’alcool appelle souvent les déboires

Mal à dire

Le sujet parle de lui-même mais tout seul ou avec les amis qu’il n’a pas

Un trop plein, reflux de l’Essence, mal dans ses pompes qui polluent son air

Rires, pitié, incompréhension et peur publique mêlés se mettent sous voile

Ce Bip de Psy prescrit sans écouter jusqu’au bout l’histoire intime du “pas si hanté”

Le Psy qui a très envie de raffiner l’esprit, déforme le corps et délaisse le cœur

Étonnant cash-cash. Le cachet compte pour le Chercheur de formule philosophale

Et en en avalant une pile, celui qui hulule s’aliène devant le Novice qui liquide ou le Pro trop cash

Névrose dans aucun carnet de couleur, le Psy cause mais s’en défend quand les Schizo qui ne « coupent » plus

Longue est la liste des fils d’Adam, fruits abîmés, où Freud donne l’ibid. Do en clé de Sol

Stress, anxiété, peines, phobies… Des primes chères au monde “maux-derme”

Qui redéfinissent des frontières Bipolaires, borderline et autres No man’s land de l’esprit

Où est donc passé la parole qui libère ? La folie du grain enfoui de la Foi qui te sauve ?

« Au commencement était le Verbe et le Verbe était tourné vers … »

Bip

Note: Le corps médical fournit un travail formidable pour ramener plus d’un sur terre. Ce texte ne vise pas à dénigrer leur apport mais à ramener la vigilance sur les excès d’une toute puissante science, omnipotente dans un monde qui souffre du vide laissé par le changement de Valeurs, à mon sens. J’appelle de mes vœux l’éthique des professionnels et le respect des malades par tout le monde qui les entoure.

Pour l’amour de l’eau en trop

Pour l’amour de l’autre, pourras-tu cesser un jour de jouer ce « je » ?
Être moins sot de craindre l’assaut et remplir le seau envieux
Son lot austère pour lequel, aussi en terre, tu fais mine de cruche
Un don divin appelant un déluge dans ton trou d’autruche

Ignorant ondes et nuées expertes en durable Terre
Chaque été, tes enfants, innocents et friands, tu laisses faire
Auto, gazon, véranda et pis, piscines reçoivent leur lavement
Une abondance dont tu ne vois pas la fin ni n’a bu la faim

« Sèche ses restes ». Pour lui point de sépulcre bénis
L’eau est déserte dans nos eaux à six et part à dix
Une hache et deux os ne peuvent la procurer en liquide
Eau rare ou sale. Le dieu Colère a sans doute punis notre Atlantide

Flottant dans cette richesse tu fuis la fraction du monde équitable
L’assoiffé se jette à l’eau nu telle une bouteille mais toi, tu quittes la table
La note salée s’annonce pour les futurs jeûnes coupés de l’histoire
A quand une pluie diluvienne de solidarité et de partage plein d’espoir ?

Encore une source claire, voyante, coulant dans la fontaine d’une hutte aux pies

Artifices et feux

Que de beauté en toi ! Beau T qui sort haut du bas de ton habit
Je n’aurais rien vu si mon œil n’avait pincé cette corde sans faire de bruit
C’est l’été et la nudité conquiert l’unie forme des temps maudits

A ton pas sage, l’onde visuelle de la ruelle salut la forme
Pour le fond, son imagination dégoulinante abusera de ton fantôme
Tu offres ainsi au badaud une place dans tes draps près de ton homme

C’est la mode : collant, bustier, mini, micro, pico et que sais-je ?
On déguise le corps d’un habit à silhouette. C’est le chouette privilège.
Posez donc nues pour des peintres doués de leurs mains sur la Toile piège

Surtout respectez les femmes ! C’est bien connu, surtout quand elles s’oublient
Entrez dans le jeu de sédition ou de séduction. Éduquez ou acceptez les manies
Hommes responsables du regard, femmes complices dans l’amour. Et l’Éden parque les vies

Femme soit belle mais sans être infâme. Fière de ton intimité
Vu le guère attrait pour les vertus préservées, rayonne alors en pur féminité
Homme altéré sexuel mais atterré hélas par le manque d’authenticité

Que de beauté en toi ! Femme éternelle sois belle et vraie.
Ni prude ni assouvi car l’homme nouveau délaisse l’objet pour l’étaie.

Mes dialyses de nouvelles

Le jour n’a liste que pour du sensationnel
Un enchainement de vies et délits passionnels
Qu’on vomit goulument au rythme des promptes heures
Si Hennen* n’aime pas tes F1, le scoop renchérit la rancœur

Mon lobe atomisé, les pubs liées tirent de connes sommations
A Hue rebelles de l’Info ! Un faux, une manipulation et l’opinion se mate
A Dia, lisent ces « untel » actuels dans le recul et la réflexion
Intelligence et esprit critique arbitrent libres les médias aux dits mâtes

Hommage cependant aux mages sans frontières du courage
Reporter, journaliste, auteurs, équipes en quête mais mis en cage
Faits banals, scoop volants, souvenir éphémères de leur torture
Zapper les chaines au quotidien ne donne pas à leurs entraves l’ouverture

Alors signe ces petits « si on » et fait grandir le poids de la liberté qu’on oppresse.

*Thomas John Hennen (1952-…), astronaute américain

Face à la mère*

Devant l’immensité étendue devant moi

Je me recueille, écumes de larmes, face à la paix des eaux calmes

Hommages et vagues à lames s’échouent sur ce beau rivage

Il pleut sur la mère dont le fond marin ignore tout l’émoi

Et voilà qu’un rayon éclaire l’eau sur son séant pacifique

La convection évapore l’âme de fond et mène au Ciel de bonté

Goutte à goutte, la nuée se forme et suit le Souffle tant aimé

Simple fumée dans l’Immensité nébuleuse, mais bénéfique

Le reflet bleu du ciel adoucit l’amer horizon du monde sans faim

Terre en vue, l’espérance d’une communion de radeaux saints

Déjà la Mère Céleste, rosée de l’air, offre Grâces aux courants marins

Car bien qu’enclavée, la mère morte demeure riche de son or salin

*à ma mère

Rose y croit toujours

Elle a hérité de cette foi déjà toute petite

Malgré les déménagements elle a gardé ses amis

L’Univers a guidé ses pas et tracé sa vie

Elle voit clair dans son avenir aux pépites

Car connaître c’est assurer sa réussite sur Terre

Rose y croit toujours et dépasse ses limites naturelles

Sa franchise lui façonne des solides aires d’influence

Le Monde s’offre à elle et elle veut aussi sa petite place au soleil

Pleine d’humour, elle ignore ses ex et vit sans complexe

Alors réjouissons-nous avec elle tant qu’elle croît

Une crise hume haine

Une phrase commence par une majuscule et finit par un point

Une frasque commence par un poing et finit par un matricule

Ado laissant sa vie à la dérive des coups, rangs du gang solidaire

A dos du familial, de ses valeurs mais touché par le verre solitaire

Pote avec le pot, tu le taquines souvent juste pour rire et d’elle en jouir

Portes vite closes par des potes devenus despotes t’offrant juste de fuir

Jeûne de fer par la force des cas Id. Alors, mourir, endurcir ou mûrir enfin?

Revenir à soi par courage, pour Hume* militer ou choisir la vie pour chemin?

Rien n’est perdu. Le temps avait déjà inscrit et adouci ce douloureux passage

Désormais tu peux vivre adulte, sage, témoin et faisant passer le message

Une phase de vie commence par une blessure et finit par un cœur rejoint

*David Hume (1711-1776), philosophe. Économiste et historien

Mettez-vous à l’aise

Comme l’émoi est long. Trente jours sans oublier
De l’accueil métissé aux sourires aguichés fermés
L’authenticité simple d’une équipe qui apaise
Bienvenus aux soirées sur l’île dorée. Mettez-vous à l’aise…

Et ric-rac, le maître de soirée plante le décor
Il meuble, elles tapissent, ils construisent tous dans l’effort
Ah Jah qu’ils sont bons! Que de merveilles qu’on se redit jusqu’au lit
Mots d’humour, il y a cette mine de « mettez-vous à l’aise… » Qu’il dit

Étoiles sans êtres stars, constellation de talents
La scène offre le bœuf et vole le trac du moment
Les styles surprennent, imprègnent et délassent
Un feu d’artifices dans lequel un « mettez-vous à l’aise… » Repasse

Admirateur d’un soir, public mêlé de mélomanes
Le jeu s’établit et les mains rythment en pur fan
L’esprit du lieu reprend alors corps et brise ses chaînes
Oubliant ses blessures, il revient dire « mettez-vous à l’aise… » Sans haine

Émergence d’un sentiment d’appartenance, d’une envie de contribuer à l’essor d’une génération où l’Espérance est sacrifiée aux rêves éphémères et l’absence de valeurs sûres.

Longue vie.

Écrit en hommage à toute l’équipe des Nouvelles Soirées Émergences, son public et les nombreux artistes et musiciens. Jadis un jeudi par mois au restaurant « le Gorée » de Montréal

C’est parce qu’ils sont à l’aise qu’ils nous plaisent.

Défaire le monde

Un brin éméché, le souffle chargé et même nocif
La parole s’active, elle crée, peaufine, se perd et scie
Et si on, et Sion…Haies si hautes et désirs corrosifs
La vie est ainsi fête d’un soir, d’un bar, d’un maquis

Car avant le projet du chantier, il y a la parole
Avant la parole, la réflexion faite par l’esprit et le rêve

« Donc si devais tout refaire. Je construirai une belle maison, illuminée et au bord d’un lac. J’aurais un jardin. Je prendrai des bêtes dociles. Je chercherai une femme et donc une voiture et une source de revenus. Pour vivre longtemps heureux dans l’amour. »

« Moi je choisirai plus d’égalité, plus de souffrances, plus de joie, plus de famines, plus de guerres, plus d’amour dans les cœurs, plus de maladies, plus d’humanité, plus d’argent… »

Rien de nouveau alors? A vouloir faire taire la Terre on s’exaspère d’un lieudit en fer
Ce que le spiritueux fait sortir comme maux bégayés dans une ambiance de l’éther
Le Spirituel le créa pur, par et pour l’Amour. Verbe conjugué à travers tous les temps

La semence en nous du même rêve, du même projet
Cherche sa réalisation dans le temps et pour l’Éternité
L’impuissance à satisfaire nos plans dans les objets
Appelle à l’adhésion au respect du don de notre Humanité

Faut-il mettre à neuf la collaboration à l’œuvre en cours sur notre unique Terre?
Ou tout raser, ratisser pour repartir à zéro mais sans vraiment espérer de plats nets?

Le Cyclope

Tu es mon seul œil. Tu brilles du feu de l’âme
Ils me croient borgne et cela borne leur esprit
Attirés par les étoiles, mes yeux concourent à t’aveugler

Tu es mon seul œil. Tu éclaires mon intelligence
Ils plaignent ta fragilité mais pas la frugalité de leurs émotions
Dans mon sommeil, tu m’emmènes puiser à la Source ultime

Tu es mon seul œil. Tu guides mes passions
Ils craignent ton regard à force de vivre sans égards
Peines et douleurs te voilent de larmes bienfaisantes

Antoine, bon prince, t’aperçut un jour et fit:

« – Adieu, dit le renard. Voici mon secret. Il est très simple: on ne voit bien qu’avec le cœur. L’essentiel est invisible pour les yeux »*

*Citation extraite de Le petit Prince, d’Antoine de St Exupéry, Edition Folio

Soif de femme

La flamme brûle en toi mais qui au fond l’attise?
Faire le choix d’une vie souvent par convoitise
Les chœurs à deux chantent le mi, le fa, la famille
Un appel naturel hérité d’un Amour Suprême qui brise les coquilles

Femme du monde, aimant six P, avant même d’être
Plaire, Pognon, Pouvoir, Plaisir, Présents et Paraître
Vivant dans l’écorce sans la sève mais voulant la fève
Son amour? Du sexe, des ex, mère éphémère, aigrie en rêve

Femme du Royaume, fait fi d’elle et vit sans farce
Prière, Jeûne, Aumône, Charité, Charisme et Grâce
Vivant de la source mais sans trop oser crier dans le désert
Son amour? Stable à l’ennui et qui préserve tout son mystère

Comment faire le bon choix? Celui qui dure une vie?
Inutile! Déjà Il vît ta quête et elle vit déjà sur ton parvis
L’ouverture à cette rencontre te sème d’avance des amitiés
Des mannes quotidiennes pures au goût de la bien-aimée

Seras-tu la tête chercheuse qui touche immanquablement sa cible?
Ou la vaine cible attendant la flèche qui désarmera ton impossible?

Si seulement

Une graine mise en terre vit de l’espoir
D’unir ciel et terre, mer et monde
Une disparition d’où naît une racine de gloire
Quand l’amour germe d’une plaie féconde

Terre fertile, humus et fumier, roc et pierres
Douleurs acceptées de la pousse qui déchire
Ciel généreux, eau et lumière, sage et fier
Obéissance courageuse aux lois qu’on admire

Où naître si ce n’est sur cette terre?
Où grandir si ce n’est vers le Ciel?
La plante orpheline et condamnée rend juste grâce à la vie
Et le Semeur nous laisse ivre de Sa parabole

Aimer sans connaître, mais oser accueillir le premier “pas”
Vouloir déplacer des montagnes d’entraves mais au Ciel
Désirer ce Ciel des profondeurs de son âme mais aussi elle
Croire en Son projet inconnu d’unir l’impossible
Libre de l’aimer, vouloir Sa gloire et renoncer à sa terre

Un beau ciel bleu recouvre et lace l’attrait de la glaise neuve
Ces larmes ont coulées sur elle et apaisé sa soif
Ils sont unis malgré tout, abandonnés au respect et à la foi
Et le Semeur achève son sillon et prépare la moisson
Qu’un jour, les graines de Sa Volonté soient fêtes sur nos terres comme nos cieux

Amour, Foi et Sagesse dans L’Esprit

Comme passion

Compassion? Je réfléchis et je vais te le dire :
Tu es charitable, aimable, faible et je compatis
Et l’empathie en pâtit avant même de s’enfuir
L’intellect modélise alors notre simple sympathie

Je t’aime, mais je ne suis pas comme toi, toi le « looser »

Je m’en sors et pour toi quelques miettes de mon cœur
La souffrance est crue, elle, mais je préfère nettement le QI
La vie est un qu’on bat, Là où vit l’autre “con” bas et abruti

Comme passion, je souffre avec toi et partage aussi l’épreuve
Des preuves? Mon cœur, mes larmes, ma vie, ma faiblesse
Garde ta compassion condescendante et entre dans l’action du cœur
Cœur à cœur comme Passion et Amour. Unis tant qu’on y croit
Ô laisse-moi vivre en toi le temps d’une douleur orpheline!!!

Solides huttes

Solitude ou absence de sollicitude?
Quand l’écho renvoie l’écrit des maux.
Et l’habitude s’enracine dans l’attitude

A nous voir vivre tous de haut nous sommes vraiment tous égo

La porte enferme jalousement l’être auxiliaire
Ce compagnon d’un instant; objet d’intérêts
L’un tairait son vice, L’autre jouerait le complice
Et Le foyer ne brûle plus que du vide d’Amour

Entends-tu encore cette voix qui guide tout bas en toi?

Celle qui recueille ton blasphème mais scelle ton chelem
Dieu que le monde est un juste moment de lutte et de foi !
Car le toi et moi, le vous et nous sont îles sous les mêmes toits.

A toi, seul dans l’infini, de la foule dense et hypocrite
A toi seul le courage d’y puiser l’essence non écrite
A Toi seul l’accès aux cœurs pour une colocation éternelle
Hâte-toi seuil de rencontre humaine et vraie sous ce ciel

Ai-je compté pour toi autant que tu as conté sans moi?
Solides huttes sous les thunes, Solitude saoule de turpitudes.

Crucial fiction

Je ne peux plus bouger. Mes pieds et mes mains sont liés dans cette réalité. Il aura suffi de trois points saillants pour créer cette limitation et me contraindre à agoniser tel un assoiffé. D’aucuns attendent que je réagisse, me batte et me venge. Moi, je décide de mourir.

J’ai peiné sur ce chemin semé d’embûches, j’ai accepté beaucoup d’épreuves et grandi en sagesse toujours pour le même idéal : bâtir mon monde de justice, de paix et de félicité. Un royaume fait d’amour, de conscience et d’abondance. D’autres autour de moi ont subi le même sort. L’a-t-on mérité ? Est-ce légitime d’accepter de prendre sur soi et de laver un karma chargé en mal? Ils doutent de ma divine destination, de mon âme et du bonheur qui m’attend ailleurs et veulent que je me justifie et me défende. Moi, je décide de mourir.

Je suis rivé à ce calvaire par le manque d’affection, le manque de ressources, le manque de vitalité… Ces clous sont l’ultime limite de ce que j’ai été. Ils habitent mon présent et rappellent mon identité : je suis l’inconnu que tu as croisé ce jour, je suis celui que tu crois encore bien connaître, je suis l’image dans le miroir, je suis. A présent je remets mon pas entre les Mains qui ont choisies cette vie pour moi car je décide de mourir à l’ancien monde pour renaitre à l’Intemporel et porter du fruit.

Curriculum évidé

Au nom du troc de mes heures de loisir
J’use froc et mine pour te faire plaisir
L’enjeu et l’issue du combat sont importants
Statut et fortune à présent comptent tant

Le sage dît « travaillez, prenez de la peine »
Je lutte et j’écris jusqu’à en perdre haleine
Devoir faire de la substance de mon vécu
Un élixir qui saura convaincre tes écus

Ma valeur s’apprécie au poids des mots
Les lapsi balancent et deviennent fléau
Lorsque dix avis éveillés vous endorment
Charlatans et gourous vendent la norme

On souhaite un trait sans art et standard
Je me dois pourtant de séduire ton regard
Ne me demande pas d’y mettre ma vie
Si c’est pour y voir le reflet de tes envies

Certes de nombreux guerriers assailliront
Mais seul un petit nombre te sera fécond
Alors j’écris, compose pour ne pas hurler
Je me vide, dénature pour te faire bruler

Un jour où l’ennemi changera de camp
L’enjeu et l’issue du combat seront importants
Alors au nom du troc de mes sous à fructifier
J’userai mon froc à scruter les écrits vidés

Pains perdus

La formule fait toujours recette, elles qui frôlent la mort
Quand le bourreau du cœur s’en prend au reste du corps
Les coûts dérapent fatalement, elles lui doivent plus chaque jour
Le martinet revient au galop et le naturel laisse fuir l’amour

Imposé ou élu, le doute emprisonne ces destins dans la peur
Et elles retendent la joue pour protéger famille et honneur
C’est bien plus qu’un choc de cultures, émanciper la juste raison

Amour et respect valent soumission et égards en pure Tradition
De l’Adam et Ève au huit mars, le droit marche vers plus d’harmonie
« Choie ta femme pour l’Espoir et si tu ne le fais pas par foi, elle, elle le fera »

Je suis blanc

Je n’ai pas choisi à naitre ainsi mais je suis blanc et de cette lignée
J’ai grandi dans un monde où tout plaisir ne m’était pas donné
J’ai appris les sciences, mes droits et l’amour pour ma nation
Des valeurs acquises dans l’effort et la lutte de nos générations

J’ai hérité comme tous du lourd fardeau des impairs mes pères
Des multitudes ont construit un monde où dominent nos lumières
Des années d’histoire et de souffrances infligées, mais je suis blanc
Doit-on toujours m’en vouloir, moi, pour le mal fait auparavant ?

J’ai souvent du mal à accepter les autres êtres comme mes égaux
Dans la peur et l’ignorance, le manque d’amour a forgé ces idéaux
Des personnes aux diverses couleurs blessées, mais moi je suis blanc
Doit-on toujours croire que, tous, nous sommes des intolérants ?

Je me bats pour que ma patrie dure et existe aux yeux du monde
Dans un commerce des peuples où injustices et griefs abondent
Cette compétition laissera certains sur la marge, mais je suis blanc
Doit-on toujours me reprocher de lutter pour servir mon camp ?

Je regarde aujourd’hui vers l’avenir et j’offre ma vide main tendu
Pour ensemble blanchir passé, réalités et ouvrir des chantiers nus
De cette innocence apprendre à se connaitre dans l’authenticité
Souhaiter aux prochaines familles d’humains une destinée métissée
Silence

Ma terre, semeur!

Ma terre semeur !

Rends-moi ma terre ! Terre où tu sèmes ennuis, mort et désolation
Cette terre où tu souhaites m’ensevelir pour assouvir tes passions
Cette terre jadis sages et riches qui faisait la fierté de ses peuples
Devient ignorante, ignorée du concert mondial sauf pour sa minérale pulpe
Je suis ce peuple que tu as voulu essaimer, aux quatre coins du Mal
Maladie, Pauvreté, Ignorance et Guerres. Coup porté sans être fatal
Mon tronc est solide, et même si je perds mes racines, mes jeunes poussent
Tu crois me semer mais je te retrouve quand tu reviens boire à ma source
C’est ma terre et aussi la tienne vu que tu y es comme un roi

Mais qui est tu donc pour oser habiter sous mon « toi » ?

Tu es la Main invisible de l’A dame qui perpétue ignorance et domination
Tu es l’Institution qui dicte, édicte mais sans docte pour notre quotidien
Tu es ce nouvel Ordre empirique qui empire et veut à nouveau que je plie l’échine
Tu es la Nation coopérante et hypocrite, ce sépulcre qui blanchit là ou d’autres condamnent
Tu es le nouveau Partenaire impérial qui abuse de nous là où d’autres ont toujours violé
Tu es le Dirigeant qui s’obstine à se conjuguer au présent continu
Tu es le Rebel sans pôle éthique qui sacrifie pays et hommes pour trôner sur un charnier
Tu es la Foi qui accoutume le peuple à la souffrance « salvatrice » mais qui n’est plus coutume
Tu es l’Agent corrompu qui s’engraisse seul assis sur la chair du pauvre
Tu es la Gente élitiste qui pille et surconsomme pour des ripailles bourgeoises et égoïstes
Tu es l’Intellectuel toujours actuel qui fuit ou se désintègre au contact du profit facile
Tu es la Force expatriée sacrifiée au confort de vie des uns et des autres
Tu es l’Actif insipide et lâche qui subit pour maintenir sa maigre pitance
Tu es l’Homme d’affaires véreux pour qui la vie n’a plus de prix
Tu es l’étudiant sans repère qui se perd et s’offre dans le repaire des maîtres de ses pères
Tu es le peuple timoré, blasé qui supporte les jougs et les leaders, courant ainsi à sa perte
Tu es l’Auteur impuissant qui fulmine devant tant de cécité et de surdité
Tu es et tu hais, tu as été, tu seras comme beaucoup d’autres… Un temps sur cette terre.

Changer est la seule issue à cette impasse qui masque notre Félicité

Ma terre se meurt !

Ah fric!
Ah fric, monde à fric !

Ah fric des fieffés spéculateurs et vendeurs du temple de nos finances

Ah fric que cherchait ma grand-mère pour nous faire vivre

Dans son village devenu planétaire

Je ne t’ai jamais compris

Mais mes poches son vide de ta valeur

Ta belle valeur dont dépend le chant du courtier

La valeur de nos économies et de notre sueur

La sueur de notre travail

Le travail en temps crise

La crise de leurs conjectures

Ah fric, des mois sans fric !

Qu’est-ce donc cette étrange courbe ?

Qui se couche à la fin de leurs orgies

Ces tètes-dollars qui complaisent à cette soif de biens à taux ingérables

Qui dit oui aux mises à pied de mains d’œuvres assoiffées mais digérables

Ah l’or amassé n’est plus ce que l’on dit !

Cette valeur robuste mais sûre qui sait changer de couleur

Cette valeur d’autrefois que l’on crût stable

Mais hélas les seules Valeurs sûres qui fassent défaut à leurs échanges

Sont honnêteté intellectuelle et intégrité

Qui disparaissent à mesure que leur folie s’institue

Et dont l’usufruit de nos richesses a peu à peu

La douce saveur de la révolte

Composé à partir de l’œuvre « Afrique », de David DIOP

Invitation

Passe me raconter un peu de ta vie
Me révéler le meilleur de sa portée
Celle rejouant l’accord qui t’a envouté
Au fond des yeux, ouïr ce conte inédit

Je boirai tes pleurs à me rendre ivre
Et tes doutes, questions et attentes
Qui troublent ta solitude inquiétante
T’offrant ainsi l’ultime désir de vivre

Les derniers grains du sablier nous fuient
Promettant un crépuscule aux velléités
Transes du cœur se revêtant de réalités :
Oser prendre le fragile instant pour appui

Cesse pour un temps

Cesse le printemps où l’on observe les fleurs éclore
Cesse les principes qui éloignent des moi du toi
Ces jeux séculaires qui nous mettent aux abois

C’est si simple de s’aimer quand on a manqué
Ces « si » simples nous aveuglent de notre réalité
De mon isolement j’écris mon désir de te le dire
Je suis prisonnier de ma liberté et tu es libre d’en souffrir

Il en a toujours été ainsi, et pour combien de temps encore ?

Art triste et cris vains

Il est difficile de trouver un sens à ce choix
Savoir pourquoi il a fallu faire tous ces pas
Notre rêve de réhabiliter un peuple de cœur
Pour prendre avec eux une part de ce labeur
Bâtir l’ouvrage commun dans la grande Cité
Lier son destin au festin de leur innée cécité
Y glisser sa plume, forte et empreinte de foi
Et vivre la réalisation de leurs rêves parfois

« Ceux qui nous tuent, nous font juste vivre autrement »

Le temps qui passe

Le temps qui passe souffle sur les voiles du radeau de notre vie
Tel le vœu que l’on fait de bien la remplir sur les douloureux parvis
Le temps justifie notre frénésie d’idées et la lente digestion de nos corps
La Bête Vie se repait des destinées ; œuvres longtemps restées en décors
Mais si les mots sillon deviennent motion de l’être et âtre de l’apathie
Alors seulement le temps qui passe sera somme d’émotions ressenties

Hébétudes

Imagine, que la pauvreté vaudrait de l’or si son cours était retenu ! Mais même pauvre le riche ne se rassasierait pas.

Imagine, comme le monde serait beau si tout le monde était écolo ! La terre survivrait au moins convalescente.

Imagine, comme nos vies seraient profondes si nous les creusions à l’appel du Futur ! Car le « pas assez » n’est plus un présent.

Imagine, comme nos vies seraient belles sans l’envie et la peur ! Car l’une vit de l’autre dans une morbide symbiose.

Mais à l’heure qu’il est, vous, richesses, monde de haine, vivez de l’aumône de vos courtisans et n’apaiserez jamais votre dépendance.

Mais à l’heure qu’il est, vous, économes de bonne essence, qui vivez de votre air « Paul hué »* serez défaits de vos serres.

Mais à l’heure qu’il est, vous, hommes aux égos démesurés, qui épuisez le pouvoir, ne laisserez rien à l’Histoire.

Mais à l’heure qu’il est, vous, hommes aux essaims d’esprits, vivez au rythme de votre « tu meurs ! » et cultivez le miel de votre vice.

*hymne à la charité de l’apôtre Paul, 1 Co 13

J’ai rêvé

J’ai rêvé que la Voie qui m’est gemme me disait oui
Et que les vies simples et vraies portaient du fruit
Elles quittaient ce monde pour créer l’espace où tout est possible :
Renaitre et vivre là où les Cœurs ne craignent plus d’être sensibles
De la force de s’humilier à l’Amour qui ose tout accepter,
La Vie forgeait des êtres nouveaux dévoilant leur destinée
J’ai rêvé qu’Elle me disait oui
Et je n’ai pas dormi de la nuit

Mon credo pour toi*

Je crois en toi
Malgré tes peurs et tes hésitations
Dans les moments durs et la solitude
Une étoile brille dans l’univers,
Elle porte ton nom

J’espère en toi
Comme le fou croit en son Dieu
Comme l’aveugle tient à son Guide
Une île accueille un naufragé,
Il l’a baptisé de ton nom

Je n’aime que toi
L’ami fidèle sait offrir son cœur et son écoute
Le compagnon se lève pour paver ton chemin
Un rose vient d’éclore avec 7 pétales,
Chacune d’elle porte une lettre de ton prénom

Plus près de toi
Nulle distance ne serait être invaincue
Dans l’absence de nos êtres, dans cette présence en nos âmes
Mon monde est peuplé de mille créatures féériques,
L’une d’elle est à ton image

Mon eau tonne

Il pleut des feuilles. Rouges et jaunes.
C’est marrant et je joue à m’éclabousser.
La Nature quitte maintenant son bain d’été.
Pour se glisser dans son peignoir blanc.
Le Soleil gris endeuille lentement l’humeur
Qu’une explosion de silence assourdit.

Si, nous étions dieux (e-dieux)

Et si j’étais dieu fait pour Dieu?
A défaut, si j’étais une quantité infinitésimale de son corps ineffable, une cellule, une molécule, un électron?
Et si l’Autre était Dieu aussi, une cellule, une molécule, un électron ?

Des dieux peuvent-ils s’entre tuer?
Ou plutôt une cellule du corps peut-elle nuire à une autre comme elle?
Le cas échéant, le Corps réagit et on lutte pour la stopper.
L’Univers est harmonie.
L’Homme un vicaire
Dieu est Vie.
Paix.

Metro-presse-yeux

Un brin sans détour je déclame notre parcours
Du jour alentour au transfert vers ces lignes
Arc en ciel entrelacé qui s’ouvre vers l’avenir
D’écrire deux trois mots sur ta peau posés
Illégale pulsion de mon besoin d’exister
Au sein de ce flot déferlant pour rejoindre cette rame
Mon attention dérisoire est lue hélas bien trop vite
Et moi, de mon pas délassé, me résous à te quitter

Sectes commerciales

Mon premier eu l’idée ; C’est lui l’illuminé
Son second créa le modèle, pour attirer le plus de fidèles
Le troisième s’associa par conviction: l’utilité et l’originalité de la ponction
Les nombreux autres suivirent par cupidité ; dents longues sans éthique avec droit de citer
Ils sacrifièrent de proches en proches, prônant amitié et opportunité mais visant l’argent en poche
Le tout créa très vite une toile d’importunité, un réseau où plusieurs perdront capital, liberté et loyauté
Qui suis-je?

Le reflet

J’aime voir le soleil se baigner dans le fleuve
Éclabousser la berge sous le regard amusé du vent
Les pêcheurs éblouis invectivent l’impudent
Bientôt, il rougira de tant d’inconduite et disparaîtra sous l’eau pour la nuit

Sous l’orage

Le soleil généreux, diffuse sa clarté consumante
La savane revêt sa peau de fauve sous la caresse du vent.
Au loin Le ciel menaçant fait scintiller ses cicatrices de diamant
La terre assoiffée dévisage les nuages orgueilleux.
Les bêtes sauvages pétries de peur cuisent d’impatience
Bientôt, le silence résonnera gouttes après gouttes.

Mon frère

Nos grands-pères ont vendu les leurs pour de la verrerie :
Des leurres venus d’ailleurs, tristes deniers pour des déniés de vie.
Ce sacrifice valait-t-il la réflexion ? Pardonnons mais n’oublions pas.

Nos pères ont servi les fruits de notre terre et leur chair pour toutes ces guerres.
Tel en est le prix : le droit à des « vice-serf » pour tous ces viscères.
Cette offrande rassasia-t-elle leurs côlons ? Pardonnons mais n’oublions pas

Nos aînés ont choisi la complaisance en guise de leur affirmation
Aisance pérennisée de certains, connaissances privées pour cette fin.
Ce choix honorait-il ces états sous vérin ? Pardonnons mais n’oublions pas.

Nous, mon frère, que faisons-nous ?

Accepter tant de misère et longtemps fuir notre terre.
Vouloir des papiers qui donneront à peine le droit d’en ramasser
Espérer le réveil d’un continent sans y contribuer…

Et nos fils, que leur laisserons-nous faire ?

Écoute dès maintenant.
Que la peur ne soit plus la compagne de ton cœur.
Que ta rigueur serve à l’héritage de demain.
Que ta sueur serve à édifier notre bonheur
Que la mémoire de notre culture scelle la foi d’un unique dessein

Unis, on peut y arriver. Frères, on est ensemble !

A toi qui me crains
A toi qui me crains, j’ai voulu te dire :
Je suis né comme toi, fragile et dépendant d’amour.
J’ai connu la peur du noir et rêvé au long des jours.
Mais j’ai puisé autour de moi la force de fleurir.

On ne s’est pas choisi, mais voilà, nous sommes.
Héritiers d’un lourd « pas assez »et à jamais enchaînés,
Privés du seul présent qu’on aurait vraiment mérité.
On a appris tous deux à en vouloir à la pomme.

Ton regard m’isole autant que tes lois me désolent
Mon impuissance nourrit ma haine et m’éloigne plus de toi.
Je puise en toi les raisons de craindre croix, croissant et étoile par foi.
Tu ne m’as jamais connu mais j’ai subi ton école.

A l’échelle de ma vie, je ne veux plus souffrir
Vivre du simple amour dont tous recèlent dans leur cœur.
Combler le présent d’une pleine conscience en reniant la peur.
A jamais ouvrir les frontières de mes mots : devenir.

Vis un et suis moi…

J’aurais aimé te dire

J’aurais aimé te dire ces mots
Que l’on dit sans ego
J’aurais aimé t’offrir ces moments
Qui font le ferment des amants
J’aurais aimé vivre ce conte
Qui nous lie sans honte
J’aurais aimé être cette musique
Qui révèle en toi un être unique
J’aurais aimé être ce rempart
Contre les périls barbares
J’aurais aimé te dire …
Tout simplement te tenir
dans mes bras sans grands charmes
Je ne peux retenir en moi les larmes
Et de ce flot naît la source
Qui sédimente les berges d’une rencontre prochaine
Tu ne m’étais pas promise
Mais l’icône d’un Amour que j’attends
Pour des noces éternelles d’un instant
Où l’Amour vivra des corps blessés.
J’aurais aimé te dire, mais déjà je m’enfuis

Your Body, your home

Your body is your home
When they call you monkey and tell you to go back to your trees
You feel like humankind didn’t belong to their countries
He said, an eye for an eye will make the whole world blind
But before this, they must get enough fear to stop crossing the line
As tears comes to your eyes because they are too many to hit
I welcome your stir and remember to be high above the hate
There is no place to feel entirely son of this earth
Through this life, you’ll be living inside it until your death
So your Body remains your present until you let them cry over it
So respect the sole gift you cannot buy from ones like a meat
From now, no more need to get trouble in the name of wealth
Deeds as you did to Become and stop wasting your life
Awareness is your Way of the Cross for your Freedom
At this moment start living in its senses so you’ll both rest in Innocence
Your body is your own

Le repentir d’Aymar Mite

Le feu me mord les fesses
Pourtant ma bouche ne lâche rien
Posée sur trois pierres ingrates
Mon supplice est un plaisir
Noirci par l’usage, mon front brûle de fièvre
Déjà mon haleine attire la convoitise
La geôlière juge mon état satisfaisant
Elle m’applique des poudres exotiques
Plus tard, mon ventre vidé et ma faute avouée,
Le fruit de ma digestion nourrira les palais avides de martyrs
Soulagé mais insatiable,
Mon corps rejoint les autres reliques pour le lavement sanctificateur

Force et courage habiteront ton cœur

Force et courage habiteront ton cœur
Que tes mains soient telles les serres de l’aigle mais douces comme la soie
Que tes pas soient aussi légers et vifs que le cobra fondant sur sa proie
Que ton souffle s’unisse au chant de l’Univers au plus profond de toi
Que tes armes vibrent d’amour pour toi comme des partenaires de combat
Alors force et courage habiterons ton cœur

Écoute le vent chanter ton hymne, et le fleuve vanter ton mérite
Regarde le chêne majestueux se dresser à ton image et célébrer ton mythe
Sens la chaleur de ton désir, qu’elle draine l’énergie de la réussite
Goûte aux plaisirs de l’effort et transcende-toi pour cette épreuve inédite
Car force et courage habiterons ton cœur

Maintenant et ici, pour cet acte de vie, naissance et fruit

Une terre pour l’immigré

Longue est la marche du retour de notre exil
Par cette aire de souffrance de nos hôtes
Leur berce-sot privé d’humanité où les pleurs s’étouffent dans un coussin
Parti par cupidité, parti par peur, parti plein d’espoir ?
Retour déçu, retour cossu, retour au cimetière.

Pas après « pas » d’un refus motivé par une loi froide
Marchons vers une terre où l’épanouissement n’est pas luxe
Où les frontières du continent que nous dessinons s’agrandissent
A mesure que le cœur de notre propre peuple s’atrophie et que son souffle s’éteint
Car quitter notre terre fut l’unique moyen de la retrouver profondément en nous
Terre mère, chère à nos yeux qui aura porté l’espoir de tant de générations
Terre qui a été l’objet de tant de combats pour un triste graal
Où le sang aveuglant se boit à pleine gorgée de pouvoir
Cette terre jadis si féconde se vide de ses semences
Qui volent au gré du vent dans l’espoir d’un bonheur profond
Bonne heure où la peur d’étouffer sous l’ivraie florissante
Nourrit le péril auquel leur absence contribue

Peuple d’immigrés, peuple dénigré, peuple rapatrié
Trouvez dans le monde le lieu où votre présence contribue à l’édifice universel
Peuple nanti, peuple assouvi, peuple bon parti
Trouvez chez vous la place où s’assoira l’étranger venu combler vos besoins
Il ne peut y avoir de frontières dans les cœurs
Notre Terre peut de nouveau être un berceau pour l’Humanité
Celui des valeurs de l’Amour, du Partage et de la Fraternité

L’immigré est la pierre de voûte qui manque à ta maison

L’Homme en fils

Il dansait nu sous la pluie
On aurait cru le monde à lui
Les flaques applaudissaient
Chacun des pas qu’il faisait
Et la lune dessinait sa silhouette
Au rythme régulier de la chouette
Personne ne l’aurait reconnu
Lui qui longtemps avait vécu
Uniquement pour la seule survie
A présent mort, vivre pour toute envie
Il puisait dans l’immensité de son cœur
L’unité au corps retrouvée de son bonheur

L’enfant de papier

Je t’expulse de ma vie que tu m’as donnée sans amour ni envie!
Pour ton confort et par refus de cette précarité tu m’as fait.
Jadis toi, ce titre précieux dans tes mains liées. Et moi aujourd’hui
Votre unique joint, la mauvaise herbe qu’une feuille roulée trahit.
A mon tour je me réfugie dans mon asile pour vivre ce mal d’être né.

Car pour eux, famille nombreuse et nécessiteuse, tu fis ce sacrifice,
D’être péniblement leur soutien et satisfaire ainsi vos orgueils et désirs.
Votre tiers immonde défraîchit mon statut et fait de moi ce renégat.

Ta triste moitié, complice de ce vice, m’est tout aussi indésirable
De susciter si peu d’intérêt local, elle choisit un exotisme mendiant
De me vouloir à mère pour la vie, amer je le suis et si peu ravit.
Cette saillie n’eut rien de bon et je reste la semence perdue qui survit
Ce métissage de vos besoins, fruit de votre entente, et qui, ce jour, vous juge.

Mais à qui la faute sinon à l’illégitime Constitution des Hommes justes.
Les états sans amour engendrent des lois mesquines et iniques
Contre lesquelles combattront à jamais des armées d’insoumis.

Série culture

La confiance en soie se porte avec élégance et fierté
Mais que faire lorsqu’on n’a plus qu’un vieux chiffon rapiécé?
Un héritage maintes fois recousu et à nouveau élimé
Inutile de se noyer dans son verre à soi pour pleurer
Souscrivez plutôt à la garantie à vie du modèle amélioré
Il demande courage, volonté et persévérance dans la durée
Pour à chaque instant tisser la trame d’un héros réaffirmé
Si ces vers n’ont su vous faire sortir du cocon si confiné
N’étouffez pas sous la déception mais riez de ma naïveté
Filez donc à présent votre confiance sans plus hésiter
Et surtout teintez votre soie d’une couleur vraie et dépouillée

Errance sédentaire

Je marche, depuis longtemps déjà, dans cet instant de ma vie
Où les moments se perdent dans l’habitude
Tel l’habit nu se révélant dans l’inconnu,
Les pas rythment en silence mes bruits intérieurs;
Une constellation diffuse qui fonde ma vie dans une mer de sable
Remémorant ce qu’il fallut comme “faut” pour le faire
Je dus plaire à l’autre peu sincère et apprendre à quoi ça sert
Recycler mes états pour en faire un Moi
Craindre l’imminence d’un éveil douloureux
Prier pour ne plus rien dire ou presque
Repousser l’échéance d’une dette convenue
M’employer à œuvrer pour ne plus ployer sous l’échec
Voler des moments au futur pour me l’offrir en présent
Enfin j’arrive au seuil de la matrice de laquelle je veux n’être plus ni ne dépendre
Car seul comptera ma présence en tant qu’Homme

Enfance d’éternité

L’enfance cette étape sommaire à laquelle on revient
Guide l’adulte dans sa lecture de cette vie à laquelle il tient
De la phrase aux paragraphes chaque mot dessus imprimé,
Révèlera un chapitre d’épopée ou un destin tout tracé
Si je pouvais en connaître la fin sans hésiter je quitterais mes habits d’adulte
Pour vivre l’enfance de la nouvelle Éternité

Le fils du savoir

Le fils du Savoir s’est arrêté dans ma case n’a rien pris et n’a rien laissé. Il a cependant observé longtemps mon intérieur puis m’a dit “Penses-tu trouver un jour ce qui te cherche?” Puis il est parti.

La chaîne des héros

Du fond de ma cellule je crie vers cette révolution qui me libérera
Je vois les corbeaux humilier mon impatience et ourdir contre nous,
je crois
Les portes qui nous retiennent s’entrebâillent à chaque filet d’air
Nul n’ose faire le premier pas vers des noces incertaines avec la mort
Les révolutions ont besoin de héros c’est pourquoi nous attendons
Viendra le jour où le peuple marchera pour livrer le combat de la faim,
Viendra le jour, viendra…
Le geôlier, jadis tuteur, choisit sa prochaine victime, les corbeaux acquiescent,
je crois
Un jeune et brillant esprit d’où réfléchit un rêve vierge mais pur:
il croit
Le grincement de la cellule accueille la recrue et salue le déchu, mort dans l’attente
Viendra le jour, viendra…
Les évadés légitimes suscitent notre envie et l’admiration des corbeaux,
je crois
Mais à quel prix se relever tous lorsque le courage des uns dépend de la peur des autres?Viendra le jour, enfin, je crois.

Mi colores

Rojo, Negra, amarillo y Blanco están mis colores, están mi vida.
Rojo como la sangre que nos está uniendo a todos. Rojo como la sangre que ha fluido a veces de manera inútil.
Blanco como la pureza original de nuestras almas. Pureza que deseamos recoger al fin de nuestro viaje en la tierra.
Amarillo es la riqueza que construyo con mis manos. Toda mi vida, simplemente construyo con un esfuerzo honesto y calma.
Negro es el color que veo cuando cierro los ojos para recibir tu amistad, tu perdón y abrazarte en mis brazos.Estoy todo a la vez y escribo por ti.

Évocation

Étincelle brûlante au hasard d’une insomnie
Prélude à l’enfantement douloureux de l’esprit
Force du Verbe contre l’indifférence et l’atonie

Feu qui consume la chair et réchauffe le sein
Accueil inexorable de l’appel et crainte du dessein
Un rien de mot, jeux de sens dans l’Essence du Tout
Simple héritage contre un échec nié jusqu’au bout

Vide débordant de l’Univers qui régénère toute unité
Droit à l’identité de l’unité créant chaos et adversité
Évolution vers l’immensité infinie et fragile du re-né

Soyez toujours prêts !

Avec assez d’huile et si elles l’avaient su, elles auraient pu être prête
Mais à vous il est demandé tendrement d’être toujours près
Dans vos pensées, vos paroles, vos actes et Son ministère
D’un cœur aimant qui attire à vous ceux à l’existence en fer
Pour qu’à travers vous Il puisse s’unir à eux en leur cœur
Pour régner toujours aimant sur les champs qu’ils traversent
Le don de votre vie à Celui même qu’on approche en Père
Fait de vous les héritiers d’un sacrifice permanent et entier
Il vous a choisi, pour votre nature inutile et futile à sa Sainteté
Pour qu’à travers vous resplendisse d’avance la Gloire de Dieu
Qui veut partager avec tous ses bien-aimés humbles et indignes
La joie de son Amour sans fin, créé parfait et par faim, d’un seul Verbe
Alors Disciples, Ministres, Docteur et Apôtre à la suite du don d’Amour
Acceptez de n’être pas le sujet mais bien le complément d’Amour direct
D’une si belle déclaration entre un Dieu et son Verbe dans l’Esprit
Entre une Mère honorée et son oui dans le Mystère de l’Esprit
Entre la Vérité révélée et les créatures divines par l’action de l’Esprit
Œuvrez donc de tout votre cœur en balise du Chemin de Vérité et de Vie
Et que vous soyez avec le Seigneur dans votre sacerdoce et à jamais

Et si on osait vraiment

Et si on osait vraiment soutenir les artistes
Ils nous offrent ces œuvres effervescentes
Qui calme nos peines et suscitent nos émotions
Lancer le jeune qui apporte sa voix pleine de saveurs récentes
Réconforter l’icône qui passe le relais en beauté et dans l’Âme
Tout simplement contribuer à l’émerveillement
Des générations suivantes pour notre époque
Tout comme nous l’avons été pour celle de nos parents
Mélomanes certes mais dans l’attitude qui fait durer
Tu peux cliquer sur une flûte, des congas, une guitare sans obtenir le bon son
Tu peux frapper le PC ou l’outil logiciel qui ne va pas assez vite, sans obtenir le bon son

La musique est réelle et pas totalement virtuelle
Le livre est réel et pas totalement fautes aux copies
Le film est réel et pas totalement Vidéo Cam ou « Shit »
Et si on osait contribuer à défaut d’acheter
Et si on osait acheter après une découverte écoutée, vue ou lue
Et si on osait vraiment…
L’art de l’« a-guère »

Soldat ! Tu portes l’uniforme sans respecter le règlement intérieur
Tu te sens supérieur à ceux qui ont moins d’armes et de munitions que toi
Pourtant aux yeux de l’occupant ton insigne à la même couleur dégradée
Une armée se doit de rester unie quel que soit l’endroit du front où ces camps ont été déplacés
Les milices et les résistants doivent s’entraider et se coordonner
Le but du combat n’est pas forcément de gagner mais de ne pas se perdre

« Dit à Spora d’éviter les baby-alone car le but c‘est de rester unis »
« Dit à Spora d’éviter les « big bang » qui tuent car le but c’est de créer tous unis »
« Dit à Spora d’éviter ce cirque magique épinglant et non édifiant, le but c’est de retrouver un cœur uni »
« Dit à Spora de juste aimer et se respecter »

La peau, logis du « Suis-idées »

« Peau chagrin » ou mal de peau ? Jeu malin ou mal du Je ?
Que dire de celui qui a su se décider ?
Sans l’être, ni mots d’adieux à qui d’en juger ?
L’oraison demeure alors le seul moyen de démêler Ciel et Terre
Certains fustigent pour la morale du compte si philosophique
D’autre s’en écartent par inconfort devant faiblesse, « Paix-chai » ou catacombe aisée contre toute nature
A-t-on pensé à la douleur physique ou morale voire psychique ?
Celles qui ne laissent le choix que de tout disjoncter ?
Lorsque que le conteur n’est plus relevé et que l’estime s’endette
Ô rions de ceux qui le font par honneur et sacrifice
Car ce code ultime n’est pas réservé aux occis dons

Alors voilà, lie-moi bien avec tes maux. Il est si facile de basculer et de tout anéantir
Dans ces moments ta vie n’est pas vraiment entre tes mains comme tu le penses.
Offre alors une chance à Celui qui veut te préserver et agir pour toi en dernier recours :
Une pensée, une intuition, un repas, une lettre, un courriel, un message texte, un dernier cri…
Peut-être aussi qu’un mot, une invitation, une accolade n’attend que toi. Pas si loin, mais qui peut marcher
Pour te faire comprendre que tu nous es précieux malgré nos absences
Et que ton signal peut être celui du départ d’une nouvelle vie… mais sur Terre

Bon retour alors parmi nous !

N’hésite plus à montrer la peau de tes émotions et que nos attentions en fassent leurs logis.

Y croire dur comme faire

On le sait tous, les résolutions sont faciles à dire
Mais presque jamais facile à faire
Alors parfois il nous faut le fer
Car sans armature solide dans sa conviction on en vient vite
A laisser béton pourtant armé des rocs qui enseignent la sagesse
A ceux qui en saigne. Par essais – erreurs. C’est vite l’aigre heure
Notre raison d’y croire : le Faire ne rouille pas !
Il rajeunit à chaque expérience et se dit latte du Sommier
Où s’enregistrent puissance de fer et engagement de faire
Le passage du corps aux ions motive le sens de cette noblesse
Y croire dur comme faire sans trop en fer. Mais quelle est donc cette affaire?

Faire du bien autour de soi et ne pas s’en faire…

MaO

Jah est MaWu
MaWu est MaVo
Il est le chemin que tu suis
Quel que soit le nom que tu lui donnes, suis-le.
De tout ton cœur.
Suis sans en vouloir aux croyances des autres.
Autre est leur croix, croissant et étoile.
Si ton corps est ton temple respecte-le
car Dieu te le prête pour être son prêtre, prophète et roi
Dans sa constellation d’étoile pour guider d’autres à lui.
En ton âme et conscience.

Femme ne pleure plus

Femme ne pleure plus.
Je me suis affranchi de toi par amour pour une flamme qui est, je le pense, mon phare.
C’Est ma force, c’est ma musique au plus profond de mon cœur.
Alors j’avance.

Femme ne pleure plus.

Édith

Depuis que l’on s’est parlé
J’ai compris que la musique c’est l’amour.
Si l’on porte cette musique en soi
Elle peut nous faire découvrir le monde différemment
Elle nous fait voyager.
Chante même si un être te manque, te peine…
Car la musique c’est l’amour.
Aime-les comme ils sont.

PENSÉES

« Il est nécessaire de faire en sorte que chaque jour de notre vie ait un sens »Sa Sainteté Le Dalaï Lama . *

Words of wisdom ?

N’y a-t-il que les penseurs qui pensent, que les écrivains qui écrivent? Votre quotidien est peuplé de mots que vous vous dites et d’adages que vous forgez au hasard d’une expérience. Ici est un exemple d’héritage que vous pouvez vous aussi laisser.

*Conseil du cœur, PRESSES DE LA RENAISSANCE 2001

Première rasade

L’arbre qui vante ses fruits ne doit pas oublier ses racines

*

A trop contempler la vitrine de nos envies on finit par ne voir que le reflet de notre insatisfaction.

*

La vitre par laquelle tu espionnes deviendra un jour le miroir par lequel tu te jugeras

*

Seul est dupe celui qui croit que les autres le sont.

*

Le cœur est une rose et chaque femme qui passe arrache une pétale.

*

La mort n’est pas une fin mais un moyen

*

La vérité ne surprend jamais le menteur. C’est la preuve qu’il redoute

*

Prends le temps d’écouter le son de tes pas lorsque tu t’arrêtes.

*

Les situations pénibles sont autant d’occasion de mûrir

Sodabi

L’aveugle dans la douleur de l’amitié ignore l’inconvénient d’être borgne dans la solitude

*

L’homme établi dans un confort sédentaire, perd le sens de la fragilité du bonheur profond

*

La canne à sucre ne perd pas son gout malgré l’aigreur du travail du paysan

*

Le charbon qui quitte son foyer pour allumer d’autres flammes prend le risque de ne trouver que cendres à son retour

*

Le courage de demander s’accompagner de l’humilité de recevoir

*

La célébration d’une victoire, si petite soit-elle, donne une texture à notre étoffe

Césure

La part du lion se tranche au glaive foudroyant

*

La tempérance des eaux calmes vaut souvent mieux que la fougue du torrent

*

La nuit n’obscurcit rien, elle révèle la lumière

*

L’argent crucifie autant que le fer

*

Un coup malsain est toujours suivi d’un baiser divin

*

Ce qui est gratuit, n’a pas grande valeur

*

En matière de gestes à regret dans le sport, les inédits s’y damnent toujours

Émergence

Le témoignage ou l’apostolat ne peut être une compétition. Doit-on se sentir comblé, exalté, fidèle ou sage vis-à-vis du pêcheur du monde qui vit du fruit de sa pêche? Rends ta vie transparente et proche du regard de celui dont Dieu expose la vie à tes yeux.

*

Tu es en moi et je suis en toi. Dans une communication sans véritables fils ni hyperfréquence. Tu t’emprisonnes dans mon tabernacle intérieur, toujours à l’écoute et enseignant. Je m’évade du Tiens au cœur sacré toujours pris par les occupations de ce monde. Mais toute cellule qui suit aphone et portable manquera un jour de l’autonomie pour survivre sans se perdre. Et la source accueille à nouveau le contristé, dans la suite royale réservée à vie pour un dialogue entre amants éternels.

Échange

L’enfant doué qui a joué à tenir tous ses rôles y compris celui d’adulte retarde l’avènement de l’homme en lui.

*

Quitter ses habits d’enfant pour revêtir ceux d’adulte, c’est accepter d’abord la nudité de l’Homme « qui est » et qui porte directement sur lui l’écorce de son Être profond.

*

Un rêve ne se poursuis pas il se vit, quel que soit l’étape à laquelle on se trouve

Salutation

La profondeur d’une âme se mesure en maître

*

Parler du temps qui court révèle l’insécurité intérieure

*

Amour et Amitié marchent sur des sentiers différents en se tenant la main

*

Le bonheur est nomade mais réside toujours dans l’instant

*

Si tu veux voir clairement la part de victoire dans ton échec n’embrume pas tes yeux

*

Aimer sert à l’Amour et à l’Amitié, de mesure d’un même élixir

Libation

L’arbre centenaire a toujours des feuilles vertes

*

Si ton conjoint ne t’apporte rien qu’il ne te prenne rien non plus

*

Le mouton qui va paître ailleurs, va chercher la fraicheur qu’il ne trouve plus dans l’enclos

Ivresse

Parfois je me demande si voter “Vert” n’est pas comme envoyer un bulletin au recyclage de deuxième tour. Pourtant construire un programme Béton avec de l’Essence dans le contenu devrait tout de même profiter à la Terre. A quand des ministres des finances, de l’intérieur, de la défense… « éco-logiques ». Et non des personnages qui se battent juste pour être représenté dans l’arc en ciel idéologique.

*

Les bailleurs de fond de classe savent souvent qu’ils ont le pedigree nécessaire pour faire carrière dans ce domaine pour le maintien d’une certaine classe à toutes les places.

Bénédicités

Pain de Vie
Qui a doré dans un four immaculé
Par le Feu de l’Esprit d’Amour
Je te présente les brûlures de nos êtres
Incendiés par le stress de ce Monde
Tu t’es offert, pur, pour nos cendres
Protège et habite nos fragiles mies
Afin que nous soyons du panier
D’où tu multiplieras la Grâce du Pardon

Amen

Agapè

Le Souffle et les braises font bon ménage ensemble, flambant de lumière et de chaleur

*

L’Amour qui a créé l’unité indivisible du corps, forme la matière, l’esprit et l’âme

*

Le Verbe exprime le Projet, de la Création à la Chair réhabilitée et vers une gloire sans fin

Aumônes

L’argent n’a pas d’odeur mais quand il merde c’est la crise

*

Les billets ont toutes sortes de couleurs mais le vert n’est pas toujours éco-logique

*

Les états, à force de ne plus lâcher les caisses, incommode la croissance

*

La fine anse résiste mal aux assoiffés indélicats

*

Le pouvoir d’Asha baisse, le moral déménage mais il ne faut pas nier à la ménagère son « insu-flation » à l’économie

*

Cottage pour les uns et chômage pour les autres. Bourses et bourse et macadam…

*

Béné dicte puis Béné vole le bénéfice et tout y va, Béné. Nous appréhendons déjà les Béné fils.

*

Coupe-toi souvent la Barbie-chèque. Surtout quand elle commence à démanger. Pas de tondeuse mais un rasage de prêts.

Prière contemporaine païenne

Vie première qui est en notre sein ultime
Que ta vraie nature soit reconnue
Que notre vérité se révèle à travers Toi
Que ton Éternité se poursuive dans le Manifesté et le Non-Manifesté.
Permets-nous à chaque instant de nous éveiller à ta Sagesse
Accepte nos absences et ignorances
Tout comme nous n’offrons prise au cycle de Souffrance
Ne laisse pas faiblir notre vigilance dans l’ici et maintenant
Mais donne-nous de nous abandonner à toi et d’entrer dans ta plénitude

Car c’est en toi que se trouvent le Verbe, l’Amour et le Mystère de notre incarnation.

Monologue

Le soldat bien connu

On a vu sa photo, on a connu son grade, sa ville et son rang dans une liste dont la longueur reste la seule inconnue…

R.I.P.
(Régiment d’Immortels Patriotes)

*

Les mots que tu as en toi peuvent servir à guérir le mal que l’autre a fait

*

Observe la manne invisible qui tombe en toi. Nourris-toi de cette sagesse et chasse ta détresse.

*

Récolte de mots dans un champ de faiblesse. Chante encore pour moi Ô Ami!

*

Je me considère un peu de la famille africaine mais sans le label. Alors Kery, laisse-moi l’honneur de partager avec vous un couplet imparfait de « c’qui nous perd » qui pour moi serait :

« C’qui nous perd, c’est la peur du revers. Vouloir la gloire sans endurer de peines ni montrer sa foi. Ces fois qui rendent sage et mature tous ceux qui persévèrent. A vouloir passer au travers on se construit un ego pervers. Beaucoup viennent de la misère mais combattent pour leur seul ministère. C’qui nous perd c’est le manque de collectif, seule arme de construction massive en cette Terre. C’qui nous perd, finalement, c’est de ne plus obéir au Père et c’est bien souvent l’enfer »

« C’qui nous perd » est tiré de l’album « si c’était à refaire » de Kery James, WEA music 2001

A QUOI ÇA RIME?

« Il devient donc indispensable que des Africains se penchent sur leur propre histoire et leur civilisation et étudient celles-ci pour mieux se connaître. » Cheikh Anta DIOP*

Revol’Temp! Off’Hence!

La défense de cause déjà entendues est souvent l’œuvre d’artiste, de mélomanes ou de profanes audacieux. Le son de cloche ne résonne pas toujours avec la même gravité dans les raisons confortables. Le courant d’idées qui font leur résurgence dans ce puits de mots où s’alimente de multiples sources qui s’impriment dans la révolution permanente du temps. Le maitre mot est : réagir!

*Nations nègres et Culture, PRESENCE AFRICAINE 1954, 1979

Le Gospel des artistes

N’avez-vous jamais été frappé par la profondeur d’un couplet, d’une mélodie de chanson, d’une œuvre, d’une performance théâtrale ou cinématographique ?

Ces moments qui vous restent dans le cœur et qui se figent dans un souvenir qui ressortira l’émotion intacte à chaque rencontre avec l’inattendu d’une programmation. Un temporel qui semble se poursuivre à l’infini.

Étonnant cette source d’inspiration qui nous fait tant soupirer ! Des témoignages de vie, des messages intemporels, des mots du cœur, des mots simples mais qui touchent.

Pourtant les auteurs sont souvent de réels « pêcheurs » (abuser du chocolat n’expose qu’à une crise de foie !) et leurs vies a pu, depuis toujours, être scandaleuse aux yeux d’un bon nombre. Et, bien que malmenés, leurs mots lièrent, virent Voltaire, firent Baux de l’ère, invitèrent Fred à s’taire mais à danser sur un sol Brillant. En saisissant le Montand s’élevèrent par Otis (sans des Koné) et pour éviter les Temptations, parcoururent des Miles jusqu’à Davis, firent demander Franco : « Mais qui a dit ? », firent encore d’un Bambi, ce bandit qui, sans prendre de gants, fit chanter des enfants devenus grands orphelins depuis. Enfin ils trouvèrent Stevie « Wonder » pour les foules… Bref « Paroles, paroles » aligna Dalida sans qu’on ne sache vraiment d’eux tous qui le premier Hallyday de ces compositions qui lient d’un seul accord, Corps à Corps, Cœur à Cœur, Soul to Soul.

Malgré des aspirations, semble-t-il malsaines, leurs inspirations se détachent de ses bouffées de chaleur frappant des âmes prises dans des corps trop étroits pour leur mission. Alors l’étoffe en prend un coup mais pas la profondeur du message… Mais est-ce bien sage tout ce talent dans ces vies si décousues ? Qui sait? Encore une leçon Du « dit vain »?

Simple exemple : une querelle éclate, une question d’Ego, tu “paques” et j’accours pour trouver finalement le Big « E » small… Alors qui jugera ?

Rêvons un peu et croyons que l’Athée mélomane et le dévot profane en art et musique du « Monde » puissent un jour s’assoir à la table du même banquet car la note aura déjà été payée et de façon indifférente. Que tu aies dansé ou chanté sous la pluie et dans la rue ou lu et médité cloîtré à l’abri. Des enfants rêvent toujours des bras d’un Père qu’ils n’aient ou pas conscience d’être des frères.

Mais bon, même à l’époque des premières Notes de ce Gospel, plusieurs courants existaient déjà et nuisaient à la clameur des premiers chantres. Ta liberté réside dans le choix des Notes que tu écoutes et qui feront juste raisonner tes pensées ou déclencheront la résonance de ton cœur afin de te montrer la merveille et la grandeur de l’Existence.

Artiste, membre d’une même famille de cœur, ne sont qu’instruments, notes, musiques et paroles du même Gospel vivant. Ça fait sourire non ?

Bon Ok Bob, marre-les encore:

« There is a natural mystic blowing through the air…If you listen carefully now, you will hear»

Le Cyber fan

Aux Fans, Cyber fans lowcost et nocost

La musique adoucit les mœurs et tu es un mélomane-« vénère »

Tes mœurs à doux « si » font de toi un fan qui me tient en Cerbère :

« Si j’avais de l’argent j’achèterais tous mes disques préférés
Si les titres étaient tous bons j’achèterais l’album entier
Si les disques ne se rayaient pas, jamais je ne téléchargerais
S’il n’y avait pas les licences, mon top 5000 sur mes lecteurs je jouerais
Si les lecteurs n’étaient pas… » Mais non, arrête là les « si » et reste dans une octave à ta portée et en clé de sol
C’est la triste rengaine dont tu connais l’air et qui n’a plus son prix « Mano Ingrat… illégal! »

Bon ok! La musique coute trop chère. Les producteurs exploitent et empochent tout. Les artistes vivent bien. Au fait lesquels ? Les endettés esclaves ? Les nouveaux qui vendent leur âme ?
De nos jours, le clip dessert l’image et c’est un paradoxe pas « para-zique ».

Écoute !
On sait vous faire passer des messages par nos mélodies. On chante, on vous fait chanter mais pas en maitre. La répression et les pressions c’est moche.
Alors si nous éduquions, échangions et discutions ?

J’aimerai parfois que tu vives ma vie. Que tu viennes sur la scène voir nos talents* cachet.
Viens vers moi et je te raconterai les débuts et les faims.
Tu sais, je chante par amour-passion, pour notre plaisir et notre communion.
J’aimerai aussi en vivre pour que tu découvres ma discographie à la fin.
Je me fous assez que mon opus sorte aux puces. Toi, donne le coup de pouce en plus.

Quelle solution miracle devons-nous avaler pour étancher nos soifs ?

Cyber fan acceptant un téléchargement payant ?
Licence de protection retirée mais Cyber fan responsable du « non » aux parents, cousins, collègues et amis … d’abord.
Musique libre en ligne mais participation volontaire ? Oui, mais le Cyber fan a toujours des factures urgentes (on se connait).

Alors laisse faire. Tôt ou tard on s’accordera et on militera de concert pour cet art, ce don mais qui a un réel coût à ne pas tordre même pour rire.

Les Cigales se font toujours avoir par les Fourmis.
Et quand il n’y aura plus de Cigales, elles apprécieront alors d’écouter les mouches voler…
…nos idées.

Fait ce jour dans « le Cri de la Calebasse » pour servir et faire savoir ce peu de droit.

*Le talent et une unité de monnaie de l’Antiquité

Écologie analogue

Il est encourageant de voir les efforts enfin déployés pour respecter cette Terre. Assurer un héritage durable à nos progénitures. Après maintes manifestations de détresse face à des lois naturelles défiées, mère Nature trouve ses défenseurs et convertit les cœurs.
De Kyoto à tantôt, on pense recyclage, covoiturage, compostage, délestage, énergie sage … Une lutte pour rajouter des âges. Soyons-en fier car ce réchauffement commence à se faire sentir et à refroidir le lézard aux heures de farniente estivale tout comme les ardeurs de consommation confortable et à instaurer, enfin, un climat de changement dans les habitudes d’une nouvelle vague. Mais, cette fois-ci, plus du tout avec une attitude « d’essai-isme » sans échelle de riche Terre.

Imaginons un instant, et ce n’est que de l’imagination, qu’une autre Terre invisible, immatérielle et légère comme un Ciel, vive aussi son dérèglement climatique. Bien sûr, l’activité de l’homme n’est jamais totalement innocente dans ce genre de cas (on le sait si bien). On a beau lui jeter un déluge d’eau pour le réveiller, lui graver un agenda 21 en dix étapes claires, même lui montrer l’Exemple simple mais parfait pour qu’il y croie et lui révéler ainsi le coût et les frais… Hélas la pollution continue. Les associations « Écho-l’eau » naissent mais ce n’est pas vraiment la paix verte, tant que la Vision de la Norme de protection n’est pas comme Une, iso. Cette Terre invisible aussi se manifeste à son tour et se rappelle ses Innocents. « Athé-rés », les plus pollueurs de tous, montrent alors son Âme du doigt : comment peut-Elle tolérer un tel mal et autant d’injustices ? Mais l’Âme plein d’Amour pour son Œuvre se repose sur le restant d’« Écho – logique » qui recycleront, nettoieront, préserveront sous le cynisme et les railleries de leur engagement parfois extrême (il faut le dire), des changements Pieux* dans leur vie, de leur assiduité à pratiquer ces Arts sans craindre les Caesar et leurs effets de serf.

L’espoir : Il y a quelques années, sur notre belle planète bleue, si peu d’habitants étaient conscients de cette écologie nécessaire pour durer… L’Écho invisible se fera-il alors ressentir au cœur de nos « brouhaha » pour poursuivre le règne durable du Verbe Aimer ?

Mais tout ceci n’est qu’imagination, on se l’entend (déjà !?).

En mémoire des victimes du 11 septembre 2001 et toutes celles surprises dans les signaux alertes d’un Monde Invisible qui le restera encore tant qu’on gardera les yeux fermés de l’intérieur.

« Il ne peut y avoir d’Écho sans son, de son sans air et d’air sans le Souffle »

*En bois ou en fer, simple rappel symbolique de la souffrance à consentir pour tout abandonner et entrer dans « l’Écho – logis »

La matrice

As-tu vu la Matrice ? Certainement plus d’une fois.
Mais qu’en est-il de celle dans laquelle tu vis ?
Ce virtuel dans lequel on vit des heures par jours.
Amis et Icônes qu’on collectionne, espionne puis désaffectionne.
Flots de médias, d’immédiats et de dits mais « dits à… ».
On affiche, exhibe, invite pour un profil toujours poncé et parfois pensé
Où brille la vitrine des vies mais sans leurs doutes, faiblesses et peurs.

Alors que dire du solitaire accroc du « poke », « wink », « five »….
Qui dans son univers informe à tics oublie le bain de foule connectique?
Aussi que dire du ver solidaire accroc du « post », du message et des statuts qui figent
Qui voyant le solitaire s’éteindre à l’autre bout du câble ne peut appeler à l’aide?
Que composer le 17, 18, le 911, le S.O.S, le L.O.L ? Mais sais-tu seulement où il habite ?
Bien sûr dans la matrice comme beaucoup, et connaître son courriel est un privilège.
On peut penser que les services d’urgences sont dans la matrice et se coordonnent déjà.
On nous a fait suivre, un jour, un petit Lapin et rencontré un Morpheus énigmatique. Et, bien que daltonien,
Nous avons pris la bonne pilule et rejoint le camp des survivants jusqu’au jour où,
Ne pouvant prendre contact avec un partenaire que par l’annuaire de la matrice, le retour à la dépendance était inévitable.

En attendant le dénouement, je rends visite à l’Oracle dans cette même matrice.
Il est loin le temps où le téléphone sonnait pour une improvisation d’invitation à sortir,
de coups à boire, de soirée cinéma à faire, soirée à rire où l’inconnu de passage cassait le plan drague du weekend.
Bref ce temps où les humains échangeaient paroles, émotions, clin d’œil ou coup de gueule,
En chair et en os, en voix et envois de papiers encrés ou d’images aux lointains correspondants en émotion.
Belle alternative au métro-boulot-matrice-dodo et que les survivants dits ringards gardent sans attendre d’égards.

Et déjà la matrice fait silencieusement ses victimes. Des disparitions d’amis.
Les vrais solitaires qui choisissent même de ne pas être survivants.
Les vers solitaires éradiqués d’un clic et qui n’affecteront plus le solde ni l’apparence.

Tout ceci n’est pas très logique à dire quand on y est soi-même. Mais appréhendons le « Tri logis » si un membre du « réseau » matricé failli et que le programme s’active inexorablement contre tous.

Mais tout ceci n’est que fiction, virtuel. Simple Livre à Farces.

Fermée pour travaux (pas suffisant pour tous)

L’autoroute A-cœur est fermée dans les deux sens, à droite et à gauche. Utilisez alors les bretelles de sorties (Roissy, Orly), déviations et balises indiquées en jaune (mais de rires). Suivez bien les panneaux sans y tomber.

Les migrations seraient, dit-on, mieux, contrôlées et choisies. Un Shah botté avec des bottes de quelques centimètres en mieux (mais au moins), nous rassure. Sans jamais quitter l’intérieur, il officie son ministère présidentiel dans une activité d’exhibition. Diffusant les clichés de Mamadou en famille, du Polonais siphonnant l’artisanat déjà plombé, et autres têtes de turc à mettre sur le portrait « robeu » que l’opinion publie et que le flic KRS brutalement (caresse s’écrit Texto de nos jours mais normalement avec CRS).

Alors à Calais, ils sont calés. A Madrid ils sont calés. Dans les trains… d’atterrissage, Ils sont calés (RIP mes frères). Pourtant à bien voir leurs compétences, pas toujours banales… Ils sont plutôt calés. Pourquoi donc chercher à rentrer dans leurs histoires d’oxydants? Ont-ils été séduits par la mimique attendrissante d’un Shah botté qui était plutôt venu parler de gros Shrek avec ses éternels pairs du marais.

Les papiers viennent du bois qu’ils touchent pour conjurer notre sort et surtout pour ne pas le voir. « Ça devrait se faire à pied ! N’ayez crainte chers parents vous me reverrez » et pourtant le désert accueille ton corps (triste Chemin d’un Composte-Hell). La mer chavire aussi ton cœur en croisière d’espérance, l’oiseau fait d’un mélange de titane qui te nique souvent avant même qu’ils ne te piquent. Enfin le passeur, l’esprit tranquille se paie un dessert, sans larmes amères sur ton corps porté disparu. Il aura plus de chance la prochaine fois. Il y a toujours des pertes dans les marchandises mais tant qu’on fait un bénéfice ou du moins que ça profite.

A ce qu’on dit, ils ont l’esprit des lois et les droits de l’homme en déclaration. Ils appliquent alors la reconduite accompagnée pour ceux qui se sont permis d’y croire. C’est permis, sang aux poings et sans déclaration car ça presse hélas. « Tout est statistiques alors soyons dynamiques ! » Le Shah botte et touche. Demain l’économie de l’hospitalité pèsera peut-être un peu plus sur le sacrifice des actifs locaux pour soutenir ceux devenus passifs et exigeants. Un renfort choisi de « bois d’œuvres » et « étaies calés » devant sans doute être nécessairement rappelés car allés tirer ailleurs depuis. C’est ce qu’on dit, du moins, à l’IRMA concurrente, en situation irrégulière, de l’OMI.

Alors la France* à fric, qui a fait crever sans C et sans cesse plus d’un, meurt-elle déjà ? L’outsider réfléchit aux moyens de ravitailler ses idées. Les puits sont toujours là et même si les poulies changent, elles sont tout de même prêtes à l’empois de son étoffe. Le Shrek est un ogre mais il les fait toujours marrer quand ils le touchent. Un vent de changement avait soufflé à l’ouest, dit-on (mais à Far Far Away). Le peuple qui se mis à y croire pour, au bas mot, cotiser de simples aumônes sans peur de la couleur du bulletin. Alors Hercules travaille aussi ses 12, 15, 27… défis d’un vieux monde qui, à force de se conserver (mais en boite), de re-lifter ses ex croissances et de se croire encore tout puissant (mais via le gras) se coupe du sang neuf et du potentiel de ces esprits vifs mais consommés aux tiers voire au quart. Eh oui ! Vivre la coloration des élites est une raie alitée. Inutile de voir le fion du problème… Blasphème et écart de langage! (mais la route nationale est si peu confortable)

Si j’avais dû me confesser pour de tels propos, je trouverais des églises de villages fermées fautes de vocations. Ailleurs, ils grouillent pourtant, ils bouillonnent et sont prêts à aller, plein de gratitude, en mission dans les pays « vieillissants » comme c’est déjà le cas dans d’humbles terres.
« Vois-tu, on n’est pas prêt à cette idée car dans l’hexagone exigüe, par foi, on a besoin de temps pour ci faire. »
Alors même les évêques seraient calés, malgré leurs calottes ? C’est culotté !

Alors comment mettre du vin neuf dans une outre vieille ?
Depuis qu’on vous le demande…

Le village du « Go » loi est donc fermé pour travaux, pour rendre à nouveau cette terre douce et franche?

Mythe O Mythe de Petit Mitron

*Message écrit pour rappeler une forme de politique sur l’immigration et n’est pas dirigé contre le peuple français.

L’Abel province

Depuis sa fondation, la belle avance « Caïn Caha »
Au milieu de fratricides voisins à la langue en glaise
Bien que pétris par le même Père, ils n’ont toujours pas la côte
Le rêve d’un Eden retrouvé et souverain rode et corrode encore les esprits
Alors nation indépendante dans une « can » à « Da ! » unie ? « Niet ! »
Pourquoi vouloir se contenter de ces miettes ?
Bien que joué à la harpe, l’attraction de l’aimant si patient lui résiste
Le projet veut s’éloigner de la menace de toilettes rutilantes et de celle d’être nettoyé par un PQ sans trop d’étoffe
Un combat pour une reconnaissance d’apport, d’identité, de pouvoir économique et de valeurs
Qu’elle refuse aussi allègrement aux « amis-grands » venus courageusement contribuer à sa grandeur
L’indifférence s’installe donc et l’exaspération l’accompagne s’imposant comme référent d’Hommes

Rêvons un peu.
Et si on touchait le cœur des Hommes avant leurs poches. (Bon ok c’est posh)
Remettre l’équité du pouvoir et des finances en scelle. (Bon là c’est proche)
Contribuer par adhésion mais pas par équation à une Nation forte. (Attention Bientôt l’effet Molson)
Quitter le « Patrie-autisme » pour la fierté nationale le 24 juin comme le 1er juillet. (Pour les autres aussi)
C’est bien connu le Canadien déménage à Montréal mais plus trop en série. (J’avais prévenu pour l’effet…)
Je me revendique donc Canadien francophone vivant au Québec et riche d’une culture étrangère.

Ô Québec, ô Canada!

Dans notre Collection

La firme The Wisemen Council se sont engagées à publier des livres numériques selon trois lignes éditoriales à savoir « le Développement économique », « l’Identité ethnique » et « le Développement durable ». Notre but est d’accompagner l’effort de réappropriation du Futur économique et le renouveau de la civilisation Noire dans une logique de valorisation et de partage aux autres cultures de sa philosophie et de son Attitude informelle. Notre collection s’inscrit dans le cadre du projet de recherche empirique de son Think Tank, la Méthode Ka, ainsi que de ses activités de consultation en Stratégie de projets.

Publié à ce jour :

Collection Développement économique :

Catégorie Analyse

Un aperçu des défis au sein de la communauté des entrepreneurs ethniques, Arnaud Segla, The Wisemen Council, 2015, ISBN: 978-2-924872-24-6

An overview of the challenges within the ethnic entrepreneur community, Arnaud Segla, The Wisemen Council, 2015, ISBN: 978-2-924872-21-5

L’entrepreneur informel entre efforts et peu de richesse, Arnaud Segla, The Wisemen Council, 2016, ISBN: 978-2-924872-22-2

The informal entrepreneur between efforts and little wealth, Arnaud Segla, The Wisemen Council, 2016, ISBN: 978-2-924872-23-9

Catégorie Guides

Une entreprise ethnique en 40 heures, Arnaud Segla, The Wisemen Council, 2014, ISBN 978-2-924872-20-8

Business in the box, Arnaud Segla, The Wisemen Council, 2014, ISBN 978-2-924872-13-0

L’art de s’intégrer par l’entrepreneuriat, Arnaud Segla, The Wisemen Council, 2014, ISBN 978-2-924872-15-4

Successful Citizens through entrepreneurship, Arnaud Segla, The Wisemen Council, 2014, ISBN 978-2-924872-19-2

Stratégie de projets ethniques, Arnaud Segla, The Wisemen Council, 2016, ISBN 978-2-924872-17-8

Ethnic Project strategy, Arnaud Segla, The Wisemen Council, 2016, ISBN 978-2-924872-14-7

Réussir par la voie Informelle, Arnaud Segla, The Wisemen Council, 2016, ISBN 978-2-924872-16-1

Succeeding through the informal way, Arnaud Segla, The Wisemen Council, 2016, ISBN 978-2-924872-18-5

Catégorie Manuels

Attitude, Correction, Simplicité et Modération, Arnaud Segla, The Wisemen Council, 2017, ISBN 978-2-924872-41-3

Catégorie Précis

Comment fonder mon entreprise Informelle, Arnaud Segla, The Wisemen Council, 2016, ISBN: 978-2-924872-03-1

How to settle my informal enterprise, Arnaud Segla, The Wisemen Council, 2016, ISBN: 978-2-924872-04-8

Comment présenter mon projet informel à des personnes a ressources, Arnaud Segla, The Wisemen Council, 2016, ISBN: 978-2-924872-05-5

How to present my informal project to people of resources, Arnaud Segla, The Wisemen Council, 2016, ISBN: 978-2-924872-06-2

Comment créer mon entreprise ethnique, Arnaud Segla, The Wisemen Council, 2016, ISBN: 978-2-924872-07-9

How do I create my ethnic business, Arnaud Segla, The Wisemen Council, 2016, ISBN: 978-2-924872-08-6

Comment lancer mon entreprise ethnique, Arnaud Segla, The Wisemen Council, 2016, ISBN: 978-2-924872-09-3

How to launch my ethnic business, Arnaud Segla, The Wisemen Council, 2016, ISBN: 978-2-924872-10-9

Comment faire durer mon entreprise ethnique, Arnaud Segla, The Wisemen Council, 2016, ISBN: 978-2-924872-11-6

How to make my ethnic business last, Arnaud Segla, The Wisemen Council, 2016, ISBN: 978-2-924872-12-3

Catégorie outils

Gabarit pour rédiger un plan d’affaires informel, Arnaud Segla, The Wisemen Council, 2018, ISBN : 978-2-924872-31-4

Template to write an informal business plan, Arnaud Segla, The Wisemen Council, 2018, ISBN : 978-2-924872-32-1

Gabarit pour rédiger un plan de stratégie Marketing informel, Arnaud Segla, The Wisemen Council, 2018, ISBN : 978-2-924872-33-8

Template to write an informal strategic Marketing plan, Arnaud Segla, The Wisemen Council, 2018, ISBN : 978-2-924872-34-5

Collection Identité ethnique :

Catégorie Citations

Les Anges dans l’esprit, Arnaud Segla, The Wisemen Council, 2014, ISBN 978-2-924872-25-3

Catégorie Nouvelles

Le Point, quatre saisons pour reconstruire (édition révisée), Arnaud Segla, The Wisemen Council, 2013, ISBN 978-2-924872-26-0

Au nom de l’a-guère, le jour du réveil, Arnaud Segla, The Wisemen Council, 2015, ISBN 978-2-924872-27-7

Catégorie Prose

Le Cri de la Calebasse, Arôme antique, Arnaud Segla, The Wisemen Council, 2018, ISBN 978-2-924872-35-2

Le Cri de la Calebasse, Perles d’exil, Arnaud Segla, The Wisemen Council, 2018, ISBN 978-2-924872-36-9

Le Cri de la Calebasse, Oasis à l’orient, Arnaud Segla, The Wisemen Council, 2018, ISBN 978-2-924872-37-6

Le Cri de la Calebasse, Noir Mystère, Arnaud Segla, The Wisemen Council, 2018, ISBN 978-2-924872-38-3

Catégorie Roman

The Black Kingdom, la voie des dieux, Arnaud Segla, The Wisemen Council, 2013, ISBN 978-2-924872-28-4

Collection développement durable :

Catégorie Méthode Ka

Introduction à la Méthode Ka, Arnaud Segla, The Wisemen Council, 2013, ISBN 978-2-924872-30-7

Introduction to the Ka Method, Arnaud Segla, The Wisemen Council, 2013, ISBN 978-2-924872-29-1

Charte de projet de la Méthode Ka, Arnaud Segla, The Wisemen Council, 2012, –

Ces livres sont disponibles à jour sur Amazon.

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