Attitude, Correction,
Simplicité et Modération
ARNAUD SEGLA

Catalogage avant publication de Bibliothèque et Archives nationales du Québec et Bibliothèque et Archives Canada

Segla, Arnaud, 1978
Attitude, Correction,
Simplicité et Modération
ISBN KDP: 9781790662791

Textes en français et en anglais.

1. Entrepreneuriat. 2. Entreprises appartenant à des minorités. 3. Minorités dans les affaires. I. Titre.

HB615.S435 2018 338′.04
C2017-940408-3F

Dépôt légal
Bibliothèque et Archives nationales du Québec, 2018 Bibliothèque et Archives Canada, 2018

Maquette et mise en pages: ASSOUKA
Photo de couverture © mavoimages
Conception couverture: Amrane Salah
admin@thewisemencouncil.com.
 

“Chaque Homme est important
aux yeux de Dieu”

Le Québec a une chance de développer un modèle interculturel unique, un modèle par inclusion, à l’instar de l’Ontario et en marge des modèles multiculturel américain par libéralisation et « monoculturel » français par assimilation. Il faut pour cela qu’on accepte de se dire, partager et de confronter nos réalités identitaires pour construire ensemble sans accommodement mais avec entendement. Choisir de s’affirmer avec une identité ethnique, et sans clivage de race, c’est choisir de donner une chance à l’instauration de rapports honnêtes dans le monde des affaires et la société civile. Les villes sont à présents les espaces de vies de référence de taille humaine et que ce soit les Cités accueillant actuellement les flux migratoires en occident (pour ce qui en reste encore) et les futurs Villages économiques dans les pays qui en sont sources (pour le moment) la problématique reste d’offrir un accès équitable aux ressources à toutes les couches de la population pour garantir le pouvoir, la présence, la paix et la paie des communautés qui y résident.

« Vivre ensemble dans l’équité de l’accès aux ressources financières est le défi qui nous incombe de relever pour accomplir l’Histoire. »

Sommaire
Introduction 11
Avant de commencer 13
ATTITUDE 15
Le renouveau économique noir par la correction des attitudes. 15
La théocratie ou comment renouer avec la tradition africaine du pouvoir. 16
Un rôle économique primordial pour la femme 20
S’engager dans la construction du continent par l’abandon des crimes rituels 22
La voiture noire 25
Afrique : l’essentiel n’est pas de s’unir mais d’avoir un adversaire commun. 25
Le tapis 27
Faites place aux femmes! 28
Pour une restauration du modèle spirituel Noir. 30
Les Cell. de la Terre 31
Vaincre par la diversité 33
Comme une ôtée… 35
Ne nous trompons pas de combat! 39
Le pouvoir de nos mains 41
Je me souviens 44
Je vous invite à vous enrichir 46
Réapproprions-nous notre Futur économique! 49
Le Soutra de Kama. (Kama’s Sutra) 52
L’hospitalité a quel prix? 56
Keeping the informal spirit of community organizations 58
Doit-on choisir de s’engager à utiliser le Bitcoin pour remplacer le Franc CFA? 60
« Black lives » mateur 62
Le Cri des Calebasses est à l’horizon… 64
Vaincre par la force des âmes 68
Le fait ethnique n’est pas le fait racial 72
N’ayons plus peur de reconstruire… 75
C’est un combat d’Hommes 78
Un conte pour changer… 80
CORRECTION 84
Écrire! 84
Évaluation des risques, utilisez un tableau! 86
Le tableau de bord, un outil essentiel! 89
Technologie, la maitriser c’est s’affirmer! 91
Éduquez vos clients et impliquez les! 92
Crédit ou flexibilité? 93
Maîtriser la portée: silence et tempo 95
7 attitudes pour être sûr de ramollir votre cerveau 96
Service à la clientèle et relation client. Un défi pour les commerces ethniques 99
Et si vous deveniez entrepreneur(e)? 101
– Partie 1: de façon informelle 101
Pourquoi voulez-vous proposer cette activité? 102
Quel niveau de ressource êtes-vous prêt à investir? 102
Jusqu’où êtes-vous prêt à aller? 103
Et si vous deveniez entrepreneur(e)? 104
– Partie 2: de façon formelle 104
Ne masquez pas votre incompétence trouvez votre zone de confort 106
Kit de survie pour entreprendre de façon informelle 107
Foire aux caricatures de l’entrepreneur(e) ethnique 112
Les Sphères d’efficience, entre incubateur, cluster, coopérative de solidarité ou GIE 116
La guérilla marketing, atout ou lacune stratégique? 119
Ne laissez pas votre attitude nuire à votre talent… 121
Trouvez l’équilibre entre votre planification et vos attentes 122
L’engagement moral vis-à-vis du client, une vision à long terme 123
5 axes pour faire face aux échéances 124
De bonnes raisons pour laisser des traces de votre travail 127
Comment promouvoir ses affaires sans polluer les espaces de vente? 130
L’entente client-entrepreneur. Comment clarifier le contenu d’un service 133
Le Gemba de l’entrepreneur. La conscience quotidienne de l’effort 134
Comment composer le prix de mes produits ou services? 136
I. Décrire le processus de production 137
II. Établir le prix de vente nominal 137
III. Présenter le prix au client 138
Comment faire de l’argent avec votre idée d’affaires? 140
Où sont vos clients? 142
Check-list de lancement; L’information minimale à avoir 144
Comment survivre à une activité de réseautage? 148
A la recherche des expertises… 152
Pourquoi produire de la qualité et non à la perfection 154
SIMPLICITÉ 157
Comprendre l’accueil et l’integration de la main d’oeuvre immigrante au Québec 157
Comprendre l’accueil et l’integration de la diaspora de retour dans les terres mère 159
Comprendre le Systeme de Marche d’Integration 161
MODÉRATION 164
La mondialisation n’existe plus! 164
Le miroir 165
Les fonds du problème 166
Gestion de projets: de la science à l’inconscience… 168
Conversion du consommateur. Faut-il contres faire ou pros mouvoir? 169
Faites place aux femmes! 171
Financement d’entrepreneurs ethniques, entre désillusion et débrouillardise 173
Les 4 E ou le mix de l’entrepreneuriat ethnique 175
Engagez-vous! 178
L’Attitude fait la différence 180
Croire et commencer petit 181
Le sommeil des Lions 183
Se vendre ou promouvoir sa communauté? 185
Si l’Afrique ne s’éveille pas, le Monde tremblera… 188
Pourquoi tester votre projet d’affaires par un concours 190
Immigrants, les malles aimées du système 191
Vaincre la peur de se lancer 194
Quelles perspectives pour l’entrepreneuriat ethnique à l’horizon du Papy-boom? 197
Pourquoi fuir l’argent que nous voulons gagner? 199
Je me souviens 201
Ce dont les entrepreneurs ethniques peuvent se rappeler avant de faire leurs classes… 203
Entrepreneuriat ethnique: il y-a-t-il vraiment encore un intérêt? 206
Sans peur ni honte 207
Donner un sens à ses actes 209
Déboucher les filières ethniques et informelles 211
Pour une autonomie durable après le renforcement de capacité 213
Pour la permanence du sentiment ethnique 214
Votre corps voue le dit 217
Une main d’œuvre de qualité 218
Du Système à l’Attitude économique 220
La lampe et le phare 221
Et si la Diaspora refusait l’intégration? 224
Le Leader cheap 227
L’art de la modération 229
Vers l’avènement de l’économie en religion et de l’informel en philosophie… 231
Conclusion 235
Dans notre collection 236
Collection Développement Économique: 236
Collection Identité Ethnique: 239
Collection Développement Durable: 239

Introduction

Ceci est recueil d’articles d’exhortations pour la communauté d’entrepreneurs ethniques (sans distinction de race) afin qu’ils puissent avoir divers éléments comme base de méditation et d’action ainsi qu’une introduction au dévoilement du contenu doctrinal de la Méthode Ka à venir…

Fait en quatre parties et s’attelant à l’habilitation au métier d’entrepreneur et la sensibilisation des communautés, ce recueil marque un aboutissement dans la vision des membres de The Wisemen Council et un jalon pour le déploiement de notre projet avec le même désir : valoriser l’identité ethnique de l’acteur économique pour lui permettre de s’affirmer son éco système local, régional ou international.

• La première partie Attitude porte sur des pièces de notre vision du renouveau Africain
• La deuxième partie Correction porte sur des pièces de notre pratique de l’entrepreneuriat
• La troisième partie Simplicité porte sur des pièces de notre synthèse de l’inclusion
• La quatrième partie Modération porte sur des pièces de notre philosophie communautaire

Nous construisons ensemble, autant se faire se peut, des sociétés où la paix sociale réside dans l’accueil, l’inclusion et des trames d’immigration dans le tapis divin notamment par l’accès équitable aux ressources comme l’emploi, la santé et l’éducation avant même de parler de répartition des revenus de la production commune.

Ce recueil est le fruit d’un travail de 4 ans de composition qui appelle logiquement à cette fois-ci à une autre forme de témoignage. Ce manuel est votre façon de contribuer à notre projet de définition d’un modèle informel africain pour accompagner l’évolution des économies, sous l’influence de la finance libéral, pour remettre l’Homme au centre de la préoccupation des gouvernants.

Si certains passages vous semblent redondants c’est que vous avez commencé votre processus d’apprentissage et de changement. Passez alors à l’action!

Avant de commencer

Je me présente. Arnaud Segla M. Sc., M. Sc. A., CAPM. Consultant spécialisé dans l’entrepreneuriat social, ethnique, informel et numérique au Canada, en Europe et en Afrique. J’organise et anime des activités d’apprentissage et accompagne plusieurs entrepreneurs notamment. J’ai initié une réflexion et une étude en économie et en management sur une nouvelle méthode et approche d’exercice du métier d’entrepreneur en vue d’un accomplissement en affaires plus complet.

Je suis auteur avec une ligne éditoriale dans l’identité ethnique et le développement économique. Avec l’expérience, j’ai développé plusieurs plateformes que je propose comme outil aux entrepreneurs ethniques notamment une spécialisée dans l’intelligence économique à travers le profil de « Share Wisers ».

Un Share Wiser se définit comme professionnel polyvalent et multidisciplinaire qui facilite l’échange d’information et la circulation de flux monétaires entre les parties prenantes d’un projet ou d’une initiative économique. Il accompagne le développement du produit ou du service jusqu’à son terme de vie. Il concilie les écarts entre les approches et harmonise les processus avec les innovations. Le Share Wiser peut assurer le contrôle des projets ou les gérer. Il est responsable de la promotion du projet ou de l’initiative économique. Le Share Wiser est un profil et une réalité qui est proposée au sein de l’univers de la Méthode Ka développpé par The Wisemen Council.

The Wisemen Council (le conseil des sages) a été créé en 2009

The Wisemen Council est une image tirée d’une tradition Africaine dans laquelle les difficultés de la communauté étaient résolues en réunissant les plus anciens en conseil pour leur donner l’occasion de trouver une solution adaptée. Nous partageons la Sagesse, une forme de Sagesse universelle qui peut être un moteur pour notre façon de faire des affaires. Le mot ”Sages” vaut aussi bien pour les hommes que pour les femmes.

The Wisemen Council (le conseil des sages) a pour ambition de franchiser des communautés de consultants mobilisés par projets et œuvrant dans divers domaines de l’administration des affaires et des sciences techniques. Ils mettraient en avant leurs compétences pour accompagner les promoteurs de projets dans la mise en place de leurs idées ce, de l’intuition à l’accomplissement. Nos consultants font déjà appel à de nombreux savoir-faire dans des corps de connaissance aussi variés que la finance, la gestion de projets, la traduction, la rédaction technique, la production de contenu web etc.

The Wisemen Council (le conseil de sage) est né du désir de répondre aux besoins croissants en compétences transversales pour gérer les projets et compléter les compétences des entrepreneurs. The Wisemen Council (le conseil des sages) appartient au secteur canadien du « service de conseil en gestion et conseils scientifiques et techniques » avec une forte concentration d’activité dans le domaine de la gestion de projet et l’ingénierie d’affaires appliqué à l’entrepreneuriat.

« Nos projets accomplissent vos idées. Transcendez vos affaires ! »
www.thewisemencouncil.com

ATTITUDE

Le renouveau économique noir par la correction des attitudes.

Le monde de l’entrepreneuriat est connu pour avoir un impact positif sur l’économie mondiale mais en même temps, il recèle un certain nombre de défis pour le bassin ethnique noir qui peine à pouvoir s’y affirmer. La dynamique de création d’entreprises pour bâtir une indépendance financière est à présent bien ancrée dans les esprits en réponse aux barrières à l’employabilité et d’intégration dans les pays d’accueil de mains d’œuvres qualifiés en provenance des « sud ». C’est ce qui définit l’entrepreneuriat ethnique. Que faut-il donc attendre de ces acteurs économiques pour faire aboutir leurs efforts et investissements ?

Les réponses faciles et justifications face à cette question ont trop souvent donné lieu à une série de plaintes sur les lacunes et désavantages du terrain ou hérités des faits historiques : manque d’information, manque de ressources, manque de représentation dans les lieux de décisions etc. La liste peut être longue quand le malaise éprouvé voile les raisons profondes qui gangrènent l’affirmation, la compétitivité et la performance de l’entrepreneuriat ethnique noir et au-delà l’expertise professionnelle noire. Le monde des affaires et le marché de l’emploi sont, ainsi, les jaugeurs actuels du principal combat de la civilisation négro africaine : l’attitude.

Au moment où une manne financière se rend à nouveau disponible pour le peuple noir et sa diaspora, l’absence de réalisme et l’incapacité à afficher une disposition intérieure d’ouverture ainsi qu’un comportement adéquat retarde la récolte des bénéfices attendus d’une croissance soutenue : création de richesse, de valeur et construction d’un Inc. solide et solidaire. Investir dans l’éducation et la sensibilisation des acteurs prendrait trop de temps et le résultat ne serait pas garanti. Changer les esprits est parfois aventure qui demande de puiser dans des éléments traumatisants pour forcer l’individu à sortir du confort de sa léthargie et de sa passivité. L’électrochoc souhaité pour initier des prises de conscience est sans doute dans la menace mâle d’une importante annihilation socioéconomique en cours. La démarche de correction est simple et ne demande aucun autre investissement que la volonté de changer face à un risque qui peut être insidieux dans sa forme et pernicieux dans le fond. Il y a quelques années déjà, la crainte de l’acculturation du peuple noir n’a pas empêché les flux migratoires économiques dont beaucoup d’élites et contemporains en sont le fruit sans pouvoir retrouver l’équilibre traditionnel perdu mais en capitalisant sur l’enrichissement des expériences de vies outre-mer.

L’exhortation est donc claire : La correction des attitudes humaines est essentielle pour maintenir la présence du peuple noir à titre de contributeur incontournable à l’économie mondiale par ses ressources et sa créativité. Se cantonner à un rôle de consommation est la garantie de la disparition d’une longue tradition commerciale (souvent informelle) issue d’une civilisation qui a démontré sa richesse passée et dont la résurgence est à présent amorcée.

La théocratie ou comment renouer avec la tradition africaine du pouvoir.

Le climat délétère institué par les conflits et exactions pour motifs religieux et les influences sur l’opinion publique ne permet pas de parler de théocratie avec toute l’assise nécessaire pour faire passer le message. Il me semble cependant important de souligner quelques aspects de nos racines qui font défaut à notre identité politique en tant que peuple noir vivant sur le continent et dans les lieux d’établissement de sa diaspora.

L’état de maturité spirituelle de l’humanité est marqué par une personnalisation des messages divins et des quêtes d’accomplissement par des voies spécifiques qui ont fait leur place en marge ou dans le sillage des traditions de révélation monothéistes. La mise à disposition d’une quantité importante d’information relayée par des blogs, forums ou réseaux sociaux a permis à une génération édulcorée ou enrichi (selon le point de vue) par le métissage issu de sa migration économique, de se réconcilier avec sa civilisation et son passé culturel. A défaut de passer les étapes d’initiation traditionnelle souvent offerte à ceux vivants sur la terre mère, les membres de la diaspora peuvent recréer à présent une base de connaissance longtemps voilée, violée ou désavouée par d’autres sensibilités ethniques.

L’Homme noir caractérisant cette résurgence culturelle est soit bien établi dans une spiritualité éclairée ou dans une connaissance historique dépendant de son travail personnel de recherche. La civilisation noire est formée de peuples naturellement croyants dont l’animisme a toujours été le fondement originel avant d’avoir connu des déviances fâcheuses ou de se mêler aux influences issues d’autres religions monothéistes. Oui, l’animisme est une forme de monothéisme marquée par le polymorphisme des manifestations et attributs voire de certaines théophanies. A défaut d’avoir, à titre de vicaires, des prophètes, des messagers, des saints répertoriés dans des livres révélés ou composés, le peuple noir a gardé la trace de dieux, de nombreux moniteurs et élus dans sa tradition transmise par l’oralité. La parole pouvant être considéré ici, symboliquement comme un sang qui uni et alimente plusieurs corps générationnels (logique de diffusion verticale) ou ethniques (logique de diffusion horizontale). Ce grimoire immatériel a été associé à une attitude de soumission à une hiérarchie politique en lien avec le culte au Dieu unique et au respect des lois cosmiques et naturelles. Avant de rentrer dans le panthéon des dieux d’une communauté le moniteur envoyé par Dieu était l’intermédiaire privilégié pour réaliser des actions au nom du Dieu unique pendant son séjour terrestre. Ceci a bien souvent créé la confusion dans l’esprit des croyants qui ont perdu de vue la simple qualité d’intermédiaire tenue par le dieu ou moniteur agissant à titre d’instrument de l’action divine et qui ont perpétué l’attachement aux services rendus par le dieu sans s’en remettre à la souveraineté du Dieu unique.

Cette soumission au représentant légitime du pouvoir et récipiendaire des attributs divins a longtemps garanti la stabilité de plusieurs royaumes, états ou autres divisions politiques par le passé. Elle a également, selon moi, détaché le peuple de l’intérêt de s’impliquer dans l’alternance politique au sommet de l’état. La volonté de Dieu s’appliquant sans doute par le biais de la lignée de ses vicaires qui se mettent à son service et agissent par autorisation et permission.

Avec l’avènement de la démocratie et l’exacerbation des conditions économiques et de vie, le peuple est devenu la proie de convoitises et le siège d’influence dans les stratégies géopolitiques. Les nouveaux leaders politiques tirent profit de ces attitudes naturelles pour influencer le cours de l’exercice du pouvoir dans les nouveaux états apprenant le suffrage universel. Les leaderships naturels des représentants ethniques sont mis en opposition sans que le débat soit porté sur le contenu des programmes. Le tribalisme devient un héritage difficile à refaçonner pour des peuplades rassemblées arbitrairement dans des pays tracés à la faveur d’une conférence où ces réalités ont été le jeu de desseins sans grands traits d’humanité. Autre difficulté de l’éco système politique de nos régions, trop souvent attachées à leurs patrimoines culturels, la multiplication des groupes armés qui servent des causes ou des intérêts exogènes. Ce phénomène présent depuis le temps des indépendances a la vie dure tant la main mises sur les richesses du sous-sol implique de s’assurer un relais fiable pour en favoriser l’exploitation. Ces groupes armés, dont les activités engendrent de nombreuses victimes et déplacements, ne doivent pas être associés aux fils légitimes du pays mais à l’extension d’une influence impérialiste qui se sert des réalités ethniques pour tirer profit des insatisfactions et mauvais passages de témoins dans l’exercice du pouvoir.

L’Homme noir caractérisant la résurgence culturelle doit donc pouvoir puiser dans son identité actuelle (au sens de réelle) et sa spiritualité pour définir une nouvelle façon de percevoir le jeu politique basé sur la légitimité des candidats et des institutions constitutionnelles. La longévité au pouvoir n’est pas plus à craindre que les effets pernicieux des règnes sous le sceau de l’enrichissement personnel et des dérives abusives telles la corruption et l’impunité. L’alternance doit être vue comme une opportunité de renouveler le pacte de stabilité du pays entier en donnant l’occasion à chaque sensibilité ethnique d’enrichir la construction du patrimoine patriotique.

L’élu politique légitime et théocrate est à reconnaitre pour ce qu’il représente en matière d’investissement en pouvoir divin par-delà les clivages ethniques et dans le sillage d’une longue tradition de soumission à la hiérarchie guidée par Dieu.

L’avènement de cette nouvelle forme de théocratie est de la responsabilité de l’engagement mature du peuple qui votera selon la perception spirituelle dans la plus grande tolérance religieuse, qui nous caractérise, et sans opposition viscérale. La paix sur le continent implique, selon moi, de renouer avec les systèmes politiques qui ont longtemps garanti la stabilité dans l’histoire de notre civilisation mythique qui a tant influencé le monde.

Un rôle économique primordial pour la femme

« La femme est le pilier des sociétés traditionnelles et l’émancipation vers des réalités contemporaines en tant que seul accomplissement individuel sans profit pour le groupe ou le foyer fragilise la transmission du patrimoine humain. »

C’est sur ce constat simple sur l’importance de la femme dans la société en tant qu’indicateur de l’évolution des modes de vies que j’ai entrepris mon observation sur le rôle de celle-ci au cœur du développement économique des communautés ethniques.

Il a été longtemps question de revendiquer puis de d’affirmer les libertés auxquelles avaient droit les femmes dans le cadre de la définition d’un nouvel équilibre au sein du modèle traditionnel des ménages. L’avènement de mouvements qui ont porté ces causes a refaçonné la vision des rapports et des enjeux pour les communautés. En moins d’un siècle, la femme est devenue est acteur incontournable de l’économie des pays tant par sa contribution financière au sein des foyers que par importance dans la prise de décision sur la consommation, l’épargne ou l’investissement. Avec l’accès au monde du travail et de l’entrepreneuriat et un effort consenti pour une meilleure représentation à la tête des structures économiques, l’impact de la femme y est une réalité implicite qu’il reste à refléter dans les chiffres.

On est passé d’un combat pour plus de liberté vers une meilleure affirmation stratégique et une plus grande influence sur la prise de décisions au nom du groupe. Les réalités économiques pesant sur la définition classique du rôle de l’homme, en tant que support en matière de ressources, ne permettent plus qu’il assume les besoins et risque en gestion d’une initiative commerciale voire d’un foyer tout simplement. La femme devient essentielle pour exercer un rôle qui dépasse le cadre du simple associé secondaire mais bien d’un pilier majeur. Sur le plan social, l’indépendance financière comporte certains risques inhérents à la remise en question de la complétude naturelle et donne un nouveau profil aux communautés. Rien qu’au Québec en 2001, il y avait plus de 335 595 familles monoparentales, avec plus de 500 000 enfants, soit une famille sur quatre (27%), et 267 570 d’entre-elles (près de 80%) étaient dirigées par une femme. On le voit donc la femme à elle seule constitue un moteur de l’économie des communautés et au-delà des pays.

Dans l’économie informelle et l’entrepreneuriat ethnique, la femme a démontré un réalisme à toute épreuve dans l’élaboration des projets d’affaires qui détonne avec la courante sophistication des idées masculine et rencontrent un accueil favorable des investisseurs individuels ou institutionnels par la garantie sur le sérieux de la gestion et sur la durabilité. En 2011, environ 950 000 Canadiennes travaillaient à leur propre compte, d’après l’Enquête sur la population active de Statistique Canada. Entre 2001 et 2011, le nombre de travailleuses autonomes a augmenté de 23 %, contre 14 % pour les hommes. En 2012, les femmes étaient propriétaires, en totalité ou en partie, de 47 % des petites et moyennes entreprises, selon Services économiques TD. Cette étude a également constaté que les femmes ont tendance à rester en affaires plus longtemps que les hommes et sont plus susceptibles de planifier l’expansion de leur entreprise.

C’est donc dans l’ère du temps que des réalités servantes soient amenée à engendrer celles qui ont longtemps été maîtresse. Le nouveau véhicule de création de richesse et de valeur passe par le sentiment d’affirmation de la femme qu’elle a cultivé à travers des années d’expérience de lutte. La nouvelle attitude d’affaires implique de répartir judicieusement les responsabilités de la stabilité financières entre partenaires et d’inviter à une émancipation de l’homme en tant pionnier dans la définition d’un nouveau sens pour l’humanité.

S’engager dans la construction du continent par l’abandon des crimes rituels

Le monde mystique ou plus prosaïquement spirituel est marqué par des étapes de cheminement et développement menant à des stations où l’on bénéficie des fruits de sa progression. C’est comme un voyage ou chacun peut suivre une voie qui lui correspond et qui doit l’accomplir. Des écoles initiatiques toutes sensibilités confondues peuvent prendre le relais de l’appel reçu par l’individu et le guider à travers la recherche du sens de son existence. Ce type de quête a depuis la nuit des temps fait apparaitre des profils typiques, le plus souvent opposés : héros et antihéros. L’un recevant l’aval des dieux ou de Dieu pour sa sincérité et l’autre allant de tribulations en tribulations dans son refus d’accepter son sort de profane et simple transmetteur de la vie. La tradition orale et la littérature populaire regorgent de récits qui rappellent ces principes.

L’ère idéologique dans laquelle nous entrons à des moments que certains appellent communément « fin du monde » ouvre l’humanité sur de nouvelles réalités qui sont appelés à faire notre quotidien et celui des générations futures jusqu’au prochain terme. C’est l’occasion de voir certaines prophéties se réaliser dans le cadre du passage de témoin des mondes, civilisations et peuples. C’est une évolution naturelle qui permet à la vie de se perpétuer et de s’adapter à l’environnement de production (Gn 3.19). Que garder des héritages et pratiques ancestrales lorsqu’elles ne font plus partie de celles consacrées correspondant à la saison spirituelle du moment?

Plusieurs envoyés et élus ont par le passé rencontré l’opposition des populations qui étaient réticentes à abandonner des pratiques ancestrales dans lesquels elles trouvaient leur confort. C’est un classique mythique. La « nouveauté » perçue du Message des élus était bien souvent un rappel face à une dérive des cultes et rites au Dieu suprême. Ces exhortations étaient pour susciter l’évolution spirituelle (par révélation) du peuple auxquels ils étaient envoyés et auxquels ils appartenaient.

Le continent noir reste très attaché à son héritage culturel et spirituel véhiculé par l’oralité et qui fait son identité si particulière. La question qu’on peut se poser dans cette ère de changement est de savoir si l’Homme noir a toujours sa même place dans la répartition des rôles vicariaux de la divinité sur Terre. Faut -il changer de paradigme sur les moyens de médiations qui nous ont lié à cette divinité et permis de traverser plusieurs formes de traumatismes exogènes?

Il serait grand temps de s’adapter à cette nouvelle évolution en acceptant entre autres de : transférer une partie de notre héritage oral sur des supports écrits mis à jour régulièrement (par exemple sur Internet comme dans le cas de l’encyclopédie Wikipedia) pour permettre aux futures générations d’être des « connaissants » traditionnels ou spirituels à défaut d’être des initiés. Les capacités de mémorisation aisées sont compromises, selon moi, par le flot d’information reçu chaque jour avec lesquels il faut travailler et l’hyper sensibilité du cerveau (au stress notamment). Aussi la proximité avec l’univers des cloitres n’est plus garantie.

Il serait grand temps de s’adapter à cette nouvelle évolution en acceptant aussi de : faire usage de notre maitrise de la force vitale en y associant plus de conscience en tenant notre accomplissement personnel du fruit des efforts réalistes. Et ce sans prendre des raccourcis de vie par insatisfaction ou envie illégitime. Cette Attitude de ceux qui résistent à l’effort d’accomplissement mène à pratiquer tout genre de sacrifices dont ceux impliquant l’humain. Ce commerce avec des entités spirituelles vivant dans d’autres dimensions plonge les gouvernants dans la célèbre position du « ni ingérence, ni indifférence » tant les intrications à divers niveaux sociaux sont importantes. Le crime rituel a la vie dure tant l’effet pernicieux de la fausse reconnaissance sociale entretien les racines du mal. Comment continuer à donner du crédit l’apparence matérielle sans le développement humain et ne pas entretenir la course vers ses attributs qui faussent l’appréciation du parcours de l’individu? Dénoncer ses crimes et exhorter à les abandonner commence par la correction du regard de la société sur ses modèles représentatifs et le retour à un système de valeur sain. Les membres de la communauté ne peuvent qu’exprimer leur exaspération à travers des mobilisations spontanées lorsque ses crimes sont découverts. Les victimes, quant à elles, grossissent le nombre des martyrs nécessaires à changer les esprits et dont le sang demande l’apaisement et l’action divine par les relais humains.

A quand un harmattan noir ou le nouveau sentiment de confiance à construire le continent pourra jaillir des cœurs pacifiquement pour édifier un Royaume affirmé sans possibilité de retour (Lc 9.62)?
La situation économique reste un défi pour l’Homme noir de tirer profit des opportunités qui se présentent à lui pour attendre le futur avec sérénité. La sélection des héros et antihéros se fait une fois de plus selon la sincérité à suivre le nouveau Message qui sédimente les berges du fleuve spirituel qui abreuve tout Croyant. Celui que je porte et que je partage avec vous est simple:

« Chaque Homme est important aux yeux de Dieu »

Voici pour finir une composition qui rappelle une réalité de bien des pays africains où la course à la richesse et au rayonnement sociopolitique pousse à l’extrême :
La voiture noire
La voiture noire est dans les rues
C’est l’heure du sacrifice pour l’élu
L’enfant nu sera la victime inconnue de ce crime
Un prélèvement d’organes sans greffe en prime
La rumeur et la légende courent et parcourent
Une marque réputée qui seule hantent les cours
La candeur offerte aux appétits du pouvoir
Friandises auxquelles on succombe pour voir
La Tradition, un temps, réprouve ces pratiques occultes
Et l’éducation du Jeune le mènera aux portiques cultes
Pour l’initier à la vigilance contre les loups
Sous la protection d’un Dieu que l’on loue
La voiture noire est dans les rues
C’est l’heure du sacrifice pour l’élu
Le corps demain sur la plage sera rendu
Pour un Peuple las sans plus être ému

En hommage aux jeunes victimes de crimes rituels

Afrique: l’essentiel n’est pas de s’unir mais d’avoir un adversaire commun.

L’unité africaine est un cheval de bataille qui voit se succéder des générations de cavaliers tout autant valeureux que volontaires. L’Afrique a toujours connu une pluralité de peuples et de tribus simplement unis devant la nécessité de définir et de maintenir un Culte des morts associé le plus souvent à une lignée d’ancêtres. Chaque région ayant son panthéon et rites que le voyageur ou le commerçant se mettait en devoir de respecter le temps de son passage. Cette foi primordiale et issue des questionnements de l’âme a laissé place à la révélation de l’Éternité et de son nouveau séjour dans l’autre monde. Animisme et Islam universel ont su alors cohabité selon les époques et les régions. Néanmoins, un phénomène de standardisation culturelle par le biais des religions et des langues de leur diffusion a accosté et essaimé un modèle de sous-ensembles ne tenant pas compte de la diversité du continent. La logique de rassemblement a été depuis poursuivie en passant de la réalité de peuples sous la domination d’un souverain local puissant ayant des liens tribaux ou des attributs reconnus à un regroupement arbitraire de peuplades par soucis administratif et point de vue exogène. Depuis la course à l’unité égalitaire et paritaire est lancée avec des efforts pour fédérer qui font penser à un exercice de « team building » où il faut tenir compte des intérêts et réticences de chacun. Pendant que ces « états sous vérins » se querellent sur le mot d’ordre d’union, les grands architectes et artisans de la discorde cimentent plus et en secret le mur de leur prison à grand renfort de taloches, règles et truelles. Pis encore, l’extradition se négocie déjà de la prison vers une réserve économique où l’accès à des produits à bas coûts travestissent la dépendance en pouvoir de consommation. Pourquoi alors continuer à chercher un socle unique ou projet commun de construction pour l’Afrique qui a toujours vécu dans la diversité tandis que s’unir face une menace grave d’aliénation économique serait un fort raccourci d’engagement des populations. Le tout est une question de prise de conscience du danger et d’exaspérations face au frein à l’accès à une richesse disponible mais qui ne bénéficie pas à tous. La plupart des dirigeants de cette génération pro émergence économique n’oublieront sans doute pas leurs prédécesseurs résistants et illustres (Keita, Shaka, Tall, Nzinga, Cabral, Sankara, Mandela…) qui ont osé ce qui leur semble impossible à faire à cause des intrications secrètes auxquelles ils ont souscrit eux-mêmes pour parvenir au pouvoir. Le Pouvoir se mérite et est une mission de service à la nation et non de rayonnement personnel. L’Afrique ne pourra sans doute pas s’en sortir sans partenariat. Ainsi, le choix doit se faire dans un esprit de partage d’un dessein d’affirmation où les parties prenantes de ce revirement prennent la mesure du réel combat à mener sur soi et son conditionnement. Les nombreuses diasporas noires et autres bonnes volontés exilées par l’absence de conditions sociales favorables sont autant de piliers sur lequel construire le nouveau Royaume Noir fait d’une diversité de peuples alliés pour la défense et l’émergence de leur continent.

Le Recteur de ma famille spirituelle vous raconterait sûrement cette histoire de notre gnose, pour vous éveiller à la nouvelle dimension de ce combat :

Le tapis

D’yeux avait deux pupilles de son état qui lui permettaient de juger son point de vue. Un jour il décida d’aller à son atelier fabriquer un miroir en laissant la Calebasse où il vivait à la garde des deux mineurs. Il leur confia à chacun un tapis en peaux-pierre d’un blanc parfait en les exhortant à prier pour qu’il ne manque pas de Lumière pendant qu’il réfléchirait. L’ainé qui était de la nature des Djinns dit à son cousin Homme « Allons donc nous promener dans le jardin ». Une fois-là l’ainé dit encore à son cousin Homme « Descends donc dans le puits pour y recueillir de l’eau pour que nous arrosions les plantes. Vois-tu, je porte des chaussures et je ne suis pas aussi habile que toi qui est pieds nu ». L’Homme travaillait dur pour arroser les arbres fruitiers tandis que le Djinn passait son temps à apprécier la senteur des fleurs. Quand ils revinrent dans la Calebasse et que ce fut l’heure de la prière, l’Homme se rendit compte que ses pieds pleins de boue saliraient le tapis. Le Djinn lui dit « va donc te purifier avec un peu d’eau ». En l’absence de l’Homme, Djinn se dit « Je ne peux enlever mes chaussures pour prier et de l’eau en abimerait le cuir. Je vais donc essuyer mes pieds sur le tapis de l’Homme pour garder la pureté de mon tapis. De plus je vais y répandre des roses pour le parfumer ». L’Homme revint et vit son tapis souillé. Le Djinn lui fit comprendre que ceux qui ont des chaussures sont les préférés de D’yeux et qu’il fallait qu’il l’aide à rester pur en acceptant qu’il utilise son tapis. L’Homme confus mais longanime resta accroupis devant son tapis pour prier pendant que le Djinn priait l’air supérieur et superbe sur le sien. Ceci se répéta tous les jours, tant et si bien que je tapis de l’Homme pris la couleur noire de la terre et celui du Djinn le rouge des roses. D’yeux revint de son atelier sourcilleux et soucieux de savoir quels cils ou imbéciles l’avaient bridé d’autant de blancs de mémoire pendant qu’il concevait ce nouvel objet. Le Djinn s’avança et accusa l’Homme de ne pas avoir un tapis pur tandis que le sien était bien odorant et plus pur que jamais. D’yeux considéra les deux tapis et dis « Comme ce noir est apaisant à ma vue. Homme je vais accrocher ton tapis sur le mur de mon logis afin de méditer dessus et me reposer de la logique. J’en ferai un symbole d’accomplissement pour ceux qui fournissent des efforts tout en restant fiers et soumis. Je te donne ce miroir en échange pour que tu puisses continuer à prier selon ton état d’âme. Hérite aussi du jardin où tu as tant travaillé. ». Puis il se tourna vers le Djinn et lui dis « Ôte toi de ma vue avec ce parfum qui risquerait de faire couler des larmes sur mon Saint visage. Tu aimes la sophistication matérielle, les envolées passionnelles et te crois toujours le plus rusé. Garde ta pureté et ta préciosité loin de moi tant que tu affecteras les relents de ton esprit. Je t’envoie donc dans les roses tant que tu ne changeras pas d’attitude ». Sur ceux D’yeux s’endormit. Nul ne sut à quoi il rêva mais depuis ce jour l’Homme a le bonheur en point de mire et le Djinn s’évertue à l’endormir avec son eau de rose. »

« Réveille-toi Ô Afrique, tu es un géant qui ne dors pas, mais qui ne crois juste plus en lui »

Faites place aux femmes!

Les progrès de l’affirmation de la femme dans nos sociétés ont créé une cohorte de femmes remarquables au parcours saisissant mais qui ne sont pas assez remarquées et présentes dans la mémoire collective comme leurs homologues hommes. Dans un échange avec une bloggeuse qui a pris cause et fait pour une meilleure représentation des femmes dans les sphères de décisions et le monde des affaires, je partageais mon sentiment que ces revendications circulaient trop souvent entre les femmes elles-mêmes qui, hélas, s’en gargarisait. Rassurez-vous mon propos ne sera pas théorique ni rhétorique encore moins technique. Il n’est que le résultat d’une observation d’un fait ignoré par les uns parce qu’ils ne se sentent pas concernés, et ressassé par les autres parce qu’elles agissent en victimes et non en acteur légitimes. Je promène mon regard contemplatif sur un déficit de circulation de l’information où le genre créé une barrière au « mais » sage.

Il me semble important de préciser un aspect d’une conception du monde : « la femme n’est pas l’égale de l’homme ». En effet, dans l’histoire de l’humanité on a traversé plusieurs stades de relation. De sa domination par l’homme, à son affirmation en tant que complément incontournable et au final vers son rôle primordial par rapport à l’homme. Ici il ne s’agit pas tant d’un phénomène sociologique ou ethnologique. Les sociétés matriarcales ou la distribution des rôles dans certaines espèces ne sont pas un fait nouveau. Ici il est question de rôle économique dans le cadre d’une évolution de l’humain vers l’acquisition de la richesse et d’une nouvelle identité. Le monde et la terre s’adaptent au fil du temps mais un semblant de tradition immuable et universelle demeure donc : « la femme n’est pas l’égale de l’homme ». Tous deux sont appelés à des missions différentes en fonction de leur potentiel, capacité et capital de vie. Ainsi la femme passe au premier plan d’une lutte d’adaptation de l’humanité aux réalités de la vie terrestre. Doit-on pour autant dire que la que la femme dominera l’homme? Sans doute, mais libre à vous de l’affirmer. Je me contente simplement d’insister sur les dispositions de la femme qui sont propices à notre essor commun (toutes civilisations confondues).

« La femme est le légal de l’homme » et elles font loi. Le but de cette affirmation n’est pas de jouer sur les mots et renforcer l’idée que la femme porte le « mais » sage. Je ne reviendrais pas non plus sur les caractéristiques du message qui a été énoncé dans un précédent article (« un rôle économique primordial pour la femme »). Je souhaite inviter à réfléchir sur les rapports entre les deux profils d’acteurs économiques, deux genres, deux sensibilités : l’homme et la femme, la force et le moteur. En tant que pionnier, l’homme a ouvert la voie à de nombreuses conceptions du monde et la femme lui a emboite le pas pour une gestion rigoureuse et éclairée du nouveau modèle. Avec l’avènement du règne par l’économie et du défi de la finance, à la femme revient la place de la conformité aux lois dans les décisions qui engagent la terre entière dans des crises ou des schismes. Son sens de la préservation autorise un optimisme sur l’avenir des sociétés dans le fait qu’elle s’oppose à la prise de risque inutile et favorise ainsi la constitution, la gestion et la transmission du patrimoine. L’adaptation sur les prochains marchés fluctuants du Monde doit mettre en action la force de l’homme en tant que valeur et accepter que son moteur féminin demeure retiré de ses côtes.

« Faites places aux femmes pour assurer une paix stable dans la lutte d’émancipation originelle de l’homme »

Pour une restauration du modèle spirituel Noir.

Imaginez que je distingue quatre familles spirituelles sur terre: l’une maîtrisant la conscience et qui mène à l’éveil, une autre maîtrisant la connaissance et qui mène à la sainteté, encore une autre maîtrisant la parole et qui mène à la prophétie et enfin une (primordiale) qui maîtrise l’énergie et qui mène à la déification. Toutes exceptée cette dernière ont pris le soin de propager et de garder par écrit une partie de leur gnose en mettant à la disposition du profane la partie exotérique des enseignements de chaque vicaire élus et en réservant l’ésotérisme des formes de connaissance à des initiés ou « adulte en spiritualité ». Cette famille spirituelle de l’énergie, donc, semble encore rechigner à mettre sous écrit son héritage spirituel bien qu’elle soit à l’origine de ce mode de transmission. Cela pour la raison que la transmission perdrait en flexibilité et n’honorerait plus le rang vicarial de ses membres. Ainsi, l’accent est mis sur la tradition orale qui s’étiole à mesure que les groupes sociaux s’exportent et que les membres des communautés sont disséminés à travers le monde pour servir au combat après l’avènement de l’économie comme médium d’accomplissement spirituel. Force est de constater que l’énergie ne peut se transmettre sans le véhicule adapté de la hiérarchie physique et invisible. Ancêtres, disciples et impétrants en garantisse l’ossature. Dans le tumulte de l’adaptation aux réalités contemporaines et du métissage culturel, l’écart se creuse à mesure que persiste ce refus de partage d’un savoir dont l’essence a déjà été prélevée par certaines écoles de mystère pour éclairer la voie d’une minorité. Le sens profane de cette connaissance est en voie de disparition par le truchement des condamnations ignorante et de l’endoctrinement à annoncer le message d’autres modes de culte sans les enraciner et les adapter au terreau authentique et patrimonial. Il est sûr que l’éradication des transgressions serait plus efficace et consacrée lorsqu’elle fait l’objet de la mission des élus issus eux-mêmes du dit Peuple dans l’air du temps d’une révélation. Que dire de cette parabole de notre ère qui raconte ceci :

Les Cell. de la Terre

D’yeux, un dirigeant d’entreprise donna à ces quatre types d’employés de couleur un moyen de communication privilégié avec lui. Au commercial Jaune il autorisa le téléphone pour l’entendre, au financier Rouge le service postal pour le lire, à l’entrepreneur Noir l’Internet pour qu’il soit connecté et au consultant Blanc la rencontre en personne pour lui parler. Au début chacun usa de son mode de communication de façon indépendante jusqu’au jour où vint une crise financière et que l’avenir économique de l’entreprise imposa de redoubler d’effort pour éviter la fermeture. Aux abois, chacun tenta d’imposer son mode de communication à l’autre pensant que l’information circulerait mieux pour la bonne marche de l’entreprise. Personne ne pensa à adapter les messages à son médium; un message vocale enregistré, une minute de réunion rédigé, un fil rss… mais restait sur l’idée d’une suprématie de son mode de communication. Dans le tumulte des différentes actions de lobbying, le consultant Blanc se fit plus présent et proche de Dyeux, le commercial Jaune s’inventa un téléphone sans fil, le financier Rouge le télécopieur et enfin l’entrepreneur Noir s’adaptant à tous créa la VoIP, le courriel, les communautés virtuelles et la visio-conférence. D’yeux considéra l’entrepreneur Noir et lui dit « tu perds de ton authenticité à sacrifier, longanime, ton médium aux autres. Je perds la saveur de nos connections de réseau privilégié d’antan. J’entends, te lis, te vois alors que je voulais simplement voir les mises à jour des sites connectés. Ne peux-tu donc pas t’adapter au temps et non aux autres? ». L’entrepreneur Noir s’arrêta et réfléchît. Il était trop tard pour détruire ses innovations. Il décida de les garder mais de développer désormais, selon sa force et son moteur naturel, le commerce électronique sans support de paiement physique car c’était là, LA GRANDE VICTOIRE.

Avec la perte des vestiges du passé de la civilisation Noire par pillage après convoitise ou destruction après condamnation. Un réveil est plus que nécessaire pour utiliser à bon escient les outils technologiques pour mettre à la disposition des générations éloignées dans l’espace, le temps ou l’accomplissement spirituel, le contenu des connaissances traditionnelles de l’Afrique. Cela peut passer notamment par des sites internet au contenu public pour les profanes et à accès via enregistrement pour les adultes spirituel. Plusieurs membres de la diaspora ont le bagage technique et sans nul doute le volontarisme nécessaire à ce sauvetage de notre mémoire collective. La fracture Internet locale n’est plus un argument suffisant contre la facture que devra payer nos générations dans le cas d’une édulcoration massive de notre civilisation. C’est là, les deux menaces mâles de ce Temps : la perte de la confiance des peuples Noirs et du contrôle des richesses naturelles d’Afrique. (Mt 5, 13-16).

Vaincre par la diversité

On a coutume de dire que « L’union fait la force » mais je pense aussi que « la diversité assure la victoire ». Dans ma récente mise à jour de mes connaissances en histoire sous l’influence des mouvements revendicatifs de la confiance Noire qui sont très actifs en Amérique du nord, j’ai découvert les faits marquant de combats mettant à l’honneur des personnages de notre civilisation. Ainsi, j’ai pu retracer le récit sur l’armée de Carthage qui a eu à sa tête le célèbre Hannibal. Bien que mon but ne soit pas de refaire un cours d’histoire, je relève que cette armée étaient marquée par une grande diversité de corps militaires et de mercenaires issus d’une mosaïque multiethniques et qu’elle avait à sa tête un grand stratège et tacticien qui n’offrait pas à l’ennemi le choix de mener un seul type de campagne.

Aujourd’hui la quête d’hégémonie militaire a laissé place à la lutte pour le développement et l’affirmation des économies. Les états déploient des moyens importants pour assainir leurs finances et assurer un taux de croissance nécessaire à l’équilibre dans le pays. L’Afrique n’est pas en reste même si les effets des mesures socioéconomiques ne portent pas leurs fruits dans toutes les régions du fait, essentiellement, de la différence de situations politiques. Jadis l’application des plans d’ajustement structurels à la plupart des états a plus que montré les limites des solutions standards en ce qui concerne le continent. Cela laisse un gout amer auquel on est habitué depuis que ces accidents de l’histoire arrivent sur le parcours de la civilisation Noire (elle finit de laver son karma économique). L’esprit de reconstruction invite à se concentrer sur les solutions dans l’instant et à se préparer pour le futur. Loin de négliger l’impact de l’union, la diversité est une des clés à valoriser pour propulser le continent dans l’économie mondiale.

La spécialisation des économies et la coopération sud-sud a maintes fois été prônée et répond à des attentes d’intégration sous régionale voire continentale. L’union africaine, c’est peut-être avant tout une complémentarité économique à aller chercher dans le cadre d’une fédération d’états qui mettent plus un accent à œuvrer, par exemple, pour la réussite de projets sous-régionaux que pour le simple fait de « mévendre » des ressources à des bailleurs de fonds pour la seule logique du maintien d’un rapport de forces exogènes (subies) et endogènes (qu’on fait subir). Cela reste du domaine macrocosmique (gouvernance) et nébuleux auquel on a rarement accès. Toujours est –il qu’au niveau microcosmique (attitude) et personnel le changement est à notre portée

Que soit pour la gouvernance ou l’attitude le maitre mot est, selon moi, la simplicité. Nous n’avons pas besoin de solutions qui ne soient pas disponibles dans notre écosystème naturel et dans notre façon de penser informelle. Le tout est de continuer à adapter à notre monde les modèles et paradigmes qui font leurs preuves : les compagnies à bas coûts, l’épargnes solidaire, l’Internet ou la téléphonie mobile… Je suis encore consterné de la faible sensibilisation des populations aux risques des cultures génétiquement modifiées. Sans rentrer dans le pur débat scientifique, je pense que la simple observation des effets de chaque « intrusion culturelle » permet de se faire une idée sur l’accueil à leur réserver lorsqu’on n’a pas accès à l’information pertinente pour prendre la bonne décision.

Changer d’attitude est à notre portée : dans la simplicité et dans la diversité. Je ne me présente pas comme étant « Africain » lorsque je suis dans un regroupement mettant en avant la diaspora. Je continue à décliner ma nationalité, ma région, mon village et si nécessaire ma lignée. C’est un héritage culturel et un enrichissement pour la tolérance (comment reconnaitre son cousin à plaisanterie sinon?). Le panafricanisme n’est pas un exercice de standardisation mais plus une mise à profit stratégique de notre diversité à l’exemple de nos illustres prédécesseurs de l’antiquité. Aux gouvernants d’endosser la lourde responsabilité des mesures économiques et à nous de changer nos attitudes et d’accompagner le changement pour la dernière « foi » : la Simplicité.

« La foi est notre force et notre moteur. Soyons simple »

Comme une ôtée…

La Diaspora du continent noir dans son ensemble a su franchir les frontières de régions reculées du monde poussée par l’établissement de relations commerciales ou simplement par la valorisation de sa force d’action dans la connaissance ou la main d’œuvre. L’intégration de ce Peuple en exil a été facilitée par des valeurs d’abnégation, d’accommodation, de modération et de tolérance qui lui a permis rester en marge de la plupart des pièges du rejet par les terres d’accueil. D’aucun diraient « qu’il est comme la mauvaise herbe et qu’il pousse partout » mais je ne renchérirais pas là-dessus car comme je dis « à force d’être négatif on développe des clichés ». Je continuerai plutôt à plaidoyer pour son « union dans la diversité » (fédération) qui est l’image pilote et outre-mer qui préfigure le panafricanisme tant souhaité. Doit-on pour autant voir dans cette grande Diaspora une réelle communauté? Dans l’apparence je dirais oui mais dans les faits je suis porté à croire qu’elle agit plutôt comme une ôtée de son esprit.

Il est fréquent de ne pas voir émerger de barrières majeures entre les membres de cette Diaspora lors d’évènements corporatifs qui vont jusqu’à rassembler les immigrants, toutes générations confondues, et des membres des nations issus des exodes forcés du passé. On a plus des raisons de croire que cette classe de citoyens reçus partage le même quotidien fait des stigmates de l’uniforme naturel noir, cette peau (d’origine unique) qui devient un critère discriminatoire dans les Cités industrialisés. En outre La plus grande proximité entre les membres en exil est aussi marquée par des écarts de revenus réduits. Il faut en effet un minimum de ressources tant financières que familiales pour pouvoir quitter le continent et vivre dans des Cités industrialisées où des aides sociales existent. Là où le bât blesse ce sont les individualités et le déni de son « Africanité » (Lifestyle) qui naissent de la réussite du parcours d’immigration. Rien que le fait d’avoir un statut officiel sur la terre d’accueil est déjà une réussite en marge même de l’essor social. La mise en contact avec d’autres Diaspora issues d’autres cultures nous font voir de façon criante les efforts à fournir pour bâtir une communauté forte dont on tient compte dans les décisions sociopolitiques et économiques. Je ne cacherai pas ma vision et mon espoir de voir notre Diaspora se fédérer (et non s’unir) autour d’une identité ethnique et d’un développement économique basé sur la spiritualité (qui est notre socle commun) et l’entrepreneuriat informel ou ethnique (qui une force que nous devons revaloriser). Il me vient deux images en appui de cette vision que je partage avec vous. Lors d’un stage dans un pays d’Afrique, il y a longtemps, je pouvais observer la secrétaire lire la bible en attendant que le chef de service lui donne une autre tâche à réaliser, voir le préposé à la garde des véhicules des employés venir dans un coin de l’établissement faire certaines de ces 5 prières quotidiennes et un des responsables revenir fatigué d’un week-end de danse traditionnelles le tout dans la plus grande harmonie : la spiritualité. Autre exemple, une mère de famille qui a un emploi de fonctionnaire mais développe un commerce (« un étalage » comme on dit) devant la maison familiale pour vendre toutes sortes de produits nécessaires à la vie des familles du quartier : l’entrepreneuriat informel. La vie en Cité doit elle nous affranchir de cette richesse intime au Peuple noir et aux autres de « sang noir »? Je ne pense pas et c’est ce qui me fait lever chaque matin avec la même foi. Ce n’est donc qu’une question de réconciliation avec un héritage et de réaffirmation d’une attitude simple.

Par où commencer alors? « On bâtit une communauté sur des actes simples dans le quotidien et non sur des pactes ambitieux avec l’avenir ». Il est souhaitable de sortir des « non » confortables aux occasions qui nous font sortir de notre voile d’immigrants qui cache qu’il peine dans son coin mais qui s’affiche à son avantage dans les grands rendez-vous. Qui n’est pas aux prises avec une dette, des choix angoissants pour couvrir les charges familiales, un sentiment de solitude ou de la sollicitude? La solidarité est une forme de proximité qui a besoin d’une simple honnêteté et de mutuelle compréhension (comprendre c’est déjà aimer dit-on). Au sein de la grande Diaspora certaines nationalités attachées à leurs traditions, cultures ou religions font montre d’une meilleure cohésion. Vivre la Diaspora est un mode de vie à part entière (un Peuple, une Terre, une Ère non circonscrits) à assumer. Je ne peux parler que de ce que j’observe et exhorter dans le sens du changement:

• Oser accepter d’aider un ami à déménager même si personne n’est venu au sien; il faut bien briser la glace un jour. Ce n’est pas tout le monde qui a une famille soudée autour ni les moyens de se payer les services de déménageurs.
• Ne pas avoir peur de partager son idée d’affaires avec des pairs; j’ai rarement vu un vol d’idée mais je sais qu’on sort le plus souvent enrichi d’un échange avec un autre entrepreneur qui voit les choses différemment.
• Appuyer les candidatures de stages ou d’emploi d’un membre de la communauté qui a du talent sans avoir peur du qu’en dira-t-on. Les rêves brisés sont autant de destin qui ne feront pas l’histoire même de façon infime. La communauté a besoin d’émulation !!!
• Consommer des produits d’artisans de la communauté. Vous pouvez commander avant de passer si le service est si lent. Troquer de temps à autre vos céréales matinales pour la bouillie de maïs ou de tapioca; Vous ne représentez certainement qu’un faible pourcentage de la clientèle de la multinationale mais toute la raison d’être de l’artisan ethnique.
• …
Quand commencer? Vous avez déjà commencé rassurez-vous et je vous remercie d’avoir lu cet article jusqu’au bout. La prochaine étape est de ne pas se laisser glisser dans le refus facile d’agir qui nous fige dans l’individualité et ce déni de « l’africanité » par lequel d’autres communautés nous identifient et que nous endossons trop souvent. La correction est possible : l’Afrique est une terre de paix et de richesse tant intérieure qu’extérieur minée par de nombreuses disparités entretenues ou non. Nous portons nos valeurs avec nous en tant qu’ambassadeurs de ce continent dans les grandes Cités industrialisées. Ainsi donc pensez-vous vivre la Diaspora comme une ôtée de son esprit ou avec un esprit de communauté?

A vous de choisir…

« N’ayons pas peur du changement; c’est la preuve que nous existons dans cette dimension »

Ne nous trompons pas de combat!

Dans le cadre du lancement du premier guide sur l’entrepreneuriat ethnique que j’ai eu beaucoup plaisir à rédiger, j’ai été amené à donner des entrevues à divers média. Cela m’a permis de préciser les raisons qui me poussent à m’engager dans cette voie et à rappeler les tenants et les aboutissants des actions que je pose. Ainsi je tenais à préciser quelques éléments clés que j’ai relevés de ces échanges fructueux avec les journalistes. Tout d’abord je vous invite à avoir à l’esprit une définition toute simple de l’entrepreneuriat ethnique qui est « la création et le développement d’entreprises par les communautés minoritaires d’un pays accueillant des flux migratoires. » Dans le cas du Québec et du Canada, plusieurs communautés sont installées depuis plusieurs générations dans le cadre d’une immigration économique, politique ou autre. Au fil des années elles ont pu mettre en place des outils leur permettant de mieux s’intégrer et de mieux accueillir leurs nouveaux arrivants. Il y a une forme d’émulation entre les communautés pour tirer profit des ressources gouvernementales que ce soit fédérales ou locales.

Ainsi et par effet d’entonnoir mon regard se porte d’abord sur les immigrants en général, puis vers les minorités visibles, puis vers les communautés noires et enfin vers la diaspora africaine. Il n’est pas question de délaisser les uns pour privilégier les autres dans l’action que je mène mais force est de constater que la diaspora africaine est l’une des plus récentes à s’établir au Canada et doit encore franchir des étapes essentielles pour garantir son plein épanouissement dans la société québécoise et par extension canadienne. Le cas de l’Europe est légèrement différent puisque les relations historiques entre pays touchés par la période de colonisation ont noué des liens privilégiés qui font que l’on peut y observer des symboles de présence africaine à travers des quartiers comme Matongé à Bruxelles ou Chateaux rouge à Paris. A quand de tels quartiers en Amérique du nord si cela est vraiment nécessaire?

Il donc important de préciser qu’il ne faut en aucun cas se tromper de combat. Le but de l’entrepreneuriat ethnique qu’on se doit de développer à présent n’est pas une économie parallèle, que certains appelleront volontiers « Ghetto », pour ne vivre que d’échanges économiques entre nous. Il est bon de rester ouvert aux autres cultures.Nous sommes un peu plus de 374,000 résidents africains à ce jour au Canada cela serait irréaliste (comparé à 2,639,520 au total d’actifs issus des minorités visibles sur 3,634,845 total d’immigrants*) de vouloir créer une enclave. Là où tout le défi réside s’est de nous permettre de réaliser une transition de l’économie informelle à l’économie formelle en intégrant entre autres le système fiscal et en ayant un poids substantiel dans les décisions des dirigeants. Le tout en partageant et valorisant notre propre culture des affaires.En effet, il a été souvent question pour l’élite africaine d’apprendre et d’appliquer des modèles économiques qui n’intégraient pas les réalités locales et tout particulièrement la force informelle et intrinsèque qui nous habite et nous distingue lorsqu’elle baigne dans une propension à la spiritualité et à l’abnégation. Ce profil que nous partageons avec d’autre pays du sud ne nous a pas encore permis d’émerger des situations marasme économique et dépendance aux effets des crises créées dans d’autres sphères économiques. Mais le moment est là où le déclic va s’opérer…

L’économie a été mondialisé par le passé mais je crois que sa nouvelle concentration, par un socle consolidé autour de communautés inter reliés et qui se définissent autour d’un avantage concurrentiel naturel qui s’échange, donnerait plus de stabilité au système financier jusqu’au prochain cycle de mondialisation légitime. Voilà donc un avenir tout tracé pour les générations d’entrepreneurs ethniques qui devront tenir compte de la force de leur identité tout en jouant le jeu de compétition dans l’économie de marché pour garantir l’essor et le développement économique de leur communauté.

« La voie de retour à un âge d’or des civilisations reliés à l’Âme du monde passe par le sacrifice des efforts son élite au combat »

Le pouvoir de nos mains

Les flux migratoires pour raisons économiques qui ont amené à l’identification puis à l’étude de l’entrepreneuriat ethnique dans les années 70, ont renforcé la présence des diasporas dans les Cités des pays industrialisés. Cette saignée pour les terres mère est pointée du doigt comme un élément de plus concourant à la faible capacité de leur affirmation sur l’échiquier international. J’orienterai à présent mon propos sur le continent africain en sachant que ce qui est décrit est valable pour d’autres régions.

J’ai parlé un peu plus haut « d’affirmation sur l’échiquier international » et non de « lutte contre le sous-développement » car il semble à présent clair à l’esprit de plusieurs acteurs économiques et intellectuels, tel le professeur Obenga du Congo, qu’il est plus judicieux de bâtir autour d’un projet de construction que sur un affranchissement d’une tare qui semble profondément ancrée dans les habitudes et dont l’entretien profiterait à certains de façon tacite. La motivation dans l’effort à fournir n’est pas la même. Doit-t-on passer son temps à pleurer un pied amputé ou apprendre à vivre avec une béquille?

Il a déjà été question ici de parler de la gouvernance des pays du continent qui a poussé plusieurs d’entre nous à choisir l’exil en attendant qu’un semblant de droit ou conditions économiques existent pour garantir un retour en bonne et due forme. A cette gouvernance j’ai appelé à un effort dans l’attitude de chacun car on ne peut changer l’état d’un peuple que si chaque individu qui le compose consent à changer lui-même à son niveau. Les données sur l’Afrique ont toujours été contradictoires tant les disparités sociales sont grandes. Autant les grandes puissances multiplient les plans stratégiques pour lier des partenariats avec le continent autant la satisfaction des besoins de base par les couches populaires se dégrade. La lutte contre la pauvreté reste un chapitre idéologique dans les agendas de la plupart des gouvernements qui s’en servent pour faire bonne figure et avoir accès à du financement d’infrastructures fantômes qui se liquéfient ou s’évaporent dans des comptes en banques où la loi d’une thermodynamique financière demeure rarement réversible.

Que pouvons-nous alors faire en tant que membre des diasporas dans ces Cités? Bon nombre d’entre nous sommes privés du pouvoir de vote tant que nous sommes hors de nos terres. La politique est une voie de résolution possible de ces iniquités mais je pense fermement que le véritable pouvoir vient de l’économie et du poids que représente le revenu des membres des diasporas par rapport au Produit Intérieur ou National Brut des états. Inutile de s’aventurer à déclarer systématiquement nos activités dans les terres mère pour alimenter une fiscalité locale. La solution serait plus d’œuvrer par des moyens alternatifs comme l’investissement direct ou indirect dans l’Inc domestique ou encore le jumelage avec des entrepreneurs du continent. La portée de cette initiative ne serait être la même selon l’origine et la taille même de nos patrimoines ainsi que selon la nature de notre parcours d’immigrants. Comme dit la chanson « les moutons se baladent ensemble mais ils n’ont pas le même prix ». Certains membres de la diaspora ne sont que l’extension d’une élite locale aisée et n’ont aucun mal à envisager de fructifier leur patrimoine par des placements garantis par la présence de membre influent resté sur place. Sans fermer la porte à ceux-ci car « la diversité est l’unité », j’aimerai m’adresser plus particulièrement à ceux dont l’installation dans les Cités est une victoire pour toute une famille voire une communauté. Le recours aux virements internationaux est plus qu’une nécessité pour soutenir un parent pour un deuil, la rentrée des classes, un achat lourd etc. C’est à vous que revient principalement le pouvoir des mains pour réaliser le saut quantique dans les revenus c’est-à-dire un relèvement des minimas sociaux par les couches populaires elles-mêmes.

Être entrepreneur ne veut pas dire seulement travailler dans les BTP ou encore être un homme d’affaires. Être entrepreneur c’est aussi être acteur dans l’espace mondial (en référence à la notion développée par Bertrand Badie de Science Po. Paris). A ce titre les membres des diasporas des Cités des pays industrialisés ont le pouvoir d’agir et d’interagir dans l’économie de leur pays respectifs et du continent en créant des conditions favorables à l’établissement de patrimoines individuels ou collectifs transmissibles. « Si tu vois un homme qui a faim, donne-lui un poisson : tu le nourriras pour un jour. Mais apprends-lui à pêcher et il se nourrira toute sa vie » dit le proverbe chinois. A chacun l’opportunité de contribuer par un investissement financier, en intelligence ou logistique à l’affirmation d’un acteur économique domestique qui a son tour pourra embaucher ou à défaut améliorer les conditions de vie de sa famille. Et la chaine peut être longue. La diaspora peut devenir le meilleur partenaire de coopération économique du continent dans une dynamique qui est au confluent de la meilleure gouvernance des états. Cela prend non pas du temps mais le temps de chacun pour parrainer une échoppe, s’engager dans du micro financement, lever des fonds, envoyer du matériel ou lancer un blog sur l’économie, les libertés politiques ou la géopolitique, des connaissances techniques… Certains le font déjà mais vous? Que dire si tous nous le faisons systématiquement selon nos capacités comme un devoir citoyen ou un engagement social? Le pouvoir de nos mains, fruit de nos efforts, est immense. C’est le pouvoir de changement que détient notre génération à un moment crucial où il est possible d’affirmer l’économie africaine sur l’échiquier international. Le pouvoir de nos mains c’est la solidarité pour son prochain prit dans le piège d’une aliénation insidieuse et injuste. Le pouvoir de nos mains c’est le pouvoir d’Afrique en marche qui compte sur tous ces filles et fils pour son essor. Le pouvoir de nos mains c’est notre force!

« La peur de l’émancipation est plus douloureuse que les blessures de l’émancipation elles-mêmes. Elle maintient dans une obscurité factice qui aliène l’esprit bien que le cœur soit sain et fort. On ne combat pas l’obscurité on suit la lumière. Cette lumière est la foi en une économie panafricaine puissante et affirmée »

Je me souviens

Le mois de février au Canada, et surtout au Québec auquel je me référai, est l’occasion de célébrer le parcours de nombreux héros de la cause Noire. De nombreuses activités sont au programme de ce mois qu’on a eu l’amabilité de consacrer à notre communauté ou Peuple si on fait fi des contraintes de territoire et de souveraineté éparses pour mettre en avant la force unique de notre diversité. Février, mois court, mois froid, mois pendant lequel les membres de la communauté hibernent pour la plupart et doivent faire preuve d’un grand courage pour montrer leur soutien aux rendez-vous de la programmation. Ne serait-on pas mieux dans un mois d’été à refléter la chaleur de nos âmes, de notre rapport à la Nature comme ça a toujours été le cas sous les latitudes de notre environnement légitime ? Ce mois de faits vrillés ne m’empêche pas de voir les conditions actuelles des immigrants de notre communauté qui sont souvent reçus mais pas toujours inclus ou du moins pas là où ils mériteraient de l’être. Le fait de changer le nom d’un ministère ne change rien à la réalité sur le terrain mais montre soit que le mal est à présent considéré ou qu’il est exposé au vu et au su de la société tel un serpent d’airain pour conjurer la grogne qu’on serait en droit de manifester face à tant d’iniquité.

« Au pays des aveugles, les borgnes sont rois » dit l’adage. Après avoir fait miroiter toutes sortes d’idées sur mon futur règne d’immigrant qualifié (si ce n’est « califié » en dupe) au terme d’une sélection minutieuse, la réalité a été tout autre une fois « chez nous ». Loin de m’imposer aux borgnes, j’ai perdu mes yeux et perdu de vue mes connaissances, mes compétences et presque la richesse de mes valeurs culturelles pour me ramener au niveau de l’accueillant peu friand de ma prétention à faire me faire valoir. Alors pris dans le tumulte de la lutte pour un meilleur quotidien, je prends à mon compte la devise de mon oppresseur et « je me souviens ». Je me souviens de mon parcours. Moi l’immigrant nouvelles marchandises échangées pour bâtir la richesse d’autres nations. Accueilli, difficilement inclus et intégré à titre posthume.

Je me souviens, jeune, avoir été poussé au départ par les craintes sur mon futur que faisait peser les tenants des comptoirs dans ma terre natale. Ces nouveaux administrateurs qui ont ma peau mais prennent le pot avec les mêmes vendeurs de miroiteries et de plaisirs qui durent le temps d’un règne ou qui règnent le temps qu’ils durent. Exilé pour acquérir la connaissance et la compétence que ne peut offrir ma patrie, je prends alors de la valeur sur le marché international de la main d’œuvre qualifiée. Je me souviens le rejet de mon maître de formation ne pouvant m’intégrer à l’économie locale saturée en savants de toutes origines coloniales mais pas assez locales. Choisir et non subir tel est l’équation. Je me souviens m’être tourné vers le cousin innocent et appelant. Dans sa lutte fratricide pour la langue, l’Abel province me veut pour yeux. Pour yeux tout seul. Victime d’une injustice d’intégration à l’échelle fédérale qu’elle me fera subir à son tour individuellement.

Dans ce long périple pour me faire une place dans la société d’accueil, je ne me souviens pas avoir été heureux. Est-ce dû à la condition d’un Peuple plongé dans l’insuffisance de revenus et les calculs pour les fins de mois difficiles ou encore la contorsion d’identité de ceux qui veulent montrer pattes blanches et refléter le modèle de réussite généralement observé? Réussir c’est avoir une maison, une activité professionnelle, une famille à deux enfants, une voiture par conjoints… (Suggestion de présentation l’abus de dettes est dangereux pour la santé). La deuxième génération aura sans doute le défi de ne plus troquer leurs rêves pour la survie ou l’honneur. Me souviendrais-je de mes frères ayant directement étudié icit et pu ainsi bâtir un réseau, arme indispensable et utile pour déjà trouver un stage puis s’intégrer, une fois la fameuse étape de la sélection passée. Me souviendrais-je aussi de tous ces parcours oubliés et qui s’achèvent au point de départ dans une forme géométrique bien connue de notre histoire : Afrique- Europe- Amérique du Nord. Le mois de février doit être tourné aussi vers l’avenir pour que cette réalité devienne ce que d’autres étudieront comme fait du passé si nous nous levons tous pour donner un poids économique à notre communauté par notre réussite de carrière ou d’affaires que notre voix soit prise en compte dans les décisions qui concernent nos « chez nous » d’exil et d’origine. Alors je me souviens et « je me lève pour l’affirmation économique des diasporas Noires ».

Je vous invite à vous enrichir

Quel environnement socioéconomique envisagez-vous pour vos vieux jours? J’irais encore plus loin, comment voyez-vous l’avenir de vos enfants, neveux ou nièces…? Doit-on espérer un recul de la pauvreté, de la précarité ou tout simplement de l’insuffisance de revenu par le fruit de vos efforts actuels?

De tout temps, il a été question du combat d’une génération pour ouvrir l’étau des privations sociales vécues par notre communauté et permettre aux descendants de jouir d’une meilleure place dans la société voire dans le monde. Notre histoire est remplie d’acquis obtenu au prix du sang, de sacrifices en tous genres et un seul mois ne suffirait pas pour être reconnaissant de cette longue chaîne de personnages illustres ou non qui se sont consacré corps et âmes à ce dessein. Après une origine glorieuse qui a influencé plusieurs civilisations, notre communauté affligée dans son sein et à travers le monde par des nombreuses injustices, se voit encore remettre le défi de franchir une étape supplémentaire vers sa réhabilitation dans le concert mondial. Ce défi est tout simplement l’accession au pouvoir décisionnel par l’économie. C’est un saut quantique dans les revenus des classes populaires.

Je définis le pouvoir comme une responsabilité temporaire dans la gestion du patrimoine transmissible d’une communauté. Ce patrimoine qui doit être la clé de notre reconstruction est composé de deux éléments indispensables : La Richesse et la Fréquentation. La démarche étant de franchir progressivement les paliers vers cet accomplissement socioéconomique par le fruit des efforts de chaque génération où qu’elle soit dans le monde.

En ce qui concerne la richesse, j’ai déjà mis l’accent sur le rôle privilégié des diasporas dans l’action économique par le truchement du monde des affaires et de la force de sa capacité d’investissement directe dans des secteurs qui touchent tout particulièrement les membres de la communauté dans les Cités ou sur les terres mères. Nous avons, non pas un droit à l’enrichissement, mais un devoir à l’instar d’autres communautés qui ont montré leur capacité à se relever après des années de guerres. Le virement régulier pour faire vivre une partie de la famille n’est pas dans mon propos. Il s’agit ici de créer des initiatives ciblées pour créer un impact local et à terme créer des emplois. Je pense notamment à l’investissement dans des micro-projets informels qui sont amenés à se développer et à porter du fruit. On ne peut s’en remettre à la seule volonté des dirigeants qui font ce qu’ils peuvent en mettant l’accent sur les infrastructures prévues pour durer plus d’un mandat. Nous parlons, nous, de générations d’Hommes qui peuvent trouver une porte de sortie à leur situation économique par la solidarité communautaire. Cela demande de savoir s’identifier à celle-ci et d’en tirer un minimum de confiance. Quitte à le revendiquer ou non.

En matière de confiance, un travail colossal a été abattu et continue d’être réalisé pour réinsérer l’Homme Noir dans sa légitimité historique. Ce combat doit aller de pair avec celui de conservation du meilleur des traditions culturelles qui ont cours encore de nos jours et qui renforcent le poids du jeune Noir ou de la jeune Noire dans les échanges mondiaux qui s’intensifient non seulement avec les progrès technologiques tels les communications et le transport aérien. L’Homme Noir peut ainsi prendre sa place dans le concert des nations sans perdre ses propres racines comme nous l’avait indiqué Amadou Hampaté Ba.

C’est donc une invitation à un double enrichissement : l’un par le patrimoine et l’autre par l’identité. C’est à cette condition que nous pourrons faire durer notre civilisation qui est mise à mal par l’entropie générale créée par la dernière mondialisation. Il est temps de se ressourcer dans la communauté et de se repositionner avec ce qu’elle offre de mieux en matière de karma, capital, qualité et de capacité de chaque individu. Cette invitation ne saurait être complète sans un programme du déroulé envisagé de cette aventure que vous pouvez déjà retracer dans d’autres de mes écris. Alors, à vous de choisir…

« La réhabilitation de l’Homme Noir et de sa civilisation à l’avant-garde de l’évolution de l’humanité est un processus déjà enclenché et qui demande la participation de tous les membres de la communauté en tant qu’éléments essentiels de son apothéose »

Réapproprions-nous notre Futur économique!

L’Histoire est faite de cycle et de progrès à l’instar de ce que l’on observe dans la Nature et par l’évolution de l’humanité. Telle une roue qui avance sur le chemin tracé par le Temps. Le monde Noir, autrefois prospère, a connu le déclin classique des grandes civilisations lorsqu’il s’est éloigné de sa voie d’essence. Cette descente aux « Enfers » a connu plusieurs épisodes de domination par ses colocataires de l’œcoumène. Notamment lorsque ceux-ci ont profané bois sacrés et totems pour imposer un Dieu qui soumet au Sabre ou se justifie dans un bréviaire. Malgré tout l’heure est à la renaissance pour ce peuple qui, depuis, vit disséminé aux quatre coins du globe. Ce renouveau, devant nécessairement passer par l’économie, s’amorce sur des indicateurs à la fois favorables et demandant en attention et efforts redoublés. Face à cela, l’accueil que l’on est en droit de lui réserver est celui de la réappropriation de notre identité mais surtout de notre futur économique.

Pour préciser ce que j’entends par cette renaissance et cette réappropriation (plus forte que le changement ou l’émergence déjà prônés), il ne s’agit pas d’un désir de pureté, exprimé dans un retour aux « sources » car le mal a été malheureusement déjà fait, mais d’une simple aspiration à une forme de sainteté (dans son sens premier). C’est-à-dire au respect de notre civilisation et à la considération de sa spécificité. Que certains choisissent la « rupture » avec toute autre partie prenante géostratégique, créant ainsi une isolation de fait, est une « ambition » qui doit se refléter dans la politique et les moyens de mise en œuvre. Nous choisissons la réappropriation de notre héritage humain pour maintenir l’équilibre des forces en présence.

Revenons sur notre diversité si caractéristique. Il est dur de juger les effets des partenariats et des mesures internationales sur la performance des pays et leur potentiel de croissance. L’âme d’un peuple est faite du capital et des qualités humaines des individus qui le constitue et de leurs capacités d’actions. Si les uns, habitués à la richesse et un état providence, peinent à mettre la main à la pâte, d’autres peuvent être excéder de fournir des efforts quotidiens pour un faible résultat dans leur PIB et leur rayonnement international. Toujours est-il qu’il est bon temps de s’unir (se fédérer) et de faire cause commune à la fois pour réduire la pauvreté lancinante et les disparités sociales aigües et chroniques, mais surtout réagir contre la grande menace d’aliénation économique dans un rôle de consommateur et d’observateur. C’est un énième rappel.

L’Afrique, « goût liver », saveur de la source de sa force vitale, est un géant qui dort pendant que son nouvel ennemi et prédécesseur dans le Salut économique, « little prussien », la lie habilement. Excusez mon franglais. Le pays « little prussiens », la Chine, était caractérisé jadis par la même pauvreté, vivait de la même force informelle que l’Afrique et était dominé par d’autres. Grâce à la vision d’une série hommes, à la « rupture » temporaire (d’un peuple et non de plusieurs nations, ethnies, tribus…) avec le reste du monde, il a su faire sa transition puis sa conversion à l’économie de marché au point d’être un gouffre excessif (sinon goinfre) en ressources.
Mondialisation oblige, La Troisième a vu s’opposer depuis un certain nombre d’années, une partie du monde arabe dit « terroriste » contre les « financiers » pour le contrôle des cours de l’or noir. L’après mondialisation, autrement dit, ce que j’appelle l’économie de communauté voit s’amorcer La Quatrième de notre ère qui est résolument économique contre la poursuite des excès du made in China et le contrôle des cours de l’or vide. L’or vide? Oui, la Connaissance. Celle sans autre couleur que le vide. Celle qui mène à des stratégies économiques et à la valorisation du peuple. Celle qui, par les modèles conceptuels, permettent de s’imposer au reste du monde. La Chine a su exiger le transfert de la connaissance de ces partenaires économiques avant de devenir incontournable dans l’échiquier international; nucléaire en sus.

Si nous devons limiter l’analyse aux enjeux sur le plan du prochain modèle de référence mondiale et de l’importance que la Connaissance y joue. L’Afrique doit faire valoir sa présence en comptant sur sa Diaspora, dans le sillage des tigres d’ailleurs, semés galets, bardés de diplômes, d’expérience et de ressources. Cette Diaspora doit guérir ce sentiment de traîtrise de profiter de conditions de vie pseudo confortables dans les Cités et de rester à l’abri des défis de survie de la population locale. Il s’agit du monde Noir qui doit établir des liens de coopération économique privilégiés avec des frères alliés poursuivant aucun intérêt d’impérialisme ou de surexploitation. Ainsi l’Inde ou le Japon seraient-ils préférables à la Chine? Demandons à nos sages éléphants ce qu’ils en pensent. On ne peut être dépositaire de la Connaissance et constituer la majorité de l’effectif des pauvres à travers le monde. Avant de nous plaindre des iniquités subies çà et là, renforçons notre pouvoir économique par toute forme de réussite. Faire émerger le modèle du made in Africa (and Diaspora) nous impose donc de toujours croire en le Futur, de croire en nous et surtout d’accepter de reconstruire ensemble.

L’histoire se répète donc et les tableaux prophétiques et allégoriques s’invitent dans l’économie avec ses archétypes (Gog et Magog, Mahdi, Messie, Dragon, Femme etc.) et ses récits qui ne font que changer de contexte. Mais si, il faut un Messie pour arrêter un autre Messie surtout quand il a perdu l’œil, qui le reliait autrefois à notre paire D’yeux (que Son nom soit sanctifié!), et qu’il devient borgne et faux. Doit-on penser que c’est à ce prix que notre ère vaincra la pauvreté et mettra plus d’équité dans la répartition et l’accès aux richesses de la planète.
« L’Afrique est à nouveau le théâtre d’une évolution économique et intellectuelle d’où est créé le prototype de la nouvelle humanité »
Le Soutra de Kama. (Kama’s Sutra)

Ainsi ai-je observé. Le Mahdi (le Dirigeant) voyageait alors sur le lieu de séjour des Simples bien guidés dans la Terre de Virtuel proche de l’e-Monde, en compagnie d’un groupe de 7 « Métchéwè », qui étaient tous des juges, respectés de la communauté, et de grands consultants (ou sages). Ils étaient appelés : l’Associé, l’Investisseur, le Coordonnateur, le Comptable, le Commercial, la Relève et le Mentor. Ils faisaient partie des consultants les plus éminents.

De plus, le Mahdi était accompagné d’un nombre incommensurable d’entrepreneurs – Éco animistes qui demeuraient tous au stade de la sainteté et qui étaient dotés de myriades de vertus (Information, Site Web, Monnaie) sans limite. Leurs noms étaient sur le net. Ils étaient parmi les grands profils les plus influent.

De plus, le Créateur et le Grand Ami des Simples, étaient présents, ainsi que les deux prophètes messagers, et les quatres piquets de l’univers (Awtad). Ils étaient parmi les plus éminents pôles du conseil des dieux. Et, des autres dimensions, un nombre sans limite de dieux, bouddha, Anges, et djinn vinrent s’asseoir en groupe pour étudier la Méthode Ka.

A cet instant, Le Seigneur s’adressa à Kama, « Vous devriez vivre dans les Cités d’occident et dans les milliers de diverses terres mère car il y a un royaume de Dieu appelé « Le Royaume Noir » et dans ce royaume règne un Seigneur dont le nom est Omar, « Le Tout Ami » et « Le Juge, le Sage » ; une Énergie, une Conscience à la Modération parfaite qui a complètement transcendé la Paie et installé la Paix des Simples par le Pouvoir de l’efforts.
« De plus, Kama, quelles est l’origine de ce royaume, appelé « Royaume Noir » ? Kama cette dénomination a pour essence la promesse faite aux êtres ayant guère de patrimoine, d’en bâtir un communautaire tout en vivant au quotidien avec des revenus suffisants grâce à une spiritualité alliant Islam et Animisme; Bouddhisme et Réalisme, Hanafisme tous cinq au sens universel. C’est la raison pour laquelle ce royaume est appelé « Royaume Noir ».

« De plus, Kama, constamment dans ce royaume Noir, cet Éden, prévalent sept principes simples guidant l’effort et la confiance. Ils sont 1) La Richesse simple, 2) Le regroupement simple, 3) La nécessité simple, 4) Le partenariat simple, 5) L’émancipation simple, 6) La gouvernance simple, 7) l’héritage simple. Ces principes s’accompagnent d’un état d’Amour simple pour les réaliser. Kama, dans cet Éden, tels sont les permanentes Attitudes simples facilitant l’essor économique. C’est la raison pour laquelle ce royaume est appelé « Royaume Noir ».

« De plus, Kama, constamment dans ce royaume Noir, cet Éden, prévalent 11 états stratégiques qui guident la gestion des projets ethniques et informels. Quels sont les 11 états du développement de cette stratégie ? 1) Laisser passer, 2) S’abandonner, 3) S’essayer d’abord, 4) Dominer, 5) Être organisé, 6) Éprouver, 7) Être assidu, 8) Prendre soin, 9) Assainir, 10) Être Lean, 11) Oublier. Ceci accroit la confiance, le plaisir et la richesse de l’entrepreneur ethnique ou informel pour lui permettre de s’accomplir. Les 11 états sont le fruit de la pratique de quatre familles spirituelles. Ces quatre familles spirituelles sont celles élues par Dieu au-dessus de tout le monde. Il y a la famille de l’Énergie (Libido), de la Conscience (Plaisir), de la Parole (Confiance) et du Livre (Connaissance). Elles sont associées à quatre couleurs : noir, rouge, jaunes et blanc. De plus le vert représente l’Essence de la force vitale et le bleu, la famille de l’antimatière (ego). Kama, dans cet Éden, tels sont les permanents attributs de la foi de Simplicité et de la Gnose Noire. C’est la raison pour laquelle ce royaume est appelé « Royaume Noir ».

« De plus Kama, constamment dans ce royaume Noir, cet Éden, au moment des six repas du jour, lesquelles sont des occasions de repos, où se ressource le corps et l’âme par l’alimentation et la méditation. Ce sont des occasions de détente et de calme. Les êtres peuvent mieux éprouver les Sentiments simples, entrer dans les moments simples, partager des intuitions méditatives et user de la monnaie avec modération. Avec la Patience et la Bonne humeur s’installent la Paix et la Paie dans un Monde appelé à la Modération : « Chaque Homme est important aux yeux de Dieu. » Ces perles complétées des exhortations « N’ayez pas peur » (de vivre, donc de faire l’effort de courage) et « Point de contraintes en religion » (de Simplicité, donc de faire l’effort de lâcher-prise vis-à-vis du Futur) soutiennent la Nature simple de l’être et de la Vie faite de Confiance en Dieu dans cette ère, ce Monde. Kama, dans cet Éden, tel est l’essentiel de la Voie dite Noire des entrepreneurs ethnique et informel alors appelé Éco animiste. C’est la raison pour laquelle ce royaume est appelé « Royaume Noir ».

« De plus Kama, quelle est la genèse, dans ce royaume Noir, cet Éden, à l’origine du nom « Le Tout Ami » ? Kama, cela vient de l’Initiation de l’Élu, le Témoin silencieux, et de ces attributs de Vicaire du Maitre du Temps, L’Arche et le Sabre. C’est par la Définition et la rencontre avec la Vie que cet Éden a été appelé Al Quasar. Kama, le Seigneur du Temps, la Vie est immanent par l’Animisme, transcendant par l’Islam et permanent par l’Éco Animisme (Force vitale ; Énergie pure). Il juge cette ère et cette communauté sur l’outrance vis-à-vis du Temps. Kama, de quoi est formé le Seigneur du Temps Omar? Kama, il est formé de la Mer de Lumières OM et du Souffle de Feu Râ. Il vient de El, le Maître absolu. Kama, depuis cet instant le Seigneur de ce royaume œuvre par la Spirale, sa Loi de gestion, constante et vivante. Cette dernière concerne le Peuple de l’uniforme Noir d’abord, puis son prolongement dans celui de sang Noir. C’est la raison pour laquelle ce royaume est appelé « Royaume Noir ».

« De plus, Kama, ce royaume est le portant de cette Attitude de l’effort continu (toute une vie) et naturel (calme) appelé le Lean Intention qui a pour projet la reconstruction et l’usage d’un corps de connaissance visant à contribuer à l’essor économique des peuples opprimés, principalement par la renaissance Africaine. L’enseignement de la Méthode et la mise en place de nombreux Ka par franchise soutien l’implantation progressive d’un système de marché d’intégration issue de la philosophie informelle dans les économies locales pour les membres de la Diaspora dans les Cités et les couches populaires dans les terres mère. Ayant un bagage intellectuel ou culturel à valoriser sous forme de main d’œuvre, origine de la migration (pour diverses raisons dont économiques et humanitaires), mais détruit à l’arrivée faute de réseau (relais de l’information et de l’action), ils connaissent la frustration et l’urgence des situations financière précaires. Celles-ci sont peu propices à l’intégration socioéconomique par l’insertion professionnelle ou entrepreneurial. D’où l’apport de cette approche alternative définissant l’économie de communauté et manifesté par l’entrepreneuriat ethnique et informel qui peuvent être des solutions définitives ou de transition pour réintégrer le système de marché néo-libéral de façon compétitive ou la société d’accueil avec un patrimoine transmissible. A terme c’est l’accomplissement en affaire qui est le fruit potentiel pour honorer les deux responsabilités de tout Éco Animiste, Croyant, Simple bien guidé:

• S’accomplir spirituellement et matériellement
• S’affranchir des contraintes matérielles afin de favoriser l’accomplissement spirituel.
Quand Le Tout Ami eut fini la révélation de ce soutra, les Noirs de Kama, c’est-à-dire les Croyants naturels, ainsi que les ancêtres, les visionnaires et les dieux soumis, Anges et djinn, tous dans le grand conseil en écoutant le Message du Tout Ami s’apaisèrent, et simplement s’abandonnèrent, nourrirent et développèrent cette Graine de l’Arbre de Vie (Mouvement social, responsable et d’une Conscience universelle).

Adapté de la version courte de « Le Soutra de la Terre Pure d’Amitabha » source http://djigmetenzin.jimdo.com/

L’hospitalité a quel prix?

Il m’est arrivé d’observer le périple d’étudiants, de mains d’œuvre qualifiées, d’entrepreneurs etc. et de me questionner sur les motivations profondes de l’accueil voulu et non subi de ressortissants d’autres contrées du globe. Il m’est apparu que les Systèmes bien huilés la majorité de ces pays avait besoin de bras et de cerveaux corvéables à souhait pour combler les espaces de production délaissés par les populations locales. Il faudra toujours des esclaves pour faire avancer les drakkars. Ceci, bien sûr, reste un procès habituel mais réel fait aux Cités où se parque notamment la diaspora africaine (comme tant d’autres). Sortant de la facile victimisation, mon regard s’est porté sur nos propres pratiques de l’hospitalité. L’Afrique est reconnu pour sa tolérance à la diversité (excluant paradoxalement la fierté Arc en ciel) et le bon traitement de l’étranger sur son sol (au prix d’une abnégation aliénante) mais à y voir de plus près, rien ne justifie de se reposer pour autant sur nos lauriers.

En effet, cette hospitalité dont certains en font un point d’honneur voire une valeur de société comme la très célèbre « Téranga », est accompagnée le plus souvent d’un prix de séjour parfois bien dur à payer. C’est simple. Les conditions socioéconomiques critiques ont bien souvent imposé aux populations locales de lutter pour survivre au quotidien. Toute opportunité pour avoir du revenu est la bienvenue et un bien voulu. Ainsi, s’installe la fameuse spéculation sur le prix et avec elle une forme de malhonnêteté (appelons les choses par leur nom) dont la cible devient celui qui n’est pas de la communauté. Pour caricaturer le fait, on parodierait la formule consacrée en « ils vous accueillent les bras ouverts et réfléchissent au prix qu’ils demanderont pour votre séjour. » Vous êtes sans doute familier avec ce jeu de négociation, parfois agaçant, pour l’achat d’un produit ou d’un souvenir lors d’un voyage. Le touriste est le dindon de la farce par excellence et c’est un fait qui semble universel. Mais qu’en est-il du comportement vis-à-vis des non touristes, frères d’autres contrées en intégration ou de passage, diaspora de retour sur le sol, locaux parlant avec un accent etc. qui ne s’insèrent pas forcément dans le tableau « du robin des bois » dépouillant les riches pour nourrir les pauvres ?

La pratique est noble et semble-t-il équitable. Mais voilà le Monde évolue et l’Afrique aussi. La mobilité des personnes pour tout type de raisons possibles est de plus en plus une réalité. Les communautés qui maintiennent ce genre de comportement envers des « non comme eux » ne s’adaptent pas à l’idée promue de « Panafricanisme » et de « Renaissance Africaine » qui commence à faire son chemin dans les esprits. Punir les frères africains d’ailleurs d’un prix qui est majoré parce qu’ils ne parlent pas la langue locale est, pour moi, une ineptie et ne cadre pas avec l’idée de fédération (ou d’union pour les plus utopistes) de l’Afrique. Soyons cohérent avec ce que l’on veut. Je ne pense pas que pour le moment il soit possible d’avoir des langues communes de communications, entre frères africains, autres que celles héritées de l’époque coloniale. Ne nous voilons pas la face sur cette réalité. L’étranger africain qui en parle une n’est donc pas un ennemi même s’il n’y associe pas le wolof, le pulaar, le fon, le lingala, etc. à chacune de ses pérégrinations.

Dans un ordre d’idée plus spirituel, cette spéculation enlaidie l’être en lui-même surtout lorsque le cœur qui est la référence en matière de jugement moral ne nous le reproche plus. Pour des pays dont la foi est importante, il est alors dérangeant voire choquant que cela ne soit pas dénoncé. On en vient même à considérer toute l’hypocrisie d’afficher une étiquette religieuse faite de grandes prières canoniques et de purification – quand ce n’est pas une justification facile du fait que « tout le monde est pêcheur » et que le sacrifice prophylactique d’un seul homme autorise à ne plus s’évertuer au bon comportement. Je les renvoie, dos à dos, respectivement à ces deux références : Coran LXXXIII, 1-6. et Mt 25, 34-40.

Il est donc urgent de mettre à l’agenda de la construction d’une Afrique fédérée, une philosophie de l’Attitude en communauté en plus d’une monnaie unique, d’une réappropriation de l’Identité par la connaissance authentique et le pouvoir économique issu de la création de la richesse. Pour ne citer que ces aspects. Cette construction ne peut reposer uniquement sur la gouvernance de nos dirigeants « biens et mets » mais aussi de l’action élémentaire de chaque individu à son simple niveau. C’est toute l’importance d’avoir une Vision commune, de la partager, et d’œuvrer en synergie à la concrétiser. Il est grand temps d’agir et de ne pas repousser « le jour du réveil » à la prochaine gênée ration.

« Bénis sois celui qui trouve en son frère africain l’homologue dans la mission de refaire du continent le centre économique et spirituel du Monde »

Keeping the informal spirit of community organizations

In the last decade, the financial situation has been critical for industrialized countries. Facing crises, most of the governments have chosen to cut in their budget and to restructure their economy toward internal and global performance in order to ensure a substantial growth in GDP. This results in many limitations for economic actors such as enterprises, universities, organizations and individuals. In the sector of community services, the main resources, consisting of grant from state institutions, has been reduced stressing and urging a new model of managing and working in these organizations (Non-for-profit, NGOs, charitable institution etc.).

The challenge is to maintain a certain level of revenue to continue to serve the community by diversifying the sources income with different paying activities and events. The dilemma here is to still report to funders to justify the use of the given money that decreases while, in the meantime, develop a “for profit” strategy to reach an ideal financial independence and sustainability. To achieve this transition or conversion, it is important to enhance the production in the organization. That means to rely and invest in the workforce to obtain the results described in the action plans. It takes a great management ability to choose the right way to deal with these three factors (budget, workforce and results) and position oneself.

The formal way will use laws and rules and will fit with administrations where the services are performant when it is standardized. The formal way uses systems as reference of order and control. In another hand, the informal spirit will invite the manager to show leadership and charisma in order to federate, motivate and bring together the workforce to goals (even unrealistic). The informal spirit is about attitude as medium of strength and drive. Team building activities are necessary to create and nurture a certain culture and cohesion.

Community organizations aims to support their members in the different areas of their needs. The genuine humanism, compassion and altruism of the workforce is the priceless capital that is involved to show empathy and solve so much field problems within marginalized neighborhoods or citizens. That’s why it is important to keep the informal spirit of community organizations and not devolve in killing administrative processes, induced by financial restrictions, or that’s might foster managerial tyrannies.

Doit-on choisir de s’engager à utiliser le Bitcoin pour remplacer le Franc CFA?

« Les révolutions sont rarement le fait des personnes exerçant le pouvoir de réformer mais presque toujours issu de l’exaspération des couches populaires en réaction à une forte et longue oppression. »

La fronde quelque peu incoordonnée que l’on observe contre le franc CFA peine à trouver des champions de cette cause suffisamment de taille ou un exercice de pouvoir d’une majorité conséquente de la population touchée pour de se désapparier avec son auteur. Paris audacieux, enjeux importants de part et d’autre, et risques non négligeables. A l’instar des combattants africains ayant servi pour des guerres qui ne les concernaient pas, les mains d’œuvres de migrants économiques se sont vues servir de l’a-guère qui n’aurait pas dû les concerner vu leur bagage intellectuel. Sollicités par les Cités et cités par les Sollicités, çà et là des voix s’élèvent. Seulement voilà, comme il y a quelques années pour la reconquête du pouvoir politique, le contraste des iniquités dans le pouvoir économique appelle une fois de plus le même sursaut non plus patriotique mais panafricain cette fois-ci. Mais la génération de la renaissance économique sera-t-elle à la hauteur de celle de l’émancipation politique?

Sans même rentrer dans débat purement technique du pour ou du contre d’une telle initiative, une simple observation de l’économie actuelle nous donne le La pour notre chant de révolution. Combien existe-t-il encore d’états qui se disent indépendants qui utilisent une monnaie de tutelle ? Le semblant de croissance africaine concerne hélas les mêmes secteurs économiques qui profitent à la production de plusieurs à l’extérieur et à la consommation d’une minorité à l’intérieur des états. Difficile de trouver des relais d’un « Message de meilleur partage des ressources » auprès de gouvernants pris entre les foudres hexagonales et le feu des pré-carrés vivant des réalités de pays difficilement gérables sans assistance, dit-on. L’espoir venant de l’alibi a été réduit au chaos et sans doute servi de mise en garde pour d’autres. Pourtant les faits sont là :

« Nous sommes arrimés à l’économie d’un pays qui ne possède pas de modèle commercial clair lui-même et qui se maintient tant bien que mal dans le concert international par le truchement de sa diplomatie ou de son imposition sur ses anciennes possessions coloniales. Comment envisager un redressement puis une renaissance lorsque nous portons à notre cou un tel joug qui par effet d’ascenseur se hisse avec rictus d’ajournement de galères à chacun de nos mieux ou glisse avec dictat d’ajustements décalés à nos baisses de formes. »

La vision que je partage ici est de nous dissocier de ce système vampire, entretenu involontairement ou pas par nos éminents représentants, par l’initiative personnelle, indépendante et collective d’échanges décentralisés. Le bitcoin offre une alternative intéressante pour nourrir ces échanges économiques, d’abord entre membre de la diaspora, entre diaspora et les terres mère, entre états utilisant le Franc CFA puis entre n’importe quel état africain. Dans une mode d’instauration d’un panafricanisme économique qui doit précéder celui des idées et de l’identité car on est réellement respecté et entendu lorsqu’on représente un pouvoir économique certain. Au risque de me répéter cette révolution demande de la volonté et un changement d’attitude. Du développement et de la familiarisation avec des solutions de paiement en ligne utilisant cette monnaie au deuil de la thésaurisation sous le matelas pratiquée par le commerçant frileux des banques. Ces dernières offrent progressivement des comptes en bitcoin. Une voie entière s’offre pour des pionniers africains des technologies qui veulent œuvrer sur ce vaste chantier. Commencez à vous y intéresser dès aujourd’hui ! Le tout est de saisir tout le potentiel que représente le bitcoin pour l’émancipation économique de l’Afrique et de suivre la vague de son déploiement en étant à nouveau des précurseurs dans ce domaine. Tout commence par la volonté.

« La Victoire est le fruit de la préparation, de l’effort et du réalisme sur le terrain mais, avant tout, une question de sincérité dans la cause soumise à Dieu. »

« Black lives » mateur

« Black lives » mateur. J’excuse mon franglais pour exprimer mon rire du moment. Mon rire est Noir et sans l’air, il ne me reste plus que l’ire. Peu de chose à lire des vidéos à voir et à faire circuler. Des photos à émouvoir et à nouveau voir. Les mateurs de la condition du Noir en ont pour leur argent, art « gent » avec des gants: voir s’émouvoir, réagir d’une e-conne d’affect voire oser manifester. Les mateurs ont déjà baissé les bras. Quel réel pouvoir a le Noir sur ces antiques prédateurs quand le talion mène à la joue droite et que le pardon grandit. A ce jeu-là nous sommes des géants dressés par l’abnégation et les couches de principes religieux qui existent déjà dans le monde Noir. Oui où la présence immanente de Dieu en toute chose prônée par l’Animisme empêche de faire le mal sous peine de sanction de la nature ou de la communauté.

Le mateur ne croit plus en lui. La perspective d’un Futur occulté par une lourde pierre n’encourage plus le cœur à vivre. Juste subir. Pour certains affranchis jouir. Et mourir. Encore une image de tombeau. Qui démentira le mateur? L’audace d’une minorité à bout. Qui cessera de mater pour mater avec Justice et Sagesse le mateur. Lui faire comprendre qu’il y a des limites à respecter pour l’équité de la Vie sur la Terre et dans le Monde sous l’égide du Ciel. Et nous y parviendrons : maté pour la réussite de nos vie Noires.

« Black lives » mateur, je poursuis avec mon franglais pour exprimer mon ire du moment. Mon ire est Noire et avec l’épée, cela me semble pire. Ça va du mal au pire et le pire c’est notre caution. Des modèles des Attitudes à aimer et à nos veaux s’adonner. Le mateur et garant de l’oppression du Noir dispose d’assez d’agents, a-« gents », sans gants. Ne vous limitez à ceux qui « servent et protègent » (serres et prothèses) en occident, à ceux responsables de l’octroi d’un titre de séjour, de voyage ou autre document que le marabout n’a pas vu venir. Ils ne sont que les pions d’autres mateurs beaucoup plus grands qui les déplacent.

Ce sont les serviteurs d’un Système créé pour dominer mais qui domine à présent ses créateurs. Un Deep blue (d’IBM) rebelle qui « bât » du plus iniques au plus technique. Nous avions perdu la puissance d’imposer l’awalé en lieu et place des échecs. Alors nous échouons à comprendre un jeu qui ne nous ressemble pas. Et qui démontera le mateur ? Le Cri, le réveil des consciences face à une menace mâle de disparition du maté, dépositaire de la connaissance de Dieu. C’est cette Afrique qui renait, ce Monde Noir qui sors de l’ornière, ce passé restauré et enfin ce Futur économique que l’on doit se réapproprier à tout prix pour qu’on ait une assise légitime pour décider de l’accomplissement du destin de notre civilisation dans tous ces aspects. Et nous n’y sommes pas encore. Nous voilà maté dans nos vies Noires.

« Black lives matter » avec un thé en plus on aura moins eu. Quittons le style prose à hic pour l’action.

Nous en tant que Noirs et sympathisants de la cause Noir luttons contre un Système voire un principe qui date de la nuit des temps. Chaque génération y a eu droit. Certes le Noir a dominé pendant une période mais l’histoire est faite de cycles. Pour ceux qui rêvent d’un retour radical à l’Égypte ancienne, l’histoire a drainé des faits et des phénomènes sur lesquels on ne peut plus faire table rase. Nous vivons le métissage dans bien des domaines sans que ce ne soit vu comme des mesures hégémoniques, d’éradication ou d’assimilation. Les concepts cardinaux d’Amour, de Vérité et de Vie sont à un point culminant des connaissances et de consciences véhiculées par les 4 grandes familles spirituelles élues au-dessus des autres (Animismes, Bouddhisme, Islam et Judéo-Christianisme) (Coran III:33-34) Au fond la question ne revient plus trop à « Black live Matter » car il y a eu des cas de latinos, de chinois, d’arabes, de bosniaques, syriens etc. C’est juste que « Lives Matter ». Et ceux qui exercent un pouvoir si minimes soit-il au nom du Système l’oublient et sont dans l’excès de leur rôle d’oppression. Mais tout ceci est comme une horloge. Quand la grande aiguille va atteindre le nombre douze et que l’heure pile va sonner, comme un point culminant d’iniquité, et revenant aux symboles eschatologiques, un Sauveur ou héros civilisateur sera normalement suscité. Donc arrêtons de « matter » usons de tous les moyens en notre pouvoir, écrire, boycotter, sensibiliser, marcher, aller en recours collectif jusqu’à ce que les mateurs sde tout type se calme et reçoivent leur propre mateur qui aura besoin de l’aide de tout Croyant ou personnes sensibles à sa cause. (Mt 25:13)

Prenez courage!

« Chaque Homme est important aux yeux de Dieu »

Le Cri des Calebasses est à l’horizon…

L’Afrique comptera 1,8 Milliard d’habitants dont 295 millions de jeunes (entre 15 et 24 ans) en 2035 qui constitueront une forte manne en main d’œuvre un tant soit peu arrivé à un bon niveau de qualification. Il faut encore espérer que le système d’orientation vers des séries de garage ne les privent toujours pas d’un vaste panel de débouchées. Je parle de débouché car d’ici là il faudra bien admettre que l’entrepreneuriat devienne une alternative naturelle au marché de l’emploi. Cela implique qu’on lui donne les moyens non seulement d’absorber une partie des diplômées issus du système scolaire (à réformer) mais aussi d’être performant pour offrir les capacités d’exporter des modèles et d’attaquer des marchés outre-mer.

Je m’adresserai principalement à mes pairs de la diaspora. 2035 ce n’est pas si loin, et pour ceux de ma génération des années 70, 15-24 est souvent la tranche d’âge que vos enfants auront atteint. Seront-ils alors confrontés aux mêmes problèmes courants que nous lors de notre immigration ou peuvent-ils espérer une meilleure intégration ayant déjà su profiter d’une enfance sur les terres de la Cité. C’est donc une situation plus stable à envisager pour la deuxième génération issue de l’immigration. Cependant l’avenir ne peut être une répétition de ce que nous avons eu à vivre nous-même cette fois-ci offert par le même plateau de tournage des Cités (centre d’appels, usines, manutention) en ce concerne les futurs nouveaux arrivants. Pour des familles d’immigrants qui ont feront l’effort de venir s’intégrer cela serait une lâcheté de notre part de n’avoir pas pavé la voie pour d’autres. L’investissement dans une activisme sur les lois d’immigration est le minimum pour assoir des conditions de vie saines faite de revenus suffisants et de considération de la diversité culturelle sans voile accommodant et hypocrite.

Mais voilà. Dans quel paysage de compétence évolueront surtout les jeunes de la diaspora face à leur confrères et consœurs des terres mères dont le besoin accru de débouchés fera sauter les soupapes d’une machine bien huilé qui sélectionne depuis des temps immémoriaux les plus apte à quitter les comptoirs pour le grand voyage dont ils ne sont pas sûr de revenir ? Un prédateur aux mues progressives (esclavagiste, colon puis coopérant financier) dont les intérêts réels s’opposent au développement économique et social de notre civilisation. Doit-on voir des cousins de même sang clamer leur légitimité à offrir leurs compétences sur un sol depuis rendu étroit par des lois d’immigration qui préservent le dosage de diversité par la qualité des profils et dont l’excès se déverse pour le moment dans la méditerranée ? Simple dégazage du continent, un peu trop lié, africain.

Nous avons sans doute tout faux.

C’est dès à présent que ce tableau peut être défait par ce que je ne cesserai d’appeler de mes vœux la Correction de nos Attitudes. Elle consiste à reconsidérer notre relation à l’Autre (Diaspora vs Terre mère) pour faire émerger des ponts de solidarité et recréer des conditions économiques viables qui n’appellent pas des choix d’exode à partir du continent ou des replis identitaires en Cité. Tout naturellement nous sommes les membres d’une même communauté issue d’un portefeuille de cultures africaines et nous œuvrons à nous réapproprier notre Futur économique qui est aux mains de principaux bailleurs de fonds et partenaire financiers vénaux qui opèrent et exploitent depuis des années.

Le Cri des Calebasses c’est ce ras le bol d’une jeunesse sans avenir qui demeure dans la désillusion quotidienne de la renaissance économique de son continent. Elle est encore impuissante face aux jeu géopolitiques et stratégiques de main mise des richesses sa Terre notamment par le maintien éhonté de dirigeants au service du prédateur mutant à la tête de leurs états malgré des efforts pour respecter le jeu et la démo cacique. Mais c’est le flot de sang contenu dans ces poitrines opprimées qui s’offrira lorsqu’il n’y a plus d’alternative que de mourir pour la liberté ou vivre libéré. C’est à nous membre de la diaspora d’y apporter de la modération et d’accompagner cette jeunesse par des actions significatives d’investissement, de transfert de connaissance, de technologie, de contrat, de partenariat, en somme de débouchés pour espérer conjurer un chaos qui pourrait faire du tort au grand nombre et à grande échelle et blesser pour longtemps l’Âme du Monde et les fondements de l’Humanité; notre communauté.

Le chemin n’est pas si long pour voir les Attitudes changer. C’est une question d’intention puis de volonté de réappropriation de ce que l’on a en soi de façon latente : le Pouvoir de diriger l’avenir de la Terre conformément aux lois divines.

Par exemple, dernièrement j’initiais une levée de fond en ligne (http://www.thewisefundings.com/) pour des jeunes apprentis qui veulent se lancer en affaires. J’ai publié et diffusé un post sur un réseau social bien en vue qui a fait environ 18982 vues organiques, 6790 click, 5000 like, dont 70 like d’amis, de nombreux commentaires, pour au final avoir 4 dons (moi compris) et moins de 150$ de levé. C’est un début. Mais je me demande toujours pourquoi les projets ethniques des groupes culturels noirs peinent à mobiliser. Est-ce le mode virtuel qui ne convient pas ? Ou tout simplement le fait de ne pas se sentir tenu à tenir sa parole physiquement? La confiance face aux multiples arnaques venant du sud? Quel est le vraiment le risque à perdre 10 ou 20$; le prix d’un repas, une sortie en discothèque ou d’une coiffure?

Vous seul pouvez savoir pourquoi les levées de fonds de vos amis entrepreneurs ne vous passionnent pas. Est-ce de la jalousie de la mesquinerie. Avons-nous finalement et réellement l’esprit de communauté? Voulons-nous avoir plus de « success stories » pour voir des entrepreneurs réinvestir dans la communauté ou pensons-nous que cela donnera lieu à des « m’as-tu vu » de plus? Oui pour les repas, baptêmes et autre activités physiques où notre besoin de reconnaissance en retour de l’acte porté se doit d’être nourri en retour. Sinon nous sommes dans le fond aussi individualistes que les autres, nos hôtes des régions froides, en matière d’Argent car ça doit sans doute faire intervenir la crainte de montrer son réel niveau de vie (tout le monde se cherche dit-on), son pouvoir d’achat, la peur de rentrer dans un cycle où si j’aide Alpha il faudra aider aussi Oméga et à la fin je passe mon temps à aider les autres? Dieu est plus savant et sait ce qu’il y a dans les cœurs.

Toujours est-il que pour changer la donne de cette catastrophe en formation qui pointe déjà à l’horizon 2035 (projetez-vous dans l’occurrence d’élections présidentielles dans un climat social sans espoir) il va falloir pouvoir trouver une réponse acceptable dès maintenant à cet épineux problème qui nous concerne tous. Il faut prendre de la hauteur et analyser les conditions de notre communauté sans se limiter à la survie à court terme comme c’est le cas dans l’informel, peut-être envisager l’effort à moyen terme comme dans l’ethnique et surtout la vie à long terme comme dans le cas du local où on joue à armes égales avec les pairs qui nous ont accueilli initialement. Et ma vision est que la diaspora peut rectifier le tir et investir dans le continent dans des domaines qui lui sont familiers ou qui sont délaissés par les institutions en tirant profit des ressources de son intégration. Alors à vos économies, prêts, pariez!

« Les jeunes africains sont les pierres de l’édifice de la renaissance du continent et chaque membre de la diaspora doit contribuer à se lier à eux en ciment économique nécessaire à la solidité globale des murs de notre royaume retrouvé. »

Vaincre par la force des âmes

Osons être réaliste. L’union entre africains ou, au-delà, entre peuples noirs a peu de chances d’être le fruit d’un consensus ou d’une déclaration commune. Il est plus judicieux de chercher notre Salut par l’opposition puis l’imposition des règles du plus fort voire de l’élu aux autres soumis au rôle de vassal pour rester poli. L’union européenne s’est bâtie sous l’impulsion d’une troïka de membres forts économiquement (et parfois militairement) qui a défini les règles et y a fait adhérer les plus faibles et les plus en demande dans un échange gagnant gagnant plus d’investissement sur mon sol vs plus de poids économique. A plus large échelle les membres du conseil de sécurité ou du G20 fédèrent (ou si vous préférez oppresse) la terre autour de leurs valeurs comme la sacrosainte démocratie, la laïcité, le rapport de genre, la bonne gouvernance etc.

En parlant de cette démocratie. Pour combien de temps allons-nous encore la supporter de cette manière dans la plupart des pays africains. Dans bien des cas le peuple vote un changement qui ne se fait pas et la communauté internationale fait fi des demandes de justice du peuple rappelant mollement le respect des institutions et attendant patiemment de passer à la caisse pour récupérer les parts d’exploitation des matières premières. Là encore je pense que le monde évolue aussi au niveau des profils des leaders qui doivent être non seulement représentatifs du peuple (l’habituelle « démocratie ») mais aussi de l’état des forces cosmiques de l’Univers (la trop délaissée « théocratie »). On assiste dans cette ère à une foire de non-initiés qui dirigent sans être éclairés et incitent de fait leurs administrés à dégrader encore plus leur karma quand ils n’usent pas de violence contre eux pour oui ou un non.

Si on en revient à notre histoire les grands sous-ensembles africains de l’ouest, du centre et du sud (pour ne citer que ceux-là) sont le fait de l’imposition de la force d’un puissant régent selon le moyen de médiation contemporain (l’armée, le commerce, la parole, l’or etc.). Ainsi de par le passé, des souverains comme Soundiata Keita, El Hadj Omar Tall, ou encore Shaka ont battis de grands empires par inféodation des plus petits. On parle aussi des rayonnant empires du Ghana, du Mali, Songhaï, du Monomotapa, Toucouleur, du royaume d’Abomey, des royaume d’ifé etc. Ce phénomène d’unification par la force est présent dès l’Égypte antique qui est l’une des premières civilisations connues et florissante. L’un des premiers régents, le Pharaon Nemrod porte un nom dont la signification pourrait être « se rebeller » ou « celui qui a dompté le tigre » et pourrait nous mettre sur la piste de l’émancipation par la force face à une trop grande oppression (sans revenir sur son déclin par orgueil comme dans bien des cas).

Dans notre ère, l’économie est de fait le moyen de médiation par excellence, et ma vision est que les économies les plus puissantes d’Afrique pourraient entrainer le reste du continent dans leur sillage en s’imposant et imposant les meilleurs pratiques de leur culture économique aux autres qui restent à la traine. Inutile d’y voir de l’iniquité ou de l’ingérence ou encore une atteinte à la souveraineté. Celles-ci viennent plutôt de nos nombreux prédateurs qui se voilent à peine de nos jours pour réaliser leurs forfaits.

On a eu un embryon du modèle que je décris avec les importants investissements réalisés par la Libye dont le Leader a fini par avoir une vision pour son continent mais qui a été éliminé par ceux qui défendent leur pré-carré idéologique, économique et géopolitique. On peut s’imaginer aisément que l’éternelle et douce France qui, sans les ressources de ces ex colonies (ex n’étant qu’un diminutif d’exotique) ne serait qu’un village Gaulois, certes valeureux et aux connaissances druidiques, mais entouré de vrai camps de légions qui ont appris à ne dépendre de personne pour le PIB. Il ne suffirait pas alors de se contenter de manger du gigot de sanglier (notre « sang lié » par la honteuse monnaie jumelle XOF et XAF) ou de protéger la formule de la potion qui n’est autre que l’influence diplomatique, hermétique et mafieuse sur une minorité qui opprime les plus faibles dans leur propre pays.

Ceci dit et pour reprendre mon propos l’union africaine devrait être dirigée par les pays les plus en avance dans leur domaine afin qu’ils puissent disposer d’une influence géopolitique certaine sur les décisions régionales ou panafricaines Ex : le cas de l’implantation du groupe Dangoté au Sénégal. On peut se féliciter d’ores et déjà de la poursuite de l’intégration sous régionale qui se poursuit (UEMOA, CDEAO, CEMAC, COMESA etc.) mais hélas dans les faits ces institutions reprennent les travers des administrations des ex-colonisateurs qui les ont suggérées. Inertie et ou ignorance des uns contre impuissance des autres prêts résolument à donner leur contribution à la réappropriation de notre pouvoir économique.

Pour ne pas faire trop long, je m’en vais vous faire une proposition indécente en guise de clôture. La voici :et si nous reprenions les armes ? Oui comme on l’a toujours fait. Du temps de nos ancêtres si bien chantés dans nos hymnes nationaux. Ces fiers guerriers qui savaient donner leur vie pour leur royaume. Sans écouter les waswas de djinns et d’Hommes pervertis qui nous inviteraient à perdre notre temps en discutions stériles où le plus faible fait avorter des mois de tractations par son empressement à accepter des garanties, largesses ou babioles en guise de corruption de la part de ceux qui veulent maintenir un certain contrôle sur l’approvisionnement en ressources issus de notre sol. Cette guerre est nécessaire car on a trop dormi et pensé qu’on vivrait l’éternité sans efforts particuliers. A reproduire les mêmes gestes insufflés sinon dicté (« l’émergence » tu connaissais ça il y a quelques années?) pour obtenir des résultats différents conforme aux promesses des illusionnistes. Cette guerre est économique inter et intra états se fera pour l’imposition d’un modèle économique africain qui représentera la plus forte tendance généralement acceptée et reconnu par tous et de façon durable. Une course au leadership pour un modèle à adapté à l’environnement d’un marché en constante évolution mais où notre Sagesse nous donne à observer les cycles de la Nature (n’en déplaise à ceux qui se sont coupé de leur racines intimes). On a trop souvent célébré notre diversité notre multiculturalisme même si c’est un fait. Mais pour des raisons stratégiques il est bon de définir des modèles communs qui nous représentent sans détruire notre richesse culturelle interne. Un exemple : seriez-vous prêt à porter et vanter les mérites d’un dashiki à une autre culture sans être ouest africain tout en préservant votre propre style d’habillement traditionnel qui ne s’est pas encore imposé pour le moment comme une tendance mondiale ?

Chers amis entrepreneurs, guerrier de cette lumière contemporaine, main d’œuvre économique déplacée voulant se créer un revenu face aux conditions du marché de l’emploi, Il est temps de reprendre vos armes Marketing, d’aiguiser votre branding, de repenser votre stratégie d’entreprise et surtout de choisir votre camp car avant les armes de management c’est l’âme qu’il faut unir au combat et savoir si on le fait pour les bonnes raisons : accumulation de possessions terrestres ou retour vers Sion, la céleste. L’humanité sort toujours grandie de la compétition (naturelle). C’est à cette condition qu’elle se perpétue. Laissant les moins adaptés disparaitre et les plus aguerri transmettre la vie pour un nouveau cycle ayant ces propres lois. Et ceci jusqu’à l’Heure dont la connaissance de l’occurrence est de la connaissance de l’Un mais que tout être est inviter à prendre en considération.

« Pour cette foi ci, le combat sera un combat d’Hommes »

Le fait ethnique n’est pas le fait racial

Chaque ère présente un défi à relever pour une communauté élue qui devra lutter pour sortir de l’oppression de puissants et rétablir la Justice.

Dans notre contemporain l’économie est, cette fois, le lieu d’affirmation de la communauté Noire pour sortir de l’ornière de la pauvreté et du manque de souveraineté. Les moyens choisis pour suivre cet objectif sont nombreux mais force est de constater que l’entrepreneuriat, par tendance globale du moment, est souvent retenu pour être le vecteur principal de cette réappropriation de la liberté de s’enrichir et de réussir son intégration sociale. Dans le tumulte des actions menées, on en vient, selon moi, à faire des amalgames et à se tromper de cibles. Il me semble alors essentiel, en ce qui me concerne de souligner à nouveau ma position sur cette question.

« Le fait ethnique n’est pas le fait racial » autrement dit l’entrepreneuriat ethnique n’est pas un entrepreneuriat pour Noirs, Arabes ou Latino-Américains. L’ethnicité doit être vu, nominalement, sous l’angle de l’identité commune d’un groupe d’individus. C’est par la force des choses que les régions ayant préservé cette notion s’accommodent le mieux à l’étiquette d’entrepreneuriat ethnique lorsque leurs membres se lancent dans l’activité économique dans les Cités ou au sein des pays sources des immigrations. Autre fait marquant, le lien très fort avec l’économie informelle, dont la plupart des pratiques commerciales (que j’appelle Attitude) qui en sont issues, dessinent les frontières d’une communauté d’acteurs économiques à laquelle appartient souvent les migrants toute race confondue. Nous le verrons à la fin.

Ce serait donc une erreur de penser que l’entrepreneuriat ethnique est le fait d’une seule race ou d’un groupe de race. C’est, je l’ai dit, une question d’identité commune. Par caricaturer un peu mes propos, si l’ensemble des danseurs de Kizomba de Montréal (ayant donc cette danse comme valeur ou identité commune) émigrait au Groenland pour y mener des activités économiques, ils formeraient une communauté ethnique et non raciale car vous comprendrez bien qu’au sein de ce groupe sont présents différents peuples et couches sociales.

Dans cette optique, il me semble qu’il ne faille pas cantonner la communauté Noire à des échanges internes sous forme de « ghetto économique ». Cette notion de « ghetto », dont l’usage me semble inapproprié, tire son origine de la communauté juive habituellement présente dans plusieurs régions du monde sous forme de diaspora. Bien que le communauté Noire soit tout aussi répandue, elle n’a pas encore atteint la même maturité d’organisation et de puissance financière que le peuple juif qui peut se permettre de vivre dans un retrait apparent mais pas effectif.

« L’avenir est dans l’interculturel » que ce soit en Amérique du Nord (bâtie sur les libertés individuelles) ou en Europe (encore conservatrice). Ces régions ont généralement choisi le multiculturalisme et l’assimilation (en France notamment) pour créer des sociétés cohérentes. Cependant sans échanges équitables et égales chances d’accès aux ressources entre les membres, les modèles sociaux sont appelés à voler en éclat à long terme. Avec l’interculturel les gouvernants ont une chance de créer des espaces inclusifs donnant le pouvoir à chaque sensibilité de contribuer à l’essor de l’écosystème local régional ou national. Cela doit, selon moi être la solution à privilégier dans les sociétés d’accueil compte tenu du paramètre de l’immigration économique voulu ou subie qui n’est que le fruit de l’exacerbation des disparités inter et intra états.

Je finirai en partageant avec vous mon orientation de travail qui tient compte de cette vision d’ouverture, de dialogue et d’échange entre communautés ethniques et économiques à l’heure où l’après mondialisation voit se multiplier les mouvements de repli identitaire et différents clivages sociaux:

« Les entrepreneurs ethniques tirent l’essence de leur Attitude et des stratégies de développement qu’ils appliquent au quotidien de celles du secteur informel auquel ils sont rattachés d’une manière ou d’une autre (offre ou demande) sauf qu’ils les mettent en pratique dans le contexte d’affaires interculturel des Cités accueillant des flux migratoires pour raison économique en ayant cette fois-ci pour impératif d’innover pour construire un avantage concurrentiel. La faible diversification dans la nature des projets ethniques (qui redeviennent informels voire souterrains sans cadre réglementaire) n’est que le reflet de celle du secteur informel guidé aussi par la criticité de la situation financière du promoteur. L’interculturel est donc le pont d’interface entre l’informel et l’ethnique. Ceci a l’avantage de marquer une claire distinction entre l’entrepreneur ethnique et l’entrepreneur classique d’origine ethnique qui est familier dès le début avec l’exercice et le code de ce métier de façon formelle. »

N’ayons plus peur de reconstruire…

Le chantier de la renaissance africaine appelle plusieurs générations à la reconstruction non seulement de nos économies mais aussi de notre identité. C’est sur ce dernier aspect que je m’appesantirai plus dans cet article.

L’Afrique, qui a de tout temps été une terre d’accueil et de tolérance, vit depuis plusieurs siècles maintenant au rythme des influences de peuples dominant venus chercher quelque intérêt sur son sol. Parmi les blessures reçues, les longues saignées d’hommes et de femmes vers des terres de servitude tant à l’orient qu’à l’occident ont principalement pris racine par le jeu du besoin en ressources manifesté par les autres et presque toujours alimenté par le continent. Ce rôle berce sots de l’humanité et de leur appétits insatiable et inique n’a pu s’établir de façon durable que lorsque l’Homme Noir a perdu son rapport privilégié au Créateur à travers sa maîtrise des états de l’âme et des forces naturelles. Ceci par le dénominateur commun que constitue la Force vitale. Ainsi ayant perdu, suite à la ruse exogène occasionnant transgression et désacralisation, toute confiance en soi et en la Source de la Vie, la Force vitale, le représentant de cette famille spirituelle a commencé à perdre la saveur de son sel et s’éloigner de son ciel voire de l’essentiel.

Le lien fort de jadis unissant dans le quotidien les vivants aux ancêtres dans l’au-delà, la mort n’étant qu’un simple passage, a très vite été remplacé par des conceptions appartenant à d’autres maisons de la demeure du « Pair ». Troquant « le meilleur pour le moins bon » on s’est mis à œuvrer pour un salut futur après jugement oubliant que celui-ci s’est toujours effectué dans le quotidien de la conscience du Noir baignant dans sa sensibilité animiste. Cela a occasionné alors la plus grande tragédie de tous les temps pour ce vicaire : avoir peur de la mort.

Après avoir été dans la proximité de la réalité du passage dans l’au-delà pendant longtemps, le choc des cultures aura fait régresser le Noir de la connexion de l’âme aux autres dimensions spirituelles à la peur stérile de cette initiation à la vie (la vraie) par le truchement des pensées de l’esprit dans des élucubrations de ceux qui cherchent à s’y soustraire. La gravité dans l’Attitude fait alors place à toute une pléthore de manifestations de l’ego (ennemie de l’âme) qui tire la justification de sa vie de l’aliénation du pouvoir spirituel de l’Homme.

Dans notre contemporain cette involution prend des tournures bien regrettables faite de tous les maux de l’âme et de la mauvaise répartition de l’énergie : stress, anxiété, trouble bipolaires, dépression etc. pour le caractère et leur homologues corporels AVC, cancer, hypertension, diabète etc. ou moral alcoolisme, déviance sexuelle, violence conjugale etc. Certes cette « adaptation » de notre identité et qui se traduit dans nos modes de vie contemporain est le fait d’une longue chaine d’influences et d’héritages (perçu comme un enrichissement ou une édulcoration). La mondialisation et les flux migratoires économiques connus depuis les années 70 ont aidé l’expansion de divers modèles de dominants qui ont fait leur chemin et se sont établis en standards internationaux.

Avec le réel désir de reconstruire une Afrique prospère dans le sillage de notre propre modèle culturel tirant sa force, selon moi, de la Correction de l’informel vers la performance, la qualité et l’innovation, il devient important de se défaire des nœuds involontairement créés dans nos têtes par tous ces échanges. Non pas seulement un fait d’intellectuels et de penseurs militants de la nègr’Attitude mais bien une dynamique qui englobe en son sein les couches populaires en valorisant l’intérêt à conserver notre patrimoine spirituel. Je le répète nul besoin de recréer un culte artificiel inspiré de l’Égypte antique. L’humanité a fait son chemin depuis et reçu d’autre Messages universels. A l’Heure actuelle, il apparait que nous sommes dans une phase de sa maturité appelant l’Homme à définir une philosophie de vie personnelle en marge des grands courants spirituels classiques et honorés (Énergie, Conscience, Parole et Livre) dont la croix qui les sépare volera en éclat à l’accomplissement de la deuxième colonne de la Loi…

En somme, le courage devrait nous mener dans le calme à recouvrer cette confiance d’antan si propice à la réédification de notre continent. Avoir peur de la mort est paralysant pour un Peuple en marche pour son affirmation surtout quand il s’en remet à son guide (Coran III, 144) pourtant l’effort économique de chacun ne pourrait dépendre que d’un seul modèle. Nous craignons la mort car elle délimite la fin de notre course folle à « l’en faire » dicté par l’esprit et non au contenu de notre âme (en Animisme l’Homme est fait de l’âme et du corps ; l’esprit n’est pas de notre conception) dans lequel repose le projet divin à accomplir au rythme de notre destin. C’est un processus dont nous devons à nouveau nous faire proche (Coran III, 185) préservant ce qui reste de l’héritage traditionnel et ne voir la résurrection que comme une illumination à vivre de notre vivant pour vivre la vie en plénitude, l’éternité. Ici et maintenant. Selon l’influence bouddhiste dans la doctrine du Messie Isa ibn Maryam. Laissons donc les morts avoir peur de la mort et ruiner leur temps dans l’idolâtrie du moment présent sans perspective sur l’au-delà mais bien plus sur le post d’une activité « m’as-tu vu » dans un réseau social. Nous, vivons en mort pour commencer notre éternité de vie, celles des nouveaux contributeurs à l’essor du continent. Deux belles recommandations nous viennent de deux figures complices de l’histoire spirituelle « n’ayez pas peur » du Messie Isa ibn Maryam et « Point de contraintes en religion » du Saint Prophète. Paix et salut sur eux deux. Elle nous indique que pour ne pas avoir peur (de vivre), il ne faut pas avoir peur de la mort. Aussi nous passons le clair de notre temps à résister à « ce qui est » pour subir la contrainte confortable du conditionnement moral qui déforme la réalité et nous éloigne du naturel.

Pour moi, la solution passe sans nul doute par le lâcher prise (et pas le laisser aller) surtout en admettant que le résultat de nos actions dépend d’une force qui nous dépasse. Ainsi on pose des actes dans un but qui correspond à notre aspiration de transcender notre destin et on laisse la Providence ou encore la Vie régner légitimement. La reconstruction est une intégrale de petits actes allant dans le même sens. Celui de la nouvelle gloire de notre civilisation.

Je vous laisse méditer dessus pour vos résolutions de l’année.

« Il est dommage d’avoir peur de la mort. Autant la vivre au quotidien en ayant conscience que si tout s’arrête à l’instant on aura aucun regret de partir car on aura toujours accompli ce qui est prévu dans notre livre de Vie, notre destin. »

C’est un combat d’Hommes

Au nom de Dieu, le Juge, le Sage.

L’Éco Animisme encore appelé Mouvement social, responsable et d’une Conscience universelle dans l’Anthologie et dont les membres forment la Tarîqa du renouveau avec pour typologie l’homo animus (l’Homme Attitude) prône la philosophie du Lean Intention comme Attitude économique informelle en marge du Système Libéral et annonce le Cri de la Calebasse c’est-à-dire la révolte de la jeunesse artiste et artisane Noire face aux iniquités dans le partage des richesses suite notamment à des conditions financières critiques* dans la plupart des sociétés du Monde. Ceci s’inscrit dans le cadre la révélation du Livre : La Méthode Ka.

L’Éco Animisme reçoit l’héritage de la mystique islamique et de la connaissance des sciences animistes dans lesquelles elle s’insère par l’universalité de sa philosophie sur l’exemple de l’accomplissement de l’Animisme par le Messie Issa Ibn Mariam avec le bouddhisme. Ce courant qui confère à l’économie la valeur d’une religion (au sens étymologique) soumise à Dieu où l’informel est valorisé. Elle invite les adhérents à vivre selon une philosophie du Réalisme qui leur est propre dans le sillage de la Tradition et a pour Seigneur Omar, Vie (Providence et Temps).

Les Éco Animistes ou Simples partagent avec les Soufis la Fréquentation communautaire et économique. La musique religieuse ou profane offre aussi des moments d’apaisement et une aide à la réflexion en marge d’autres moyens d’adoration sincères et modérés (prescriptions permanentes). Enfin la pratique de la méditation, de la collation, de la lecture, de la marche et silence permettent d’installer le calme de l’humeur recherché. Cette Voie appelée aussi la Voie Noire exhorte à l’effort économique en faisant une application profane de la spiritualité.

Le but primordial de l’Éco Animiste est double:

• S’accomplir spirituellement et matériellement.
• S’affranchir des contraintes matérielles afin de favoriser l’accomplissement spirituel.
L’Éco Animiste est le Croyant ou Peuple Élu (Peuple de « l’a-guère ») de cette ère. Les migrants pour raisons économiques et les couches populaires d’Afrique constituent l’effectif invité à répondre à l’appel de ce dernier Message : « Chaque Homme est important aux de Dieu. » Un rappel du caractère sacré de la Vie, Dieu, lancé aux Hommes leur enjoignant de se libérer de leur idolâtrie de la composante « chronos » du Temps, apporter un soin de purification aux Hommes atteints du stress lié à cette transgression – la Correction de l’Attitude par le lâcher-prise et le Courage – et enfin inviter les deux législations religieuses à la Simplicité dans la disposition à la sainteté d’une part et la Modération dans le comportement de noblesse d’autre part. Ce rappel introduit aussi une annonce de Miséricorde notamment concernant la question de l’identité sexuelle des Croyants.

« C’est un combat d’Hommes » pour le renouveau du Ciel et de la Terre.

Passe au prochain.

Coran XXI, 1-10

Un conte pour changer…

Nos ancêtres et les ancêtres de nos ancêtres racontaient qu’à notre époque s’accomplirait une vieille légende qu’ils tenaient de l’au-delà.

Un roi sans trône, ni reine, ni royaume, ni armée, muni uniquement de ses mains nues et d’un Livre se mit en marche pour conquérir le Monde. Investi et préparé par Dieu en personne, il fit de sa vie une aumône au Peuple élu de son époque pour défendre leurs intérêts et leur assurer Richesse et Amour ici-bas et dans l’au-delà par un Message et des moyens pacifiques. Après une enfance difficile, un couronnement inattendu, l’acquisition de la sagesse, il se mit enfin en « guère ».

Cette « guère » qu’il conduisait sur lui et pour les autres était celle de la redéfinition de son modèle économique de référence. Son Peuple et lui avait trop longtemps fait le compte, pour changer, de toutes les mesures et interventions venant de l’extérieur sans prendre avec courage l’initiative de valoriser son modèle culturel fait d’informel, de foi en Dieu et d’un rapport sain avec la Nature et avec la communauté. Essais erreurs. Une identité authentique qui leur permettrait de s’affirmer sur les marchés d’échange.

Il œuvra pendant quatre saisons pour reconstruire les fondements avec lesquels ils pourraient à nouveau œuvrer à une hégémonie ou à défaut à s’émanciper réellement. Son heure de retraite approchant il leur fit ce message :

« Mes chers amis. Notre Terre sera peuplée de 2,2 milliards d’habitants en 2050. Nous possédons un quart des terres arables non utilisées et un tiers des ressources naturelles mondiales. Neuf dixième des ressources minières et énergétiques ne sont pas exploitées à ce jour. 45% de notre population vit pour le moment dans des villes. Bien que nous ayons été frappés d’une saignée de 24 millions d’individus déportés et de 200 millions morts en collatéraux (Source : Afrotopia, Felwine Sarr, Édition Philippe Rey 2016), nous avons toujours suffisamment de potentiel pour assurer à notre civilisation le renouveau qu’il mérite dans ces temps eschatologiques. Parmi nos secrets notre capacité de résilience, d’abnégation, d’effort et de persévérance qui peuvent être mis au service de la fondation d’un nouveau Monde dont la Source intellectuelle et spirituelle sera à nouveau le sanctuaire des dieux.

Chers amis, mon message est double. Il invite tout d’abord les frères du continent, dans un élan tolérant et efficient, à faire plus qu’une place aux initiatives venant des homologues en hors beat qui, à travers le monde, ont perdu la cadence du Temps de Vie éternel de nos âmes. Un geste de collaboration et de mise à disposition des réseaux sociaux, professionnels, d’affaires et d’influence nécessaires à la réussite de l’implémentation de projets dont les bénéficiaires sont ultimement nos propres jeunes qui dans quelques années seront pris dans le marasme de l’absence de débouchées malgré des formations universitaires ou artisanales qui font d’eux des pierres utiles de notre citadelle transgénérationnelle.

Ensuite je m’adresse aux nombreuses élites ou non qui ont tout quitté pour suivre leur rêve de Cités et parfois de cécité extérieure qui veulent honorer l’appel de leur cœur et non le chèque de retraite dans des pays qui renoncent à l’accueil en leur ayant rarement donné l’occasion d’exprimer leur talent. Afin d’éviter de finir une vie terrestre pro pieux pour l’autre précieuse avec ce sentiment de frustration : avoir été réduit, toute la vie durant, à l’esclavage des ponctions financières d’un système bien rôdé qui laisse peu de place à l’accomplissement humain.

L’investissement dans des projets personnel ou institutionnels peut contribuer à l’essor des secteurs primaires et secondaires pour d’une part rééquilibrer les PIB et d’autre part, réduire le chômage en développant les filières. Exemple : choisir la « guère » d’une réduction de train de vie pour acheter un lopin de terre chez soi. Y produire une culture ou un élevage utile (devoir nourrir 2,2 milliards d’individus !!!) en s’associant à des tiers (étudiants) responsables de l’exploitation et de la commercialisation. Prévoir un effort de transformation et de conservation pour les surplus.

Enfin, cette « guère » est sur le modèle réflexe de consommation sacro-saint qui a trop longtemps conditionné l’Homme et que nous devons questionner et adapter à présent par éveil pour accepter le sacrifice pour la prospérité de tout le Peuple dans cette ère. C’est donc l’ « a-guère » dans nos habitudes. Une Correction à laquelle il faut consentir. »

Le roi, fit de son message un énième rappel à ses frères pris dans la tourmente d’un monde mais seuls certains acceptèrent enfin de changer en mettant l’intérêt de la communauté, répartie à travers le globe et sur le continent, en priorité. Il promit de poursuivre son action de façon différente en appelant toutes les bonnes volontés à se joindre à un mouvement dont la légitimité et la philosophie venait de Dieu et nous avait été transmise par nos ancêtres et les ancêtres de nos ancêtres.

« Le Temps est venu de ne plus repousser le Réveil dans le Futur mais de le vivre ici et maintenant. »

CORRECTION

Écrire!

L’intensification de la quantité d’information traitée chaque jour par notre centre de commandement (le cerveau) fait qu’il est de plus en plus ardu de bâtir des compétences basées sur la simple mémorisation des solutions trouvées à des problèmes rencontrés au cours de l’exercice de notre profession. L’alternative envisagée est souvent la spécialisation. Elle permet de s’assurer, par la routine, une habitude de fonctionnement et de type de réponses qui garantissent la maitrise des aléas durant les opérations. Dans le cas de l’entrepreneuriat et des formes d’entreprises n’offrant pas qu’une seule famille de produits ou de services, on est vite dépassé par la diversité des cas rencontrés. De plus, lors du passage de témoin à un tiers pour cause d’absence ou pour une succession, il est souvent délicat de justifier les raisons ayant mené à certaines prises de décision. Celles-ci, sur le moment, seront apparues pertinentes mais auront, avec le contexte différent, perdu de leur logique. Le monde est fait d’un équilibre dynamique, selon nous, et l’on doit en tout temps s’adapter aux fluctuations de l’économie.

Face à cela, nous encourageons, l’entrepreneur, qu’il soit spécialisé dans un domaine ou non, à prendre des notes ou à tenir un journal des décisions et action clés entreprises. Un cahier peut servir à la prise de notes lors de réunions si l’entreprise ne prévoit pas la rédaction de minutes dans ces processus. L’entrepreneur ou le consultant doit pouvoir le faire de lui-même sans attendre que cette minute lui soit envoyé par courriel après la réunion chez un client ou partenaire. C’est un réflexe qui fait toute la différence! Ainsi, en complément d’un journal de bord permettant de noter les faits marquant de chaque projet de clients, il est intéressant de noter les intuitions et de les justifier de façon claire. L’information pertinente est à privilégier aux détails qui peuvent rendre confus l’analyse a posteriori.

Exemple de note simple : Lundi 14 jan 2013. Réunion de lancement de la campagne de promotion de la conférence. Ressource en relation publique manquante à ce jour. Choix de répartir la tache entre le chargé de projet et le coordinateur. Possibilité de retarder la date de lancement. Logistique : hôtel hors budget.

Pas besoin d’être un professionnel de la prise de note pour mettre sur papier une information réutilisable pour une remise en situation.

Lors de la participation à une activité ou un évènement comme cela est courant dans la vie d’un entrepreneur, un simple compte rendu permet de revenir sur l’essentiel de ce qui s’est passé:

Voici, à titre de d’exemple, quatre parties que l’on peut avoir dans son journal en tant que court rapport sur l’évènement ou l’activité:

1. « Introduction » (rappeler le but de l’évènement le lieu et la date).
2. « Pendant l’évènement » (faire un récit des faits saillants).
3. « Réseautage » (nous pensons que chaque activité est l’occasion d’étendre son réseau. Mettre les personnes rencontrées, les intérêts partagés, les informations apprises et si possible noter les noms de ceux dont on a ramené les cartes d’affaires (pour avoir un repère) et ce que l’on a promis ou ce qu’ils ont promis.
4. « Insight » (cela permet de donner son avis général sur l’activité de prendre du recul et partager ses intuitions).
Idéalement le rapport doit être fait le lendemain pour, d’une part, permettre d’avoir le souvenir frais et, d’autre part, avoir assez de recul pour l’analyser.

Le temps est précieux soyez concis mais vous gagnerez sur le long terme.

Cet exercice permet, en effet, de constituer une base de connaissance réutilisable que l’on peut partager à souhait. Nous pensons que chaque entrepreneur accompli doit pouvoir se familiariser et personnaliser une méthode d’exercice dans laquelle il est à l’aise et à laquelle il adhère et également définir une approche tout aussi personnelle à l’économie qui lui permet de donner du sens à son initiative d’affaires.

Comme on l’a dit au début, notre mémoire est de plus en plus sollicitée. Tenir un journal est un bon moyen d’aide pour créer un historique et une base de connaissance précieuse. Il est plus simple de revenir sur une décision prise en tenant compte du contexte lu dans un journal plutôt qu’en essayant de s’en souvenir voire en faisant des spéculations sur le contenu des courriels échangés.

« La parole passe, l’écrit reste, la culture se construit »

Extrait de « Outils et astuces de l’entrepreneur accompli »

Évaluation des risques, utilisez un tableau!

Lors de la rédaction d’un plan d’affaires, il est souvent demandé d’évaluer ou d’analyser les risques d’un projet d’affaires. La science gestion de projets utilise un format de tableau tout à fait adapté à l’information qui doit être présenté aux bailleurs de fonds et décideurs. Le tout est de montrer que l’on est à même de faire face à un certain nombre d’aléas et que l’on établit les contingences nécessaires pour permettre à l’entreprise de poursuivre sa vie. Voici un gabarit et un exemple d’utilisation. Notons que nous conseillons souvent d’utiliser une colonne « Commentaires » pour mettre des détails ou des orientations qui facilitent la compréhension, précisent ou renvoient à l’analyse des hypothèses.

ANALYSE DES RISQUES ET STRATÉGIES ALTERNATIVES
IDENTIFI-CATION PROBABILITÉ IMPACT STRATÉGIE DE
GESTION
COMMEN-TAIRES
TWC n’atteint pas le niveau de clientèle escompté Moyenne Fort Renforcer la prospection et le réseautage. Diminuer les charges Le budget et les objectifs sont-ils clairs?
La qualité du service n’est pas appréciée par les clients Faible Fort Faire une étude de satisfaction pour cibler les défauts. Améliorer le service. Offrir, au besoin, une compensation La stratégie a-t-elle été suffisamment élaborée?
La réputation de TWC lui est défavorable Moyenne au début Fort Revoir la qualité du service et communiquer sur les points forts. L’usage des outils marketing est-il optimal ?
TWC occasionne un dommage important à un client Faible Fort Faire valoir les assurances. Offrir une compensation au client. Les services d’assurances et légaux sont-ils à jours?
TWC ne constitue pas un capital suffisant pour l’activité Fort Moyen Lancer le deuxième cycle d’investissement (institutions) Tous les moyens de financement du premier cycle ont-ils été exploités?
TWC ne trouve pas d’associés pour créer un cabinet Moyenne Moyen Réexpliquer la stratégie. Envisager associés par projets Les clients sont-ils flexibles sur les consultants?
TWC n’arrive pas à compenser les charges d’exploitation Moyenne Fort Diminuer les coûts des services. Augmenter l’offre de services. Envisager une mise à jour des prix Un audit ou un mentor sont-ils nécessaires?

La présentation des informations sous forme de tableau associée à des couleurs permet très souvent de faciliter le survol puis l’analyse du contenu.

« Le risque n’est pas de ne pas prévoir l’aléa, le risque est de mal y répondre »

Extrait de « Outils et astuces de l’entrepreneur accompli »

Le tableau de bord, un outil essentiel!

Nous vivons dit-on dans une civilisation de l’image. Il est, semble-il, important de visualiser d’un coup d’œil l’état de son entreprise et de prévoir les actions correctives au besoin ou de renforcer des investissements sur des opportunités qui sont susceptible de se créer. Pour ce faire, il est recommandé de se bâtir à la fois des indicateurs de mesure de l’activité ou d’avancement sur certains projets et de se réserver un espace pour un tableau de bord. Cela peut être un simple tableau dans votre bureau, un pan de votre mur ou un écran large d’ordinateur. Soyez créatif!

Reportez-y par exemple vos clients, partenaires, projets que vous pouvez classer selon le type de service que vous offrez. Mettez-y un statut pour chacun (en attente, ok pour paiement, en cours etc.). Préciser les rôles et donner le but du projet. Plus vous mettez de l’information pertinente plus votre tableau peut vous aidez dans votre quotidien. Tenez-le à jour. Lorsque vous semblez aller dans tous les sens et que votre action sur le terrain semble inefficace, consulter votre tableau et définissez vos priorités. Surlignez-les ou marquez-les pour que leur aperçu vous redonne le cap.

Utiliser des post-it ou des marqueurs pour rendre le tout vivant et dynamique. La couleur est la bienvenue. Il ne s’agit pas de créer une œuvre d’art c mais un réel outil d’aide à la décision. Personnaliser-le pour qu’il ait du sens pour vous et surtout qu’il soit efficace. Si vous êtes familier avec la technique de la structure de découpage du projet (SDP ou WBS Work Breakdown Structure) vous pouvez décomposer vos activités, projets et postes d’entreprise selon le même principe. Les graphiques se doivent d’être idéalement dynamiques. Privilégier alors des outils logiciels consultables par en ligne et offrant la possibilité d’être partagé. L’impression pour affichage de ces graphiques sur le tableau de bord doit être judicieusement effectuée. Vous économiserez du papier et du temps et la planète vous en sera reconnaissante.

« Voir le front en entier sur une maquette, permet de définir sa stratégie d’attaque »

Technologie, la maitriser c’est s’affirmer!

L’entrepreneur gagne à être organisé dans son métier. Son souci constant est de mettre toutes les chances de son côté pour transformer un contact en un contrat. Les rouages de la technologie ne doivent plus lui échapper et il est important de se tenir à jour des nouveautés qui font que son entreprise gagne du temps, de l’argent et reste compétitive. Plusieurs outils sont quasiment devenus indispensable avec le temps : téléphones intelligents (servant maintenant d’assistant personnel), outils Internet et leurs dérivés (VOIP, téléconférence visuelle ou non), logiciels de CRM (Customer Relationship Management) etc. Refuser de s’adapter à ses changements technologiques est souvent un choix de principe mais aussi un frein au développement et à la survie du projet d’affaires. Entre devenir un consommateur féru de nouveauté, faire une simple écologie de son parc technologique ou devenir obsolète, il y a un pas. L’essentiel est de ne pas rater l’évolution qui donne ou maintient un avantage concurrentiel certain. L’obsolescence est une mauvaise image à porter et à véhiculer.

L’entrepreneur doit jusqu’à un certain point suivre l’évolution de son patrimoine d’entreprise (pour l’élever), s’occuper de ce qui fait le cœur de son projet affaires et appelant son expertise particulière. Il peut envisager de sous-traiter a des professionnels le maintien de ses outils de travail ou de réaliser les prestations pertinentes afin de lui éviter d’aller lui-même chercher la compétence par formation.

En effet, bon nombre d’entrepreneurs individuels en phase de démarrage choisissent de tout faire tout seul tant qu’ils ne sont pas à même d’embaucher du personnel pour les aider. La réduction des coûts passe par des solutions auto-réalisées qui font parfois perdre l’image de professionnalisme qu’ils veulent afficher pour attirer la clientèle. On saurait assez leur conseiller de confier à des sous-traitant même débutants (comme eux) mais dont c’est le métier de base pour réaliser certaines tâches pour eux. Le tout dans un win-win ou les uns trouvent des clients pour effectuer des tâches simples, gagner en expérience et étoffer leur portefeuille et les autres ont la garantie d’un travail bien fait, à bas coût, pour se consacrer au cœur et au contenu de leur propre projet d’affaires. L’économie informelle impose aussi de partager les ressources et les prestations pour que chacun y trouve son compte.

« On n’arrête pas le progrès, on se contente du gré et on confie le reste au pro »

Éduquez vos clients et impliquez les!

Afin d’éviter un surplus de travail et des changements nombreux, prenez le temps de transmettre des éléments de connaissance (théorie et pratique) sur la prestation que vous allez accomplir. Impliquez le client comme partenaire ou équipier dans processus d’obtention du résultat.

On est trop souvent confronté à des clients qui ne savent pas au début ce qu’ils veulent et qui affinent leurs attentes en cours de processus ou qui demandent l’impossible ne sachant les possibilités du métier. « A l’impossible nul n’est tenu » même dit-on, ou encore : « ils ne savaient pas que c’était impossible alors ils l’ont fait ». Tombez sur une influence et une ambiance perfectionniste et votre temps de prestation risque de devenir douloureux s’il n’est pas facturé. Les formules telles que « le client est roi » ou « on dépasse les attentes du client » peuvent être modérées par un moto plus réaliste tel que « le client participe à la solution »

Éduquer et impliquer le client lui donne la capacité de faire des choix équilibrés dans son cahier de charge. Votre temps d’éducation n’est pas perdu il valorise votre prestation, montre votre compétence, donne de la proximité et fait avancer le niveau de connaissance général. Amen!

Nous rejoignons la position de la vente conseil «vendre c’est éduquer» sauf que dans notre cas le contrat est bien souvent déjà signé (peut être trop vite d’ailleurs; urgence alimentaire de conclure?) et il faut prendre voire « perdre » le temps d’expliquer au client ce qu’il a demandé et ce qu’il est susceptible de recevoir. Le gain global de temps se fera dans la suite du processus à travers la baisse des demandes de changement, litiges, retour de produit, insatisfaction… devoir faire du suivi chez un client pour un point d’attention alors qu’on est déjà passé à un autre contrat est une expérience à ne pas multiplier.

Cela fait aussi partie de l’image que vous donnez de vous en tant qu’entrepreneur, et l’image c’est ce qui génère des références et étend votre réseau lorsque votre réputation ne vous précède pas tout simplement à la vue de votre logo. Marquez donc les esprits favorablement, éduquez et impliquez votre client!

« Le client n’est pas mon roi, il est avec moi pour devenir roi de sa solution »

Crédit ou flexibilité?

Lors du démarrage d’un projet d’affaires, bon nombre d’entrepreneurs ont un besoin en liquidités qu’ils essayent le plus souvent de combler par des solutions de crédit. La question qu’on peut se poser est : A-t-on plus besoin de crédit pour démarrer des activités que de flexibilité le temps que les revenus soient réguliers, ce, à un niveau confortable?

Les deux approches ne mènent pas aux mêmes comportements. Dans une phase de démarrage où l’idée d’affaires a su rencontré l’intérêt, le plus dur pour l’entrepreneur qui n’a pas la mise de départ est de se financer pour, à la fois acquérir l’actif immobilier de base à son idée, et aussi un fond de roulement pour les premiers mois. Lorsque le premier cycle de financement n’a pas fait intervenir le cercle des proches de l’entrepreneur par la levée de fonds, ou tout autre source de bourse avec ou sans remboursement, le crédit sollicité sous la forme de prêt auprès des institutions peut être plus vu comme un outil de flexibilité que comme un apport dans le capital devant faire l’objet d’un levier financier par la suite ou d’un retour sur investissement (après la phase de commercialisation).

Disons-le clairement une idée aussi simple soit-elle qui ne garantit pas du crédit par sa valeur potentielle ou avérée par une évaluation dans l’étude de marché trouve difficilement du financement. Sans trop jouer sur les mots, l’entrepreneur doit garantir du crédit à son idée par la viabilité potentielle qu’elle comporte, le besoin en investissement de départ dans le projet ou le positionnement voulu sur le marché. Le crédit prend alors le sens de crédibilité. La demande de flexibilité par le prêt permet de lancer les opérations d’une idée d’entreprise qui a su faire la preuve de son crédit (crédibilité). Il est toujours regrettable de pénaliser l’idée à cause du patrimoine du porteur du projet comme c’est souvent le cas notamment avec les notes de crédit qui ne tiennent pas compte des parcours souvent épiques qui portent l’acteur économique à l’innovation en matière d’affaires. Les notions de garantie et de prise de risque en matière d’investissement font peser le poids de l’aléa sur l’individu qui sera redevable d’être lancé sur le marché et de faire du profit et offre l’usufruit du gain potentiel sur les intérêts à l’institution qui pourra alors maximiser le rendement de son investissement. Mais ceci reste une vision caricaturale du principe du risque financier qui fait intervenir beaucoup plus de facteurs pour son évaluation. Le monde reste un lieu d’échange et de partage où il faut définir une vision; nous avons choisi de nous mobiliser et de porter l’entrepreneur de l’économie informelle et responsable.

« Le peu de crédit qu’affiche un projet d’entreprise est un frein à l’obtention des prêts sensé lui donner la flexibilité désirée »

Maîtriser la portée: silence et tempo

La confiance s’installe chez l’entrepreneur lorsque les résultats escomptés viennent couronner les efforts engagés dans le cadre d’un projet d’affaires. Cependant l’effort continu épuise bien souvent celui qui le produit. Il est bon de savoir découper son projet en phase et actions courtes pour maitriser la portée de sa stratégie.

En musique les silences sont aussi important, voire plus important, que le tempo. Lorsque le projet est découpé en actions dont l’aboutissement est un livrable financier (investissement sur le long terme ou gain à court terme), l’effort est concentré sur l’obtention du résultat (à l’exemple du sprint dans la méthode de gestion de projet Agile). Une fois cette action clôturée il est bon de laisser un temps de développement pour laisser l’investissement croitre ou permettre de récolter les gains. Ce temps de silence sur la portée musicale de l’action permet aussi à l’acteur économique d’évoluer et de murir sur la stratégie qu’il adopte pour son projet d’affaires. Une somme d’actions ciblées, engageant l’effort de l’entrepreneur, et de temps d’observation, engageant son raffermissement personnel, constituent les séquences de base par lequel le projet se déploie.

Le découpage classique fait intervenir les phases de pré démarrage, de démarrage, de croissance, de maturité et la cession à un tiers ou la mise en marché. Chacune d’elle se subdivise en étapes intermédiaires de financement, d’exploitation et d’investissement. Chaque action vise à permettre l’aboutissement d’une étape. Les périodes d’action et d’observation permettent à la stratégie d’être dynamique et le projet de s’adapter à l’environnement économique. Il est important de retenir que l’effort continu dans les opérations épuise et n’est pas favorable au recul tactique et à l’analyse stratégique. Le monde concret des affaires ne peut avoir d’existence propre sans projets; les projets, vue de l’esprit, ne peuvent être pertinents sans une application dans le monde des affaires; et l’acteur économique est l’intermédiaire qui relie ces deux pôles par la nature de son génie et de son expertise.

« La symphonie de la réussite en affaires est une mélodie faite du tempo des efforts et des silences de l’observation »

7 attitudes pour être sûr de ramollir votre cerveau

Avec la vulgarisation de la connaissance (érudition et spécialisation) et la facilitation de l’accès à celle-ci, la paresse est devenue paradoxalement le comportement privilégié par l’individu face à l’abondance des sources d’information et des sollicitations à l’engagement par l’action.

Face à ce constat l’entrepreneur se doit de rester en alerte pour ne pas perdre de vue que son métier requiert une fréquentation des milieux où se décident les futures tendances sensées voir le jour dans le segment de marché où il est positionné. On ne peut alors faire l’économie d’une veille informationnelle, d’une pratique du compagnonnage professionnel et de la nécessité d’un engagement vis-à-vis de la clientèle (importance de la gestion de la relation client) et des parties prenantes de son projet d’affaires.

Voici donc 7 attitudes négatives (ou dénis) pour être sûr de rater ces objectifs, de ramollir votre cerveau par une baisse d’activité menant inexorablement à l’obsolescence sur le marché.

Ne prenez plus le temps de lire des articles édifiants et des prises de position dans votre domaine d’expertise. Contentez-vous de votre expérience du terrain sans y rajouter des éléments sur l’évolution de la théorie et des pratiques. Bientôt vous ferez partie du musée des entrepreneurs. La connaissance est-elle à rechercher en plus de l’expérience? Tous deux ne forment-elle pas la compétence puis l’expertise?

Ne prenez plus le temps de personnaliser votre présence dans les réseaux sociaux en ligne. N’écrivez plus de recommandations personnalisées et contenter vous de cliquer sur « Endorse » (Linkedin) au moins votre correspondant aura votre photo sur son profil. Ne commentez plus les posts ni les articles. Contentez de mettre Like en lisant seulement le début de la prise de position. Votre ami saura que vous aimez qu’il écrive ses états d’âme sans susciter le débat. Mais soyez sûr qu’on vous comprendra : vous avez trop d’amis.

Ne vous engagez pas dans un mouvement ou un projet. Contentez-vous d’aimer une page (Facebook) ou de fréquenter de temps en temps un blog sans le faire vivre par votre propre contenu et votre contribution à l’idée du projet ou du mouvement. Vous montrez déjà votre support en étant du nombre pourquoi encore militer? On a trop de choses à faire pour bâtir son propre bonheur pourquoi faire avancer les débats et les idées pour les générations suivantes ou une communauté? C’est bien connu l’engagement politique c’est pour les idéalistes et mène toujours à la corruption. Il est préférable de passer son temps à se plaindre de payer trop d’impôts et ne pas recevoir le revenu mérité.

Réfugiez-vous dans la routine. C’est un confort qui n’a pas de prix. La routine n’est bien sûr pas l’hygiène de vie mais on peut créer l’amalgame pour tromper sa conscience. Traiter un problème nouveau est si terrifiant et demande tant sur le plan de la maîtrise de soi qu’il est mieux de faire suivre à un tiers ayant plus d’expérience ou qui est un soutien habituel. L’entrepreneur ne peut-il pas fuir de temps à autre sa responsabilité face au client en se reposant sur le sous-traitant? Ne doit-il pas assumer son rôle et représenter sa compagnie avec professionnalisme ou se contenter des outils et attributs de l’exercice qui gonflent l’égo (site Internet, cartes d’affaires, brochures …).

Remettez toujours à demain votre devoir d’honorer vos engagements : paiement de factures, de dettes, de prestations de sous-traitants. Ne livrez pas au client dans les temps car son projet a été unique. Connaissez-vous des projets qui ne sont pas uniques? Si oui pourquoi ne pas les appeler « opérations » et mettre en place un processus de gestion? La contingence sera toujours votre meilleure amie pour tenir les délais. Elle va de pair avec le respect de sa parole et la conscience que l’on a de son intégrité professionnelle.

La loyauté et la sincérité dans l’action demande des efforts et je ne sais si votre personne entière est prête à la fournir. Offrez donc du répit à votre cerveau. Pas besoin de s’encombrer avec des lois morales et des valeurs. Il est important de s’adapter aux situations et environnements économiques mais l’éthique est trop coûteuse. C’est plus un élément dont se soucient de grosses structures économiques. En tant qu’entrepreneurs individuel ou PME on peut s’accommoder à cette exigence.

Pour être complet dans les clichés, il est de coutume de dire, en matière de relation, que les hommes ne savent pas ce qu’ils veulent et peinent à s’engager (quand ils ne se défilent pas pour toujours vivre dans l’inconnu des rencontres) et que les femmes savent exactement ce qu’elles veulent et peinent à l’obtenir (quand elles ne se résignent pas à choisir le compromis qui s’impose avec le temps). Cette digression vise à vous encourager à ne pas connaître la nature humaine et vous lancer dans une approche purement technocrate des affaires sans vous connaitre, vous, et vos aspirations profondes et surtout sans connaître vos clients, leurs besoins et attentes. Un consultant en marketing pourra redresser votre positionnement lorsque vous aurez passé plusieurs années sans atteindre vos objectifs de ventes.

Ces attitudes sont essentielles pour laisser votre cerveau en paix et vivre une vie sans efforts ni désir d’accomplissement personnel. Le bonheur en toute paresse. Bon courage alors! (le courage ne demande pas d’effort non plus; juste une disposition intérieure).

« La correction dans les attitudes d’affaires exige un engagement sincère dans l’action de l’entrepreneur et dans sa réflexion. »

Service à la clientèle et relation client. Un défi pour les commerces ethniques

La mise en concurrence des acteurs économiques dans les bassins régionaux et métropolitains impose de définir pour chaque commerce des avantages concurrentiels significatifs et durables. Dans les secteurs ou la barrière à l’entrée reste faible, la qualité du service reste l’élément de distinctions de l’entreprise et de fidélisation de la clientèle. Le constat, hélas fréquent, est que les commerces ethniques peinent à donner l’image de professionnalisme et crédibilité qui les rendraient compétitifs face aux pratiques issues des modèles de gestion formels et capitalistes.

Appréhension et Frustration. Deux mots qui accompagnent l’expérience des clients des commerces ethniques. Plusieurs exemples de situations désagréables où le client est pris au piège de l’attitude ethnique imprégnant la culture d’entreprise de ces structures commerciales peuvent être aisément cités : Mauvais accueil, temps d’attente extrêmement long, absence d’information sur le traitement des demandes, erreurs de traitement des commandes, absence d’excuse et de compensation… Que ce soit des restaurants, des salons de coiffures, des magasins de ventes de produits spécialisés etc. la réponse ethnique au client est marquée par la diversité dans les forces et faiblesses des peuples. Des clichés du marketing interculturels qui demeurent pertinents et dont il faut être conscient. Doit-on cependant se laisser au fatalisme d’un profil culturel défavorable pour certains aspects des affaires ou apprendre des autres pour offrir le meilleur service possible?

Le minimum exigible aux commerces ethniques est celui déjà imposé par l’environnement capitaliste et la réalité d’une compétition forte. La personnalisation ethnique doit seulement venir par la suite pour donner et renforcer une identité à un service commercial minimum rendu. L’identité ethnique du service à la clientèle et de la relation client, à titre de valeur ajoutée et non de handicap, vient donc après un effort de connaissance et de maitrise des pratiques standards d’économie libérale généralement reconnues.

Le caractère couramment informel de la plupart des structures commerciales ethniques peut de s’intégrer dans un environnement libéral ou la donne est aux formalismes pour faciliter la mise en perspective des performances et la facilitation des échanges en se basant sur un même système de référence. Il ne serait pas judicieux de rendre indépendant l’économie informelle et endogène de celle formelle et exogène (dans une perspective altermondialiste). Ces deux systèmes peuvent coexister via des intermédiaires essentiels qui tiennent le rôle de point de liaison : l’élite entrepreneuriale de la DIASPORA.

« La force d’une économie qui s’affirme s’appuie sur les membres de sa population ayant accès aux connaissances et ressources élémentaires dont la somme crée la masse critique du changement. »

Et si vous deveniez entrepreneur(e)?
– Partie 1: de façon informelle

Depuis un certain temps, nous parlons d’entrepreneuriat ethnique ou d’entrepreneuriat informel. Beaucoup peuvent être amené à se demander s’ils sont concernés par cette réalité et s’ils ont intérêt à y accorder leur attention. Voici une simple situation qui vous permettra de vous faire une idée : Vous avez un emploi régulier, êtes contraint de rester à la maison temporairement ou encore voulez améliorer vos revenus. Prendre un deuxième emploi ne vous convient pas. Depuis un certain moment vous vous demandez si vous ne devez pas commencer un simple commerce sur la base de talents que vous avez naturellement quitte à en faire votre activité principale plus tard si ça marche bien. Ou alors commencer?

La démarche classique imposerait de structurer l’idée et de s’assurer de la durabilité et de la solidité du projet. Nous sommes ici dans l’informel. La simplicité est à privilégier. Les raisons qui poussent à entreprendre, nous l’avons vu, ne sont toujours liés à une activité principale. Le but premier est de souvent de générer un revenu complémentaire. La prise en charge de l’idée fait donc intervenir un processus le plus léger possible. Essayons alors de nous poser 3 questions simples pour légitimer le choix d’une telle aventure commerciale.

Pourquoi voulez-vous proposer cette activité?

Il est important d’avoir à l’esprit la raison qui vous pousse à entreprendre et de toujours s’en rappeler avant de faire un choix qui aura un impact sur l’activité. Comme on le voit il n’y a pas de plan d’affaires requis pour se lancer dans ce que nous proposons mais le fait de noter dans un coin l’objectif du commerce permet de ne pas se disperser quand viennent des sollicitations et options en cours d’exploitation. Souvent la famille ou les proches nous donne des orientations sur des opportunités à saisir. Il est alors bon de bien réfléchir à un objectif précis et de s’y tenir. Si d’autres opportunités se présentent, il faut pouvoir avoir les ressources (voir plus loin) pour les saisir sinon deux choix s’imposent : faire le deuil de l’opportunité et rester spécialisé dans notre commerce ou changer le projet. Il est dur de poursuivre plusieurs lièvres à la fois quand on est seul. Pour la petite boutade ethnique, seuls les lièvres belges courent les uns derrière les autres auquel cas il est facile d’en poursuivre plusieurs.

Quel niveau de ressource êtes-vous prêt à investir?

Vous devez pouvoir déterminer le niveau de ressource que vous être prêt à investir dans votre activité informelle. Les ressources essentielles sont le temps et l’argent. Si vous avez déjà une activité, bien gérer votre temps devrait vous permettre de définir l’horaire dédié à votre activité informelle. Réserver le samedi, par exemple, pour faire une vente de produits alimentaires faits maison dans un marché ou des foires demande de réserver du temps dans la semaine pour s’y préparer. N’oubliez pas qu’il faut garder un moment de repos pour durer sur la longueur. Les ressources financières peuvent provenir de votre activité régulière, de l’épargne ou du soutien de proches. Quoi qu’il en soit il faut séparer la gestion de cet investissement du reste de votre patrimoine pour pouvoir évaluer si votre activité est rentable ou non et prendre des mesures qui s’imposent le cas échéant.

Jusqu’où êtes-vous prêt à aller?

Lorsque vous avez commencé vous avez exprimé la raison qui vous pousse à entreprendre (première question). Il est tout aussi utile de définir un objectif qui vous permet d’orienter votre démarche. Lorsque cet objectif est atteint la question qui vient souvent à l’esprit est : doit-on continuer dans ce domaine ou essayer une autre activité? Il peut s’agir de croissance de l’activité ou d’une diversification (toucher d’autres secteurs). Certains peuvent passer à une activité à temps plein ou même embaucher pour développer l’activité. On quitte alors la simple entreprise informelle pour s’orienter vers une structure d’entreprise plus formelle.
Dans le cas où l’objectif n’est pas atteint il faut se poser les bonnes questions et juger si la raison qui nous pousse à entreprendre est toujours pertinente. Dans ce cas prendre un temps de recul pour voir ce qui ne marche pas permet de corriger le tir.

Voici une illustration:

Anastasie est en congé maternité. Elle s’en sort mieux avec son enfant et a du temps libre pour s’occuper un peu. Adjointe administrative de formation et membre d’une diaspora de la diversité, elle aime aussi cuisiner des plats de son pays. Elle décide de se lancer dans un commerce informel pour améliorer ses revenus et bâtir un réseau de clients et de connaissance dans sa communauté. Elle est prête à y consacrer 20 heures par semaine pendant son congé puis tous ses samedis lorsqu’elle reprendra son service et que son enfant ira à la garderie. Son objectif est d’avoir en moyenne une quinzaine de clients loyaux qui commandent au moins un plat chaque samedi. Elle souhaite arrêter lorsqu’ elle aura épargné assez d’argent pour faire un voyage pour faire découvrir son pays d’origine à sa fille. Elle jugera à ce moment là si elle continue ou pas. Elle a d’autres projets en tête.

Nous verrons dans un prochain article les outils à utiliser pour développer ce type de commerce informel une fois qu’on a répondu à ces 3 questions essentiels.

« Avoir un plan pour ses affaires demande de définir les informations de bases qui font la vie de l’activité informelle. »

Et si vous deveniez entrepreneur(e)?
– Partie 2: de façon formelle

Lorsqu’on parle d’entrepreneuriat au sens classique, les premiers mots qui viennent à l’esprit sont « plan d’affaires », « étude de marché », « prêts », « investisseurs » etc. Plusieurs méthodes d’accompagnement de projet et de création d’entreprise ont été développées à travers le monde et dépendent des priorités des gouvernements concernant l’entrepreneuriat et de la culture des affaires de chaque pays. Au Québec notamment une méthode originale a été présentée par une équipe de chercheurs de HEC Montréal. Il s’agit de la méthode SynOpp (« De l’intuition au projet d’entreprise », Louis Jacques Filion, Claude Ananou et leurs collaborateurs, Édition transcontinentales et les Éditions de la Fondation de l’entrepreneurship 2010).
La littérature est assez abondante sur le sujet et chaque entrepreneur ethnique peut trouver le style entrepreneurial qui lui convient le mieux. Nous nous contenterons de faire 3 remarques qui nous semblent utiles:

Prendre le temps de mûrir son idée et ne pas se précipiter dans la phase opérationnelle.Ce qui pousse souvent les entrepreneurs à ne pas respecter les phases de réflexion nécessaires au lancement d’un projet d’entreprise sont souvent l’urgence financière ou la crainte de rater une fenêtre d’opportunité. Ce qui faut se dire dans ce genre de cas est que, plus les bases ont été clairement définies au départ par une analyse fine, plus le projet a des chances de durer. La phase de réflexion demande beaucoup de recherche sur le marché et d’effort pour se connaître soi et sa position vis-à-vis de son projet. Le savoir-faire est déjà un aspect à maitriser, le savoir être un plus, mais « le savoir être dans le faire » est une question de stratégie et d’image cohérentes.

Le plan d’affaires est plus souvent destiné aux investisseurs ou partie prenantes qui veulent avoir une idée du contenu d’un projet d’entreprise. L’étude de marché une étape CRUCIALE. Ne pas connaitre le marché dans lequel on veut se positionner est une erreur impardonnable pour un entrepreneur et la sanction s’abat quelque temps après le début des activités lorsqu’on se rend compte qu’on s’est trompé sur les hypothèses et les prévisions financières. C’est le cœur du projet d’affaire. On doit y consacrer au moins 80% du temps de rédaction de plan d’affaires. Le reste en découle tout naturellement une fois qu’on a pris le temps au préalable de déterminer sa vision, sa mission et ses objectifs d’affaires. Une bonne étude de marché réalisée assure un meilleur accès à sa clientèle cible. L’étude de marché est aussi importante que vouloir entreprendre. Il faut se résoudre à y accorder le temps nécessaire.

Lorsqu’on se lance il est mieux de se limiter à quelques services. En début d’activité, le conseil est de se spécialiser dans un type activité puis ouvrir le spectre de service ou de produits progressivement pendant sa période de croissance. Gagner en expertise dans un type service peut aider à renforcer son avantage concurrentiel et se faire une place solide sur le marché avant de se risquer à étendre ses activités. Cela veut, une fois de plus dire, qu’il faut bien connaitre sa clientèle cible (étude de marché) et se mettre à leur place : penser comme elle. Il est possible de commencer offrir ses services ou produits à un échantillon de cette clientèle pendant la phase de préparation au lancement de l’activité pour mieux affiner son offre.

Soyez discipliné et patient. Il est mieux de prendre le temps de fonder des bases solides à l’empire qui fera votre succès et votre accomplissement en affaires.

« La patience et la rigueur dans la préparation du lancement d’un projet d’entreprise participe fortement au succès de celui-ci »

Ne masquez pas votre incompétence trouvez votre zone de confort

Les interactions de travail et d’affaires créent un environnement ou les stratégies d’influence (lobbying) et les relations informelles prennent une place aussi importante que l’expertise dans le domaine où le service ou le produit sont offert. Prendre un masque de compétence qui n’est pas le siens c’est risquer de se faire « percer à jour » à un moment donné par un spécialiste et de mettre en jeu sa crédibilité. Faire du « bluff » peut marcher pendant un certain temps mais tôt ou tard le mur de la vérité ou de la réalité attend votre nez. Les implications sur les relations d’affaires peuvent alors prendre des proportions non envisagées.

Soyez honnête! Prenez des contrats que vous êtes à même de gérer sans jouer de rôle.

On se doit de définir une zone de confort dans l’exercice de l’activité entrepreneuriale qui permet de capitaliser en expérience et assoir sa confiance plutôt que de toujours recourir à des artifices pour maquiller le handicap professionnel. Tous les contrats ne sont donc pas bons à prendre. A la limite si vous voulez rentabiliser la force de votre réseau, vous pouvez mettre en relation l’offre et la demande de service en prélevant un pourcentage sur la transaction ou carrément sous-traiter mais ne JAMAIS prétendre. Il en va de votre quiétude et réputation en tant qu’entrepreneur et par de la même toute la communauté des entrepreneurs ethniques vous en serait gré.

« Discréditer le travail d’un expert pour mieux se faire valoir et masquer ses lacunes aboutira à une confrontation d’où la vérité de l’art émergera »

Kit de survie pour entreprendre de façon informelle

Comme suite à notre article « Et si vous deveniez entrepreneur(e)? – Partie 1 : de façon informelle », nous présentons ici des outils simples correspondant à une déclinaison informelle de l’offre de services d’entrepreneurethnik.com (approche de savoir être en affaire et d’une méthode-outils). Tout ce dont l’entrepreneur a besoin c’est d’un cahier, un crayon, d’un téléphone et d’un compte en banque. Pour les plus high-tech un outil informatique (ordinateur portable, tablette, Pocket pc…) ou un téléphone « intelligent » peuvent donner plus de confort. L’importance d’un compte en banque est d’avoir accès aux services de paiements en ligne et aux facilités que le web offre à présent pour les transactions avec les clients (Paypal, paiement par virement, carte de crédit…). Par ailleurs il est recommandé de déclarer l’activité même si le niveau de revenu n’impose pas, dans tous les systèmes fiscaux, un prélèvement des taxes. Chaque pays définis ses obligations règlementaires et fiscales. Cela permet également de donner une visibilité sur les performances et la force du secteur informel et de donner des raisons aux gouvernements de faire des investissements supplémentaires dans le sens de son développement. Je ne couvrirai pas ici les cas d’analphabétisme de certains acteurs économiques ethniques. La cible de cet article est plus des entrepreneurs de la diaspora vivant dans des pays « économiquement développés ». Nous verrons avec le temps comment nous adresser aux couches endogènes.

Voici donc un kit de survie (7 conseils) pour l’entrepreneur ethnique dans un mode de fonctionnement informel.

1. Gérer son activité projet par projet, client par client, petit à petit.

Sur son cahier de bord papier ou électronique réserver un espace au début où l’on répond aux 3 questions essentielles :
Pourquoi voulez-vous proposer cette activité?
Quel niveau de ressources êtes-vous prêt à investir?
Jusqu’où êtes-vous prêt à aller?
C’est la charte ou la « déclaration d’intention » de votre activité. On doit s’y référer à chaque fois qu’on veut faire un changement dans sa façon de procéder au quotidien.

2. Tenir un journal des activités (dans le même cahier) que l’on veut entreprendre et les résultats

Dans ce journal (deuxième partie du cahier de bord) déclarer ce que l’on veut faire dans les prochains jours semaines ou mois. Tracer un tableau à 4 colonnes : Plan; résultat; date ou échéance; commentaires. Rester simple et faire des phrases courtes avec des verbes à l’infinitif. Exemple : se renseigner sur le prix des stands au salon de l’agriculture. Prévoir l’espace à coté de cette case pour mettre le résultat : pour 5 jours le prix revient à 500 dollars mais on peut partager l’espace avec un autre exposant. Toujours prévoir faire des commentaires pour reporter le contexte. Cela permettra de voir le cheminement et d’avoir un historique des décisions prises. Vous pourrez mieux vous comprendre et sera une aide pour vous adapter aux situations.

3. Noter les changements apportés à la routine des services ou des produits et le justifier.

Ce deuxième journal (troisième partie du cahier de bord) permettra de retracer les raisons qui ont mené à changer de produits ou de service. L’idée est de se constituer une base de connaissance dont on peut se servir pour mieux gérer des situations similaires ou permettre à un remplaçant de prendre la suite tout en comprenant le style de décisions qui font la signature de l’activité d’affaires. Il est important de rester simple et de faire des comptes rendus simple. Si ces tâches deviennent rébarbatives arrêtez et fier vous alors à votre mémoire avec le risque que cela comporte. Faire des affaires ne doit pas toujours être une épreuve de force c’est aussi un art qui procure des moments de plaisirs.

4. Rester à l’affut de tous les outils qui peuvent faciliter les activités quotidiennes.

Nous avons requis l’usage d’un téléphone pour être en contact avec la clientèle ou les fournisseurs même dans les cas où les activités se passent dans un lieu achalandé ou bien connu d’une clientèle fidèle. Savoir ce qui se passe dans son domaine peut rendre de bien grands services. Ne pas hésiter à questionner ou observer les partenaires, concurrents et clients pour savoir comment améliorer votre offre de service et faciliter le travail quotidien. L’internet offre des possibilités importantes en matière d’outils et de portails de vente.

5. Rester professionnel tout en restant agréable au client.

L’image qu’on a souvent du secteur informel est d’un service chaleureux mais sans grand professionnalisme. Ne pas hésiter à tordre le cou à ce préjugé garder cette proximité avec le client qui fait l’avantage du secteur informel et faire un effort pour y adjoindre un service de qualité et garantir la satisfaction du client. Les deux mis ensemble peuvent faire du secteur informel un concurrent non négligeable contre toutes les politiques et stratégies marketing et de communication des entreprises formelles. Bien sûr ici la dualité formelle et informelle est très présente ici mais il existe une zone grise et intermédiaire ou l’activité de par sa taille ou sa nature peut avoir recours aux deux approches. Vous êtes sans doute un professionnel ou un étudiant dans une autre vie donc vous avez conscience du formalisme. Faites-en usage pour le bien de votre activité informelle qui se caractérise par sa simplicité.

6. Ne pas hésiter à créer de nouvelles initiatives et étendre ses activités : objectif croissance ou durabilité pas seulement subsistance.

Calculatrice à la main faire un retour sur ce qu’on investit pour l’activité et ses revenus (dans une quatrième partie du cahier de bord dédié à la comptabilité – recettes et dépenses). Définir non seulement le bénéfice mais aussi les possibilités d’accroissement de l’activité par réinvestissement partiel des revenus. Identifier d’abord toutes les dépenses fixes qu’on a (factures de téléphones, électricité, loyer…) puis identifier les dépenses qui varient avec le nombre de produits ou de services que l’on offre. Par exemple pour des cours de danses si on offre 10 heures de cours privés à 50 dollars (selon la qualité ou la réputation) il faut prévoir les frais de location du studio de 10 dollars l’heure. Votre gain est alors de 10 heures x 50 dollars – 10 heures x 10 dollars soit 400 dollars. Si vous utilisez un téléphone qui vous revient à 50 dollars par mois et votre loyer est de 250 dollars par mois, il vous faut au minimum faire 7,5 heures par mois pour ne pas fermer votre activité ou ne pas être mis à la porte de votre appartement. Cela s’appelle en comptabilité le seuil de rentabilité. C’est un outil très utile qu’on se doit de maitriser et d’importer dans la façon informelle de faire les affaires. Rebaptisons-le, si vous voulez, par « l’effort minimal » à faire pour continuer à exister. Après on peut continuer à jouer avec les chiffres et sa calculatrice pour voir l’effort qu’on doit fournir pour atteindre un objectif bien déterminé. Quel serait, par exemple et avec les chiffres qu’on a donnés, l’effort à fournir pour se procurer en un mois et argent comptant une auto d’occasion d’une valeur de 2000 dollar?

7. Soyez créatif!

L’une des forces de l’informel est la créativité. Distinguez-vous. Oubliez votre cahier de bord. Parlez, réfléchissez, dansez mais exprimer vos idées. Il faut tenir le client en haleine. Pas besoin de refaire son stock de produit à chaque trimestre ou de refaire son syllabus d’école de danse chaque session mais garder une dose de surprise pour piquer la curiosité de la clientèle à chaque contact et lui permettre de revenir voir ce que vous offrez. Cela peut être une variation de votre service ou de votre produit adapté à une saison de l’année ou une de vos humeurs du moment. Soyez créatif et surprenez le client.
Dernières suggestions à rajouter dans votre kit de l’entrepreneur ethnique informel l’appartenance à une association communautaire pour à la fois être présent au niveau de l’image du commerce informel et faire savoir aux autres que vous offrez des services ou des produits. Les groupes d’épargne (tontines ou autre) ou fonds professionnel sont aussi des moyens de créer de la solidarité et éviter d’être seul dans son activité.

Recherchez et partagez l’information sur les tendances du moment : les produits ou services qui marchent, les attitudes des clients, les primeurs sur les futures décisions des gouvernants qui peuvent avoir un impact sur votre projet d’affaires. Repérez alors deux ou trois personnes clé (le « Kongossa » économique peut être une activité lucrative) ou une source d’information fiable que vous pouvez fréquenter avec assiduité. Cela se reflètera tôt ou tard sur la qualité de votre entreprise informelle.

« Un matériel minimum, bien utilisé et une grande créativité peuvent devenir les pierres capables d’abattre les Goliath de l’économie de marché dans une mise en compétition due à la mondialisation des échanges commerciaux »

Foire aux caricatures de l’entrepreneur(e) ethnique

J’ai rassemblé ici quelques déclarations caricaturales d’entrepreneurs ethniques ainsi que la réaction qu’elle peut susciter naturellement sur le modèle des Foires Aux Questions présentes sur la plupart des sites Internet commerciaux.

« J’ai mon plan d’affaires dans la tête je n’ai pas besoin d’écrire. Je maitrise ma stratégie ». Cela cache en fait un manque d’organisation et une faiblesse à structurer une idée, une vision. L’entrepreneur adaptera indéfiniment le contenu de son projet aux opportunités qui se présentent sans que personne ne puisse en avoir la preuve vu que cela n’a jamais été officiellement reporté par écrit et soumis à la critique d’un tiers. C’est souvent le fait d’entrepreneur(e)s qui refusent toute idée de respect de règle et d’autorité. Ils poursuivent un rêve plus qu’une vision et changeront souvent de plan en cours de route.

« Mon projet est spécial et unique. Je ne peux le révéler à des tiers qui peuvent m’aider que s’il signe un agrément de confidentialité ». Cela part d’un bon principe. La protection de la propriété intellectuelle est très importante en innovation. Le seul problème est de savoir si cette fameuse idée unique n’est pas déjà en cours dans l’esprit d’une autre personne qui a décelé la même potentialité du marché et qui ne se fermera pas à l’idée de confronter son innovation à l’avis de professionnels qui respectent un code éthique et qui ira plus vite dans l’exécution. Sans vouloir faire de l’ombre au métier d’avocats, souvent il est plus onéreux et long de faire établir un contrat pour une idée qui sera vite obsolète une fois sur le marché voire copié malgré les précautions prises. Un moyen simple de prouver la paternité de son projet est de rédiger en détail les caractéristiques de son innovation de se l’envoyer à soi-même et de la garder jusqu’à ce qu’un litige éclate. C’est déjà un bon début avant de penser à l’avocat. Attention il appartient à chacun de voir si dans son pays cette solution est valable. En innovation le temps de mise sur marché est important. A vous de voir s’il faut le passer à discuter des clauses de confidentialité plutôt que de développer le projet pour saisir la fenêtre d’opportunité. Chaque projet d’affaires est unique et la pertinence de ma réaction dépend aussi des enjeux financiers mais j’avoue que parfois certains en font un peu trop pour pas grand-chose…

« J’ai envie de me lancer en tant qu’entrepreneur. J’ai une idée mais je ne maitrise pas les aspects techniques (opérations, finances, marketing, etc.) et les détails. J’ai besoin d’aide. » C’est un bon réflexe de demander de l’aide quand on en a besoin mais beaucoup ont tendances à se reposer sur les personnes qui offrent leur contribution ou compétences au projet et oublient qu’ils doivent porter eux-mêmes l’idée d’affaires. Il est bon de recevoir des retours de personnes qui ont plus de recul ou de travailler sur les lacunes du projet avec des professionnels mais l’effort principal vient de l’entrepreneur lui-même. Il faut pouvoir désirer la concrétisation de son idée au point de faire des sacrifices personnels pour se lancer. On ne s’essaye pas seulement pour voir mais on veut se faire de l’argent avec un produit ou un service qu’on estime répondre à un besoin sur le marché. C’est sûr que tout ce qu’on risque est de retourner sur le marché de l’emploi si ça ne marche ou même de développer son activité de façon informelle en marge de cet emploi. La différence se situe entre velléités et Volonté.

« Je m’obstine dans mon idée car je pense que c’est ce qui me faut faire pour relancer mon ascension sociale et redonner un sens à ma vie. » J’ai coutume de dire à mes clients « qu’il n’y a pas de mauvaise idée en soi mais souvent un projet pas assez travaillé ou des conditions pas assez favorable ». J’estime que les clients apportent une pierre brute que je me dois de tailler et polir jusqu’à la rendre attractive sur un étale ou se trouve plusieurs autres objets qui rêve de trouver acquéreur. En tant que consultant, je me fais moi-même assister par des mentors qui tempèrent ma créativité et me ramènent inexorablement au réalisme et à la vérité du terrain. Je crois en un accomplissement en affaires mais cela demande souvent de faire avec les parties prenantes de son projet et d’user de patience et de bonne humeur. L’affirmation est une bonne voie d’expression de sa fierté d’entreprendre mais elle n’a rien à voir avec de l’arrogance, de l’obstination et le refus de se soumettre à la critique constructive.

« Je veux entreprendre mais je baisse les bras à chaque difficulté qui apparait sur mon chemin. » Opiniâtre! C’est ce qu’il faut parfois être pour aller au bout de son idée. Il est rare que quelqu’un émette une idée et que tout lui tombe tout fait dans les mains. Les miracles sont là pour renforcer la foi des Croyants par pour instituer des formes de paresse. Il faut se battre pour le projet qu’on porte c’est tout l’art d’entreprendre. L’argent est la gratification visée mais l’accomplissement et le sentiment de fierté non pas d’équivalent en bienfait sur soi. Voici deux citations qui peuvent être des moto pour ceux qui ont cette tendance à l’abandon facile : « les difficultés sont faites pour être abattues pas pour abattre. » et « A vaincre sans péril, on triomphe sans gloire ». Cette dernière est de Corneille dans « Le Cid »

« Je ne veux pas me précipiter. Je veux bien faire les choses pour que mon projet soit le meilleur possible. » Le perfectionnisme doit s’accompagner du réalisme. Il est parfois inutile d’offrir un produit très sophistiqué et épuré que personne ne comprend et ne veut acheter. Les versions de produits ou de projets existent pour permettre d’avancer et de permettre d’engranger des revenus voir d’adapter le marketing à l’accueil du marché.

Personnellement j’apprécie l’approche Agile même si j’estime que la préparation et la planification sont des atouts essentiels que l’approche Waterfalls offre naturellement. Il est bon de concilier parfois des approches et de tirer le meilleur de leur contenu pour son emploi. La fenêtre d’opportunité (besoin du marché), la préparation du contenu du projet (plan d’affaires) et l’adaptation (talent de l’entrepreneur) sont trois dimensions à équilibrer en tout temps.

« Je vois grand. J’ai des projets de grande envergure auquel personne ne pense. Je suis le seul à pouvoir les réaliser. » Réalisme et durabilité. L’entrepreneur ethnique talentueux et doué ne se contente le plus souvent pas de réaliser de petits projets. Il voit grand et loin. Il est capable de réaliser de grandes œuvres qui impressionnent le public et lui donne de la satisfaction personnelle et renforce son estime mais à la longue il lui est dure de garder la régularité dans la performance. En effet, le premier effort est souvent stimulant et on peut se motiver pour réussir mais il faut pouvoir offrir la même qualité sur le long terme. Ce qui sert de critère pour évaluer ce type de façon de faire les affaires est de voir les revenus générés à chaque grand projet réalisé. On peut marquer les esprits et paraitre talentueux mais la richesse et le sentiment de fierté honnêtement éprouvé sont les compagnons idéaux de toute une vie d’affaires.

« Le temps d’une vie, l’accomplissement personnel passe parfois par la voie des affaires. Il est alors bon de se libérer de la gangue des dénis qui obstruent l’expression des attitudes de constructions. »

Les Sphères d’efficience, entre incubateur, cluster, coopérative de solidarité ou GIE

Les sphères d’efficience sont un modèle de structures d’entraide verticale (de d’entrepreneurs séniors et mentors en contact avec des entrepreneurs en lancement ou expansion sous mentorat) et horizontale (solidarité entre entrepreneurs de même niveau d’ancienneté) dont j’ai fait la description succinctement dans le texte « L’Homme attitude » le 27 décembre 2011.

Pourquoi définir des sphères d’efficience alors qu’il existe déjà plusieurs modèles qui ont fait leurs preuves?

Parce que l’entrepreneuriat ethnique à des spécificités que ne prennent pas en compte les autres modèles:

L’incubateur rassemble en un même espace plusieurs start-up qui utilisent certains services disponibles sur place ou mettent en commun certaines de leurs ressources. Il existe beaucoup d’incubateurs qui regroupent des start-up qui sont dans le même domaine d’activité sous la bannière d’un ou plusieurs investisseurs. C’est souvent le cas dans les technologies de l’information. Dans le cas de l’entrepreneuriat ethnique les domaines d’activité sont diverses et le besoin en investissement plus faible. Les entrepreneurs ethniques ont aussi besoin d’un espace qui leur permet de sortir de chez eux pour réaliser leur activité mais comment réunir une comptable, une agence marketing ou d’évènementiel, une boutique et atelier de bijoux traditionnels et un restaurateur qui a besoin juste besoin d’une cuisine et d’un comptoir pour son activité de service traiteur. Il faut faire preuve d’imagination pour adapter le modèle d’incubateur aux réalités de l’entrepreneuriat ethnique. La sphère d’efficience peut offrir un espace plus souple et adaptable selon les besoins des clients qui y souscrivent. L’achat puis la reconversion d’usines, zones industrielles ou espaces polyvalents par des entrepreneurs solidaires qui se regroupent pour investir dans la mise en place d’une structure qui abritera leurs activités est une voie de solution. La participation des gouvernements est essentielle compte tenu des investissements et des garanties en jeux. Il appartient à chaque pays de juger de l’importance d’investir dans la force de l’informel pour résoudre à long terme les questions de l’employabilité et de la croissance économique.

Le cluster est une solution plus indiquée pour le secteur industriel ou les intrants et les extrants des entreprises constituent un flux recyclé dans le cadre d’une forme d’écosystème économique. L’idée de faire intervenir des entreprises interdépendantes est intéressante pour une question de performance globale et de stratégie de baisse de coûts. Notre restaurateur pourrait faire du service traiteur pour l’agence de marketing et d’évènementiel et même vendre des plats aux entrepreneurs de la sphère d’efficience toute en profitant des services de la comptable et de l’agent marketing pour sa propre activité. Ceci renforcerait la solidarité et ce qu’on a défini comme entraide horizontale précédemment et rendre une sphère d’efficience plus rentable qu’une autre. Si on éloigne le spectre de développer des autarcies la structure globale devrait avoir cohésion et une interdépendance pour que les flux soient harmonieusement répartis. Toutefois ce qui fait l’une des forces de l’entrepreneuriat ethnique est l’indépendance des structures et la pluralité des initiatives dans un même espace. Pourquoi notre restaurateur utiliserait les services d’une telle personne en comptabilité alors que quatre autres dans la même sphère d’efficience lui achètent ses plats. Les intrants et les extrants sont plus difficilement répartissables compte tenu de la diversité et de la multiplicité des acteurs en concurrence simple. La sphère d’efficience peut offrir une liberté de contracter au sein de la même structure d’interdépendance. L’esprit de commerce informel doit alors régner selon l’image des marchés populaires ou plusieurs vendeurs du même produit cohabitent pacifiquement les uns à côté des autres. C’est donc une représentation en miniature et retravaillé du monde de l’économie informelle.

La Coopérative de solidarité regroupe plusieurs professionnels œuvrant dans des domaines variés qui se rassemblent dans une même structure pour offrir un service ou un bien commun. La coopérative de solidarité est ouverte au partenariat. Les membres sont à la fois des utilisateurs des services de la coopérative, des travailleurs de cette coopérative et aussi de membre de soutien. L’idée de faire intervenir des parties prenantes dans une structure peut être intéressante puisqu’il offre l’opportunité d’offrir l’entraide verticale (par le biais des mentors) que nous recherchons pour les entrepreneurs ethniques voire de l’étendre à un soutien et un engagement de la clientèle. Que rêver de mieux? Le seul hic est que dans cette pluralité d’acteurs économiques qui serait rassemblé dans une même structure, il serait difficile de définir un intérêt commun ou un bien commun tant les intérêts et les objectifs sont différents. Ne refusons pas l’idée qu’un nombre important d’entrepreneurs ethniques arrive à se réunir un jour pour offrir un service ou un bien commun. Serait-ce encore de l’entrepreneuriat ethnique? Respecterait-il les aspirations de chaque entrepreneur de s’accomplir en affaires jusqu’à un point auquel chaque individu juge bon d’aller. La sphère d’efficience peut intégrer verticalement mentors, entrepreneurs et clientèle au sein d’une même structure au patrimoine solidaire tout en laissant le soin à chaque entrepreneur ethnique de vaquer librement à ses occupations en se définissant ses propres objectifs. Ici il s’agit plus d’un investissement commun qui unis ces individus et les rend solidaire dans un fond commun et non un service ou un bien commun.

Le Groupement d’Intérêt Économique (GIE) est une personnalité morale qui permet à ses membres (au minimum deux) de mettre en commun certaines de leurs activités afin de développer, améliorer ou accroître les résultats de celles-ci tout en conservant leur individualité. Il s’agit bien plus d’une synergie. Cependant, les membres du GIE sont indéfiniment et solidairement responsables des dettes. Dans le cas de l’entrepreneuriat ethnique la notion de risque est importante car ce type d’activité vise d’abord à se substituer à l’employabilité rendue difficile par des barrières sociales et à supporter des communautés présentes en minorité dans des pays économiquement avancés. Il n’est pas rare voire fréquent de voir des initiatives ethniques sombrer financièrement pour des raisons et attitudes que nous essayons d’identifier et de corriger sur ce blog. Rendre solidaire des dettes un ensemble d’entrepreneurs le plus souvent fragiles eux-mêmes relève de l’exploit ou d’une très grande prise de risque. Lorsque nous avons défini plus haut un patrimoine commun, cela implique une responsabilité dans le patrimoine à la hauteur de la participation au fond. Le fonds solidaire sur l’exemple des tontines ne marche que pour des communautés ou la nature des liens rendent indissociable l’engagement à respecter les paiements et renforcent la confiance. Ici on se doit d’apporter des garanties en relation avec l’esprit des affaires et la diversité des acteurs potentiellement concernés. Ce que peut offrir une sphère d’efficience.

A suivre…

« L’évolution du monde économique impose de redéfinir les structures d’exercices des affaires pour les rendre conforme aux besoins et aspiration des acteurs qui en font la force. »

La guérilla marketing, atout ou lacune stratégique?

La guérilla marketing est une méthode de promotion d’un produit ou d’un service qui, à partir d’un budget minime, permet d’utiliser des outils marketing non conventionnels tels que les graffitis, les autocollants, le bouche à oreilles, la distribution de flyers etc. pour créer une effervescence (Buzz) autour d’une campagne. Le but est d’une part de faire du profit et non seulement des ventes et d’autre part retenir des clients existants et non en acquérir forcément de nouveau. La proximité entre les utilisateurs du produit ou service et l’entreprise est la clé du succès de cette méthode marketing. La guérilla marketing est donc adapté aux petites structures et entrepreneurs qui développent une relation particulière avec leur réseau, partie prenantes ou communauté virtuelles ou non. La guérilla marketing est donc un outil pertinent pour promouvoir des produits ou services livrés par phases ou projets. En effet, le séquençage de l’activité permet de définir et de cibler des campagnes spécifiques telles des « embuscades » pour relancer la performance et réaffirmer l’image lors de nouvelles étapes ou évènements de la vie de l’entreprise, du produit ou du service. Utiliser la guérilla marketing pour des opérations régulières de l’entreprise ou pour l’image permanente de la structure économique dénote plutôt d’un manque de stratégie à long terme pour le projet d’affaires. Il est bon de séparer des tactiques de lancement de produits ou de réalisation de profit avec la création de valeur générale. Il appartient donc à chaque entrepreneur ethnique de maitriser ce concept de promotion avant de lancer des campagnes qui vont certes impliquer peu de ressources mais avoir un impact sur la perception de leur projet d’affaire par le public et la communauté d’affaires. Votre crédibilité en dépend.

« Les escarmouches commerciales garantissent des victoires simples mais n’enlève pas la nécessité d’avoir un général pour définir la stratégie de guerre et guider les troupes à la victoire. »

Ne laissez pas votre attitude nuire à votre talent…

L’entrepreneur ethnique choisis cette voie souvent à cause des barrières à l’emploi dans les pays accueillant une forte immigration économique ou pour supporter une communauté. Cela le différencie de l’entrepreneur resté sur la terre mère qui opte soit pour l’activité formelle ou informelle qu’elle soit déclarée ou non. Tous participent cependant à l’effort d’essor économique des peuples voire des civilisations. L’entrepreneur ethnique compte le plus souvent sur son talent, ses dons ou son expertise dans un domaine particulier pour créer un avantage concurrentiel ou tout simplement une alternative aux exigences économico-politique du marché de l’emploi. Aspirer à un accomplissement en affaire en lieu et place d’une carrière accomplie est légitime mais implique de réellement fournir un effort sur soi pour développer les capacités pour voir ce dessein se réaliser et cela passe par l’Attitude. Je rappelle souvent la définition, l’attitude est une disposition intérieure et un comportement extérieur. L’établissement de relations privilégiées avec la clientèle et les partenaires d’affaires mettent en jeu des interactions humaines et idéologiques dans les façons de faire et façons d’être qui déteignent sur l’ensemble des acteurs et la communauté en générale. L’impression laissée par votre attitude est perceptible aisément en dépit de vos engagements verbaux ou écrits. Vous ne feindrez pas longtemps une insécurité ou un agenda caché que des personnes aguerries décèleront au premier contact ou au cours des échanges successifs. Cela créera sans nul doute un climat de défiance et d’incertitude qui ne seront pas propice à l’établissement d’un bon climat d’affaires. Il appartient à chacun de définir ses attentes et d’être clair avec elle avant de se lancer dans des aventures commerciales qui draineront des sommes ou ressources importantes. L’honnêteté est une vertu essentielle.

« L’effort d’attitude est requis pour rentrer dans un combat d’affirmation économique qui met en jeu des peuples et des patrimoines séculiers »

Trouvez l’équilibre entre votre planification et vos attentes

Les deux approches de gestion de projets (Waterfalls et Agile) mettent l’emphase sur le travail amont avant le début des tâches devant permettre au projet de générer ses livrables. En effet, que ce soit par la planification ou le contenu de travail (Backlog), il est bon de prévoir à l’avance ce qui consommera nos ressources, temps et couts ainsi que de définir l’envergure, la qualité et la relation client en conséquence. Une bonne planification se fait soit en équipe soit avec les professionnels sur le terrain qui sont le plus souvent chargé de réaliser les travaux. L’expérience du planificateur et son anticipation des contraintes et opportunités font qu’il assume la responsabilité du séquençage du projet avec les risques que cela comporte. Par exemple dans le cas des projets dans l’évènementiel, le planificateur est souvent seul à prévoir les éléments logistiques et le calendrier. Les ressources viennent par la suite : bénévoles, sous-traitants, commandite, recettes de vente anticipée etc. L’expertise du planificateur se bâtit avec les éléments du terrain (visite sur site, estimations) avec une bonne dose indissociable de raison et d’intuition.

Cela dit, une fois la planification effectuée, on se doit d’adapter ses attentes au potentiel du marché et ne pas s’attendre à ce qu’il y ait forcément une causalité entre ce qui est prévu et ce qui va arriver. Un projet est une initiative unique et comportant des risques. Même dans les cas de projet techniquement déterministes (construction d’infrastructures), l’aléa reste toujours présent dans les couts, le temps, la satisfaction du client. Il est bon de relier les attentes à la réaction du marché et non à la qualité de la planification. Cela implique que pour qu’un projet soit complet dans sa mise en œuvre, l’aspect informel relatif à la forme (le fond étant constitué par le livrable) soit pris en compte avec les éléments d’ingénierie d’affaires tels que les outils marketing, de communication et de relation client. Un chargé de projet ou un entrepreneur fonctionnant par projets est l’ambassadeur de son initiative tant dans les aspects techniques que politiques. La planification issue de l’effort technique doit trouver un équilibre avec les attentes issues de la promotion du projet.

« La déception et la tension occasionnées par des attentes injustifiées ne doivent pas trouver leur réponse uniquement dans le post-mortem de la planification d’un projet mais aussi dans l’analyse de la stratégie marketing et de communication »

L’engagement moral vis-à-vis du client, une vision à long terme

L’entrepreneur individuel qui a choisi d’exercer son activité légalement peut être amené à choisir des stratégies, tactiques et opérations qui relèvent de l’habilité personnelle ou professionnelle à saisir des opportunités de façon vénale. Appelons-le tout simplement de la ruse voire de la manipulation. Cette capacité à tirer profit des situations et des personnes est un choix pour ceux qui la pratique. Cela contribue à amener les interlocuteurs à aller dans le sens du dessein du livrable du projet ou du revenu que l’on espère générer. Le client est le plus souvent inattentif à certains détails de la relation d’affaires tant sa confiance en l’entrepreneur est grande. Le bénéfice à court terme de ce type de pratique est probant. Le seul problème qui se pose est que souvent l’engagement moral vis-à-vis du client n’est pas respecté. On voit le client comme une source de profit individuelle à portée et non comme un marché potentiel incluant la fidélité au produit, les références, la promotion naturelle par satisfaction etc. faire un gain important dans le présent doit être comparer à l’actualisation des gains successifs réalisés par une relation clientèle bien établies. Bien plus encore, la ruse est souvent perçue comme de la malhonnêteté ou un manque de leadership de la part du client ou des parties prenantes. Bien sûr le potentiel de nouveaux clients pouvant être victimes de ce type façon de faire et façon d’être en affaires est grand mais les conséquences d’une telle attitude ne manqueront jamais de se faire ressentir un jour ou l’autre tant par la réputation que par le formatage de votre personnalité autour de cette pratique voire par l’éducation et la sensibilisation progressive du marché à ces pratiques moralement douteuse. D’aucun ne disent que « tout se paie ici-bas ». Un client qui a reçu un bon service ou produit reviendra sans doute et vous pourrez vous concentrer sur les nouveaux à ajouter à votre base de données. Un client déçu est perdu pour la vie et renforcera les parts de marché de votre concurrent. A vous de voir si la ruse vis-à-vis du client assurera un développement durable de votre activité. On ne peut qu’exhorter à la correction dans les attitudes d’affaires et professionnelles.

« La malhonnêteté n’a pas d’impact réel tant qu’elle s’applique de façon élémentaire mais à long terme la masse critique des ces actions isolées jouent tant sur la confiance du marché que votre personnalité. »

5 axes pour faire face aux échéances

« Comment travaillez-vous sous pression? » Cette question revient souvent dans les entretiens d’embauche pour sonder la capacité du candidat à gérer son stress et faire face aux imprévus. Pour un entrepreneur aussi la question des moments de tension est aussi d’actualité. Un fournisseur en retard, un produit à livrer à une date précise, un client mécontent du service etc. La plupart du temps on n’a guère le contrôle sur le déroulement de ce type d’évènements lorsque la planification ne les a pas intégrés à titre de contingence ou que l’analyse de risque ne les prévoit pas. Ici nous allons nous pencher sur une source commune de tensions sur lequel nous pouvons néanmoins agir : la relation au temps et aux échéances.

Voici, par exemple, 5 axes pour agir sur son état de tension face à une échéance de façon simple:

1. Ménager l’effort
Évitez de vous lancer dans le respect de l’échéance comme si votre vie en dépendait. Même si c’était le cas, quittez ce monde avec tout de même la satisfaction d’avoir fait ce qui était humainement dans vos capacités. Voyez sur le long terme, il peut y avoir des étapes supplémentaires qui nécessiteront une réserve d’énergie après la livraison du produit ou service (post mortem, classement, suivi, service après-vente). Imaginez-vous en voyage et que l’effort dont vous avez besoin et pour faire le trajet en question requiert deux à trois fois la distance normale, vous pourrez ménager vos pas et ne pas être pris au dépourvu.

2. Renouer avec le plaisir
Le corps garde la mémoire de nos expériences. Prenez plaisir à faire ce que vous faites. Quand vous étudiez encore, les nuits blanches passées à travailler sur un rapport important vous a sans doute marqué et vous crée encore des sueurs froides quand un délai se raccourcit. Avez-vous remarqué que vous travaillez mieux lorsque vous aimez ce que vous faite et rappeler vous la satisfaction que vous éprouvez lorsque vous livrez le fruit de votre service. Le dicton « C’est l’homme qui a peur sinon il n’y rien » s’applique souvent dans bien des situations. Reconsidérez donc les enjeux et appréciez de vous voir fournir cet effort.

3. Reprendre confiance
Quel que soit l’urgence de la situation, subdivisez le travail et accomplissez des tâches simples pour prendre conscience que vous pourrez y arriver sinon que cela et hors de votre contrôle. Que pourrez-vous donc y faire? Donc si vous vous engagez à respecter l’échéance soyez conscient que vous y arriverez ou que vous prendrez les mesures pour vous adapter à la réalité (aide des pairs, négociation du cahier des charges ou des demandes de changement avec le client, heures supplémentaires etc.) sinon la vie ne s’arrêtera pas. Vous êtes ce que vous êtes et faites un travail correspondant à l’état de votre expertise. Vous aurez l’occasion de progresser. Restez au moins en paix avec vous-même.

4. Trouver la force
Ramener la situation au point d’équilibre va demander de l’énergie. Assurez-vous d’avoir une source durable dans laquelle puiser pour vous mobiliser. Cela peut être la foi en l’accomplissement de votre tâche ou l’attente du bénéfice voulu pour lequel cette échéance devient un jalon et non une falaise. Profitez d’un entourage sain qui pourra vous procurer un cadre d’exercice stimulant et harmonieux. Retrouvez la source de motivation et construisez votre action à partir d’elle.

5. Libérer son sentiment
Capitalisez sur vos expériences pour bâtir et approfondir votre propre définition face à ce type d’évènements. Vous pouvez vous reprogrammer totalement en pratiquant régulièrement les 4 premiers axes et acquérir un sentiment de liberté qui donnera du sens à votre parcours et un mieux-être en tant qu’entrepreneur. Il y a un plus grand confort à respecter sa nature profonde lorsqu’on franchit les étapes vers la constitution (à long terme) de sa richesse et de son sentiment de fierté.

De bonnes raisons pour laisser des traces de votre travail

Un entrepreneur, et bien souvent ceux qui offrent des services de consultation, sont régulièrement invités à renouveler ou acquérir des certifications pour les crédibiliser ou les habiliter à remplir certaines tâches professionnelles. Dans les autres secteurs entrepreneuriaux il arrive aussi de faire un retour sur l’exercice du métier pour améliorer le produit ou le service. Les formulaires de demande de permis ou de certifications font appel à un compte rendu des activités sous divers angles : horaires, financiers, qualitatif, quantitatif etc. Le cas échéant le premier réflexe, qui n’est jamais loin du découragement ou de l’agacement, est de se demander où trouver les précieuses informations requises pour l’étude des dossiers.

Si vous ne l’êtes pas déjà il va vous falloir vous adapter à une nécessité du monde des affaires : l’organisation personnelle et la prise de note. Ces deux défis ont un impact significatif quand viennent le moment de ces évaluations, compte-rendus et autres rapports. Voici quelques astuces pour toujours être prêt à fournir un état des lieux de votre activité à une partie prenante de votre projet d’affaire:

1. Utilisez un agenda pour noter tous vos rendez-vous en indiquant la durée et parfois le lieu et le thème dans le titre ou le contenu. Il est parfois demandé de faire un compte d’un certain type d’activité que vous avez entrepris.

2. Faite de court rapports de vos rencontres et ne négligez pas les minutes de réunions (aussi bien que les ordres du jour). Vous pourrez vous y replonger pour retracer l’historique de certaines décisions.

3. Identifier des phases à votre travail. Si vous avez un contrat qui vous fait accomplir des tâches régulières organiser les pour pouvoir déterminer le temps passé sur chacune. Par exemple pour une semaine de 35h de prestation. Vous pouvez réserver 2 jours (14 heures) au suivi de clientèle ou le Customer Relation Management. Si vous êtes amenés à justifier de cette compétence, relevez tout simplement le nombre de semaine pendant lesquels vous avez réservé ces deux jours aux clients. CQFD!

4. Les parties prenantes sont souvent friandes de chiffres et de nombres à des fins statistiques pour évaluer votre performance et vous comparer à la concurrence. Soyez donc rigoureux. Si vous faites des conférences notez le nombre de participants (n’oubliez pas la liste de contact !!!). D’après votre agenda vous pouvez identifier le nombre d’activité, les heures et surtout les thèmes. Ne dissocier pas le quantitatif du qualitatif vous devez pouvoir justifier pourquoi vous avez passé une certaine partie de votre temps à cette activité. Les notes viennent alors en renforts. Faites un rapport au mois ou au trimestre pour vous-même ou à diffuser. Ce rapport peut avoir d’avance le format qui vous sera demandé par votre plus importante partie prenante. Cela montrera votre dynamisme et votre souci de transparence. Trop de travail? Votre concurrent a sans doute plus de hargne que vous. N’oubliez pas les économies mondiales sont en compétition!

5. Enfin entretenez régulièrement un journal de vos dépense et recettes. Faites-en l’analyse en temps réel pour corriger les mauvaises tendances et prendre des décisions plus en accord avec les possibilités et les ressources de votre entreprise. Un bon gestionnaire d’entreprise doit être au courant de la situation globale de sa structure avant de prendre des risques financiers et investir dans un projet avec son intuition d’entrepreneur.
Comme un petit poucet soucieux de retrouver son chemin en cas de péril soyez prompte à laisser des traces dans votre activité quotidienne pour aider à l’analyse et au compte-rendu à des stades cruciaux de la vie de votre entreprise. La performance est un stade avancé de l’entrepreneuriat informel ou ethnique. Elle implique un relevé minimal de points d’activité pour servir d’indicateur et guider dans la prise de décision.

« L’entrepreneur doit engager son action dans la durée et sortir des ornières de la substance quotidienne pour s’investir dans l’horizon du patrimoine communautaire »

Comment promouvoir ses affaires sans polluer les espaces de vente?

L’entrepreneuriat informel et ethnique est caractérisé par une grande richesse créative mais qui n’est pas toujours mise en avant de façon adéquate pour rendre les projets et les initiatives pérennes. Beaucoup de promoteur de projet retournent à la case départ, recherche d’emploi, après avoir tenté à temps plein ou non de se lancer dans la quête d’une indépendance financière de façon autonome. Les raisons de ces échecs sont nombreuses et beaucoup incriminent le manque de maturité de l’idée, du marché, du public voire de l’entrepreneur lui-même. Force est aussi de constater que beaucoup de bonnes idées, qui seraient utiles aux communautés ethniques, pêchent par un manque criant de promotion. On se lance en affaire parce qu’on a le désir, des économies et une foi en la réussite relayée par des recueils de préceptes (la Bible en est un bon) et conseils de personnes aux réalisations fulgurantes. Plongé, par la suite, dans la réalité de la concurrence et des objectifs de ventes, l’entrepreneur se débattra, face aux forts courants des comptes à payer, par une nage frénétique en action commerciales dont les remous sur la berge (de l’Internaute surtout) se manifesteront par un nombre incalculable d’invitation à « Like » des pages, d’invitations répétées à consommer ou participer à des évènements, de flyers et posters bons pour coup d’œil et la poubelle. Ces messages et sollicitations de politiques marketing traditionnelles n’en finissent plus d’exacerber les rapports entre consommateurs et entrepreneurs. Les attentes sont différentes de part et d’autre dans les mêmes contextes de crises financières, d’endettement, d’insécurité de revenu etc. L’entrepreneur ne veut pas perdre la fenêtre d’opportunité et d’achèvement de son projet d’affaires qui se complique à l’échelle d’une vie avec l’âge et les aléas. Le consommateur, de son côté, gère un budget pour faire face à toute situation que traverse son foyer au cours de la même existence. Le même patrimoine communautaire qu’on défend sans le bâtir ensemble. Rien à voir avec les campagnes minutieusement ajustées par les grosses firmes qui peuvent vous vendre une marque de bière en touchant vos valeurs et votre désir de vivre l’accomplissement dans cette vie. Ici nous sommes dans l’esprit d’innovation des structures qui souhaitent simplement survivre à une première génération d’exercice économique et envisager la relève…

La pratique courante dans les campagnes de promotion est de surdimensionner la base de données clientèle pour espérer qu’à peine 10% de celle-ci soit impliquée dans les interactions voire qu’une plus faible partie d’entre elles consomment au final le produit ou le service. Il en résulte un grand investissement d’énergie et d’efforts pour créer et animer des outils sensés mobiliser le consommateur. Ici nous souhaitons très clairement changer de paradigme et déplacer l’interaction du besoin du consommateur vs l’offre de l’entrepreneur vers le partage de valeurs et d’engagement des deux groupes. Cela implique pour le consommateur d’être partie prenante des projets d’affaires d’une part en choisissant d’adhérer et de soutenir le contenu jusqu’à terme. De la part des promoteurs le travail consiste à clarifier son projet et à le faire connaitre le plus largement possible pour atteindre son audience favorable. Il y a quelque part dans ce Monde un public pour un projet et un projet pour un public. Le tout est de faire passer l’information sans asymétrie entre les deux groupes. L’accent a trop longtemps été mis sur le besoin des consommateurs et la nécessité de le combler de façon rentable et durable par l’entrepreneur. Le projet de vie de l’entrepreneur doit aussi avoir une importance dans le système économique car il améliore l’état de connaissance et des possibilités de l’humain dans son environnement de production de richesse et de valeur. Il est dit « Personne n’allume une lampe pour la mettre dans un lieu caché ou sous le boisseau mais on la met sur le chandelier, afin que ceux qui entrent voient la lumière » Lc 11 :33 . Le projet d’affaires d’un entrepreneur qui est parfois, je le répète, un projet de vie a aussi son importance dans les tendances du marché. La nouvelle interaction que nous voulons proposer met donc plus l’accent sur l’équilibre (win-win) de partage de richesse et de valeur (sous entendue en communauté d’intérêt économique) de part et d’autre en réhabilitant et justifiant la nécessité d’entreprendre.

L’entrepreneur devient l’instrument utile d’un groupe qui souhaite que son apport contribue à leur patrimoine. L’engagement du consommateur s’établit non pas sur l’individu à satisfaire (besoin) mais sur la communauté à habiliter (). L’éthique et la performance prennent alors une grande importance dans la sélection et l’accueil des projets par le public (ne vous avais-je pas dit que la Bible avait de bons préceptes).

La technique SHARE WISER qui apporte du grain à moudre dans notre positionnement est une technique (expérimentale à ce jour) de promotion visant à fédérer une communauté de consommateur autour d’un message, d’une mission et d’une cause portée par un gestionnaire (un SHARE WISER) dont le profil est transférable à un successeur dont la responsabilité est de poursuivre la promotion avec la même structure mais sous d’autres déclinaisons adaptées à son environnement économique et ses aptitudes. Le but est de faire adhérer des membres pour créer une communauté autour d’un même projet et non recourir à une base de données client quantitative pour offrir des services qui sont pris au gré des envies. Elle s’articule autour de 5 étapes simples qui seront développées par la suite.

« Chaque Homme est important dans l’éco système économique d’où il peut tirer les fruits nécessaires à son accomplissement »

L’entente client-entrepreneur. Comment clarifier le contenu d’un service

Lors de la définition d’un projet, l’une des premières étapes est de rédiger une charte projet. Celle-ci permet de préciser, en une page, l’essentiel des composantes du projet que l’on souhaite mettre en œuvre. Dans le cadre de notre série d’adaptation des outils d’amélioration continue et du Lean, nous allons étudier « l’entente » (et non la charte) qui permet de clarifier le mandat et les résultats attendus. Nous transférons le cadre d’un projet à celui d’un service offert à un client. L’entente concerne le client et l’entrepreneur. Elle permet d’éviter des malentendus lors des relations d’affaires qui s’établissent par la suite. La littérature technique prévoit différents contenus pour ce document mais nous choisissons d’adapter celui proposé par Marie-Hélène Jobin dans son ouvrage « Guide des outils d’amélioration continue » qui sera un de nos compagnons dans toute cette série. L’entente client-entrepreneur peut simplement consister en 5 étapes:

1. Définir, de façon claire et précise, le mandat du service.
2. Préciser les produits et services que l’entrepreneur s’engage à livrer au client.
3. Proposer un plan clair pour les prestations, leur suivi et le soutien accordé au client.
4. Développer des critères permettant de mesurer la qualité du service offert.
5. Préciser les besoins spécifiques et condition nécessaires pour que la prestation puisse être accomplie dans le cadre de l’entente.
Ce document doit être signé par les deux parties.

Ce type d’entente est un document de travail. Il n’enlève en rien la nécessité de signer un contrat d’affaires légal qui met à l’abri des litiges. Ce type d’entente peut venir en support du contrat d’affaires légal pour y être annexé. Le plus souvent le contrat met l’accent sur la description de la prestation, le prix, les modalités de paiement et souvent des clauses de rétractations ainsi que le type de compensation le cas échéant. Certains choisissent de ne pas avoir de contrat d’affaires légal au vu de la faible envergure de la prestation ou de son caractère commun (répétitif). Aussi, la flexibilité voire la souplesse de la relation d’affaires élimine d’office toute idée de contrat légal mais ne doit pas faire l’impasse sur une entente minimum. L’entente client-fournisseur doit s’atteler à clarifier la partie technique du contenu d’un service.

Le Gemba de l’entrepreneur. La conscience quotidienne de l’effort

Dans le monde économique, il est certains courants qui font la promotion de l’effort minimum pour assurer un revenu confortable et régulier. Que ce soit en développant une clientèle mise en réseau ou des activités qui s’entretiennent d’elles-mêmes (notamment par le biais du Web), plusieurs entrepreneurs choisissent de multiplier les sources de revenus et les investissements en s’accordant un temps de loisir ou d’exercice d’une activité de confort. Cela est un choix d’école et chacun est à même d’évaluer à bon escient l’éthique ou l’attitude adéquate à associer à son activité économique. Les simples projections de performance sur la base des potentialités financières (développées dans un business model ou un plan d’affaires et à appliquer les yeux fermés) ne justifient pas, encore moins d’assurent pas, la réussite finale ni le profit. Le caractère tangible de la production de richesse et de valeur dont nous faisons la promotion dans notre message amène à vous faire découvrir ou redécouvrir un outil du des pratiques Lean qui peut être d’un grand secours pour l’entrepreneur. Il s’agit du « Gemba ». Le Gemba, se définit comme « le terrain, là où les choses se passent. C’est l’atelier de fabrication pour les chantiers physiques, mais c’est aussi le bureau de l’ordonnanceur lorsqu’on parle de programmation de fabrication. C’est encore le bureau d’études lorsqu’on parle des pertes liées à la conception ». Dans le cadre de l’entrepreneuriat le Gemba consisterait à être conscient au quotidien des variables d’effort à fournir pour maintenir le projet d’affaires viable et durable. Ces variables peuvent être au minimum : les fournisseurs, les clients, les ressources et les évolutions du marché. L’entrepreneur se doit d’être proche avec ces notions et de les visiter régulièrement pour avoir l’heure juste sur l’état de son initiative économique et mettre en place les mesures de gestion ou d’investissement pertinentes. Que tirer alors de cette proximité avec le terrain? En ce qui concerne les fournisseurs, la qualité du produit ou du service dépend de la prise en compte en amont de certaines contraintes de production. Maintenir une innovation ou tout simplement un avantage concurrentiel implique une étroite collaboration avec les différentes sources et parties prenantes qui permettent au produit ou service d’exister. Cette relation est encore plus nécessaire lorsque le prix d’un produit dépend des marges pratiquées vis-à-vis du marché. Dans un autre ordre d’idée, la satisfaction du client assure à la fois les ventes directes mais aussi des retombées sur la promotion du produit ou du service par le biais du référencement. Dans une logique Gemba, le client est un partenaire qu’on associe à la réussite du projet d’affaire dont il peut trouver un intérêt à l’amélioration de la qualité proposée. En ce qui concerne les ressources, savoir à tout moment le niveau des intrants et la capacité de production oriente la prise de décisions et leur priorisation. Enfin, bien connaitre le marché vise à s’adapter à ses fluctuations, d’en saisir les opportunités ou de se prémunir de ses pièges. La fréquentation de l’ensemble de ces variables donne corps à la compétence de chaque entrepreneur et la maîtrise du métier. Cette une voie tangible d’accomplissement par l’effort quotidien et la conscience qu’on en a. La prise de risques financiers, par les investisseurs doués d’une bonne intuition ou féru d’adrénaline, reste une autre option pour ceux qui y trouvent leur équilibre. Toujours est-il que l’aboutissement d’un travail progressif d’intégration pratique des réalités du terrain, Gemba, doit mener à des dirigeants dont les méthodes de management, ni purement technocrates ni purement humanistes, peuvent mettre le monde économique à l’abri de certaines crises majeures en finance d’entreprise ou de marché.

Comment composer le prix de mes produits ou services?

Lors d’une récente conférence que je donnais sur l’analyse des idées d’affaires par l’outil GrowthWheel, une participante me demandait comment elle pouvait estimer ce qu’elle produit pour demander des fonds à un investisseur. Compte tenu du temps imparti à ma présentation, je n’ai pu lui répondre en détail. Je saisi l’occasion que m’offre le site entreprepreneurethnik.com d’adresser des questions d’attitudes (sensibilisation des communautés) et de correction (habilitation des entrepreneurs) pour faire un court rappel.

Bien sûr il s’agira essentiellement de comptabilité analytique et d’enchainement des coûts et ceux qui sont rompu aux méthodes de gestion ni verront aucun intérêt. Je veux m’assurer que cette notion soit au minimum intégrée par une personne voulant se lancer en affaires et qui ne possède pas un MBA en poche (si c’est une référence pertinente). L’évaluation des stocks et d’autres notions comme l’incorporation de certaines charges ne seront pas soulignées car je souhaite rester simple dans mon propos
Ceci dit, trois étapes sont nécessaires pour composer le prix des extrants de notre activité : décrire le processus de production, établir le prix de vente nominal et présenter le prix au client.

I. Décrire le processus de production
La plupart des activités entrepreneuriales consistent soit en des activités commerciales (achat et revente) ou des activités de production (biens ou services). Il est bon de se représenter le processus que l’on suit pour faire son profit afin de connaitre la valeur du produit à chaque étape. Prenons l’exemple d’une fabrication de produit capillaire. Elle fait intervenir une étape de recherche, d’approvisionnement, de production et de distribution. A chacune de ces étapes corresponds des coûts directs qu’il faut considérer en plus des notions de valeurs des stocks et de certains coûts indirects (administration, promotion, organisation, recherche et développement etc.). Ici le plus important est de tracer un schéma clair de son processus de fabrication (en arborescence ou diagramme) puis nous allons indiquer le cout unitaire (si possible) tout au long du processus jusqu’au prix de vente nominal.

II. Établir le prix de vente nominal
Le prix de vente est la somme du coût de revient du produit (ce que nous coute au total la production du bien ou du service) et de la marge. Cette marge peut être arbitraire ou s’adapter au marché. Si le marché impose un prix que la plupart des concurrents respectent alors l’effort doit être fait pour réduire les coûts et les frais en interne ou justifier un prix différent (niche). En gros, le coût de revient se détermine à partir du coût de production. Ce dernier, se détermine à partir du coût d’achat.

En effet, le coût d’achat s’établit à partir du prix d’achat des matières premières rentrant dans le processus ; par exemple dans la composition de notre produit capillaire. On y ajoute tous les frais issus des activités qui ont été nécessaires pour faire l’achat : démarchage, transport, douane, manutention…
Ensuite le coût de production s’établit en additionnant au précédent coût d’achat, les frais des activités engagées pour produire le bien ou le service. Essentiellement le salaire des employés et le coût direct de l’emploi de machines (énergie surtout ou frais de location).

Enfin le coût de revient est égal au coût de production précédent plus les frais des activités engagées pour la distribution du produit. Par exemple : Service de livraison postal ou autre, personnel, emballage, traitement des informations des clients, frais de déplacement pour aller participer à une exposition…
Vous pouvez à présent déterminer les fonds à demander à votre investisseur au titre du fond de roulement ou autre, ou rajouter votre marge pour présenter le prix au client.

III. Présenter le prix au client
A cette étape la partie technique de la détermination du prix est effectué. Vous êtes à même de savoir si vous perdez de l’argent sur une offre ou non. Je recommande à ceux offrant des services de quantifier leur travail : noter le nombre d’heures de travail, le nombre de mots traduits ou généré dans un rapport, le kilométrage pendant les déplacements. Trop souvent les offres de services sont faites à la louche ou en louchant sur le voisin. Présenter le prix au client est une question d’attitude ou d’habileté. Que vous présentiez votre offre en forfait ou au taux horaire incluez si possible le cout de revient et une marge minimum comme base. La marge complémentaire peut se faire à titre nominal ou dans les services optionnels à proposer au client. Celui-ci sera moins effarouché par les prix que vous proposé. Tenez compte du marché mais tenez compte aussi de votre valeur pour déterminer votre grille tarifaire.

Prenons deux exemples pour finir:

Premier cas. Le cout de revient d’un relaxant capillaire est CAD$ 5.00 vous pensez en produire 1000 par mois. Votre fond de roulement se fait sur trois mois. Vous pouvez demander aisément CAD$ 15,000.00 à votre investisseur plus une contingence de CAD$ 3,000.00 pour des charges dues aux opérations. Vous avez un premier prêt de CAD$ 18,000. Vous définissez une marge unitaire de CAD$ 3,00. Vous en vendez en moyenne 500 par mois au début soit CAD$ 4,000 de revenu. Rassurez-vous, rien n’est désespéré il est temps d’analyser à quoi est dû cet écart par rapport à l’étude de marché à laquelle vous avez consacré peu de temps (c’est souvent le cas en entrepreneuriat ethnique). On se demandera par exemple si c’est le bon segment de marché ou si votre marge est justifiée avant d’entreprendre des opérations de marketing.

Second cas. Vous offrez un service de gestion d’image et de présence sur les réseaux sociaux. Dans la description de votre processus de production vous devez identifier combien de temps (jour dans la semaine ou heure dans le jour) vous prend chacune des activités que vous proposez. Établissez votre taux horaire pour ces activités. Constituez des forfaits de bases composés de chacune de ces activités (par type de prestation). Comparez-vous à la concurrence et réajustez. Mettez à titre d’option ceux qui fait votre valeur et ce qui fera votre marge complémentaire : votre style d’écriture, votre connaissance… C’est ce qui vous différencie et justifie que votre service est offert à un taux différent de votre concurrent. N’importe qui peut facturer 5 posts par semaine (forfait de base) mais rajouter des frais d’édition à votre taux si vous rédigez vous-même ces posts sans juste copier-coller des liens…

Voilà, j’espère que ces lignes vous auront aidé à mieux saisir la mécanique derrière la définition du prix d’un bien ou d’une prestation et n’oubliez pas qu’il n’y a que ceux qui ne font rien qui ne se trompent pas. Des grilles tarifaires peuvent être mises à jour et si vous fonctionnez par projets vous avez plus de flexibilité pour personnaliser chacune de vos offres et apprendre des expériences passées.

Comment faire de l’argent avec votre idée d’affaires?

Cette question est à la fois intéressante pour un entrepreneur mais aussi dérangeante. En effet comment s’être lancé en affaires sans avoir pensé à ce détail? Beaucoup penseront que ce cas de figure ne peut se présenter mais pourtant dans l’entrepreneuriat ethnique ceci est fréquent. Le tableau classique est de réagir tout d’abord à l’une des cinq sources communes de motivation à créer son entreprise ethnique à savoir: les compétences, la chance, le parcours de vie, le réseau de contact et l’intention*. Puis on s’évertue à afficher tous les attributs de l’entrepreneur: cartes d’affaires, sites Internet, offre de services, liste de prix parfois plan d’affaires… Enfin et seulement à la fin de ce processus on se demande comment va-t-on générer de l’argent avec tous ces éléments qui ont déjà été mise en œuvre pour pouvoir en vivre voire s’enrichir. D’où notre question qui prend tout son sens.

La réponse à cela est de définir un modèle d’affaires (business model) réaliste et performant. Pourquoi n’y a-t-on pas pensé dès le début? En matière d’entrepreneuriat ethnique je ne retiens pas que la voie canonique car il est souvent question d’urgence financière, de barrière à l’emploi ou de besoins de la communauté. Il est déjà appréciable que certains prennent le risque de se lancer en affaires avec du cœur à l’ouvrage, je ne fais que réorganiser les éléments pour reconstituer une démarche cohérente.

Le modèle d’affaires est essentiel pour le projet d’affaires. C’est l’ensemble des processus par lequel l’entrepreneur peur générer du revenu. On peut citer la fabrication-vente, l’achat- revente, les royalties, la consigne, la publicité, les heures de prestations, les licences, les frais de membres, la franchises etc. On peut faire intervenir plusieurs modèles d’affaires dans son projet. Ainsi un Boulanger peut faire de la vente de produit mais aussi de la livraison payante à des zones éloignées, de la consigne de boissons de partenaires etc. Il est bon d’observer le modèle d’affaires du cœur de métier auquel on appartient et de l’adapter ou de le bonifier pour exploiter au maximum ses ressources. Par exemple, une traductrice fera de la prestation de service au mot en s’alignant sur le prix du marché mais pourra aussi offrir des services de critiques littéraires si une partie de son public cible comprend des écrivains. Cela rendra son service encore plus attrayant

Voici à présent une manière simple de définir son modèle d’affaires:

1. Identifiez le cœur de métier auquel vous appartenez de par votre projet d’affaires

2. Observez et décrivez le modèle d’affaires qui s’y pratique communément pour vous y adapter (faites des recherches si vous n’avez pas fait d’étude de marché !!!)

3. Faites la liste de tous les autres moyens que vous pouvez ajouter pour augmenter vos sources de revenu

4. Déterminez le revenu potentiel que vous pouvez dégager (avec une grille tarifaire associée). Refaite une itération si nécessaire

5. Construisez un modèle d’affaire d’ensemble intégrant tous les moyens potentiels.

6. Évaluez-vous par rapport à la concurrence (incluant votre avantage concurrentiel) et démarquez-vous

7. Mettez à jour votre offre de service et repositionnez-vous.

Ayez toujours cette question présente à l’esprit: « Comment faire de l’argent avec mon idée? » surtout si votre projet est peu courant. Certains pensent qu’ils sont uniques sur le marché mais souvent, à bien chercher, on retrouve des modèles similaires au notre qui existent déjà. Il ne suffit pas d’avoir la structure d’une entreprise ou les attributs d’un entrepreneur. La finalité est d’être profitable voire rentable pour durer dans la communauté ou sur le marché.

J’essayerai de revenir, plus tard sur certains aspects de mes articles dans des fiches techniques courtes (Dieu seul sait pourquoi nous perdons l’habitude de lire…) pour vous familiariser avec des termes comme: avantage concurrentiel, prix du marché, positionnement, modèle d’affaires etc. D’ici là visitez le site entrepreneurethnik.com et utilisez notre nouvel outil pour tester vos connaissances en entrepreneuriat.

*Ethnic Entrepreneurship in Canada: Comparison of the Chinese Communities in Three Canadian Cities: Montreal, Toronto and Vancouver. By G.A. Brenner, T.V. Menzies, C. Ramangalahy, R.H. Amit, L.J. Filion

Où sont vos clients?

Le positionnement sur un marché est un élément très important pour garantir, à long terme, le succès d’un projet d’affaires. Beaucoup d’entrepreneurs ethniques commettent deux erreurs fréquentes, selon moi, qui sont : de se considérer comme unique sur le marché et de se limiter à une niche.

Je suis unique

Pendant la rédaction d’un plan d’affaires ou la réponse à un formulaire de demande de financement, il est souvent question de s’apprécier par rapport à la concurrence. La réponse quasi immédiate est de dire qu’on est unique. Je ne remets pas en cause la grande part d’innovation et de personnalisation dans les projets d’affaires ethniques, mais il faut creuser un peu plus pour se mettre à l’abri de certaines surprises, une fois les activités lancées. Que dire, par exemple, des nouveaux entrants et de la barrière à l’entrée dans votre secteur (votre projet est-il facilement reproductible?) ou des substituts (peut-il y avoir des produits ou services qui viendront vous remplacer un jour en vous rendant obsolète?)? Je pense que le bon réflexe est de se dire qu’on n’a pas assez cherché lorsqu’on est tenté de répondre par « non » à la question « existe-t-il des concurrents à votre projet d’affaires ». Cela est un simple rappel et une exhortation à l’humilité ou au réalisme prudent.

Je vise une niche

La personnalisation de votre produit ou service s’accompagne le plus souvent du choix de ne vouloir servir qu’une niche (segment très réduit du marché). Cela amène à courir derrière un nombre de clients faible et à avoir à les fidéliser ou espérer qu’ils achètent régulièrement. Si on vous pose la question « où sont vos clients? » beaucoup pourront identifier le profil cible de la niche sans pour autant sortir une base de données assortie à des habitudes d’achats attendus ou mis en hypothèse dans l’étude de marché. Lesdits clients sont potentiellement dans votre cible mais la conversion n’est pas automatique. La niche est, selon moi, trop statique et ne permet pas de s’adapter aisément aux conjonctures économiques fluctuantes. Il y a-t-il alors une alternative à cela? Oui. Pensez « communauté ». Dans l’esprit de ce que j’appelle l’économie de communauté, le segment dans lequel on se positionne est plus dynamique et flexible. Vous êtes le point focal des échanges avec le consommateur. Vous ne courrez plus pour offrir un service spécifique à un type de client mais vous attirez à vous tous ceux qui peuvent être intéressé par ce que vous vendez. Cela demande de fournir un effort particulier sur son image et sa promotion (nous y reviendront avec la technique Sharewiser de THE WISEMEN COUNCIL) mais surtout cela offre l’opportunité de capter des clients qui ne sont pas de votre segment de marché initial mais qui auront été intéressé, à l’occasion, par un de vos produits ou services. A vous maintenant de les fidéliser ou de leur permettre de vous fréquenter un peu plus souvent. Enfin, La communauté, à géométrie variable, peut être un relai dans vos besoins de visibilité par l’effet bénéfique du bouche à oreille ce que ne vous offre pas le vase clos de la niche où tout le monde à « LE » critère identique.

On le voit donc, que ce soit par réponse à une barrière à l’emploi ou pour améliorer les conditions d’une communauté ethnique, l’entrepreneuriat se doit d’utiliser les meilleures approches possibles de la gestion pour mettre à profit sa force informelle considérable. Cela passe par des changements de paradigmes simples. Ne pas se croire unique dans un positionnement, sauf cas de réelle innovation, ou se limiter à une niche refuge, par confort ou contrainte, sont deux corrections d’attitude d’affaires à considérer pour une performance économique accrue.

Check-list de lancement; L’information minimale à avoir

Le lancement d’une activité économique n’est pas toujours chose aisée. Bien que tout le monde ne soit pas porté vers cette aventure par choix de vie, il convient de faire preuve de courage lorsqu’une telle entreprise s’offre à nous. Après l’euphorie des premiers moments ou le soulagement d’avoir une solution possible à sa situation financière, il convient de franchir les étapes nécessaires jusqu’à la mise en exploitation de l’idée. Beaucoup iront chercher un financement extérieur selon la taille de leur projet et devront passer par le traditionnel plan d’affaires. A d’autres je conseillerai encore d’avoir une bonne épargne ou un emploi à temps partiel couvrant les dépenses les plus urgentes et de travailler à élargir au maximum la liste de clients potentiels et le carnet de commande avant d’effectuer un transfert d’heures vers l’activité d’entrepreneur. C’est un bon moyen de limiter les risques et de s’assurer le succès de l’initiative à moyen terme. Notons que pour certains, un conjoint qui travaille et qui accepte de prendre en charge les dépenses du ménage, permet aussi à celui qui a choisi le métier d’entrepreneur de se lancer plus facilement. Voici donc à présent une check-list d’éléments que vous devez avoir en tête au moment de démarrer. Cela est utile pour présenter votre projet à des interlocuteurs, avant la rédaction d’un plan d’affaire ou tout simplement pour vous situer par rapport à d’autre:

1. Promoteurs et partie prenantes:
Ayez conscience des personnes qui s’impliquent dans votre projet et des personnes sur lequel votre projet aura un impact. Vous pouvez constituer une liste. Cela peut être utile dans le cadre des communications et de la gestion des informations sur le projet.

2. Description du projet
Soyez toujours prêt à décrire votre projet en quelques mots simples sur le modèle de l’« elevator pitch ». Pensez à l’idée, le but du projet, les objectifs etc. Cela vous permettra de vous recentrer le moment venu si, sous l’influence de parties prenantes, vous perdez la notion de votre stratégie initiale. Vous pourrez alors comparer et faire les choix qui s’imposent.

3. Votre clientèle cible
Répondez aux questions : À quel type de client destinez-vous votre produit ou service? A quel segment (partie) du marché cela correspond? À quels critères de votre produit ou service sont-ils sensibles?

4. Concurrence
Qui sont vos concurrents directs? Quels sont leurs forces et faiblesses. Si vous pensez ne pas avoir de concurrent quels sont les produits qui pourrait indirectement jouer sur l’avenir de votre projet (substitution). Suivez les tendances et les innovations.

5. Avantage concurrentiel
Quelles sont vos forces et faiblesses? Que faites-vous mieux que votre concurrent? Comment vos clients le perçoivent-ils ou pourraient-ils le percevoir? Qu’en diriez-vous si vous deviez le mettre en un ou deux mots (tel un slogan).

6. Stratégie de promotion
Quels éléments marketing pouvez-vous utiliser pour promouvoir vos services ou votre produit? A quelle fréquence? Vous pouvez dresser un plan si vous craignez de ne pas tenir vos engagements quant à vos campagnes. La promotion est le nerf de la guerre pour se faire connaître et bâtir une nouvelle clientèle. Le professionnalisme le sérieux et la qualité permettent quant à eux de la fidéliser.

7. Réseau d’affaires
« Personne n’est une île ». Il est important de compter sur des pairs pour parler de vous, pour lier des partenariats, faire de la sous-traitance ou encore vous faire bénéficier d’information stratégiques. Le réseau d’affaires autant que la communauté de référence ne sont pas à négliger.

8. Cout de votre projet
Connaitre ce que votre projet coûte pour être mis en place est important. Cela vous donnera l’heure juste quant à votre réalisme et par rapport à sa faisabilité ou non. Il est possible de différer son exécution sur la base de paramètres tels le besoin en financement du projet, votre propre investissement, le financement réalisé à date, le fond de roulement nécessaire pour 3 ou 6 mois… Ces données sont nécessaires à un investisseur pour vous évaluer.

9. Prévisions de revenu

Sur la base d’hypothèses réalistes, (et si vous le pouvez : pessimiste et optimiste) faire la prévision de vos rentrées d’argents de façon simple pour déterminer un chiffre d’affaires moyen à annoncer aux investisseurs. Le premier calcul peut être fait avec chiffrier Excel dans un premier temps puis vous n’aurez qu’à retenir les valeurs clés.

10. Besoins urgents

Vous pouvez aussi avoir conscience de ce qu’il vous faut en premier pour vous lancer. Ce peut être un besoin logistique, un avocat pour établir les statuts de la personne morale, rencontrer un conseiller pour solliciter un prêt. La question à laquelle répondre est : par où commencer?

On le voit donc au bout de ces dix points à suivre de façon la plus sincère et simple possible, le stress du lancement diminue et on peut voir plus clair sur les priorités à adresser. L’esprit entrepreneurial s’acquiert avec l’expérience et une volonté d’apprentissage soutenue. Loin de la mise en pratique de l’essai-erreur classique, il convient de mesurer les risques, d’en prendre et de toujours tirer les enseignements qui s’imposent pour avoir une méthode d’affaires à soi. Cela garantit la diversité dans le bassin économique auquel nous appartenons tous.

Comment survivre à une activité de réseautage?

L’automne est la période par excellence des cocktails de rentrée où sont présentés les programmes et activités de l’année. Il est intéressant de profiter de ces évènements pour lancer habilement ses propres activités d’entrepreneurs et faire de nouveaux contacts à développer au cours de l’année. Voici quelques conseils, trucs et astuces voire simples rappels que j’ai trouvé utiles et qui vous permettront de survivre dans ces évènements où l’image est aussi importante que les messages que vous êtes venus recevoir ou transmettre.

1. Le plan de match
Avant toute chose il est bon de savoir à quelle activité vous devez participer. Le temps étant est élément précieux et l’énergie à consacrer à chacun de vos déplacements aussi, vous devez cibler les activités les plus en lien avec vos attentes d’entrepreneur. Les critères de choix pourraient être le lieu géographique ou le territoire concerné par l’activité, le thème de la soirée, la clientèle potentielle pouvant être rejointe. Évitez d’y aller en « freestyle » ou la fleur au fusil, vous risquez d’avoir de mauvaise surprise ou de vous retrouver être un intrus dans un groupe d’individu ayant les mêmes intérêts. Ayez aussi en tête ce que vous attendez de votre déplacement. Il vous sera plus facile d’écourter certaines discussions qui ne servent pas vos intérêts les plus urgents. Bien sûr on peut toujours rester agréable mais à quoi bon parler toute la soirée des droits d’importation du piment de Cayenne si vous souhaitez avoir des opportunités dans le domaine des technologies de l’information?

2. Les cartes d’affaires
Ceci est un outil très utile pour laisser une trace de votre passage ou pour garder en mémoire une personne avec qui on veut travailler. Certain les donnent systématiquement; bien sûr vous en avez imprimé 5000 et rêvez déjà du design de la prochaine carte. Il peut être agressif de donner une carte à quelqu’un qui a manifesté que peu d’intérêt pour ce que vous faites voire qui y est plutôt hostile. Laisser faire, n’en faites pas une question d’égo, vous en trouverez d’autres plus réceptifs. Ne donnez pas systématiquement une dizaine de carte à un seul interlocuteur. Il ou elle n’est pas votre agent de promotion. S’il ne vous en demande pas plusieurs veuillez respecter son choix peut être qu’il parlera de vous ou fera des références à votre travail en envoyant des courriels ou des liens vers votre site internet (très utile de nos jours et qui va souvent de pair avec une carte d’affaires). Enfin offrez la possibilité d’écrire des notes sur votre carte en la faisant sur le recto uniquement (ce qui est de plus en plus rare) ou en ne recourant pas au fini glacé. Si vous n’avez pas de carte d’affaires évitez le bout de papier, le napkin ou autres. Un téléphone intelligent peut prendre à présent toute sorte d’information et vous serez au moins sûr d’être déjà dans le carnet d’adresse de votre interlocuteur.

3. Le budget de l’activité
Il y a des règles non dites dans les invitations de ces évènements. Une entrée payante est souvent assortie d’un coupon de consommation. Une entrée gratuite implique parfois de payer une partie des rafraichissements. Voyez aussi le lieu de l’évènement : un bar ou un hôtel confirme souvent qu’il y aura des frais. Une salle polyvalente implique souvent un traiteur donc plus de liberté pour les rafraichissements. Toujours est-il qu’il faut prévoir un budget pour votre propre confort. Inutile de prévoir une batterie de justifications au fait que vous ne buvez rien ou ne mangez pas. L’image laissée peut mettre du temps à être corrigée. Le tacite et l’informel dans les rencontres vaut souvent 80 % de l’impression qui restera. Un cocktail au Ritz écrèmera d’autant plus la clientèle qu’un autre dans la salle municipale du village. Soyez prévoyant.

4. L’esprit au travail
J’ai été récemment surpris qu’un entrepreneur me dise qu’il venait à une activité de réseautage pour avoir du « fun ». Il y a tant d’autre soirée à thème pour avoir du « fun ». Un 5@7 ou un 6@8 est le prolongement de votre travail. On vient pour étendre son réseau, se mettre au courant de tendance, faire de la représentation, déceler des opportunités… Rien à voir avec un match des Canadiens entre amis. L’activité de réseautage est une activité corporative et l’esprit doit être au travail dans une ambiance plus décontracté je vous l’accorde. Mais ne vous laissez pas attendrir pas l’ambiance pour manquer de professionnalisme dans votre habillement ou votre attitude. Même une partie de golf ou une randonnée peut cacher du travail sous des allures de « fun ». Le monde des affaires est rempli de codes. Apprenez à les lire et à naviguer efficacement entre eux. Par exemple les poignées de main franches sont à privilégier à l’accolade sauf si vous connaissez la personne et qu’elle est disposée à poser ce geste de façon officielle dans ce type de rencontre.

5. Les techniques d’approche
Ne restez pas isolé dans votre coin un verre à la main toute la soirée ou assis l’air désespéré en vous disant que personnes ne vous aime ou que vous êtes victime d’une discrimination quelconque. Souriez et présentez-vous. Cela suffit. Vous pouvez enchainer sur ce que vous faites ou poser la question à la personne qui est en face de vous. Inutile d’être sophistiqué ou original. Il n’y a pas un prix en jeu. Vous pouvez aussi aborder un groupe. Vous vous mettez à la périphérie : « Désolé d’écouter aux portes mais j’ai saisi quelques brides de votre conversation je pense aussi que le budget est actuel est budget d’austérité ». Vous pouvez par la suite vous présenter. Si vous voulez passer par des blagues soyez sûr de votre coup. Ça passe ou ça casse. « Ne trouvez-vous pas les décisions sur les lois très couillues en ce moment non? ». A votre risque et péril. Personnellement je m’abstiendrai. Le charme d’un sourire suffit.

6. Avant de partir
Avant de partir vous pouvez remercier certains des organisateurs donner votre avis sur la soirée. Ils pourront s’améliorer et penseront à vous pour la prochaine invitation. N’oubliez pas de serrer les mains des interlocuteurs avec lesquels vous avez un début de collaboration. Laissez une impression positive avant de partir. Inutile de raser les murs. Si vous avez des contacts à faire ou à recevoir ou des idées plus claires sur certains points de votre plan de match, considérez que vous avez réussi votre soirée. N’oubliez pas de remercier ceux qui vous ont donné des informations. Ils seront plus enclins à faire de même dans le futur.

7. Après l’activité
Après l’activité tenez vos engagements de recontacter ou d’envoyer de l’information. Si on ne vous contact pas montrez-vous proactif et n’hésitez pas à relancer. Certains peuvent être très pris ou peuvent tout simplement oublier. Le suivi est donc impératif. Il est encore plus agréable de planifier une autre rencontre en tête à tête avec votre prospect ou contact si vous estimez que vous avez des intérêts communs à faire fructifier. S’il s’agit d’une personne du sexe opposé assurez-vous que de part et d’autre que la relation d’affaires est clairement inscrite dans les esprits. A cette étape vous les seuls à être témoins des échanges.

Il me reste plus qu’à vous souhaiter de bonnes activités de réseautage et du succès dans le déploiement de votre réseau d’affaires.

A la recherche des expertises…

La mondialisation a su mettre en compétition les acteurs économiques à divers degrés (spatial, sectoriel, culturel etc.) sans tenir compte des risques d’entropie et d’atteinte à l’équité. Avec l’économie de communauté qui, selon moi, englobe l’économie immigrante et plus précisément l’économie ethnique, le défi reste de faire valoir la performance et la capacité à produire de la richesse et de la valeur malgré le peu d’accès aux ressources. Loin de ne se reposer que sur les griefs de l’inégalité des chances au lancement des entreprises, il convient d’adopter une attitude constructive qui fait la promotion du résultat, du succès voire de l’accomplissement en affaires.

En effet, le fait de limiter les plaintes ouvre l’esprit sur un monde d’opportunité et fait passer le sentiment de l’état de victime à celui de conquérant. A ce titre, l’entrepreneur ethnique a la même responsabilité de l’efficacité économique (viabilité et durabilité) et du rendement que son homologue de l’économie de marché. Le premier réflexe se doit donc d’investir dans des outils et des stratégies à peu de frais. Compte tenu de la faiblesse des capitaux disponibles et mis en circulation dans l’économie ethnique, l’expertise bon marché devient un atout pour consolider le positionnement ethnique et aller à la conquête de reste du marché local, régional ou international.

Ainsi, le monde de l’Internet offre d’immense possibilité pour se bâtir une trousse d’outils de gestion faite des nombreux logiciels « open source », des sites de travailleurs autonome (Freelancer) à bas coût dont certains offrent une excellente gamme de services pour quelques dollars. Les logiciels, par exemple, permettent de s’affranchir de longues heures de programmation sur des chiffriers ou de tâches rébarbatives pour gérer les relations avec sa clientèle. Vous aurez beaucoup de plaisir à gérer votre budget, à envoyer vos devis et factures automatiquement, vos infolettres ou vos sondages en ayant la possibilité optimiser l’usage de votre base de données client pour une meilleure image de votre compagnie.

Contrairement à la tendance qui avait cours jusqu’à présent de tolérer que l’entrepreneur soit au four et au moulin dans les premiers moments de son lancement faute de moyen, le recours à l’aide externe permet de gagner en qualité et en rentabilité. La condition est alors de savoir clairement ce qu’on veut et de savoir administrer ces outils pour atteindre ces objectifs. Cela amène l’entrepreneur à s’intéresser à la stratégie. Ici aussi la présence sur le net de plusieurs sites d’experts, entrepreneurs ou professionnels, de tous les domaines qui publient des blogues permet de se faire une idée sur les tendances, les bons coups ou les mauvais coups de la gestion d’une entreprise.

La clé pour atteindre ces deux objectifs de maitrise des outils et des stratégies reste le temps. Celui à consacrer à la veille informationnelle, à l’auto-formation et à la prise de recul sur son activité. Sans doute que certains pourront croire qu’ils sont déjà suffisamment versés dans l’utilisation des ressources Internet ou qu’ils sont trop occupés par les opérations de l’entreprise pour remettre en cause leur mode de fonctionnement. Mon opinion n’en demeure pas moins d’intégrer de plus en plus d’outils professionnels et de stratégies qui font leur preuve ainsi que des heures d’affermissement personnel et de ses compétences pour prendre la place qui nous revient sur le marché qu’il soit ethnique ou pas. Nul ne peut faire l’économie d’expertises essentielles lorsque le nombre grandissant d’individus choisissant de se mettre à leur compte assure une offre de compétences à saisir et à valoriser dès maintenant.

Pourquoi produire de la qualité et non à la perfection

La question du choix entre le produit bien fait et celui parfait ne date pas d’hier. Une expression célèbre « le mieux est l’ennemi du bien » nous montre que la sagesse populaire a déjà eu à trancher sur ce débat. Pourtant il m’a semblé important de faire un court rappel aux entrepreneurs ethniques qui perdent beaucoup de temps, d’énergie et d’argent à aller au-delà de ce que leur clientèle peut percevoir comme de la qualité. En effet je poursuis mon idée de valorisation de cette dernière et de la performance pour « désenclaver » l’économie ethnique et tirer profit du potentiel d’Internet pour intégrer d’autres marchés à travers le monde.

Si on s’en tient à une psychologie de comptoir de bar, on peut dire que la tendance à la perfection vient paradoxalement d’un manque de confiance en soi qui aboutit à une exigence élevée dans l’image que l’on veut véhiculer à travers le fruit de son travail. Cela, vis à vis de soi et vis à vis de son environnement. L’impression que l’on attend toujours de nous la dernière performance du moment peut être lourde à porter à la longue et être source de stress et d’anxiété. Que dire de cette peur de réussir et de devoir recommencer un nouveau défi encore plus demandant et justifié par les succès passés. Dans un autre ordre d’idée on peut montrer du doigt la tendance à juger le travail des autres et à pointer leurs défauts. Cela finit par se retourner contre nous lorsque notre conscience à son tour applique la même mesure avec laquelle on a jaugé l’Autre. « Ne jugez point, afin que vous ne soyez point jugés » cet extrait de catéchisme prouve encore combien notre attitude déteint sur notre relation aux produits et services que nous offrons.

Bien sûr, dans un idéal philosophique, la qualité tant souhaitée doit venir de l’amour du métier ou que l’on a pour le projet que l’on porte. Cet amour doit tenir compte des limitations réelles qui contraignent le projet. Produire dans le temps, le budget et les spécifications initiales semble important. Quitte à faire une autre itération lorsqu’un budget de version supplémentaire est disponible. Il est bon d’être orienté résultat mais le véritable succès tient compte de la performance et cette dernière des ressources consommée pour produire votre produit ou service.

C’est en cela que vous distinguerez la perfection de la qualité. La première vous fatigue ou vous enivre et vous fait croire en la faible importance des contrainte et aux vertus illimitées du travail (trop) bien fait. La seconde est motivée par le désir de satisfaction du client et de respect des règles de l’art de votre métier. Chaque produit est une occasion pour vous de célébrer votre talent, de l’améliorer, d’apprendre et d’enrichir votre corps de métier. Rien à voir avec un besoin compulsif, narcissique ou issu de l’égo. Souvent la frontière entre les deux peut être faible compte tenu de certaines frustrations, attentes ou d’un trop grand attachement à voir un certain aboutissement à nos efforts.
Je finirais donc en donnant quelques balises pour s’auto-observer et voir si on ne s’enlise pas loin des solutions simples et informelles qui font tout l’attrait et l’intérêt de l’entrepreneuriat ethnique.

• Surveillez votre budget. Si un projet vous oblige à des sacrifices au-delà de vos capacités peut être que vous êtes proche de l’entêtement. Certains ratent 100 fois et réussissent la 101ième fois. D’autres testent et changent (pivot) si ça ne marche pas dès la première tentative. Soyez attentifs à votre environnement et à vos ressources. La sagesse est de s’arrêter à temps.
• Écoutez votre corps. La fatigue, le stress sont des indicateurs d’une obstination. Toute réussite implique des efforts mais il faut se préparer pour le long terme. Un produit parfait consomme souvent toute l’attention et retarde son lancement tant que l’égo n’a pas donné le go ou qu’il ne nous est pas imposé par un événement extérieur.
• Écoutez votre cœur. Que vous l’appeliez conscience, univers ou cœur, il y a une petite voix qui vous indique quand vous en faites trop. Généralement on résiste à cette vérité jusqu’à ce qu’elle s’impose à nous par un moyen ou un autre.
• Aimez ce que vous faites. Une occupation dans laquelle on investit et s’investit demande une certaine relation de proximité. Loin d’aller à la passion, un simple amour proche de la vocation allège l’exercice du métier au quotidien et rend clairvoyant.
En conclusion, vous êtes libre d’opter pour la perfection, l’essentiel est de l’assumer et d’avoir les moyens de votre politique. A défaut vous produirez de la qualité (sans tenir compte des contraintes de performance). Comme on dit « qui peut le plus, peut le moins ». Le plus important dans les deux cas est de se faire confiance et de fournir l’extrant dont la valeur est adaptée à ce qu’on peut supporter en termes d’efforts. C’est donc ne pas hésiter à prendre des risques mais sans présomption sur ses capacités. Mais ça c’est un autre débat. Santé!

SIMPLICITÉ

Comprendre l’accueil et l’integration de la main d’oeuvre immigrante au Québec

Voici une infographie qui décrit le cas le plus généralement observé de processus d’accueil et d’intégration (ou non) de la main d’oeuvre qualifiée immigrante au Québec. Le manque de réseau social est le principal déficit qui rend difficile l’accès au niveau social attendu plutôt que l’inadéquation au marché de l’emploi.

 

Comprendre l’accueil et l’integration de la diaspora de retour dans les terres mère

Voici une infographie qui décrit le cas le plus généralement observé de processus d’accueil et d’intégration (ou non) de la diaspora de retour sur les terres mère. L’inadéquation du profil au contexte socioéconomique et culturel local est le principal déficit qui rend difficile l’accès au niveau social attendu plutôt que faiblesse de pouvoir d’influence.

 

Comprendre le Systeme de Marche d’Integration

Voici une infographie qui présente un modèle devant faciliter l’intégration d’une communauté composée des membres de la diaspora et des couches populaires touchés par l’insuffisance de revenu. La pauvreté est plus une question d’un déficit d’intégration économique des individus plutôt qu’un manque de ressources. L’investissement dans les infrastructures, l’éducation, la santé, la justice etc. est du ressort des gouvernants mais des actions des acteurs eux-mêmes reste souhaitable. Notons qu’ici le renforcement de l’autonomie c’est “apprendre à apprendre” et “prendre les responsabilités” et non simplement “apprendre” comme c’est le cas dans le renforcement de capacités et le transfert de connaissance.

 

MODÉRATION

La mondialisation n’existe plus!

La mondialisation telle que nous l’avons connue a cessé d’exister depuis la perte plus que symbolique des deux tours et les crises qui s’en sont suivies. Dans un cycle évolutif, on est repassé d’une économie de marché à une économie de communautés (notamment ethniques, régionales, temporelles, virtuelles…) avec la spécificité que celles-ci sont plus interconnectées que dans le passé des concentrations. Les défis actuels des économies pour maintenir un niveau minimum de croissance et assurer un taux d’employabilité convenable amène à définir des alternatives pour certains couches de la population aux revenus insuffisants (et non à faible revenus. La nuance a sa valeur ici).

En effet, cette catégorie de ménage peut s’intégrer dans l’économie par des initiatives ou des projets d’affaires ethniques et représenter un segment non négligeable du PIB. Beaucoup peuvent être amené à se demander s’ils sont concernés par cette réalité et s’ils ont intérêt à y accorder leur attention. La cible de cette dynamique est donc les membres des diasporas vivant dans des pays « économiquement développés » et des membres natifs de ces pays voulant s’initier à une façon informelle de faire des affaires. Devenir entrepreneur(e) ethnique n’est qu’une question d’écosystème financier ou de barrière à l’emploi. Avec le boom des migrations pour raisons économiques beaucoup sont amenés à choisir cette voie. Le principe de solidarité entre entrepreneurs peut créer plus d’impact que la vision classique de mise en concurrence sur le marché. Jumeler des structures économiques tend à réguler les déséquilibres issus de la mondialisation. Nous verrons avec le temps comment nous adresser aux couches endogènes plus fortement impliquées dans l’économie informelle.

Voici une simple situation qui vous permettra de vous faire une idée sur la pertinence de cette dynamique pour votre situation : Vous recevez une aide sociale qui ne vous suffit pas et vous rencontrez une barrière à l’emploi du fait de votre profil professionnel inadapté vous souhaitez acquérir une indépendance financière le temps de consolider votre parcours d’intégration ou d’assise sociale. Vous avez un emploi régulier, êtes contraint de rester à la maison temporairement ou encore voulez améliorer vos revenus. Prendre un deuxième emploi ne vous convient pas. Depuis un certain moment vous vous demandez si vous ne devez pas commencer un simple commerce sur la base de talents que vous avez naturellement ou d’un choix du cœur quitte à en faire votre activité principale plus tard si ça marche bien. Il faut associer à ce désir une approche réaliste et professionnelle pour assurer ses chances de prospérer.

Plusieurs outils s’offrent à vous sachant que l’important n’est pas toujours de savoir écrire un bon plan d’affaires mais de maîtriser les éléments de son entreprise sur le bout des doigts pour rassurer voire convaincre un éventuel investisseur. L’économie informelle n’est pas l’économie souterraine, il vous faudra faire un choix fiscal à la fin de cette démarche en demandant conseil à votre comptable avant de vous lancer dans l’entrepreneuriat ethnique.
Êtes-vous prêts?

Le miroir

Je regarde mon miroir plein d’espoir. Je suis fils de la diaspora vivant dans la Cité. Je vis de mon entreprise ethnique pour le bien de ma communauté. L’emploi ne m’est pas permis ici et survivre ne m’est plus un loisir. Je rêve d’un retour sur la terre mère pour apporter ma contribution au nouvel essor de ma civilisation. Les saisons de froideur humaine dévoilent mon inconfort matériel. Je regarde dans mon miroir et que vois-je?

Je te vois, toi, souffrant tous les jours, aussi sans emploi luttant avec l’informel de l’économie et rêvant de partir trouver l’Éden ailleurs. La vie dans la terre des ancêtres est réservée à une élite privative de liberté et qui consomme sans partage les fruits de nos ressources communes. L’exil est la seule solution pour sortir de cette prison quitte à affronter d’autres types de barrières.

Je regarde dans le miroir et je nous vois. Entrepreneuriat ethnique ou économie informelle sont les choix dictés par l’air du temps. Une réflexion sans sens ni lumière; prison de résonnance et de raisonnement; écho de désillusion et d’évasion. Viendra le sentiment de la révolte pour réassigner la récolte aux ouvriers de la dernière heure.
Je regarde mon miroir plein d’espoir…

Les fonds du problème

Ne passons pas par quatre chemins ni ne prenons de gants pour parler du sujet de cet écrit. Il s’agit d’un problème épineux auquel est confronté plusieurs entrepreneurs ethniques aux situation personnelles parfois délicates : trouver les fonds nécessaires pour lancer une activité devant leur permettre d’acquérir une indépendance financière durable. L’offre de service offert par les institutions classiques fait intervenir une série de mesures et modalités devant ouvrir l’accès à un financement sous forme de prêts ou de bourses. L’étude des projets d’affaires se fait par des dossiers impliquant plusieurs documents techniques montrant la viabilité de l’initiative. Le plus célèbre d’entre eux et sans doute le plus célèbre et le plus limitant pour l’entrepreneuriat ethnique et informel est le plan d’affaires. Un autre aspect non négligeable est la note de crédit personnelle du promoteur du projet. Ces garanties administratives qui limitent la prise de risque de ce type d’investisseurs financés par les gouvernements est un frein, selon moi, au dynamisme de l’entrepreneuriat ethnique qui fait intervenir une façon d’être en affaires qui est plus informelle et veut donner une chance à ceux qui concourent à la cohorte des rejetés d’un système basé sur les prérequis immanents ou à l’héritage patrimonial endogène. Tout le monde ne prend pas le départ avec les mêmes chances et le protectionnisme en faveur des acteurs nationaux par des législations insidieuses est à dénoncer tant que les mains d’œuvres migrantes prennent le chemin de l’entrepreneuriat ethnique en réponse à ces barrières ou garantissent des services minimum à des communautés dans le besoin de repères économiques et culturels vitaux.

L’entrepreneur ethnique ne pouvant trouver les fonds de lancement par les modes de financement classiques encore moins vers l’épargne sur des revenus de salaires déclaré ou non doit s’adapter à son écosystème économique. Parmi les solutions que j’envisage pour résoudre ce dilemme, d’une part le micro financement à direction des diasporas et pas seulement des mini projets des terres mère qui offrent le confort d’un plus grand impact financier compte tenu des différences dans la force des devises locales et celles des pays des préteurs. D’autre part le crowdfunding, dont le principe est que beaucoup de petites contributions peuvent mener à obtenir la somme voulue par l’entrepreneur sans que les investisseurs aient l’impression de prendre un risque important, est une solution à développer pour offrir une gamme de site accessible aux acteurs ethniques. C’est deux solutions impliquent non seulement que les entrepreneurs ethniques osent les saisir avec réalisme et affichent leur projets d’affaires avec des offres intéressantes aux investisseurs (notamment dans le cas du crowdfunding) mais aussi que le public constitué de professionnels en emploi soit conscient des enjeux et sois engagé dans une dynamique de soutien au développement économique des communautés en acceptant de faire des contributions à des projets d’entreprise ethnique (small business) pour renforcer la présence, la solidarité voire la cohésion des communautés ethnique présente sous forme de diaspora dans les grandes cités accueillant les mains d’œuvres migrantes et ne pouvant pas toujours les absorber. L’action simple de donner son argent à des œuvres caritatives est appréciées pour le biens des plus démunis mais voir un autre mode de contribution dont le but est de donner une force économique à une communauté qui, sur la base de son Inc formel et informel, peut réinvestir dans l’aide social ou tout type d’actions de partage de revenus et de solidarité est un des sauts quantiques à opérer dans l’esprit des esprits de cette génération dans une saison de l’Humanité où la Richesse est accessible par un simple changement dans la façon d’être au Monde matériel et à la vie naturelle sur Terre : une nouvelle phase de l’évolution par l’économie.

« La solidarité et une nouvelle forme de sollicitation noble de l’entraide par l’offre de contreparties aux investissements, demande une évolution dans les esprits tant des entrepreneurs que des actifs professionnels au fort potentiel de contribution au développement économique des communautés ethniques »

Gestion de projets: de la science à l’inconscience…

La gestion de projet a fait une grande percée dans les modes de fonctionnement des entreprises tous secteurs confondus. A tel point qu’on peut se demander à juste titre si elle n’est pas en passe d’être victime de son succès. Une série de discussion avec des professionnels m’a récemment permis de me rendre compte des notions véhiculées et de la perception de cette science. J’ai encore le souvenir d’avoir peiné à distinguer la « gestion de projets » et la « gestion par projets » lors de ma courte formation à HEC Montréal et je me demande s’il ne se définit pas de plus en plus une « gestion pour projets ». Il semble, en effet, que loin de simplement s’atteler à l’exercice de la science gestion projets ou de définir des structures de production par livrables, on mette en pratique une série de principes et méthodes de la gestion traditionnelle pour faire avancer des projets. Il est sûr que des emprunts se font de part et d’autre de ces pôles de la gestion et que des zones grises existent. Cela n’empêche pas qu’il existe un ADN à la science gestion de projet qui est à la base d’un corps de connaissance qui a sa vie propre. Avec le développement du besoin des résultats de la science gestion de projet, il est possible qu’un déficit d’investissement en formation des utilisateurs (souvent sommaire) et d’habilitation des entreprises à recevoir adéquatement les apports théoriques et pratiques dont la rigueur est préférée au gros bon sens. La porte reste ouverte à une improvisation (« Freestyle ») d’approches de gestion qui ne sont pas remise en cause tant le produit ou le service sont livrés. Le « comment » est donc relégué à un plan moins important que le « pour ». Cette « gestion pour projets » s’inscrit donc en marge, et de façon plus informelle, des pratiques courantes et reconnues en offrant à un public plus large de participer à l’essor du monde des projets. Comme dit le parchemin « Ceux qui ne sont pas contre nous, sont pour nous. » A vous de voir dans quelle catégorie de pratique vous vous situez…

Conversion du consommateur. Faut-il contres faire ou pros mouvoir?

Il n’y a pas si longtemps, j’avais beaucoup de plaisir à écouter des morceaux de musiques d’artistes en vue dans les baladeurs et autres lecteurs de cassette. Puis ce fut au tour des CD et maintenant du téléchargement. L’usage de tous ces supports technologiques s’est accompagné de ce qu’il y a lieux d’appeler de la fraude ou tout simplement d’un contournement du système pour servir à bas coût le fruit du travail de ces professionnels. Que ce soit par contrefaçon, suppression de licence ou conversion de média, l’activité semble être au profit d’une couche de la population qui ne peut demeurer les laissé pour compte d’une économie à deux vitesses. Loin de créer des justiciers populaires, ce phénomène concoure soit à enrichir des personnes dotées de mauvaises intentions ou à appauvrir ceux qui fournissent l’effort. En tant qu’entrepreneur et surtout entrepreneur ethnique on est tenté de se demander si son portefeuille de produit permet de satisfaire tous les segments de marchés. Bien sûr certains diront qu’ils s’adressent à une niche et que leur différenciation est justement cette spécialisation. N’empêche que si le produit trouve un intérêt auprès d’un segment ignoré du positionnement initial du projet d’affaires, la machine de contournement rebelle risque une fois de plus de se mettre en route et la clientèle cible peut se convertir en clientèle rebelle si le coût d’acquisition du service ou du produit est moindre. La loyauté à ses limites. Comment alors promouvoir la correction dans l’attitude d’achat du consommateur? D’abord identifier tous les clients et partie prenantes du projet d’affaires (même si on choisit de se positionner sur une niche), ensuite créer une gamme de produits donnant à chacun un accès adapté à son portefeuille et à sa disposition à payer, enfin éduquer et encore éduquer en donnant l’information sur l’objectif du projet d’affaires, le pourquoi de l’importance des ventes pour atteindre cet objectif et convertir à sa promotion. La protection et la répression de la fraude me semble consommer plus d’énergie que l’effort d’éducation et de conversion d’un public qui se définira lui-même en communauté liées au projet d’affaires. C’est un là, un aspect du Share Wiser™ qui met le consommateur à la place du promoteur.

Faites place aux femmes!

Les progrès de l’affirmation de la femme dans nos sociétés ont créé une cohorte de femmes remarquables au parcours saisissant mais qui ne sont pas assez remarquées et présentes dans la mémoire collective comme leurs homologues hommes. Dans un échange avec une bloggeuse qui a pris cause et fait pour une meilleure représentation des femmes dans les sphères de décisions et le monde des affaires, je partageais mon sentiment que ces revendications circulaient trop souvent entre les femmes elles-mêmes qui, hélas, s’en gargarisait. Rassurez-vous mon propos ne sera pas théorique ni rhétorique encore moins technique. Il n’est que le résultat d’une observation d’un fait ignoré par les uns parce qu’ils ne se sentent pas concernés, et ressassé par les autres parce qu’elles agissent en victimes et non en acteur légitimes. Je promène mon regard contemplatif sur un déficit de circulation de l’information où le genre créé une barrière au « mais » sage.

Il me semble important de préciser un aspect d’une conception du monde : « la femme n’est pas l’égale de l’homme ». En effet, dans l’histoire de l’humanité on a traversé plusieurs stades de relation. De sa domination par l’homme, à son affirmation en tant que complément incontournable et au final vers son rôle primordial par rapport à l’homme. Ici il ne s’agit pas tant d’un phénomène sociologique ou ethnologique. Les sociétés matriarcales ou la distribution des rôles dans certaines espèces ne sont pas un fait nouveau. Ici il est question de rôle économique dans le cadre d’une évolution de l’humain vers l’acquisition de la richesse et d’une nouvelle identité. Le monde et la terre s’adaptent au fil du temps mais un semblant de tradition immuable et universelle demeure donc: « la femme n’est pas l’égale de l’homme ». Tous deux sont appelés à des missions différentes en fonction de leur potentiel, capacité et capital de vie. Ainsi la femme passe au premier plan d’une lutte d’adaptation de l’humanité aux réalités de la vie terrestre. Doit-on pour autant dire que la que la femme dominera l’homme? Sans doute, mais libre à vous de l’affirmer. Je me contente simplement d’insister sur les dispositions de la femme qui sont propices à notre essor commun (toutes civilisations confondues).

« La femme est le légal de l’homme » et elles font loi. Le but de cette affirmation n’est pas de jouer sur les mots et renforcer l’idée que la femme porte le « mais » sage. Je ne reviendrais pas non plus sur les caractéristiques du message qui a été énoncé dans un précédent article (« un rôle économique primordial pour la femme »). Je souhaite inviter à réfléchir sur les rapports entre les deux profils d’acteurs économiques, deux genres, deux sensibilités : l’homme et la femme, la force et le moteur. En tant que pionnier, l’homme a ouvert la voie à de nombreuses conceptions du monde et la femme lui a emboite le pas pour une gestion rigoureuse et éclairée du nouveau modèle. Avec l’avènement du règne par l’économie et du défi de la finance, à la femme revient la place de la conformité aux lois dans les décisions qui engagent la terre entière dans des crises ou des schismes. Son sens de la préservation autorise un optimisme sur l’avenir des sociétés dans le fait qu’elle s’oppose à la prise de risque inutile et favorise ainsi la constitution, la gestion et la transmission du patrimoine. L’adaptation sur les prochains marchés fluctuants du Monde doit mettre en action la force de l’homme en tant que valeur et accepter que son moteur féminin demeure retiré de ses côtes.

« Faites places aux femmes pour assurer une paix stable dans la lutte d’émancipation originelle de l’homme »

Financement d’entrepreneurs ethniques, entre désillusion et débrouillardise

Les crises économiques sont bien souvent l’occasion de restrictions sur les budgets et de réallocations des priorités gouvernementales. L’entrepreneuriat ethnique qui souffre déjà d’un déficit d’accès aux ressources se trouve encore plus pénalisé par la pénurie de fonds. Bien que la logique soit de favoriser les PME créatrices d’emploi, beaucoup d’entrepreneurs ethniques n’en sont qu’à l’étape du travail autonome et ne produisent qu’un revenu de subsistance insuffisant pour avoir un poids significatif dans la communauté d’affaires. Disons-le ouvertement la recherche de financement dans l’entrepreneuriat ethnique est un réel casse-tête et il en sera ainsi tant que la prise en compte de cette réalité entrepreneuriale ne sera pas effective. Pourtant l’image est séduisante de considérer un acteur économique travaillant à son propre compte comme un demandeur d’emploi en moins et surtout une potentielle source de création d’emploi. Là où le bât blesse, c’est que les nombreux écueils de l’immigration et des réalités de communautés culturelles installées depuis plus d’une génération renvoient un constant alarmants sur l’équité en matière de profil entrepreneurial. Côte de crédit au plus bas, famille nombreuse et outre-mer dont on est le garant financier, réalisme des idées, choix des projets, ambitions d’affirmation sur le marché et dans le temps, fort endettement etc. sont autant de facteurs qui alourdissement l’essor d’une couche de la population des grandes Cités. Que faire alors? Déjà s’armer de patience et faire preuve d’initiative et de débrouillardise. Garder en tête qu’il faut trouver ces fonds à tout prix pour pouvoir se lancer (en restant dans le licite bien sûr). Plusieurs solutions peuvent être envisagées. Mon expérience ne m’a pas montré un réel engouement pour les projets d’entrepreneuriat ethnique sur les sites de crowdfunding classiques et les organismes et institutions peinent à être flexible dans leur sélection. Cela est sans doute dû à la nature même des projets. S’orienter vers du micro financement ou du financement communautaire lorsque ceux-ci sont disponibles et quand la note de crédit ne pénalise pas trop le dossier soumis reste une des voies les plus prisées. La levée de fonds auprès des proches est encore souhaitable dans les cultures où la solidarité est de mise mais en tant qu’entrepreneur il est bon de savoir que ce mode de financement reste privilégié et demeure une solution qui, pour perdurer, doit s’appuyer sur la capacité de l’emprunteur à rembourser après un certain temps pour permettre à d’autre d’en bénéficier. Critères importants cependant se limiter à des montant faibles pour baisser le risque pris par le créancier et prendre en compte que lui-même vit la même réalité de crise que vous mais à un niveau d’épargne différent. Pour les laissés pour comptes de la solidarité ou les cœurs indépendants, vous pouvez d’ores et déjà souhaiter la bienvenue à votre vieille bête noire : l’emploi. Oui retour à la case départ. L’idée est d’épargner pour investir dans son projet d’affaires voire de partager son temps de travail entre un salaire à temps partiel et un revenu d’affaires. Le commun des mortels vous dira que le transfert de temps se fera progressivement mais sachez qu’on a qu’une vie et qu’on ne peut se soustraire au poids de la norme sociale. Pas besoin de faire des sacrifices pendant une partie de sa vie pour vivre son rêve d’entrepreneur un peu plus tard lorsque les fenêtres d’opportunité ne sont plus d’actualité ou que le cœur n’y est plus (phase de résignation). Être entrepreneur ethnique, c’est avant tout être entrepreneur comme les autres mais avec plus de défis à relever pour y arriver. Cette ère est celle des pionniers de cette réalité qui posent les marques pour que cette vocation soit reconnue dans l’esprit des communautés culturelles (même si on aura toujours besoin d’avocats, médecins, enseignant, infirmières etc.). Cette ère est aussi le temps pour une certaine génération de s’affirmer économiquement en tenant compte d’un vieux paradigme : « il faut du temps pour être riche »; simple conseil de génération Y, à bon entendeur…

Les 4 E ou le mix de l’entrepreneuriat ethnique

L’entrepreneuriat ethnique est un phénomène lié à l’immigration et à la vie dans les grandes cités et métropoles des pays industrialisés. Il nait de différentes barrières d’intégration de la main d’œuvre qualifiée issue des communautés culturelles venues renforcer le bassin économique dont les individus sont en vieillissement ou en effectif insuffisant pour combler les besoins en production et les exigences de croissance.

Il a été beaucoup question, jusqu’ici dans notre blog, de sensibiliser les communautés et de préparer ceux qui sont les premiers acteurs de cette nouvelle dynamique qui met en jeu une diaspora de la connaissance face à un défi entrepreneurial. Aujourd’hui nous souhaitons structurer la démarche de l’entrepreneuriat ethnique sur le modèle du mix marketing enseigné, avec quelques variations, dans la plupart des écoles de gestion.

Pour bon nombre d’activité économique voire financière, la prise de risque est l’élément déterminant et discriminant qui intervient dans le rayonnement des réussites des entreprises. Pour beaucoup la précaution essentielle passe par une diversification d’un portefeuille d’actifs ou d’activités. Cette diversification s’oppose à une logique de spécialisation et de position dominante sur une niche de marché. Chacun étant libre d’adapter son positionnement aux réalités de son marché. En ce qui nous concerne, l’objectif principal est à la fois de réduire l’effet des barrières à l’intégration et de maximiser la création de patrimoine par l’optimisation du profil de l’entrepreneur ethnique. Ainsi, ce mix d’entrepreneuriat ethnique passe par 4 E: Emploi, E-Commerce, Entreprise et Expertise (ou personal branding).

L’Emploi

L’un des principaux écueils à l’essor d’une économie informelle stable est la situation d’urgence financière que rencontrent les entrepreneurs ethniques. Rappelons-le les barrières à l’emploi dans le domaine d’expertise puis la difficulté d’accès aux ressources financières pour financer le lancement d’une activité grèvent la démarche d’intégration. Il faut alors parer au plus urgent tout en gardant l’esprit clair sur son objectif de carrière voire même d’intégration. On choisit alors de travailler par transfert de ses compétences ou aptitudes aux tâches requises. Le but ultime de l’élément emploi est ici de générer un revenu à réinvestir dans son activité économique une fois les charges domestiques honorées. Qu’on ne se méprenne pas non plus. Il n’est pas question de ranger son ambition par confort ou résignation. C’est une source de revenu qui doit servir de tremplin pour son entreprise ethnique.

E-Commerce

Face aux potentialités du Web 2.0, l’E-Commerce est un moyen utile pour diversifier son portefeuille d’activité. Il permet de démultiplier les occasions de ventes pendant le temps de travail ou de présence en entreprise. Il demande cependant une logistique minimum pour l’acheminement des produits et la gestion de la relation avec la clientèle. La possibilité de gérer des ventes depuis un appareil mobile améliore le rendement du traitement des commandes ou la possibilité de faire de la promotion dans les communautés virtuelles et autres sites à grand trafic. Le fait d’avoir une option de vente de produit rend son portefeuille d’activité plus tangible et moins risqué si la gestion des stocks s’opère dans les règles de l’art. Quelques exemples d’e-commerce : vente de produits personnalisés, virtuels ou en forte demande. Sachez choisir ceux pour lesquels vous ajoutez de la valeur. N’hésitez donc pas à ouvrir une vitrine sur ce boulevard achalandé qu’est le Web 2.0 et surtout ne négligez pas votre promotion.

Entreprise

C’est le cœur de votre engagement en tant qu’entrepreneur ethnique. Elle est celle qui vous permet de viser un développement régulier soit, afin de retrouver l’entrepreneuriat classique une fois l’activité « auto-sustentée », soit de justifier un retour à une situation d’emploi avec l’expérience d’année de travail autonome. Ce dernier cas est souvent avéré pour les entreprises de services. Quoi qu’il en soit votre entreprise doit avoir un lien avec votre domaine de compétence ou ce pourquoi vous créez facilement de la valeur. Il se peut aussi, nous l’avons vu, que le recours à l’entrepreneuriat ethnique soit une conséquence de l’offre financière et que le désir soit réellement de se lancer dans l’entrepreneuriat classique. L’entreprise ethnique prend alors une dimension temporelle. Dernier point, le service à la communauté. Votre produit ou service peut se révéler nécessaire à la vie des membres d’une communauté. Votre choix de reconversion doit, idéalement, en tenir compte afin que le patrimoine communautaire ne puisse pas, être lésé.

Expertise

Soyez le fer de lance de votre domaine et n’hésitez pas être actif dans votre milieu professionnel ou communautaire. Le personal branding est de nos jours aussi essentiel pour un entrepreneur qu’une carte d’affaires. Alors faites parler de vous et contribuez à animer la vie de votre communauté. C’est un investissement qui paye lors de la reconversion vers l’entrepreneuriat classique ou le retour à la vie professionnelle. Même pour ceux qui demeurent dans l’économie de communauté, le bouche à oreille sur votre travail et sa qualité sont source d’opportunités et d’élargissement de la clientèle.

On le voit donc ce que nous définissons comme le mix de l’entrepreneuriat ethnique est un réel défi qui implique une bonne gestion du temps et des ressources financières. En effet quel pourcentage de son temps accorder à l’Emploi en lieu et place d’une présence physique dans son entreprise? Quel budget allouer aux dépenses de la famille et aux expéditions du E-Commerce et aux charges d’entreprises? Quelle place accorder à la participation des conjoints?

Sortir de l’insuffisance de revenu par l’entrepreneuriat ethnique nécessite des efforts que les 4 E viennent structurer quelque peu. Notre réflexion se poursuit cependant. Une chose semble certaines il ne pourrait y avoir de statu quo durable à la perte de compétences importées et aux besoins insatisfaits des communautés en cours d’intégration. Les modèles économiques classiques ne peuvent trouver solution à toutes les réalités de cette ère et l’alternative à la répartition problématique des revenus détenus par une minorité est sans doute la création de richesse par les couches populaires.

Engagez-vous!

Non, il ne s’agit pas d’un slogan pour rejoindre les forces armées, du moins, pas celles qui luttent pour défendre la patrie. Ici il s’agit de s’engager dans un style de vie qui pourrait changer le paysage économique des Cités des pays industrialisés. Vous le savez déjà nous croyons que les méthodes informelles issues des pays émergents sont à valoriser et à mettre en œuvre pour accompagner « le vieillissement » des économies classiques et les crises associées. Une question de modèle à renouveler. Les pays émergents pourraient apprendre des lourds écueils de ces économies pour renforcer leur lien naturel avec une voie traditionnelle et conforme au vécu ainsi qu’à la culture profonde des populations. La pauvreté, tant médiatisée, dépends du regard qu’on y porte. Il est des villages reculés qui vivent sans grand accès aux ressources modernes et qui pourtant subsistent. L’impression que l’on a du manque de confort habituel n’est pas forcément synonyme de pauvreté. Il y a le minimum vital réel à mettre à disposition des populations et il y a l’excès dans cette tendance unilatérale à voir en victimes ceux qui n’ont pas le même niveau de consommation que le nôtre. En ont-ils vraiment besoin?

Engagez-vous! C’est une invitation à voir dans le modèle de vie des pays émergents un modèle pour ceux industrialisés: Un salaire issu d’une carrière professionnelle qui finance un commerce informel géré en votre nom par un tiers de votre communauté qui y trouve aussi une source de revenu substantielle. Le recours à l’aide sociale n’étant qu’une solution temporaire dans le meilleur des cas. Autre initiative possible, le temps réparti entre un travail rémunéré à temps partiel et une activité d’affaires aussi à temps partiel. Le choix de conjoints voulant à la fois assurer le paiement des charges de vie par l’un, et le risque entrepreneurial et la prise en charge de certains membres de la famille par l’autre. Autant de situations familières des communautés des pays émergent qui vivent en diaspora dans les Cités et qui souvent oublient non seulement de transférer leur style de vie dans leur nouvel écosystème mais aussi d’enrichir ce dernier en initiant les populations homologues aux bonnes pratiques de l’entrepreneuriat ethnique ou de l’économie informelle. Une question de modèle à affirmer.

La conjoncture économique actuelle, et les effets des crises, appellent à des changements profonds dans les façons de voir le monde. Les sud pourraient prendre une part active à rendre plus tangible et harmoniser la finance mondiale par la promotion d’attitudes qui ont accompagné la simple survie au quotidien mais qui seraient des atouts pour le développement durable de la planète.

Engagez-vous!

« Les modèles économiques actuels sont appelés à changer pour inclure l’apport informel et traditionnel des sud. Ceci pour créer un œcoumène où l’insuffisance de revenu disparait non seulement par le partage mais aussi par la création de richesse et de valeur de la part des couches populaires. Une vision à long terme dont les graines doivent germer dès à présent pour offrir de l’espoir »

L’Attitude fait la différence

J’ai eu récemment la chance de participer au jury de sélection d’un concours pour entrepreneurs. Lors de la lecture des formulaires j’ai eu diverses sensations selon que le candidat mettait de l’ardeur ou non dans ses propos, que son idée avait du potentiel ou non ou encore que ses prévisions financières étaient prometteuses. Le plus intéressant de l’histoire a été de rencontrer certains d’entre eux plus tard dans l’anonymat de mon rôle. Ce qui m’a frappé était la relative fidélité des profils et des projets à quelques exemptions près. L’aspect vestimentaire, la foi dans la parole, la façon de se présenter, l’image dégagée, n’étaient que le reflet de ce que j’avais lu quelques jours auparavant. Qu’on y croie ou pas notre attitude vis-à-vis de notre projet influence toutes les actions que nous entreprenons pour le développer. « Chaque projet est important et l’entrepreneur est un portant » ai-je coutume de dire. Le contenu à sa valeur mais l’englobant parle encore plus. Il est bon d’adhérer complètement à ce que l’on veut réaliser. Cette sorte de foi dans « une spiritualité d’entrepreneur » peut faire des miracles car nul ne peut rester indifférent à quelqu’un dont les yeux brillent de passion pour la mission de son entreprise et la vision qui l’anime. L’intérêt nait par simple empathie. Bien sûr j’ai vu en certains un déficit de connaissances dans le savoir être et le savoir-faire en affaires mais cela peut se corriger avec le temps et un peu de volonté. C’est le sens de mon engagement et notre communauté change à son rythme sous l’effet des conjonctures économiques (crises ou essors). Il appartient toutefois à l’entrepreneur lui-même de décider de ce qu’il fait de la graine en lui, cette vie de conditionnement qu’il chérit tant. Il faudra sans doute avoir une justification de revenu (c’est toujours utile pour un crédit ou un simple déménagement) passer par des emplois; être un peu infidèle. Mais pour obtenir des résultats il faudra surtout aligner son projet personnel de vie avec la vie de son projet d’affaires. C’est le défi et comme dirait un certain maître spirituel « si le grain ne meurt… »

Croire et commencer petit

La notion de communauté m’est très chère car c’est en elle que je trouve l’élément essentiel d’une affirmation économique de la force informelle et ethnique. Inutile de rappeler que cette communauté se doit d’œuvrer à développer et maintenir son patrimoine et sa fierté. Force est de constater, hélas, que la vie des quelques réussite commerciales voire fleurons n’est pas assurée après la disparition des initiateurs de ces entreprises. Le problème de la relève n’est pas seulement un fait ethnique mais touche aussi les PME québécoises dont 10,000 seraient menacées notamment dans le domaine agricole (source chambre de commerce de Montréal). Les raisons de ce manque de relèves sont diverses et nul n’est à blâmer sur ce plan. Les différentes générations peuvent ne pas partager les mêmes ambitions pour l’entrepreneuriat ni même les domaines dans lesquels investir. Ainsi, les entreprises familiales se font de plus en plus rares ou leur durée tend à se limiter dans le temps. La solution qui vient à l’esprit lorsque l’on veut sauvegarder de telles institutions est l’ouverture de capital à des investisseurs externe pour assurer le transfert de la gestion à un tiers tout en gardant un contrôle permettant de maintenir la vision de l’entreprise dans le sillage de l’initiateur. Idéalement Ce dernier devrait pouvoir se retirer assez tôt pour observer la direction que prend la gestion de l’entreprise en apportant de petite correction s’il demeure membre du conseil d’administration pendant une période de transition.

Pour moi le problème de la pérennité de l’entreprise ethnique ne se pose pas tant au moment de la relève mais dès les moments de son lancement. En effet, face aux énormes défis que rencontrent l’entrepreneur ethnique pour avoir accès aux ressources nécessaires au déploiement de son projet, plusieurs années peuvent passer sans que la moindre action commerciale ne soient entreprise. On se contente d’aller de déception en déception dans la quête de financement en mettant indéfiniment à jour le précieux plan d’affaires et en édulcorant peu à peu l’idée initiale pour faire patte blanche aux investisseurs, suivre les tendances du marché etc. Pendant ce temps on se confronte aux incessantes sollicitations de notre environnement de vie : factures, loyers, paniers repas etc. Le fait est qu’à suivre cette voie de lancement on perd peu à peu la possibilité de vivre toutes les phases de vie de son projet et d’y intéresser de potentiels repreneurs tant il aura été uniquement question du maintien de l’entreprise dans sa phase de vie individuelle sans possibilité de la développer en une raison morale et intégrer de nouveaux effectifs.

En réponse à ce déficit de stratégie à long terme je propose une démarche en quatre temps : Croire, fédérer, prospérer et partager. Nous y reviendrons ultérieurement. La première étape est de croire en son projet d’affaires (qui a une vie en soi) et de commencer petit à petit à le développer. Le plus simplement du monde. Cela permet d’acquérir des informations sur la réalité de notre marché et de faire des correctifs à mesures que le projet évolue. Par exemple, on peut imaginer qu’une famille souhaite ouvrir un café dans une zone résidentielle mais n’a ni le temps pour s’y consacrer ni les moyens de payer un gérant. Le recours à l’économie sociale et à la coopérative pourrait permettre au projet de voir le jour avec des associés qui participerait aux risques de l’établissement qui débuterait avec un local dont les frais serait répartit par adhérents et la gestion confié à l’un d’entre eux. Il en est de même pour un projet ambitieux d’incubateur dont la forme la plus simple pour débuter serait la colocation d’un espace sous forme de coopérative ou autre.

On le voit donc la difficulté de relève dans le cas des entreprises ethniques n’est souvent que l’aboutissement d’un délai au lancement puis à l’évolution de la forme individuelle vers la raison morale du projet d’affaires. Ce processus permet normalement à la structure de trouver au fil des années des partenaires qui peuvent s’intéresser puis être intégrés à la gestion et garantir ainsi la pérennité du patrimoine d’une communauté culturelle sous sa forme de Diaspora ou de Nation. Il convient donc d’apprendre à commencer petit et progresser (par adaptations aux contraintes et opportunités) dans le développement de l’initiative économique sans attendre que celle-ci ne revête d’abord le profil idéal de l’entreprise modèle.

« Croire en son projet d’affaire, c’est accepter de le porter quelque soit l’état d’avancement de son propre projet de vie »

Le sommeil des Lions

Il y a quelques années il était courant de parler de dragons en matière de pays (du sud est asiatique notamment) à fort taux de croissance et par extension des fleurons qui assuraient cette réussite. J’utilise cette métaphore aujourd’hui et je la mets au gout du jour des réalités africaines pour parler d’un phénomène courant dans les diasporas : la mise en sommeil d’entreprises ethniques.

Le cas est fréquent.

Miné par les contraintes financières à l’issu de son immigration ou de ses études, on met l’emphase sur la recherche d’emploi dans un premier temps. Puis lorsque cette ressource demeure inaccessible on se retourne vers l’entrepreneuriat pour vivre l’espoir de l’autonomie financière. Cela se fait donc dans l’urgence et sans réelle vocation ni préparation. C’est la première cause de ce qui va entrainer une baisse de motivation ultérieure.

La vie d’entrepreneur est marquée par d’innombrables obstacles qui demandent soit une grande abnégation soit un moral à toute épreuve. Les barrières classiques à l’entrepreneuriat ethnique que sont le faible accès au financement viennent s’ajouter à une idée de départ qui n’a pas assez tenu compte des réalités du terrain. Le manque de réalisme initial est le deuxième facteur de mise en sommeil d’une activité commerciale.

Tout au long du processus qui vise à s’établir en tant qu’entrepreneur à part entière, on reste en contact avec le monde professionnel et les opportunités que l’on pourrait saisir. On lorgne voire postule en parallèle pour laisser le destin choisir pour nous. N’ayant pas un intérêt marqué pour le métier d’entrepreneurs certains décident d’arrêter leur rêve une fois qu’une ouverture se crée au niveau de l’emploi. Après tout pourquoi avoir tant étudié pour finir entrepreneur? Ou encore combien de temps faudra-t-il patienter pour être suffisamment stable pour se permettre l’hypothèque tant rêvé? Cette fois-ci c’est, je le pense, le manque d’engagement et de vision qui est à blâmer.

Enfin, ceux qui ont la ferme détermination d’entreprendre, lorsqu’ils se lancent, buttent aussi sur des moments de soudure (« sous durs ») très éprouvant entre deux contrats. Le recours à divers produits de crédit fait prendre des risques importants et mènent à long terme à la case départ du marché de l’emploi pour effacer l’ardoise. C’est ici la contrainte du terrain qui est à montrer du doigt.

Que faire alors?

Rien! Déçu? Cela peut en effet vu comme un processus de sélection naturel où seuls les plus motivés et besogneux arrivent au succès. On a en effet un nombre important d’intention d’entreprendre, puis un nombre de création d’entreprise moindre, puis moins d’entreprises qui tiennent un an ou même trois etc. Certains analystes se servent alors de ces chiffres pour se questionner sur la capacité des communautés noires (les autres étant mieux loties du fait de leur solidarité) à montrer une ferme culture des affaires. Pour ma part je pense qu’il est possible d’améliorer ces chiffres et de réveiller ces Lions dont a besoin dans la communauté noire. Il me semble clair que cette communauté doit se résoudre inexorablement à faire preuve de réalisme et gagner en professionnalisme (on y reviendra). L’informel est notre force mais celle-ci peut être décuplée en codifiant certains aspects de nos pratiques naturelles.

Des solutions?

Il n’est pas honteux de recourir à l’emploi en tant qu’entrepreneur ethnique c’est la source de financement la plus simple lorsqu’on sait faire des économies. Le défi sera de garder une activité à la structure crée. Par exemple travailler dans son projet d’affaires les soirs ou le week-end pour continuer de croitre son portfolio. Autres solutions les prestations ponctuelles qui permettent de cibler certains clients et d’avoir un impact important lorsqu’on optimise la visibilité de chacune de nos actions. En somme capitalisez en efficacité par des contrats à grands impacts lorsque vous ne pouvez pas avoir d’activité régulière. C’est donc concentrer les gains et la visibilité qui permettra à votre Lion de rester menaçant et de rugir un jour lorsque vous serez prêt à régner sur votre partie de savane…

Se vendre ou promouvoir sa communauté?

Le monde des affaires est influencé par des tendances qui font que les plus à l’écoute peuvent assez vite prendre leurs marques pour se positionner sur un marché. Certains sont des précurseurs et d’autres prennent le train en marche jusqu’à l’essoufflement du modèle. Parmi ces tendances, le branding personnel a pris des proportions considérables auprès des entrepreneurs. Chacun y va de son ingéniosité pour gagner en visibilité (que voit-on réellement de vous?) et se vendre pour supposément mieux vendre. Les outils ne manquent pas pour accompagner cette stratégie. Outre les nombreux blogues, pages personnelles, capsules etc., les post sont autant d’occasion de se positionner et d’espérer un « like » au même titre qu’une grâce divine. Le phénomène n’est pas condamnable en soi. C’est une manière comme une autre de communiquer et de s’affirmer.

Là où le bât blesse, ce sont les effets induits sur l’individu et l’écosystème. Non seulement l’accès aux outils est facile mais encore « l’empowerment » de l’entrepreneur agit de sorte à lever la retenue et faire croire que tout est possible à tous; le seul sacrifice étant de mettre des efforts et d’oser; on s’arrangera pour la crédibilité. Personnellement je me méfie de « l’empowerment » et aurait tendance à privilégier une recherche de soi (si ce n’est une initiation plus traditionnelle) pour savoir ce pour quoi on est venu sur terre et s’y investir pour son propre accomplissement. Certes « l’empowerment » galvanise mais il créé un certain nombre d’initiatives qui auront tendance à « polluer » l’écosystème jusqu’à temps qu’elles vivent leur moment de vérité et disparaissent. En effet ces personnages bâtis au cours des actions de communication ne reposent le plus souvent sur rien de solide et ont besoin d’être constamment alimentées et régénérées. On est loin d’un modèle d’épanouissement naturel basé sur la découverte, l’apprentissage et la maturation de son projet de vie. Je pourrais continuer ainsi et avec ces dualités et opposer encore la satisfaction de l’égo (et ses reflets dans l’image) à l’authenticité d’une identité équilibrée et assumée.

Il serait irresponsable de juste tirer à boulet rouge sur le banding personnel sans envisager d’alternative simple et juste risquer de paraitre aigri ou frustré dans mon propos. Bien sûr, j’aurais tendance à prêcher pour ma propre église mais je l’assume. Il m’a été permis de faire un certain nombre d’observations depuis que je suis au contact des membres de ma diaspora et de nombreux entrepreneurs ethniques ou non. J’ai pu ainsi constater la force de l’esprit de communauté mais aussi le besoin que celle-ci a en matière de représentation et de prise en charge. J’ai coutume de dire que les entrepreneurs ethniques sont des soldats d’élites ou simples ambassadeurs de leur communauté sur l’échiquier local ou internationnal. Tout ceci m’a amené à définir un modèle de positionnement qui inclut une cause communautaire à promouvoir dans son métier d’entrepreneur. Ce modèle fait intervenir 5 paramètres (le profil; le message, la mission, la cause, la relève) que j’ai introduit dans mon premier guide (« Une entreprise ethnique en 40 heures »).

Promouvoir une cause communautaire dans le cadre de l’exercice de son métier d’entrepreneur n’est en rien limitant. Cela permet non seulement d’exercer son leadership mais aussi de s’affirmer au même titre que le branding personnel avec l’avantage de pouvoir y fédérer d’autres acteurs économiques et de concourir plus efficacement au résultat. On a plus l’habitude de voir des grands groupes faire part de leur engagement sur la responsabilité sociale et environnementale mais à l’échelle des entreprises individuelles et ethniques l’impact serait tout aussi probant avec l’effet de masse. L’affrontement doctrinal au niveau politique est tout au plus nuancé de nos jours. Les équipes qui se succèdent montrent généralement peu de rupture dans la gestion malgré le clivage gauche droite. Le jeu stratégique s’opère plus sur le terrain économique et il est pour moi essentiel de demander aux acteurs qui détiennent ce pouvoir par l’entrepreneuriat de faire une place aux causes communautaires. Ces dernières ne manquent pas (pauvreté, équité homme-femme, intégration de minorités, partage de richesses etc.) et ne peuvent dépendre que du bon vouloir du monde politique quand le secteur des affaires peut agir concrètement et instituer des dynamiques qui à elles seules peuvent changer la vie des citoyens.

Notre ère est en demande de leaders simples, sensibles à ces réalités et désirant y apporter leur contribution et non de simples idoles à admirer pour leur réussite socioprofessionnelle. C’est sûr que ce n’est qu’un point de vue qui laisse la liberté à chacun de choisir entre le branding personnel et la promotion d’une cause communautaire. Les deux volets de mon propre positionnement ont été l’identité ethnique (l’affirmation fière de son sentiment marginal) et le développement économique (la lutte pour la suffisance de revenu par l’entrepreneuriat ethnique.) à travers un simple Rappel « Chaque Homme est important aux yeux de Dieu ». Ce sont mes raisons de croire, fédérer, prospérer et partager.

Je finirai en rendant hommage à un avocat de formation qui a endossé la cause de sa communauté et dont la promotion l’a amené à sacrifier sa liberté pendant une longue période de sa vie mais dont le destin s’est avéré être grandiose après des années de luttes dans l’humilité et la détermination… Il suffit d’un rien de vision pour commencer un tel parcours et les entrepreneurs ont la capacité de relever de tels défis et d’apporter le changement attendu cruellement par l’humanité.

Si l’Afrique ne s’éveille pas, le Monde tremblera…

L’Afrique s’apprête à franchir le seuil du milliard et demi d’habitants et sa population sera essentiellement constituée de jeunes de moins de 20 ans. Si les infrastructures disponibles ne permettent pas d’assurer à cette génération un minimum d’éducation, l’accès à des soins de santé publique et surtout un marché de l’emploi performant leur permettant de puiser une source de revenu stable, nous serons alors assis sur une bombe à retardement qui concernera le monde entier. Un « boom! » menaçant qui ne concernera pas une forte croissance des naissances mais bien l’inverse une catastrophe sociale où la mort recrutera son armée parmi cette génération. On note déjà l’instabilité crée par la récupération par des groupes d’influence géopolitiques de ces jeunes dans des troubles qui frappent les régions les plus riches en ressources et pauvres en matière de niveau de vie. Donner des débouchés à ces jeunes c’est réduire l’influence des systèmes pernicieux ou mafieux; impériaux (voire condescendant) ou vénaux.

En effet, compte tenu des intrications des gouvernements locaux il est mieux que l’effort d’affirmation vienne d’acteurs économiques indépendants qui œuvrent avec leurs propres moyens. Nul n’a plus intérêt à voir cette jeunesse sortir de cette ornière de désespoir qui les pousse à la violence que l’Africain lui-même et cet effort d’affirmation doit être le fruit d’une intense contribution de la diaspora africaine. L’idée générale de la portée du mouvement et de la dynamique qu’on souhaite imprimer à la présente génération d’acteurs économiques des communautés culturelles, est de se donner une alternative de fonctionnement sous forme de modèle conceptuel aux entrepreneurs ethniques des diasporas et leur permettre de créer un patrimoine personnel et communautaire afin d’envisager de créer des emplois et des débouchés dans leur régions d’origine en général et en Terre d’Afrique en particulier.

Ces initiatives visant ces jeunes doivent se faire par le truchement des moyens technologiques tels Internet et la téléphonie mobile. L’impact sur le commerce informel n’en sera pas négligeable non plus, en ce sens qu’il renforcera sa structure et offrira à l’économie mondiale un apport identifié et identitaire de ces régions à travers la créativité (pour les produits) et la transversalité des compétences (pour les services). Cet apport tire sa source des qualités d’abnégation, d’authenticité et de simplicité de ces peuples très divers. En effet l’Homme africain est doué pour apprendre des autres pour en faire un usage professionnel et personnel parfois au détriment de sa propre culture ou héritage.

C’est donc la performance économique des entrepreneurs ethniques qui doit être source de paie et de paix pour la terre économique dont ils sont issus. Ils sont au cœur d’un nouveau Rappel sur la non prise en compte des marginalités et du concours pour la suffisance de revenu : « Chaque Homme est important aux yeux de Dieu ». Le moment est donc venu d’enrayer, jusqu’à sa disparition, un système de domination qui subsiste à travers les âges et d’ouvrir la perspective d’espoir que les générations futures de jeunes pourront vivre un nouvel âge d’or de l’économie africaine sous l’égide des dieux et de Dieu.

Pourquoi tester votre projet d’affaires par un concours

Chaque année, le calendrier de la communauté d’affaires de la région de Montréal prévoit un certain nombre d’activités récurrentes ou saisonnières. Ainsi, plusieurs concours ou compétition d’affaires donnent l’occasion aux entrepreneurs en recherche de financement de se mesurer entre eux pour obtenir de nombreux prix notamment des bourses, des services d’accompagnement et des investissements pour lancer ou consolider leurs projets. Bien que l’essentiel de la démarche soit de gagner, il n’est pas inutile d’y participer pleinement pour l’exercice de faire la synthèse de son idée, savoir la vendre en un court exposé ou maitriser les aspects financiers auxquels seront sensibles les investisseurs potentiels. Le tout est de se donner le cœur à la tâche de rassembler les données éparses et souvent tacites de son projet pour rédiger un document compréhensible et courir la chance de gagner quoi qu’il arrive. En effet, aucun effort n’est perdu. Non seulement les éléments utilisés pour un concours peuvent être utilisé pour un autre mais surtout pour votre propre organisation et évolution. C’est à force de vous présenter et présenter votre idée que vous pourrez la corriger, la maîtriser et la mieux la vendre. N’oubliez pas que vous êtes un entrepreneur ou à défaut un entrepreneur en herbe et la vente ainsi que le réseautage sont des activités essentielles pour vous développer. Dernier point les personnes du jury sont souvent des professionnels du conseil en gestion ou des entrepreneurs eux-mêmes. Ils sont bien placés pour vous donner du recul sur une idée que vous croyez bonne mais qui ne trouvera que peu de réponse une fois sur le marché. Bien sûr ils peuvent se tromper mais l’expérience et l’intuition d’un tiers extérieur à votre projet est toujours la bienvenue. Pour finir, il existe plusieurs concours rendus possibles par les organisations animant la vie entrepreneuriale dans la grande région de Montréal mais j’attirerai l’attention tout particulièrement sur la compétition d’affaires « Pitch the Dream » du projet Ujamaa Initiative for Black entrepreneurship (UIBE) qui cette année est dans sa 5ième édition et qui offre des bourses et un encadrement aux trois premiers entrepreneurs sélectionnés sur dossier et présentation (« pitch »). En cinq ans c’est plusieurs entrepreneurs qui y auront participé et n’auront pas démérité. Je tiens à les féliciter et les remercier autant que les vainqueurs car tous ont eu un rêve qu’ils ont cru bon de porter l’espace d’une compétition, de quelques mois ou d’une vie. La communauté noire fait preuve de beaucoup de créativité et d’initiatives cette compétition est pour nous l’occasion de prendre le pouls de notre culture d’affaires et de voir l’innovation y faire sa place tranquillement pour une plus grande affirmation et la création d’un patrimoine commun.

Immigrants, les malles aimées du système

Le travers de notre système se manifeste lorsque l’amour pour la possession invite à mettre le bien en malles et à délaisser la notion de partage et d’héritage qui fonde et fortifie les communautés à travers le temps.

Je participais récemment à un atelier de travail sur le développement économique de mon arrondissement et je n’ai pu m’empêcher d’évoquer la question de l’intégration des immigrants dans la vie économique locale. Bien sûr cela était une fois de plus prêcher pour mon église au risque de renforcer les clichés et la victimisation à outrance de cette couche de la population face à ceux faisant partie du décor depuis plusieurs générations (nous sommes tous immigrants mais de dates d’arrivée différentes). J’ai été bizarrement surpris par la réaction d’un représentant d’une banque très en vue dans la région qui a rappelé que les immigrants étaient l’avenir. Sortis du contexte purement politique où les formules rassembleuses ou les visions sont légion, voir un homme du terrain, qui plus est banquier, prendre le relais de ce discours a suscité mon intérêt. Je voyais en lui non seulement le décideur mais aussi le résident québécois qui s’exprime sur le défi de l’inclusion des « néo québécois ».

Vous l’aurez compris ma surprise semblait venir du contraste de réalités. Pour une des rare fois que j’avais l’occasion d’interagir avec des collègues québécois, je réalisais que certaines perceptions n’étaient pas partagées. Mon quotidien à moi était fait des lourds défis d’intégration et de suffisance de revenu de ma clientèle : difficulté pour trouver un emploi, à apprendre les codes locaux et bâtir un réseau ou encore à accéder au financement quand ils décident en dernier recours à faire valoir leur esprit entrepreneurial…

Il n’y a rien de mal à aimer que les immigrants déposent leurs malles sur le sol québécois et partagent leurs bagages intellectuels, culturels, économiques etc. pour enrichir la société, mais cela ne se fait pas assez dans un esprit de construction. L’intérêt de l’immigrant ne devrait pas se limiter pour un résident ou un dirigeant à l’importance des questions de transition démographique tant par le nombre d’actif imposables que par l’effectif parlant français. Et c’est là un profond regret. L’inclusion reste bien trop administrative ou institutionnelle. L’immigrant suit son parcours d’intégration (reconnaissance des diplômes, programmes d’insertion subventionnés…) en bon écolier pour faire ses armes et surtout développer le fameux réseau. Hormis cette nécessité guidée par l’accès aux marchés (emploi et affaires) permettant de tirer des revenus minimum, aucun projet ou vision commune de « melting pot » culturel ne semble se dessiner clairement. On observe plus une juxtaposition de communautés avec des intérêts différents qui interagissent entre elles au besoin mais surtout préservent leurs références culturelles. Et comment ne pas réagir ainsi tant qu’on ne peut souscrire à un modèle québécois de « vivre ensemble »?

Au contraire, l’accent est souvent mis sur les différences stratégiques : allophones vs francophones immigrants vs citoyens communauté ethnique vs québécois de souche etc. Ainsi, on a eu droit au spectre d’une Charte (sans doute prélude aux charters) mais sans savoir pour quel Québec on voulait définir des valeurs et surtout qui y serait inclu. Bref on s’ignore tant que le gouvernement nous garantit nos droits et que chacun peut prendre le métro en ayant sa propre perception de la météo et de la réussite des Canadiens avec la rondelle.

A présent, que l’effort, semble-t-il assez austère, est mis sur l’économie, en quoi notre contribution à tous fait du sens? Doit-on se contenter de voir moins de ressources pour les québécois d’un côté et moins de structures d’accompagnement pour les immigrants de l’autre, renforçant ainsi l’éternelle compétition, sans s’offrir la chance de commencer à réfléchir à ce modèle social commun et qui serait typique du Québec. Il faut moins de temps pour apprécier une poutine ou un pâté chinois voire le sirop d’érable qu’il ne faut pour comprendre et d’adhérer à la célébration de la Saint Jean Baptiste ou s’intéresser au patrimoine Québécois. Finalement ce que l’on produit est plus des nouveaux canadiens francophones (bilingues ou trilingues) vivant au Québec et non des « néo québécois » participant à une richesse culturelle commune. Ce défi concernerait moins les progénitures (citoyens et intégrés de fait?) qui recréent le Québec de demain dans les cours d’écoles mais c’est ce même Québec de demain que nous leur laissons en héritage par un système de lois qui peine à donner des conditions pour le bien de ces malles que l’immigrant aime déposer quand il se sent à l’aise, « chez nous. », et que l’achat d’une maison vient concrétiser symboliquement.

L’intégration est, selon moi, une question de perception et de satisfaction par rapport à l’accomplissement personnel ou la réalisation d’objectifs socioéconomique. A ce titre, un des facteurs prédominants reste la qualité de l’accueil puis de la mise à contribution de chacun pour bâtir une communauté qui vit et s’adapte au fil des générations. Dira-t-on, un jour, des québécois à l’instar des habitants du sud d’un pays cousin qu’ils vous accueillent les bras ouverts et oublient de les refermer sur vous? Il nous appartient, dès aujourd’hui, de laisser l’image de notre modèle d’immigration au reste du Monde.

L’immigrant est l’avenir du Québec.

Vaincre la peur de se lancer

Le métier d’entrepreneur peut être à la fois gratifiant et plein de défis. La différence de perspective dépend de la tolérance au risque de chacun. Ce qui va de pair avec l’audace et la patience dans l’attente des résultats issus d’une bonne stratégie.

Avant d’en arriver là, à cette routine qui peut blaser certains, il faut pouvoir réaliser la première vente. Malgré un fort potentiel, des projets peuvent stagner ou rater leur entrée sur le marché parce que le promoteur n’a pas su vaincre sa peur du terrain, de la réalité et bien souvent de la réussite. Dans ce cas toutes les raisons sont bonnes pour gagner du temps au risque de rater la fenêtre d’opportunité. En effet malgré le désir affiché de réussir, beaucoup sont mal préparés à l’idée d’en gérer les conséquences. Bien sûr, je ne fais même pas allusion à ceux qui revêtent le titre d’entrepreneur pour le style de vie qu’ils en tirent. Ils investiront dans l’apparat (avec une très bonne communication) au risque de décevoir sur le produit ou le service en lui-même. Parlons plutôt de ceux qui sont conscient des implications de leur projet. Leur seule appréhension vient essentiellement de la non maîtrise des codes d’affaires. Que faire alors?
Bien préparer le contenu, le contenant de son projet et sa stratégie. Nous verrons encore d’autres aspects de ces codes plus tard…
Le contenu
Pour être à l’aise avec l’idée d’offrir quelque chose sur le marché, il est bon d’avoir cette chose en sa possession. Cela demande de réfléchir sur ce que l’on veut vendre concrètement et surtout quels revenus vous voulez en dégager. Laissez votre créativité s’exprimer et se joindre au réalisme pour créer une innovation qui vous distinguera sur le marché. Plus vous prenez du temps à préparer votre contenu plus votre confiance grandit et votre peur se dissipe. N’avez-vous pas remarqué combien il est agréable de partager une œuvre qui a demandé de l’ouvrage avec son entourage. Il en est de même pour votre contenu de projet qui est unique et que vous voulez partager avec le public. Décrivez ce qui et en votre possession et que vous voulez offrir à votre future clientèle.
Le contenant
Nous l’avons dit, certains mettent l’accent sur la présentation du projet et attirent à eux, dans un premier temps, hélas, de nombreux clients. La qualité n’étant pas souvent au rendez-vous, le bouche à oreille a vite fait de faire circuler la rumeur de votre incompétence ou des défauts de vos produits. Le retour à la case départ, le contenu, est souvent ce qui reste comme option après avoir voulu aller trop vite. Par contre si votre contenu est solide et que votre seule envie est de le partager, vous devez encore faire preuve de patience pour ne pas faire d’erreur de communication. Travailler sur le contenu vous a donné confiance en vos moyens maintenant le souci du détail doit vous rassurer sur l’image que vous allez refléter. Si vous avez un doute sur la perception de votre produit ou service demandez l’avis d’un tiers. Vous devez vous reconnaitre idéalement dans ce que vous entreprenez même si, bien trop souvent, d’autres vous donnent des conseils sur la perception qu’ils ont de votre projet. Vous avez alors deux choix : concilier ou vous affirmer tout en assumant les responsabilités.
La stratégie
Il est bon d’avoir un ou plusieurs plans pour chaque phase que traversera votre projet d’affaires. Il vous servira de guide et vous recentrera lorsque vous subirez les influences de l’environnement. Vous pouvez y inclure des contingences et savoir que certaines mises à jour sont toujours possibles pour vous adapter. Cet exercice délicat se fait souvent avec un coach d’affaires, un conseiller en gestion associé ou non à un mentor. N’hésitez pas à chercher l’aide qui est disponible même si cela demande un investissement. Vous gagnerez certainement en erreurs évitées, en perte de temps et d’argent voire en réputation ternie.
En conclusion, si vous avez encore des craintes sur le lancement, je vous invite à faire une analogie avec moi. Imaginez que vous voulez apprendre la dernière danse en couple en vogue actuellement. Les plus enhardi diront qu’ils n’ont pas besoin de prendre de cours et qu’il leur suffit de regarder certains danseurs pour capter les attitudes et les pas. A force de marcher sur les pieds de leurs partenaires leur réputation se fait et au bout d’un moment toute danse leur est refusée. Seule issue de sortie la porte ou l’inscription à un cours de danse. Ce dernier est ce que choisissent les plus prudents. Ils apprennent la codification des pas et les pratiquent pour les intégrer. Une fois les bases maitrisées ils s’attaquent à un peu plus de technique et de style. De sorte qu’au bout d’un moment ils ne rêvent que de leur première danse en soirée qui devient un moment inoubliable et non une contrainte contre soi. Le reste n’est qu’expérience acquise au fil des danses…
« C’est le nouvel entrepreneur qui a peur sinon il n’y a que les codes d’affaires »
Quelles perspectives pour l’entrepreneuriat ethnique à l’horizon du Papy-boom?

Le Papy-boom, cette série de départ à la retraite nous est annoncée depuis tant d’années mais dans les faits tout le monde ne semble pas encore en être touché. A voir le maintien du niveau de chômage au Québec (6.8% en mars 2015), on serait poussé à croire que ce sera un autre mythique ou supposé phénomène à l’instar du « bogue de l’an 2000 », mais l’observation de la courbe d’âge semble toutefois confirmer son occurrence. Rien que dans l’économie sociale au Québec, 2017 devrait voir un grand nombre de ces départs. Logiquement le Papy-boom devrait s’accompagner de formidables opportunités d’emploi et d’un défi pour garantir les pensions de ces jeunes retraités. Les gouvernements de la plupart des pays dits développés se sont déjà penchés sur le problème et légifèrent en fonction. Ces derniers et certaines grandes entreprises en profitent hélas pour revoir l’effectif des fonctionnaires et les masses salariales à la baisse afin d’améliorer leur performance. La question qu’on est alors tenté de se poser est : si vraiment les projets et les initiatives ethniques sont principalement issus des barrières à l’emploi, que deviendra cette dynamique entrepreneuriale avec le retour supposé des chances de carrières professionnelles?

Malgré les départs massifs à la retraite, il est fort peu probable que la question de l’accès au marché de l’emploi pour les minorités ethniques soit totalement réglée. A observer les pays ayant une immigration plus ancienne, tels les pays européens, on peut avoir une idée du risque d’exacerbation quant à l’inclusion si des changements ne s’opèrent pas pour les minorités ethniques avec un meilleur marché de l’emploi. En effet, le Québec contrairement à l’Hexagone n’est pas exposé à la même immigration clandestine (réel péril géo politique) ou n’a pas hérité d’un passé impérialiste. Beaucoup d’immigrants ont investi dans leur formation avant de venir s’installer. Or la surqualification demeure quel que soit les opportunités. Selon une récente étude publiée par Statistique Canada (Sharanjit Uppal, Sébastien LaRochelle-Côté, 2014), je cite « Parmi les immigrants diplômés universitaires qui n’ont pas obtenu leur diplôme au Canada ou aux États-Unis, 43 % des femmes et 35 % des hommes travaillaient dans des professions exigeant des études de niveau secondaire ou moins. À titre de comparaison, les taux correspondants pour la population née au pays et pour les immigrants ayant obtenu leur diplôme au Canada ou aux États-Unis variaient de 15 % à 20 %. ». De plus les femmes sembleraient mieux s’en tirer dans l’accès au poste de professionnels (niveau universitaire). Ceci renforce encore l’idée de rôle primordial des femmes dans le modèle des foyers immigrants. Elles garantissent souvent la sécurité du foyer (quitte à le faire seule parfois) quand l’homme prend les risques pour accélérer la mobilité sociale. Cliché à développer à tête reposée. La surqualification n’est pas le seul point d’attention, les autres telles l’expérience dans le domaine, la langue, la reconnaissance des diplômes etc. demeurent. Je passe sous silence les problèmes de discrimination raciale, religieuse, de genre… On arrive en travailleur qualifié pour se faire demander une expérience et un réseau local. Image à transformer en cliché pour les nombreux candidats à l’immigration.

Dans ces conditions, si le Québec donne une réponse différente à la question de l’inclusion avec le Papy-boom, l’entrepreneuriat qui devrait se dessiner est celui guidé par la vocation et non le dépit. Faire le choix d’être entrepreneur parce qu’on a mis à jour une idée innovante et non parce qu’il y a les factures et le loyer. L’équité dans l’accès aux ressources intervient alors dans un deuxième temps pour ceux qui auront choisi de prendre ce risque. Ceci devrait permettre aux nombreux accompagnateurs d’entrepreneurs (de nos jours presqu’aussi nombreux que les entrepreneurs eux-mêmes) de se focaliser sur la réelle réussite, la création de richesse et de valeur par ces structures économiques. Les perspectives de l’entrepreneuriat ethnique à l’horizon du Papy-boom serait-elle celles d’une spécialisation autour de valeurs communautaires? Le temps nous le dira…

Pourquoi fuir l’argent que nous voulons gagner?

D’entrée de jeu cette question peut paraitre paradoxale pourtant elle cache ce que bien souvent notre inconscient nous pousse à faire : résister au changement. Beaucoup de personnes ne se posent pas trop de questions sur leur motivation à choisir l’entrepreneuriat. Pourtant à y voir de plus près, parmi les raisons, il y a une nuance entre devenir entrepreneur parce qu’on a besoin d’argent et devenir entrepreneur parce qu’on veut se faire de l’argent.

Dans le premier cas toute source de revenu stable qui pourrait se présenter pendant l’exercice est suffisante pour mettre fin à l’aventure tant la tentation pour le confort est forte. Dans le second cas les motivations sont plus profondes et le désir de créer de la richesse est plus palpable. Sans être forcément vénal, l’entrepreneur qui affiche cette détermination est plus résilient aux infortunes et prendra plus de risque.

Malgré le fait que beaucoup en viennent à l’entrepreneuriat ethnique par résignation ou urgence financière, il faut pouvoir se forger une ATTITUDE DE VAINQUEUR donc vouloir se faire de l’argent et non en avoir besoin. Autrement, cela donne lieu à une fuite au quotidien de l’argent qu’on veut se faire par une autre attitude : se plaindre d’un rien, ne pas croire en soi, ne pas oser, préférer le confort, retarder l’effort ou encore le moment de vérité…

Si je devais personnaliser cet argent je dirai qu’il est comme une femme très capricieuse et exigeante et demande même parfois toute une science du comportement financier, personnel et même spirituel pour le maîtriser. Ce n’est pas pour rien que dans la sagesse populaire, l’homme est souvent décrit comme cédant à ses charmes et se faisant son esclave tandis que la femme est celle qui sait le mettre au pas dans le budget du foyer. C’est un cliché sexiste qui vaut son pesant d’or.

Le défi revient encore une fois au RÉALISME. Réalisme sur ses motivations profondes à entreprendre. Réalisme sur le métier d’entrepreneur qui doit accepter de faire payer ses services au juste prix et de faire du profit malgré la tentation de plutôt rendre service ou d’abuser de l’ignorance du client. Enfin réalisme sur les attentes de l’aventure entrepreneurial c’est-à-dire, avoir une vision claire de là où on veut aller, les objectifs et mettre en œuvre les ressources nécessaires en accordance.

Cesser de fuir l’argent qu’on veut gagner reviens à se réconcilier avec le changement opéré dans son statut: passer de professionnel employable à professionnel qui se vend ou poursuit une cause. C’est toute une RESPONSABILITÉ qu’il faut faire endosser à son corps et son âme sans vriller l’authenticité de sa nature ni de son identité. Bonne réappropriation de votre esprit de guerrier!!!

Je me souviens

Le mois de février au Canada, et surtout au Québec auquel je me référai, est l’occasion de célébrer le parcours de nombreux héros de la cause Noire. De nombreuses activités sont au programme de ce mois qu’on a eu l’amabilité de consacrer à notre communauté ou Peuple si on fait fi des contraintes de territoire et de souveraineté éparses pour mettre en avant la force unique de notre diversité. Février, mois court, mois froid, mois pendant lequel les membres de la communauté hibernent pour la plupart et doivent faire preuve d’un grand courage pour montrer leur soutien aux rendez-vous de la programmation. Ne serait-on pas mieux dans un mois d’été à refléter la chaleur de nos âmes, de notre rapport à la Nature comme ça a toujours été le cas sous les latitudes de notre environnement légitime? Tant mieux nous y sommes et avec le recul j’observe la place du Noir dans la programmation de la Cité : salon de l’immigration, festivals colorés, Saint Jean-Baptiste et austérité au soleil. Montréal brille de tous ces feux multiculturels.

Mais revenons sur ce mois de faits vrillés ne m’empêche pas de voir les conditions actuelles des immigrants de notre communauté qui sont souvent reçus mais pas toujours inclus ou du moins pas là où ils mériteraient de l’être. Le fait de changer le nom d’un ministère ne change rien à la réalité sur le terrain mais montre soit que le mal est à présent considéré ou qu’il est exposé au vu et au su de la société tel un serpent d’airain pour conjurer la grogne qu’on serait en droit de manifester face à tant d’iniquité.

« Au pays des aveugles, les borgnes sont rois » dit l’adage. Après avoir fait miroiter toutes sortes d’idées sur mon futur règne d’immigrant qualifié (si ce n’est « califié » en dupe) au terme d’une sélection minutieuse, la réalité a été tout autre une fois « chez nous ». Loin de m’imposer aux borgnes, j’ai perdu mes yeux et perdu de vue mes connaissances, mes compétences et presque la richesse de mes valeurs culturelles pour me ramener au niveau de l’accueillant peu friand de ma prétention à faire me faire valoir. Alors pris dans le tumulte de la lutte pour un meilleur quotidien, je prends à mon compte la devise de mon oppresseur et « je me souviens ». Je me souviens de mon parcours. Moi l’immigrant nouvelles marchandise échangée pour bâtir la richesse d’autres nations. Accueilli, difficilement inclus et intégré à titre posthume.

Je me souviens, jeune, avoir été poussé au départ par les craintes sur mon futur que faisait peser les tenants des comptoirs dans ma terre natale. Ces nouveaux administrateurs qui ont ma peau mais prennent le pot avec les mêmes vendeurs de miroiteries et de plaisirs qui durent le temps d’un règne ou qui règnent le temps qu’ils durent. Exilé pour acquérir la connaissance et la compétence que ne peut offrir ma patrie, je prends alors de la valeur sur le marché international de la main d’œuvre qualifiée. Je me souviens le rejet de mon maître de formation ne pouvant m’intégrer à l’économie locale saturée en savants de toutes origines coloniales mais pas assez locales. Choisir et non subir tel est l’équation. Je me souviens m’être tourné vers le cousin innocent et appelant. Dans sa lutte fratricide pour la langue, l’Abel province me veut pour yeux. Pour yeux tout seul. Victime d’une injustice d’intégration à l’échelle fédérale qu’elle me fera subir à son tour individuellement.

Dans ce long périple pour me faire une place dans la société d’accueil, je ne me souviens pas avoir été heureux. Est-ce dû à la condition d’un Peuple plongé dans l’insuffisance de revenus et les calculs pour les fins de mois difficiles ou encore la contorsion d’identité de ceux qui veulent montrer pattes blanches et refléter le modèle de réussite généralement observé? Réussir c’est avoir une maison, une activité professionnelle, une famille à deux enfants, une voiture par conjoints… (Suggestion de présentation l’abus de dettes est dangereux pour la santé). La deuxième génération aura sans doute le défi de ne plus troquer leurs rêves pour la survie ou l’honneur. Me souviendrais-je de mes frères ayant directement étudié icit et pu ainsi bâtir un réseau, arme indispensable et utile pour déjà trouver un stage puis s’intégrer, une fois la fameuse étape de la sélection passée. Me souviendrais-je aussi de tous ces parcours oubliés et qui s’achèvent au point de départ dans une forme géométrique bien connue de notre histoire : Afrique- Europe- Amérique du Nord. Le mois de février doit être tourné aussi vers l’avenir pour que cette réalité devienne ce que d’autres étudieront comme fait du passé si nous nous levons tous pour donner un poids économique à notre communauté par notre réussite de carrière ou d’affaires que notre voix soit prise en compte dans les décisions qui concernent nos « chez nous » d’exil et d’origine. Alors je me souviens et « je me lève pour l’affirmation économique des diasporas Noires ».

Bonne fête de la Saint Jean-Baptiste.

Ce dont les entrepreneurs ethniques peuvent se rappeler avant de faire leurs classes…

Les saisons se répètent et l’Homme poursuit son périple sur Terre pour apprendre de la vie le moyen de s’accomplir. Ainsi comme chaque année la mi-août sonne le glas de l’été et lance la grande période de préparation de la rentrée. Bien que les activités d’affaires se poursuivent en dehors du cycle scolaire, l’automne est aussi l’occasion de voir de nouveaux projets se faire jour et de recevoir les futurs crus d’entrepreneurs. Ceux-ci font le choix de l’autonomie dans la quête de la richesse et la création de valeur. Cependant, à voir l’attitude de certains d’entre eux, force est de se demander si le choix de la voie de l’entrepreneuriat a été mûrement réfléchi ou si la prise de risque a été pesée. Avant que la prochaine cohorte d’aspirants entrepreneur n’intègre le « système », je tenais à faire quelques rappels essentiels à titre de viatique et d’alternative pour leur aventure.

La sagesse en affaires est très utile surtout lorsque, comme dans le cas de l’économie ethnique et informelle, on suit une tradition de métier, de produit ou de service. Ainsi on peut ne pas s’étonner que chacun y aille de son produit capillaire, de ses soins pour la peau etc. Cependant dans une logique d’ouverture de marché et surtout de taille de marché (essentielle à la croissance), il est bon d’y associer l’INNOVATION et la TRANSPOSITION. Concernant l’innovation il est important d’avoir cette valeur ajoutée à son produit ou service qui fait qu’on bâtit très vite un avantage concurrentiel. A ce propos je regardais avec intérêt une chaîne de télévision, dédiée au télémarketing, et constatais combien des idées simples pouvaient germer continuellement pour enrichir le marché. Ce qui est loin de l’apparent conservatisme de l’économie ethnique où la créativité est étouffée par le moindre accès aux ressources. Il en résulte que la personnalisation ethnique n’est pas poussée jusqu’à l’innovation. Pour ce qui est de la transposition, nous sommes consommateur de produits et de services qui sont soit des modèles généralement reconnus soit des standards culturels exogènes qui ont su s’imposer à nous. La transposition consisterait à intégrer aussi dès la conception des produits et services la possibilité de les offrir à des cultures autres que la sienne. Cela impose de voir large et surtout de commencer à prétendre à un « made in » légitime sur le marché. Autant cela est difficile par exemple pour des produits pour cheveux « Afro », autant il y a de l’espoir dans la restauration, la mode, certains services professionnels etc.

L’innovation et la transposition sont des atouts importants pour l’essor de l’économie ethnique et informelle. Néanmoins sans une prise de risque initiale l’aventure entrepreneuriale ne peut dit-on voir le jour. Qu’en est-il lorsque le contexte financier est critique? Existe-t-il des alternatives?

Il y a une vérité qui peut même servir de paradigme qu’il est bon de rappeler « tout le monde ne peut ni ne veut devenir entrepreneur ». En déplaise aux vendeurs d’illusions et à la tendance qui se renforce dans le sens de la création d’entreprise. Le métier d’entrepreneur est une réelle voie qui comporte ses codes et qui élimine les moins endurants. A la base, la prise de risque fait la différenciation entre les entrepreneurs et justifie les moyens mis en œuvre pour atteindre les objectifs. Mon point, et c’est là l’alternative que je promeus, est d’opter pour un entrepreneuriat étayé par une vie professionnelle au début. Cela présente de nombreux avantages tant dans l’accès aux solutions financières, la transition de carrière ou encore la consolidation des phases de développement de l’entreprise. C’est une approche que j’ai introduit dans l’article « Les 4 E ou le mix de l’entrepreneuriat ethnique », puis dans le guide « L’art de s’intégrer par l’entrepreneuriat » et enfin que je souhaite enrichir sous la dénomination de « parapreneuriat ». Cela demande, il faut s’en douter, un nouveau type de relation au temps.

On le voit donc, l’entrepreneuriat est une voie à part entière qu’il ne faut pas prendre à la légère pour s’essayer ou avoir des sensations de grandeur. Il est bon d’adopter la bonne attitude vis-à-vis de ce secteur de l’économie et de se positionner adéquatement quant à l’innovation, la transposition de son idée ou l’exclusivité ou l’hybridité dans la prise de risque. Dans une vision plus philosophique d’un monde idéal, chacun devrait pouvoir connaitre et suivre la voie qui lui est propre pour un équilibre des apports à l’humanité. Il y a en effet une nuance entre un entrepreneuriat de vocation et un qui sert d’outils à la conquête de la suffisance de revenu en marge d’une autre activité. L’entrepreneur est aussi indispensable que le chirurgien mais l’intérêt est que le chirurgien peut vendre son savoir de spécialiste sous forme de webinaire, de podcast s’il le veut (suivant la déontologie). En somme, l’Homme par son métier demeure, dans son essence, l’instrument de l’action divine dans le Monde et sur Terre en tant que vicaire contemporain dans l’économie.

Entrepreneuriat ethnique: il y-a-t-il vraiment encore un intérêt?

Après plus de deux ans et demi d’engagement officiel voire public dans l’entrepreneuriat ethnique par le biais de mon blog, la question de la continuité dans l’action s’est posée à moi. Bien sûr je me la suis posée en marge de mon propre cheminement de carrière qui n’est que l’alibi pour un engagement social plus profond sur cette problématique à travers mon projet de vie.

Cela dit, il m’a été permis d’aborder diverses questions issues du quotidien des entrepreneurs des différentes communautés eux-mêmes. Un reproche que je me fais en ce début d’année administrative, marquée par le déploiement des plans d’actions : n’avoir pas assez insisté sur les outils et les modèles alternatifs qui sont disponibles et effectifs, en ce qui me concerne du moins. L’implémentation de ce projet, en plusieurs étapes régies par l’expérimentation personnelle de mon approche, implique beaucoup d’adaptation et ladite continuité qui n’envie rien à la constance ni à la persévérance prônées çà et là. Déjà, il m’a été permis de proposer, entre autres, de passer d’un point de vue du marché centré sur le besoin du consommateur à celui de l’utilité apportée par l’entrepreneur à sa communauté. Ce, pour des questions de nouvelles dynamiques d’échanges marquées par la solidarité entre ces deux pôles commerciaux. Cette communauté s’étend ainsi des rives de la diversité des diasporas économiques en pays industrialisés, aux berges des couches non impliquées dans la création et le partage des richesses dans les Sud (qui gagnent de plus en plus le Nord). Une question d’intégration économique avant même celle social. C’est « L’a-guère ».

Néanmoins avant d’aller plus loin dans les diverses activités et la diffusion de mon travail sur le sujet, je me suis donc posé la question de la pertinence de donner des lettres de noblesse à un secteur de l’économie que beaucoup aimeraient pourtant voir se fondre dans un entrepreneuriat sans distinction. En effet il y-a-il encore un intérêt à parler d’entrepreneuriat ethnique? Pourquoi toujours l’isoler de l’entrepreneuriat local? Quel avenir pour cette forme d’économie? Qui peut encore se définir comme entrepreneur ethnique? Pourquoi croire en cette voie d’accomplissement? Pourquoi créer de la richesse et de la valeur avec son identité?

Sans peur ni honte

Il est dit, dans certaines cultures, que la vie se déploie par cycle de 7 ou 8 années. Toujours est-il que des moments de recul sont nécessaires, à chaque étape, pour observer le chemin parcouru et choisir les prochaines orientations que ce soit en matière de carrière, d’affaires ou de vie.

Ainsi, nous ne sommes pas au même niveau de compréhension de notre société d’accueil. Les nouveaux venus auront tendance à remettre beaucoup de choses en cause, à porter un regard critique et à croire qu’ils pourraient faire mieux. Les plus anciens pensent plus au futur des fruits de leur immigration (enfants, investissements, maison etc.). Entre les deux on est trop occupé à construire ce futur en gardant le passé à l’esprit en solution de repli. Le présent est donc plein de défis en ce sens que nous façonnons notre société d’accueil par nos acquis, notre vécu et notre capital inné.

La notion d’ethnicité qui fait peur ou dérange en matière d’entrepreneuriat (de carrière et de civismes également) se doit d’être, idéalement, réconciliée en nous pour permettre à notre potentiel de s’exprimer et nous permettre de tirer profit de toutes les ressources disponibles sur la terre d’accueil. Avec l’immigration nous avons apporté avec nous des formes de conditionnement et des idées reçues sur l’Autre qui pourraient nous pénaliser dans notre interaction sur le nouveau sol. Les a priori et idées conçues sur les différentes nationalités devraient prendre fin ici lorsque leurs membres sont invités, tout comme nous, à prendre part au futur économique commun. Il en est de même des incidences des conflits entre nations qui ne devraient pas trouver le même écho dans les Diasporas. En venant ici nous embrassons des valeurs et des nouveaux devoirs qui nous font participer pleinement à l’essor de la société dans laquelle nous nous sommes installés (installés d’abord, l’intégration vient après). Personnellement, je sens moins de réticences à chanter que le Canada est la terre de mes aïeuls que j’en ai à m’imaginer qu’il ait fallu intégrer les gaulois comme ancêtres. Sans doute l’effet passeport ou une preuve que la greffe est en train de prendre. Mais ça c’est un autre débat qui concerne deux générations prises dans un contexte différent.

Le fait ethnique, dont il est question ici, n’est donc pas le fait des héritages de votre passé mais d’une dynamique nouvelle de construction de l’avenir en intégrant une diversité ou un multiculturalisme qui renferme une force et n’est pas l’objet d’un poids ou de tensions démographiques. Il concerne à la fois des mécanismes qui permettent de mieux comprendre pourquoi certaines couches de la population réussissent mieux que d’autres et de s’adapter en fonction. C’est un qualificatif de classement socioéconomique au même titre que « minorités visibles », « autochtone » etc. qui valent ce qu’ils valent. A ce titre, je cherche toujours la catégorie décrivant l’habitant de Rivière-du-loup ou de Thunder Bay dont les parents venus d’Europe se sont installés depuis plusieurs siècles. Le chasseur et le lion ne sont jamais d’accord sur le récit de chasse et ceci commence dans les chambres ou siègent les décideurs politiques. Nous sommes tous des immigrants quel que soit notre place dans la carotte des arrivées. Bien malin celui qui définira une norme pour archétype modèle de canadien encore plus d’imposer à certains le risque de perdre leur citoyenneté selon leur agissements.

Les entrepreneurs ethniques se doivent donc d’exercer leur métier sans porter les stigmates de l’immigration et qui plus est de puiser dans leur richesse culturelle des avantages à faire valoir sur le marché local. La libération mentale de la prison de la marginalisation sociale passe tout simplement par une identité citoyenne sans peur ni honte.

Donner un sens à ses actes

Un grand empire se bâtit par la contribution de chaque membre du peuple au rayonnement de sa culture. En appliquant ce constat aux groupes donnant une dynamique à l’économie des communautés, il apparait clairement que l’engagement monétaire ou informationnel est un moyen de soutenir les entrepreneurs qui représente nos intérêts. Loin de la simple satisfaction d’un besoin lié à la consommation, cette nécessité implique donner une valeur à nos actes et notre positionnement. L’écrivain français Antoine de Saint Exupéry déclarait à juste titre me semble-t-il : « Nous ne vivons pas des choses, mais du sens des choses. »

En effet, la notion de sens trouve généralement son point culminant lorsqu’il s’agit de trouver celui de sa vie et d’agir en conséquence en donnant une orientation claire à son parcours. En marge de cela cependant, et dans notre quotidien, nos actes revêtent une grande importance pour ceux qui initient des projets pour la communauté donc pour nous. Car nous appartenons de fait à une ou plusieurs communautés, que nous soyons membre d’une diaspora, citoyen ou résident local, adepte d’une religion, amateur d’un loisir, affilié à une ligne politique ou de pensée etc. En somme la communauté dans un sens large. Ainsi, ces projets initiés pour vous par des promoteurs ou leaders communautaires ou entrepreneuriaux attendent en retour votre adhésion ou votre fidélité par un simple effort de prise de conscience.

J’ai choisi de quitter le modèle selon lequel la sacro-sainte satisfaction des besoins du consommateur est le point focal de l’action économique pour une vision plus collaborative entre l’entrepreneur et sa communauté (followers) et bien au-delà (d’où l’idée « d’économie de communautés » interconnectées). Dans ce modèle l’entrepreneur apporte une « utilité » à une ou plusieurs communautés sous forme d’un projet d’affaires dans l’intérêt de celles-ci et en retour la ou les communautés contribuent au rayonnement de l’initiative et à sa durabilité (corrigeant les penchants narcissiques)

Dans cet esprit, l’exhortation minimale est la fréquentation des promoteurs et leaders lors de leurs activités : achat de soutien ou privilégié, références et témoignages, relais de l’information ou support, participation et présence physique aux évènements etc. C’est donc dans ces menus détails de l’engagement et du sens de nos actes que la solidarité entrepreneuriale dans les secteurs ethnique et l’informel pourra prendre son essor et qu’il sera plus humain de parler d’adhésion de membre d’une communauté à une vision économique plutôt que de conversion d’une base de données à un plan d’affaires.

« Nous sommes des Hommes et tant que nous serons conscients de cette qualité le visage de nos échanges se devra de faire une place à l’empathie. »

Déboucher les filières ethniques et informelles

L’économie ethnique dans les pays industrialisés et l’économie informelle dans les régions en affirmation économique présentent plusieurs similitudes. Elles font, en effet, intervenir le même type d’acteurs, de produits et services, de dynamique commerciale toutefois mis dans un contexte différent. Aussi, elles partagent le défi de l’expansion de leur marché et du rattachement au système de marché libéralisé. Dans bien des cas des efforts sont non seulement nécessaires pour garantir la qualité des extrants mais aussi la performance de la structure elle-même. Dans un second temps le positionnement facilite ou non l’accès à de potentiels futurs clients. On est alors en présence de filières à part entières qui peuvent être tirées par le producteur ou par le consommateur. Ce dernier modèle est le plus fréquent. Il pose résolument la question de l’identification des débouchées pour les extrants pour ces deux filières.

Parler de débouchés c’est d’une part s’appesantir sur les caractéristiques du consommateur et, d’autres part, s’interroger sur les canaux de distribution.

En ce qui concerne les caractéristiques du consommateur, il est possible de les déceler lors de la réalisation de l’étude de marché ou, pour ceux qui privilégie l’alternative informelle, par la connaissance directe d’un échantillon du public cible à titre pilote. Ceci présente notamment l’avantage de réaliser des tests. Toujours est-il qu’il est important en tout temps d’avoir à la fois un portrait-robot de son consommateur type et un indicateur de l’espace de vente ou des flux financiers potentiels. Ensuite, se pose la question de la conversion ou de l’engagement de ce consommateur. Il existe plusieurs techniques de conversions que je n’exposerai pas ici. Généralement je valorise le recours à l’empathie comme moyen d’échange et de mobilisation honnête. Cependant pour aller plus loin l’animation d’un mouvement (ou campagne) promotionnel participatif incluant le producteur et le consommateur serait une solution à considérer. Ceci s’illustre par la communication de la valeur de l’acte d’achat du consommateur et sa prise de conscience par celui-ci. Ainsi certain seraient plus enclin à acheter un produit ou service à prix coutant s’ils savaient qu’ils permettent de développer une filière, faire vivre une famille ou développer un projet. Ceci ressemble à un rappel de l’esprit ayant guidé le commerce équitable avant que celui-ci soit pris par le phénomène de green washing par des grands joueurs à l’éthique peu reluisante. Communiquer sur l’impact de l’achat et impliquer le consommateur dans la vie de la filière peut ainsi améliorer la durabilité des débouchés identifiées.

Une fois l’intégration du consommateur à la filière ethnique ou informelle réalisée, l’étape suivant est d’étendre la portée de l’extrant en tirant profit des ressources disponibles par des leviers tels les médias, les franchises, les partenariats, les consignes etc. Il est important de veiller à la disponibilité des produits et des services. Le but étant d’atteindre et de marquer un territoire où notre produits ou service rencontre sa demande dans des conditions saines et efficaces. Ainsi, un client qui n’a pas pu trouver ce qu’il cherchait n’est pas seulement une vente perdue mais surtout un risque potentiel de substitution du besoin ou de subtilisation par un autre acteur économique. Autre rappel qui vise à prendre soin du service à la clientèle et la gestion des stocks. Ceci est déjà le cas dans l’entrepreneuriat canonique mais celui-ci privilégie le plus souvent le marketing à l’adhésion humaine aux efforts de structuration de la filière. Pour aller plus loin le consommateur peut manifester à l’avance son besoin, contre un rabais par exemple, pour permettre une meilleure fluidité de la production et ainsi une optimisation de la distribution.

On le voit donc les filières ethniques ou informelles sont généralement tirées par le consommateur. L’une du fait de la spécificité de l’offre (communautés culturelles), l’autre de la multiplicité des producteurs locaux (recours financier accessible à tous). La création et le maintien des débouchés est essentiel pour l’essor et la durabilité des entreprises et groupement. A terme un tel système de marché d’intégration devrait permettre la conversion des acteurs aux règles libérales tout en les invitant à valoriser un avantage concurrentiel issu de la préservation de l’esprit informel qui reste l’âme des entrepreneurs venus des sud.

Pour une autonomie durable après le renforcement de capacité

L’économie est souvent une question d’Hommes en communauté et de Systèmes. En Afrique, certaines ONG mettent l’accent sur le capital humain pour développer l’économie locale. Ainsi, l’alphabétisation des jeunes apprentis et des femmes autant que l’organisation des filières sont au cœur de l’action quotidienne de ces partenaires d’organisations internationales dans le cadre d’échanges nord-sud. Renforcer les capacités des parties prenantes des missions revient non pas uniquement à « faire faire » mais bien plus à « apprendre à apprendre ». Cette réorientation de la lecture de ces mandats vise à améliorer l’autonomie sur le terrain et à assoir la durabilité après la période de coopération volontaire. Ces prémisses du déploiement des projets d’intervention sont le fruit à la fois de la planification mais aussi de l’ébauche de diagnostics nécessaires à la bonne appréhension des enjeux et de l’environnement des mandats. En effet, à l’arrivée d’un coopérant volontaire, il est trop tôt pour évaluer quel sera son impact sur le travail de son partenaire et la vie des populations dont il a la charge. Cependant, les maitres mots devront être généralement « réalisme proactif » pour sortir des sentiers battus et du statut quo tant que le regard est encore neuf et que l’impuissance face aux potentielles inerties n’est pas de mise. Telle est l’expérience des pionniers d’une nouvelle forme d’investissement humain dans l’informel et le populaire dans le cadre de la renaissance africaine.

Pour la permanence du sentiment ethnique

La permanence d’une réalité exprime au mieux l’état de vérité atteinte par celle-ci dans les phénomènes caractérisant la nature humaine et ses manifestations dans le temps et l’espace. C’est avec ce chapeau que je souhaite habiller le faîte de mon message à l’adresse de la communauté formée par les migrants économiques inter et intra états.

Il y a quelques années, j’arrivais en France pour y poursuivre mes études supérieures en sciences, et je découvrais, édifié, les possibilités technologiques de l’époque. Parmi elle le Tatoo, le Tam Tam et le Kobby qui permettaient d’envoyer de courts messages sur les afficheurs ou dans les boites vocales. Ils furent assez vite remplacés par les SMS avec l’essor de la téléphonie mobile. Bien que généralement considérés par moi, prolétaire dédaigneux de fait, comme des gadgets high-techs, les slogans Marketing n’en étaient pas moins évocateurs : « Votre tribu garde le contact avec vous » ; « Mais comment faisait-on sans Tam Tam ? » ; « Si on te cherche on te trouve ». Cette notion de connexion et de proximité pour justifier le groupe subsiste encore de nos jours dans les adhésions aux pages et flux des réseaux sociaux et des blogs. On se reconnait dans les messages, on partage des valeurs ou on agit ensemble dans un but précis. Autrefois, on se définissait déjà par l’usage en commun du dialecte, de la terre, de la foi, et autres attributs socioculturels. Ce positionnement permanent face à soi, à l’autre et à l’environnement ne vise, selon moi, qu’à apaiser le vide existentiel ressenti et qui nécessite la clarification d’un fondement de l’être : l’Identité.

Avec la mondialisation passée et sa petite sœur plus véhémente « L’oppression économique » c’est justement cette Identité qu’on se doit de questionner pour mieux se la réapproprier. En effet, la tentative d’entropie générale associée à l’édulcoration de cette Identité s’est amorcée par la mise en compétition tout azimut des peuples avec l’intensification des échanges commerciaux, l’essor des technologies de l’information et la perte de la dualité en matière de modèles économiques. Les mains d’œuvres qualifiés s’extradent alors d’elles-mêmes dans une triangulation « départ pour étude-emploi en exil-retour fébrile » entrainant des mini chocs culturels locaux dans les sociétés d’accueil et donc des frictions à l’intégration économique. Aussi, assiste-t-on à l’hégémonie de grands groupes corporatifs qui font cavaliers seuls dans la création et l’exploitation de richesses quand ce n’est pas parfois de la simple spoliation. Face à cela, l’apparition des mouvements de rejet de cette domination rappelle (à juste titre ?) le besoin qu’à l’Homme de se sentir libre dans cette Identité et de pouvoir décider ou s’aligner sur le destin de sa communauté. On observe ainsi, la radicalisation, en apparence, d’une partie du monde arabe, mais aussi les efforts d’éveil pour la renaissance africaine en lieu et place d’un package Marketing « d’émergence économique » soufflé sinon dicté par les acteurs et vecteurs de l’aliénation affective de toujours.

C’est dans cet ordre d’idée qu’il m’est apparu nécessaire de continuer à favoriser la création de ponts entre les terres mère et les diasporas sur le plan économique et identitaire et de revendiquer un tant soit peu une meilleure reconnaissance du statut ethnique:

« Une ethnie = une identité commune. Les pays qui ont favorisé l’établissement de peuples forts ont généralement délaissé la notion d’ethnie lors de leur constitution. De fait, l’appellation “entrepreneuriat ethnique” ne doit pas uniquement s’appliquer au phénomène issu de l’immigration dans les pays suscités mais aussi à l’entrepreneuriat local dans les pays où l’ethnicité est préservée. Les mécanismes sociopolitiques et culturels font souvent intervenir, dans ces derniers, les mêmes enjeux d’intégration économique pour des communautés ethniques composant les classes moyennes et populaires face à des minorités à privilèges. Cela concerne notamment les pays du sud (tiers monde) dont l’Afrique et sa diversité. Dans ce contexte cet entrepreneuriat se doit d’acquérir, à son tour, ses lettres de noblesse par sa compétitivité, la durabilité de sa performance et la qualité de ses extrants. »

Ceci pose donc le cadre d’une économie que j’appelle depuis « l’économie de communauté » qui comporte en son sein l’économie informelle des terres mère et l’économie ethnique des diasporas. Il va s’en dire, que la prise en compte des mécanismes communs de ces deux économies doit guider la recherche de solutions à l’insuffisance de revenus des populations concernées en marge de la gouvernance étatique justifiée ou non. C’est ce à quoi je m’attelle dans mon travail quotidien.

Je vous invite donc simplement à le suivre et à y contribuer avec les moyens qui sont les vôtres.

« La diversité humaine constitue la richesse du dépôt de la connaissance de Dieu dans les méandres de son vicariat sur Terre »

Votre corps voue le dit

La Parole est le vecteur de plusieurs dimensions de l’être et, à travers elle, se crée et se gère la stratégie d’une entreprise. Ce constat, qui est un rappel pour certains, me vient d’une discussion avec mon mentor sur l’état personnel dans lequel je me trouvais pour envisager l’avenir de mon projet entrepreneurial. Amoindri par une série de contrariétés dont je n’arrivais pas à émerger, mon discours se teintait d’une connotation négative qu’il a, à juste titre, relevé et adressé dans son intervention.

Je ne me contenterai pas de mettre de l’eau dans le moulin des professionnels et des coachs en communication, mais je partage une expérience de vie qui m’a replongé dans une notion que je semblais oublier : la définition de soi.

Il y a, sans doute, matière à réfléchir sur la démarche d’identification du projet ou du groupe de projets entrepreneurial que l’on choisit de mener dans sa vie. Toujours est-il, qu’il y a, idéalement, adéquation entre le capital de l’individu et les capacités auxquels il souscrit en mettant en œuvre les ressources dont il dispose dans le but manifester ses qualités d’entrepreneur. Dans cette logique le corps aura tendance à se vouer au dit de l’entrepreneur. Loin de simplement encourager la programmation neurolinguistique, et autre méthode Coué, c’est le réel alignement entre les trois composantes suscitées dans lesquels le dit reflète la qualité et non les deux autres. Ainsi, il est possible à un entrepreneur de montrer certaines qualités managériales sans pour autant avoir les capacités ni le capital pour accomplir le projet. La Parole serait-elle, elle aussi acquise, vécue, transmise (par le milieu familial) voire prédestinée ?

Pour illustrer mon propos, je me plonge dans mon expérience des pitches de projets entrepreneuriaux où j’ai pu noter, assez souvent, l’effet dissonant entre l’attitude des promoteurs de projet, l’idée et le discours. Ce dernier servant de liant aux deux autres. Bien sûr, des facteurs psychologiques entrent en jeu mais cela est hors de mon champ d’analyse.

Soyez donc attentifs à ce que vous dites de vous (votre corps) et de l’idée qui vous porte (votre âme) car la Parole sera encore pour longtemps (n’en déplaise aux adeptes des messages texte) le moyen de médiation avec votre être et avec les autres membres de la communauté.

Une main d’œuvre de qualité

Par les temps qui courent, plusieurs structures et individus se lancent dans l’accompagnement d’entrepreneurs participant ainsi à surprendre certains ou à agacer d’autres. Il est vrai qu’il existe un engouement certain pour ce métier et ce mode de vie face, disons-le, aux conditions de moins en moins reluisantes du marché de l’emploi. Pourtant l’entrepreneuriat n’est pas de tout repos et est loin d’être une voie aisée. C’est que les aspirations profondes de ceux qui s’y lancent tiennent semble-t-il d’une évolution, qui selon moi, a touché le stéréotype classique de l’humain qui a prévalu jusqu’à lors: l’homo oeconomicus.

La course effrénée à la consommation qui justifiait d’assurer des revenus stables et substantiels laisse progressivement place à un appel pour un style de vie fait de qualité de vie et de liberté. On ne se contente plus de servir loyalement un employeur mais aussi de disposer de temps pour réaliser des projets qui nous tiennent à cœur et qui participent à l’accomplissement de l’individus durant son passage sur Terre. Ce qui est recherché ici est la flexibilité dans les horaires de travail pour la communauté et surtout l’indépendance financière. Il est question ici d’Attitude et non de Système. L’économie libérale s’est basée jusqu’ici sur des théories (Systèmes) qui ne fonctionnent que si les individus sont forcés de tenir des rôles prédéfinis et orientés qui alimentent la production de biens et services dont dépendent un certain nombre d’indicateurs permettant de classer les états. Avec l’économie de communauté, l’humain (Attitude) se doit d’être à nouveau remis au centre des préoccupations pour son plus grand épanouissement et celui de sa communauté. L’ethnique et l’informel offrent alors un espace privilégié pour au nouveau prototype humain que j’ai baptisé: l’homo animus.

Dans cette perspective le contingent d’immigrants qui sillonnent la Terre à la recherche d’économies en besoin de remplaçant d’actifs ouvre la voie à un nouveau style de vie marqué par la qualité du profil et la faculté à s’adapter aux conditions locales dans une Attitude simple d’acteur économique polyvalent et transversal. Peut-on alors envisager qu’à terme la compétition entre main d’œuvre locale et immigrante influence la façon de travailler vers une plus grande mobilité de celle-ci ? Changement auquel résisteront plusieurs. Le tableau qui s’offre alors à notre vue est de voir un corps salarié constitué de plus en plus de consultants, pigistes et indépendants de tous horizons qui adaptent non seulement la nature mais aussi l’alternance travail-loisir au gré des projets qu’ils veulent réaliser. Bien sûr les employeurs eux aussi disposeraient d’une main d’œuvre plus souple à gérer en fonction des cycles de l’économie. Avec la polyvalence des acteurs et les tendances de l’économie, la transhumance des profils de ce nouveau type d’occupation double ait un impact social comportant plus de risque mais étant tout de même viable et durable pour garantir la cohésion et l’évolution. Bienvenue alors dans ce mode de production appelé à être découvert plus avant : le para-entrepreneuriat.

Du Système à l’Attitude économique

« Le capitalisme est un concept à la fois économique, sociologique et politique qui caractérise un système s’appuyant sur la propriété privée des moyens de production. Sa définition donne lieu à des variations dans l’espace et dans le temps, et en fonction des sensibilités politiques des personnes qui emploient le terme. Par ailleurs, l’un de ses fondements est l’accumulation du capital productif au travers de la réalisation du profit ».

Cette définition consensuelle et éclairante de Wikipédia nous introduit de plein pied dans la logique formelle, froide et quasi déterministe qui prévaut dans le moyen de médiation que représente le marché. Cependant, il ne nous vient pas à l’esprit de remettre en cause un système qui fait ses preuves ni de nous opposer frontalement aux principes qui sous-tendent ses théories. Notre propos s’oriente plus vers le Rappel des dérives issues de l’absence de modèle alternatif à l’économie libérale. Je le dis souvent, cette dernière fait cavalier seul depuis la disparition du bloc soviétique et a su imposer la mondialisation des échanges et à présent une forme d’oppression économique tout azimut dictée par les impératifs de la finance boursière. Notre mode de vie, d’Homme économique, subit adroitement l’influence des tenants de ce Système afin que celui-ci ne manque pas de vies à brûler. Ainsi, sans trop remettre en cause les paradigmes et les stéréotypes nous nous engageons dans une course folle (« rat race »)vers un rayonnement social fait d’un accès à la propriété de bien et de services par des voies pré-tracées et prédéfinies. Cette double possession de l’objet par l’Homme et aussi de l’Homme par l’objet, entraine inexorablement l’aliénation lorsque justement il n’est pas possible d’opter pour une autre source de satisfaction.

Fort heureusement, avec l’Informel c’est l’humain qui est remis au centre de la préoccupation économique. Non seulement par le lien fort entre le rituel de vie et le niveau de revenu mais aussi par le respect de l’identité par la fierté et l’effort engagé dans la production de biens et services utiles. Ici, l’Attitude est le référentiel de la médiation, de l’échange et surtout du partage. Un mode qui appelle non plus à définir de réelle théorie mais des philosophies prenant en compte la nature humaine mise dans le contexte et évoluant dans des environnements généralement critiques. Avec la succession des crises financières c’est sans doute vers les valeurs tangibles et stables de l’Informel que doivent se retourner les économistes les plus audacieux ou amis de l’Homme attitude. Ce n’est pas pour rien que l’économie informelle a su de tout temps garantir un filet social aux couches populaires dans le tiers monde tandis que la gouvernance des états reste enchevêtrée dans les suprêmes assises impérialistes. La réponse de la Méthode Ka est cette définition essentielle et initiale de l’économie de communauté sur le modèle précité:

« L’Éco animisme est une approche à la fois philosophique, idéologique et économique qui sous-tend une Attitude valorisant l’affranchissement des contraintes matérielles pour favoriser l’accomplissement identitaire et communautaire. Son application invite à des adaptations selon les diasporas et les couches populaires ou les utilités identifiées. Les fers de lance en sont les formes d’entrepreneuriat simple, ethnique et informels qui assurent aux générations d’humain la satisfaction d’un pouvoir financier transmissible par le capital, les capacités et les qualités.»

La lampe et le phare

La vie nous met parfois dans des conditions favorables pour observer les fils subtils que les marionnettistes qui entretiennent nos Systèmes Socio-économiques tant dans ses volets professionnels que entrepreneuriaux usent à notre égard.

Je profite d’un moment de mise au vert, pour me refaire de l’énergie que j’échangerai bientôt contre des billets verts le tout dans le parfait Éco logis voulu depuis l’expulse Sion… Ce moment de réflexion est donc porté sur les motivations profondes qui nous poussent à être entrepreneurs et les modèles qu’on nous propose çà et là pour nous inspirer dit-on. Je lisais à ce titre un livre qui me fait découvrir le pouvoir de la pensée dite prospère pour ne citer que celle-là mais dans un contexte plus général je me demandais l’important du conditionnement, l’empowerment ou l’autonomisation appelez les de vos propres mots pour aller à la conquête de la richesse. Beaucoup diront d’ailleurs qu’il faut savoir quitter son confort pour aller à la recherche de ce que l’on veut pour assurer sa mobilité sociale. Le pouvoir de la pensée ou de l’inconscient donc (si ce n’est le pouvoir de la pensée de l’inconscient)

Plusieurs individus sont gavés de levure et face à la chaleur du désir de réussir vite et bien qui les gonflent, gonflent et les poussent à prendre des risques pour s’apercevoir lorsqu’ils sont retirés de ce contexte de fourre que le soufflet est tombé ou qu’ils s’en sont tout simplement pris un.

Pour ma part la motivation première vient de l’intention. Elle est modérée et Lean. Elle est faite pour tenir longtemps les obstacles sans grand phare dans l’adulation ou l’humiliation. Elle guide la volonté qui s’applique surtout à des moments où la motivation baisse ou que l’égo durcit le cœur. Elle permet au noyau qui est notre nature première, intrinsèque et simple d’être aligné en tout temps avec l’objectif de vie que l’on a pour cette existence. A quoi bon se raidir et spéculer sur notre avenir et notre capacité à accomplir de grandes choses si celles-ci seront vaines un jour ou l’autre car considéré comme un sacrifice non sanctifié. Toujours est-il qu’une action se doit d’être prise face à nos résistances de changement : lâcher prise ou reprogrammation ? C’est un simple débat d’école de vie.

L’étape ultime du Message que je diffuse depuis plusieurs années maintenant est « La définition » : faire les choses simplement dans votre projet en y accordant toute les ressources à votre disposition pour un revenu que vous méritez d’obtenir et non visualiser un modèle de vie artifice hell.

Pour finir imaginez deux personnes qui ont peur du noir (symboliquement de manquer d’argent). L’un a une lampe qu’il allume chaque soir pour se guider dans sa maison. Elle est fragile et nécessite du soin et plusieurs ingrédients et surtout une étincelle à chaque début de pénombre. Elle est simple mais c’est la sienne et elle l’aime telle quelle, tout comme elle est reconnaissance pour le jour et la nuit qui alternent. Lorsque le jour vient, elle la nettoie et la range dans un coin pour l’usage suivant. Cette lampe c’est sa foi d’entrepreneur. Voyez aussi l’insolent, plein d’égo, qui choisit de vivre dans un phare qui ne craint plus ainsi l’obscurité et qui brule beaucoup d’énergie la nuit comme le jour. Il a su convaincre des banquiers de lui faire un prêt pour cette installation. Il ne veut devoir tout ceci qu’au pouvoir de son génie personnel, de sa pensée et à ses bonnes connaissances. Sans compter son groupe électrogène. Il veut être sûr de toujours ne pas manquer de lumière.

L’histoire raconte que D’yeux, quand le Feu lui est revenu, n’a trouvé qu’un seul cœur plein de vie.

« L’entrepreneuriat est aussi une expérience de vie avant même une simple quête de sécurité de financière. Elle passe donc par une Attitude qui aligne en tout temps, l’être entier sur la définition initiale du projet. »

Et si la Diaspora refusait l’intégration?

Le réveil sonne, le bouton de rappel permet de gagner 9 précieuses minutes après lesquelles on se lève encore plus fatigués. Lancer le café. Filer à la douche. S’habiller rapidement. Prendre son café en lisant les derniers post sur les réseaux sociaux. Vérifier les factures à payer dans la journée et ce qui manque pour les courses au retour. Le niveau de linge sale. Se dépêcher pour ne pas rater le bus et être en retard au travail. C’est mal vu d’être retard au travail. Et sans travail c’est la rue.

Voici en deux mots, une tranche de vie, prélevée dans un échantillon de la main d’œuvre constituant l’essentiel de la classe moyenne locale ou des diasporas. Dans le cas des nouveaux immigrants, bien souvent ceux qui n’ont pas forcément de support local en cas de difficulté majeure, que le risque est plus important de se retrouver dans une situation précaire qui pourrait s’accompagner à priori d’une frigidité dans le désir de mobilité sociale voire d’un désir de retour ou de nouveau départ vers une autre ville, un autre pays. Pourtant et c’est bien là le bât blesse, les membres des diasporas font partie des couches de la population les plus disponibles sur le marché de l’emploi (dit comme ça je ne choque pas encore). Rien qu’en 2011, selon Statistique Canada Le taux d’emploi chez les immigrants et les natifs du Canada âgés de 25 à 54 ans au Québec était le plus bas de toutes les provinces. Pourtant, le taux d’emploi des immigrants natifs des Philippines et âgés de 25 à 54 ans s’établissait à 85,6 %, soit un taux plus élevé que celui des natifs du Canada (82,9 %) et bien supérieur à celui de l’ensemble de la population née en Asie (73,1 %). Également depuis 2006, les immigrants natifs d’Afrique affichent le taux d’emploi le plus faible de tous les immigrants. En 2011, ce taux se situait à 70,1 %. Les immigrants nés en Afrique représentent près de 10 % de la population active immigrante âgée de 25 à 54 ans. Les immigrants nés en Afrique et résidant au pays depuis cinq ans ou moins, en particulier, sont davantage confrontés à des difficultés sur le marché du travail. Leur taux d’emploi s’établissait à 55,7 % en 2011. En revanche, les immigrants natifs d’Afrique et établis au pays depuis plus de 10 ans affichaient un taux d’emploi de 77,3 %.

Ces données qui ont sans doute évoluée depuis m’amène à m’interroger d’une façon similaire à Axelle Kabou (Et si l’Afrique refusait le développement ? l’Harmattan 1991) sur le bien-fondé de l’intégration dans des sociétés qui ne sont toujours pas ou plus prêtes à nous accueillir et où la cohésion sociale tient des liens franc ou hypocrite (protégé par la loi) qui unissent les différents groupes ethniques. Certes l’immigration se justifie encore par des raisons multiples que chacun trouvera plus légitime à son niveau. D’autant plus qu’un monde sans échanges ou chocs culturels serait assez triste à concevoir à la longue et ne serait pas une réponse adéquate aux excès passés de la mondialisation. Là où je veux en venir modestement, sans pour autant écrire un livre dessus. C’est de nous poser la question : pourquoi continuer d’investir sur un sol dont le Système n’est fait que pour exploiter notre sel d’Homme en partager le fruit ?

Observons le tableau d’un immigré travailleur qualifié, fraichement arrivé. Son CV et sa lettre de motivation ne sont pas conformes (4 jours minimum de pénitence), dont les diplômes ne pas tous conforme (reconnaissance quasi obligatoire). Qui reprend des études avec un système de prêt et bourses (vicieux). Qui trouve un emploi alimentaire à l’issue de son parcours académique pour payer son prêt d’étude. Qui tarde à trouver un emploi dans son domaine car il n’a toujours pas l’expérience québécoise qui vient disons le plus facilement avec un réseau local. Il s’améliore en anglais en trainant avec des amis caribéens. Puis son diplôme devient obsolète. Il doit à nouveau transférer ses compétences vers un autre métier. Fort heureusement il trouve du travail (après baisse des attentes, le lavage de cerveaux est passé) et doit s’acheter une voiture pour y aller. La banque prête. Il rencontre sa conjointe et au bout de quelques années. Ils décident de fonder un foyer. Ils pensent à acheter d’abord. La banque monte un dossier d’hypothèque. Les quelques rares vacances se font sur carte de crédit. Un de plus pris dans l’engrenage des dettes qu’il gardera toute sa vie jusqu’à son décès (et qu’il paie à son âme) et ses enfants vendront tout pour sauver le peu qui reste. Et à eux même leur propre combat face à l’aliénation des dettes.

C’est là encore le triste quotidien de beaucoup. On ne se le répèteras pas assez qu’il s’agit d’un Système que même les natifs, locaux, « alocaux » sont pris dans le même piège à la différence du patrimoine bonifié et transmis pour certains. D’aucuns vous diront que c’est un gage de maturité et qu’il faut assumer ses responsabilité vs ceux qui se joue du Système en rebelles. Je ne juge pas, je jauge.

Quand l’intégration ne garantit pas à l’individu de jouir des mêmes possibilités de mobilité sociale et d’indépendance financière que son hôte et le confère à un rôle qui ne consiste qu’en la consommation de produits et services censé faire tourner l’économie, à quoi bon s’obstiner à être les bons élèves de cette hospitalité ? On se doit de réfléchir à deux fois à nos choix de vie dans notre époque. Il est temps en effet d’envisager de nouveaux styles de vie, pouvant nous permettre de nous adapter aux contraintes civiques et légales qui pèsent sur nous sans pour autant se laisser abuser en tant que victimes faciles de règles mafieuses ou pernicieuses. Par exemple, pourrait-on, nous aussi, vivre en expatrié, sur nos terres d’immigration ? Évitant l’assimilation et œuvrant pour nos communautés respectives tout en contribuant à l’économie locale de façon équitable et non avec amertume. C’est l’excès d’iniquité dans le traitement de la main d’œuvre immigrante que je me permets de fustiger ici.

Pour ne pas être long, j’estime qu’avec l’entrepreneuriat et ce que j’appelle le para-entrepreneuriat (à mi-temps), il est possible de poser les bases d’une alternative à ce système implacable. Et ceci non pas par rejet ou en mettant en place un autre système comme l’a été le bloc soviétique mais en misant sur la place prépondérante que doit jouer l’humain dans l’économie notamment par la force et le moteur de sa voie informelle. C’est donc une question d’Attitude à mettre en avant à travers des principes très simples tels que la recherche systématique de la richesse assortie d’ascétisme, la solidarité en communauté, l’effort réaliste, la connaissance, le patrimoine transmissible et encore d’autres que je développe dans mon modèle économique qui vise cette réappropriation du Futur économique du Peuple que je nomme « l’a-guère » mais qui n’est représenté que par les membres bigarrés des mains d’œuvres ethnique et informelle (d’uniforme et de sang Noir) qui font dans notre contemporain leur conversion à l’entrepreneuriat par la force des choses (contexte économique) et surtout pour réaliser à chaque génération un saut quantique dans le revenu de leur communauté.

C’est là, la vision que je partage sur :
http://www.theleanintention.com/ et qui est le cœur de mon deal:

« Faire de l’économie informelle une alternative de qualité au système libéral »

Le Leader cheap

Avant toute chose je tiens à remercier ceux qui me lisent depuis toutes ces années et qui, je l’espère y trouve toujours un intérêt. Ceci dit je voulais écrire un article court sur un fait paradoxal qui m’a frappé cette semaine et qui était en gestation dans mes prises de position précédentes: Le Leadership.

Pour beaucoup cette faculté fait l’objet d’un grand attrait et est même enseigné à l’université. C’est dire l’importance d’en faire preuve que ce soit dans la vie professionnelle ou en entrepreneuriat. Mais qu’est que le Leadership en mot simples : C’est l’influence sous diverses formes d’un individu ou d’un groupe d’individus sur un autre groupe. Ce sont des compétences personnelles qui lui donne une différence et qui lui permet d’être écouté et suivi par un groupe de personne (Wikipédia)

Dans cette logique des choses le Leadership est vu sous un angle actif; on est l’acteur et les autre plus ou moins suivent ou adhèrent. Bien sûr il existe la manipulation mais c’est un cas que je ne traiterais pas là. Cette tendance guide actuellement la plupart des concepts de coaching de vie ou de personnalité. On soigne, son image, ses prises de paroles, on travail sur soi, sa psychologie pour être le plus apte à être élu par la prophétie de la réussite ou de l’espoir.

Mais là où j’ai moi-même été pris au piège de ce processus de passage en mode charismatique c’est que je me suis aperçu le vrai bonheur se trouve non pas dans le Leadership tel qu’il est vendu mais dans le Leader cheap tel que je vais vous le présenter. Excusez d’avance mes références qui ne sortent pas de la dernière école de commerce mais ce Leader Cheap est celui du Christ Jésus qui a accompli un travail colossal d’accompagnement des foules sans se mettre à un niveau vraiment supérieur à eux, en réalisant des principes très simples comme « Aimez-vous les uns les autres comme je vous ai aimé » et « Tu aimeras ton prochain comme toi-même ». Dont le point culminant se trouve dans Jn 13. 1-17.34.

Vous aurez compris ce Leader Cheap revient à servir les autres pour leur bien et non les diriger vers des buts bien précis qui nous arrangent plutôt.

Ce changement de perspective vous concerne particulièrement lorsque dans la définition de votre modèle d’affaire et de votre buyer personna vous décidez de maximiser le profit en répondant à des besoins auquel votre clientèle ne peut se passer ou à vous mettre au service de celle-ci pour la faire évoluer sur ces fameux besoins pour qu’elle puisse se sentir mieux vis-à-vis deux.

Est-ce qu’un médecin vous attendra patiemment pour vous prescrire un médicament quand vous saurez malade ou vous donnera des conseils pour aller mieux et ne plus revenir pour les mêmes problèmes ? De façon caricaturés et dans une logique d’affaires, est-il éthique ou inique de vivre au frais des besoins et dépendance des client pour créer sa richesse et sa valeur. Sachant que le client lui-même est perdu dans sa propre adaptation face à l’évolution du Monde.

Le Leader cheap serait donc de se mettre au service du client pour lui résoudre ses problèmes, autant que possible l’éduquer et lier une relation de solidarité qui n’a pas besoin de se justifier dans la fréquence de remplissage d’un formulaire de base de données. Nous sommes des Hommes nous vivons d’empathie et même si le commerce et l’entrepreneuriat prennent une tournure virtuelle nous ne devons pas perdre les liens communautaires où l’Hommes est au cœur des échanges par sa Parole (par extension l’expression de son Sentiment).

« Le Leader cheap c’est servir son ami Simple. »

L’art de la modération

Être entrepreneur tient de l’art de prendre de risques pour voir aboutir son rêve, sa vision. Cependant des extrêmes existent entre ne pas vouloir mettre un sou dans son idée et vouloir seulement financer par des dons et du love money ou carrément vouloir uniquement souscrire à des prêts parce qu’on est sûr qu’on tient le bon filon. La logique voire la Sagesse veut de tenir la voie du milieu en toute chose et entrepreneuriat, cette doctrine s’appelle le RÉALISME et s’oppose radicalement au déni.

Il s’agit vous vous en doutez de deux Attitudes, tant vous vous familiarisez à mon discours qui est de corriger cet aspect de notre être.

Le réalisme demande à tout moment de tenir compte de l’état fidèle de ce qui est vécut sans chercher à y ajouter des mots en voile ou trouver des raisons pour justifier systématiquement que l’on a perdu l’alignement entre notre âme (contenant notre Définition) et les actions du corps (posant les actes). Je rappelle que l’Attitude est la disposition intérieure et le comportement extérieur. Ce réalisme n’est autre que le résultat de ce que j’appelle une intention lean (voir définition sur http://www.intentionlean.com/) qui permet de se délivrer de tout ce qui entrave la source de l’action pure de l’entrepreneur notamment sa capacité à définir sa stratégie à partir de sa vision à y croire, fédérer autour d’elle, prospérer et partager information et monnaie à la communauté.

Face à cela le déni nous renvoie à nos peurs, nos doutes et notre égo tantôt glorieux tantôt de victime. Très clairement le fait de résister à la Vérité ultime qui nous fonde (une âme = une vérité) et nous demande à l’aimer pour équilibrer l’être en vie. Un entrepreneur doit pouvoir travailler suffisamment sur lui pour faire émerger son art de de vie (Un Homme, Un Projet, Une Philosophie) en dedans de la croyance divine qu’il a mais en créant une spécificité qui une voie droite qui le lie à la grande Source d’Inspiration de son action sur Terre et dans le marché. C’est avec cette forme d’éthique un tant soit peu spirituelle et identitaire que l’on peut espérer voir émerger çà et là des projets non seulement équitable, respectueux de l’environnement mais aussi qui respectent la Loi séculière de la modération en toute chose ; y compris nos activités dans le domaine des affaires.

Je vous invite à découvrir cette philosophie à travers mes écrits de science entrepreneuriale et mes écrits littéraires qui forment un corps de connaissance à destination de la main d’œuvre immigrante économique voulant faire sa transition vers le monde des affaires dans les Cités puis aider solidairement les pairs restés dans les terres mère…

« La modération est l’art qui produit l’attitude de correction. Toute deux conduisent à la création de richesse et de valeur par l’effort pris dans un art de lâcher prise de l’être face à la Vie »

Vers l’avènement de l’économie en religion et de l’informel en philosophie…

La foi est le point de convergence d’un travail de réflexion et de conceptualisation économique effectué depuis quelques années par une équipe projet à Montréal. Le but est, non seulement, de permettre à des « Croyants » d’ouvrir leurs horizons vers la philosophie personnelle et l’adoration intime de Dieu conformément à leur degré d’élévation spirituelle et aussi de permettre à des « Profanes » (que nous évitons d’appeler « Athées») de rejoindre ceux-ci dans l’adoration de Dieu par des termes quelques peu galvaudés mais moins chargés en connotations religieuse pure qui ont eu tendance à refroidir certains par excès d’ostentation ou de bigoterie parfois (Jn 4 :23). Cette mise à un niveau équitable du « Croyant » et du « Profane » peut constituer un apport pour l’humanité car, sans édulcorer les rites et cultes, elle permet de simplifier la proximité à Dieu à travers l’appréhension des manifestations de la Force vitale (Énergie de vie) d’après les connaissances de ceux qui la manipulent le mieux c’est-à-dire les Animistes. L’économie offre une nouvelle dimension pour l’instauration d’une relation à Dieu permettant à long terme de régler le problème de la pauvreté en brisant ainsi, par la philosophie, la croix dogmatique qui sépare les quatre familles spirituelles élues de Dieu (Coran III,33-34). C’est donc un pas en avant dans la mise en place du tableau eschatologique auquel les plus avertis se préparent. Les nuances apportées et les changements de perspectives opérées par le projet mené par cette équipe ne visent pas qu’à rétablir l’adoration de Dieu dans son Immanence et sa Transcendance, dévoiler la permanence de la Force Vitale et mieux faire prendre conscience de l’impermanence du Monde. L’un des aspects les plus ambitieux est d’expérimenter un mode d’enrichissement (devenu essentiel dans notre contemporain comme arme d’affirmation dans le concert mondial, national ou local) aux diasporas (entrepreneuriat ethnique) et couches populaires (entrepreneuriat informel) regroupés dans la catégorie des migrants économiques (dans le cadre de ce que nous appelons désormais « l’économie de communauté ») pour leur permettre d’être respecté dans leur sensibilité identitaire et leur choix de rituel de vie.

Ce projet est une approche de management informel qui, nous l’avons dit, est une tentative de modélisation d’un ensemble de pratiques issues d’une Attitude économique dite de « Correction » de ces groupes cibles. Les aspects théoriques et doctrinaux viennent d’un effort intense d’observation, de méditation, d’analyse et de dialectique s’appuyant sur un cadre spirituel. Les aspects pratiques font l’objet d’essais-erreurs des membres actuels de l’équipe qui appelleront aussi ceux de potentiels contributeurs à cette démarche. Ce, à la fois pour viser l’enrichissement en gagnant des marchés mais aussi en appliquant des règles de gestion Agile et Lean pour mieux justifier que ces modèles soient entretenus en Think Tank. Les résultats de ce projet cherchent donc leur public d’accueil même s’ils se destinent nominalement aux mains d’œuvre locales, immigrantes et informelles. Humblement, nous ne perdons pas l’espoir qu’il y ait une place pour ce travail et que Dieu dans sa Sagesse saura nous guider vers ceux qui y verront une solution à leur problèmes économiques notamment les situations financières critiques. Nous ne croyons pas en un Système pour lutter contre un Système. Ceci se transforme vite en une partie d’échec. L’avantage de ce projet est qu’il joue sur l’Attitude économique et remet l’humain au centre d’une économie exacerbée par l’appétit insatiable de l’homo oeconomicus. Cela demande donc beaucoup d’apprentissage pour le prototype humain contemporain l’homo animus pour arrêter de réagir aussi de façon conditionnée aux sollicitations de l’environnement mondain. Par exemple, le modèle du para entrepreneuriat que nous proposons et qui préconise, grosso modo, un emploi partiel, pour payer les charges fixes de vie tout en développant une activité économique en parallèle, pour gagner son indépendance financière, permettrait de limiter le risque entrepreneurial et d’assurer un accomplissement humain par la fierté de promotion d’un projet d’affaires personnel à ceux qui sont de plus en plus étouffés par les contraintes du monde professionnel.

Pour nous il y a deux piliers ou législations dans l’adoration de Dieu sur Terre et ceux sont l’Animisme, qui revoit vers l’immanence de Dieu (Dieu est Amour) et l’islam qui met l’accent sur la Transcendance de Dieu (Coran CXII). Ceci dit, le postulat de départ de l’ensemble de ce projet mis sous forme de plusieurs livres de fondements et de guides pratiques est que ce qui unit « l’Homme d’Uniforme et de Sang Noir », besogneux et faisant preuve d’abnégation, est sa relation naturelle et spontanée avec le divin. C’est la raison de la présence de la foi dans notre approche économique qui vise à fonder les conditions favorables et inéluctables du retour à l’équité dans la répartition des richesses dont les corollaires sont la disparition de la perception de précarité et de pauvreté. Ce renouveau spirituel doit permettre à des « Croyants » et « Profanes » d’user de leur cœur identitaire pour élaborer des stratégies commerciales proche du divin (éco logique?) par la philosophie qui tient compte de la maturité actuelle de l’humanité. Comme toute (re)découverte dans un domaine si sensible, il est bon de garder l’esprit ouvert sur l’énoncé de la théorie, les aspects pratiques et toute critique constructive. Ce projet que nous souhaitons vous présenter progressivement s’appelle la Méthode Ka. Il se propose d’ouvrir la voie à un courant économique informel: l’Éco Animisme. Restez à l’écoute!

« Attitude, Correction, Simplicité, Modération. »

Conclusion

Voici 4 ans de travail qui nous ont permis de préciser la dimension de notre Message « Chaque Homme est important aux yeux de Dieu. » dans le domaine économique avant même celle spirituelle. Vouloir venir à bout de la pauvreté d’ici 2030 est une utopie qui vaut tout de même la peine de se mobiliser dès maintenant. Cela demandera sans doute la contribution de toute l’humanité sans distinction de race pour que le niveau social ne soit plus une perception discriminante et pénalisante. Il faut supposer qu’il y aura toujours des riches et des pauvres mais que la répartition des revenus peut redevenir équitable. Parler de fait ethnique n’est pas une occasion de repli identitaire mais un meilleur apprentissage de soi pour aller vers l’autre et construire ensemble sans entropie ni édulcoration culturelle. « Vous êtes le sel de la Terre » disait un certain J. Doit-on alors appeler alors de nos vœux une mondialisation d’un communautarisme prônant identité et partage pour l’avènement d’une économie fondée sur une réalité fertile de notre contemporain: l’Interculturel.

Dans notre collection

La firme The Wisemen Council s’est engagée à publier des livres numériques selon trois lignes éditoriales à savoir « le Développement économique », « l’Identité ethnique » et « le Développement durable ». Notre but est d’accompagner l’effort de réappropriation du Futur économique et le renouveau de la civilisation Noire dans une logique de valorisation et de partage aux autres cultures de sa philosophie et de son Attitude informelle. Notre collection s’inscrit dans le cadre du projet de recherche empirique de son Think Tank, la Méthode Ka, ainsi que de ses activités de consultation en Stratégie de projets.

Publié à ce jour:

Collection Développement Économique:

Catégorie Analyse
Un aperçu des défis au sein de la communauté des entrepreneurs ethniques, Arnaud Segla, The Wisemen Council, 2015, ISBN: 978-2-924872-24-6.

An overview of the challenges within the ethnic entrepreneur community, Arnaud Segla, The Wisemen Council, 2015, ISBN: 978-2-924872-21-5.

L’entrepreneur informel entre efforts et peu de richesse, Arnaud Segla, The Wisemen Council, 2016, ISBN: 978-2-924872-22-2.

The informal entrepreneur between efforts and little wealth, Arnaud Segla, The Wisemen Council, 2016, ISBN: 978-2-924872-23-9.

Catégorie Guides
Une entreprise ethnique en 40 heures, Arnaud Segla, The Wisemen Council, 2014, ISBN 978-2-924872-20-8.

Business in the box, Arnaud Segla, The Wisemen Council, 2014, ISBN 978-2-924872-13-0.

L’art de s’intégrer par l’entrepreneuriat, Arnaud Segla, The Wisemen Council, 2014, ISBN 978-2-924872-15-4.

Successful Citizens through entrepreneurship, Arnaud Segla, The Wisemen Council, 2014, ISBN 978-2-924872-19-2.

Stratégie de projets ethniques, Arnaud Segla, The Wisemen Council, 2016, ISBN 978-2-924872-17-8.

Ethnic Project strategy, Arnaud Segla, The Wisemen Council, 2016, ISBN 978-2-924872-14-7.

Réussir par la voie Informelle, Arnaud Segla, The Wisemen Council, 2016, ISBN 978-2-924872-16-1.

Succeeding through the informal way, Arnaud Segla, The Wisemen Council, 2016, ISBN 978-2-924872-18-5.

Catégorie Manuels
Attitude, Correction, Simplicité et Modération, Arnaud Segla, The Wisemen Council, 2017, ISBN 978-2-924872–41-3.

Catégorie Précis
Comment fonder mon entreprise Informelle, Arnaud Segla, The Wisemen Council, 2016, ISBN: 978-2-924872-03-1.

How to settle my informal enterprise, Arnaud Segla, The Wisemen Council, 2016, ISBN: 978-2-924872-04-8.

Comment présenter mon projet informel à des personnes a ressources, Arnaud Segla, The Wisemen Council, 2016, ISBN: 978-2-924872-05-5.

How to present my informal project to people of resources, Arnaud Segla, The Wisemen Council, 2016, ISBN: 978-2-924872-06-2.

Comment créer mon entreprise ethnique, Arnaud Segla, The Wisemen Council, 2016, ISBN: 978-2-924872-07-9.

How do I create my ethnic business, Arnaud Segla, The Wisemen Council, 2016, ISBN: 978-2-924872-08-6.

Comment lancer mon entreprise ethnique, Arnaud Segla, The Wisemen Council, 2016, ISBN: 978-2-924872-09-3.

How to launch my ethnic business, Arnaud Segla, The Wisemen Council, 2016, ISBN: 978-2-924872-10-9.

Comment faire durer mon entreprise ethnique, Arnaud Segla, The Wisemen Council, 2016, ISBN: 978-2-924872-11-6.

How to make my ethnic business last, Arnaud Segla, The Wisemen Council, 2016, ISBN: 978-2-924872-12-3

Catégorie outils
Gabarit pour rédiger un plan d’affaires informel, Arnaud Segla, The Wisemen Council, 2018, ISBN : 978-2-924872-31-4.

Template to write an informal business plan, Arnaud Segla, The Wisemen Council, 2018, ISBN : 978-2-924872-32-1.

Gabarit pour rédiger un plan de stratégie Marketing informel, Arnaud Segla, The Wisemen Council, 2018, ISBN : 978-2-924872-33-8.

Template to write an informal strategic Marketing plan, Arnaud Segla, The Wisemen Council, 2018, ISBN : 978-2-924872-34-5.

Collection Identité Ethnique:

Catégorie Citations
Les Anges dans l’esprit, Arnaud Segla, The Wisemen Council, 2014, ISBN 978-2-924872-25-3.

Catégorie Nouvelles
Le Point, quatre saisons pour reconstruire (édition révisée), Arnaud Segla, The Wisemen Council, 2013, ISBN 978-2-924872-26-0.

Au nom de l’a-guère, le jour du réveil, Arnaud Segla, The Wisemen Council, 2015, ISBN 978-2-924872-27-7.

Catégorie Roman
The Black Kingdom, la voie des dieux, Arnaud Segla, The Wisemen Council, 2013, ISBN 978-2-924872-28-4.

Collection Développement Durable:

Catégorie Méthode Ka
Introduction à la Méthode Ka, Arnaud Segla, The Wisemen Council, 2013, ISBN 978-2-924872-30-7.

Introduction to the Ka Method, Arnaud Segla, The Wisemen Council, 2013, ISBN 978-2-924872-29-1.

Charte de projet de la Méthode Ka, Arnaud Segla, The Wisemen Council, 2012, –

Ces livres sont disponibles à ce jour en version PDF sur Amazon.

Crédit photo: Awa Lake Diop

Arnaud Segla M. Sc., M. Sc. Admin., CAPM. Consultant Manager et Coach en entrepreneuriat social, ethnique, informel et numérique. J’organise et anime des activités d’apprentissage et accompagne plusieurs entrepreneurs dans l’atteinte des objectifs de leur projet d’affaires.

Depuis 2009, j’offre des services de consulting pour les projets en entrepreneuriat ethnique et informel dans le cadre du développement économique et identitaire des mains-d’œuvre migrantes. Je m’associe à toute bonne volonté pour concrétiser ma vision avec l’entreprise The Wisemen Council.

 

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